
Source : Le Point
Marcel Kuntz, biologiste au CNRS, défend l’innocuité des plantes transgéniques et fustige un discours sensationnaliste sur le glyphosate.
Directeur de recherche au CNRS, enseignant à l’université de Grenoble et médaille d’or 2017 de l’Académie d’agriculture de France, Marcel Kuntz est l’un des rares scientifiques français à s’engager publiquement pour défendre les OGM et les biotechnologies. Sur son site ou dans son livre OGM, la question politique (PUG), le biologiste végétal déplore que la question des plantes transgéniques en France ne relève plus d’un débat scientifique, mais de l’idéologie et de peurs, selon lui, infondées. Alors que Le Point consacre sa couverture de cette semaine à l’écologie et à la science, nous l’avons longuement interrogé sur les OGM, mais aussi sur l’actuelle controverse autour du glyphosate. Marcel Kuntz fustige notamment le traitement alarmiste par les médias de l’agriculture et de l’alimentation. Entretien.
Le Point : En 2012, Le Nouvel Observateur titrait « oui, les OGM sont des poisons » en se basant sur une étude de Gilles-Éric Séralini censée montrer la toxicité du maïs NK 603 sur les rats, mais qui a ensuite été dépubliée et discréditée. Est-ce un tournant dans notre perception des OGM ?
Marcel Kuntz : Le premier tournant, c’est, au milieu des années 1990, la crise de la vache folle et une méfiance alimentaire omniprésente. Tout ce qui touche à l’alimentation est alors devenu suspicieux, notamment ce qui est considéré comme non naturel. En 1996, la première cargaison de soja génétiquement modifié arrive en Europe en provenance des États-Unis. Libé titre « Alerte au soja fou », alors que la crise de la vache folle n’a rien à voir avec les OGM ou la biotechnologie. Auparavant, les opposants de longue date aux OGM, principalement des anticapitalistes ayant une autre vision de l’agriculture, n’avaient pas tellement d’arguments pour s’adresser au grand public. Mais, à partir du moment où on s’est mis à dire « ça va se retrouver dans votre assiette », les OGM sont devenus un sujet de préoccupation médiatique. Les responsables politiques n’ont pas réussi à gérer le problème. Aucun d’entre eux n’a eu le courage de dire : « La question des OGM, nous la maîtrisons, il y a une réglementation depuis 1990 avec une directive européenne. » Les politiques ont reculé petit à petit. Et puis, en septembre 2012, arrive cette étude de Séralini habilement médiatisée. Le fond scientifique a été rapidement critiqué et l’étude de Séralini a été logiquement retirée par le journal Food and Chemical Toxicology en novembre 2013. Il avait notamment utilisé une race de rats sujette au développement spontané de tumeurs. Mais cela a été une opération de communication très réussie, avec des images spectaculaires.
L’année dernière, trois grandes études européennes, GMO 90+, G-TwYST et Grace, ont montré l’innocuité des maïs OGM NK 603 et MON 810…
Grace avait débuté en juin 2012, avant l’annonce-choc de Séralini, et portait sur MON 810. Démarrée en 2014, G-TwYST est, elle, une conséquence directe de l’étude de Séralini et portait sur le fameux maïs NK 603 (celui étudié par Séralini), avec un suivi en toxicologie et cancérogénicité sur deux ans : c’est le pendant des travaux de Séralini, sauf que la race de rats était plus adaptée pour ce type d’étude et qu’il y avait plus de rats. Portant sur NK 603 et MON 810, GMO 90+ a utilisé les techniques transcriptomiques et métabolomiques pour chercher des biomarqueurs précoces, autrement dit des signaux faibles d’alerte. Ils n’ont trouvé aucune différence entre ces deux maïs et les témoins. Ces trois études, qui ont coûté 12 millions d’euros, sont complémentaires et ont les mêmes conclusions : il n’y a pas d’effet détecté sur la santé et le métabolisme des rats après consommation des maïs NK603 et MON 810. Séralini s’auto-proclame indépendant. Indépendant de Monsanto, oui, mais pas indépendant d’une idéologie. Il a été financé par le Criigen, cofondé par Corinne Lepage et Jean-Marie Pelt et lui. Séralini a notamment reçu le soutien de groupes comme Carrefour, depuis toujours dans une posture anti-OGM. Ça aurait dû alerter les médias…
En France, plus de 90 % des chercheurs spécialisés s’accordent à dire que les OGM ne sont pas dangereux pour la santé, mais seuls 16 % des Français pensent de même. Comment expliquez-vous ce grand écart ?
Il faut faire un effort pour approfondir les choses, pour lire des articles un peu pointus. Tout le monde n’a ni l’envie ni le temps pour cela, ce qui est parfaitement légitime. Vous voyez un reportage alarmiste à la télévision et vous vous dites qu’il faut se méfier, car il y a eu le problème de la vache folle, du sang contaminé… Tous ces « scandales » ont abouti à une méfiance très forte vis-à-vis de la gestion des crises par les pouvoirs publics. C’est un réflexe naturel qui, d’un côté, est sain. Il n’est pas irrationnel de se dire que, si on m’a déjà trompé x fois, il faut se méfier, ne pas prendre de risques pour nos enfants. Mais il y a aussi l’habileté militante de l’écologie politique. Ils ont des moyens d’instrumentaliser la presse, de développer ce que j’appelle une science parallèle, à l’image du Criigen, ils sont capables de provoquer un déferlement de reportages à la télévision dans leur ligne idéologique. Personnellement, je suis choqué que le service public milite pour des thèses fallacieuses, ce qui pose un problème démocratique majeur.
Vous visez France 2 ?
Oui, avec Envoyé spécial ou Cash Investigation. Tout le monde peut se tromper. Mais, quand vous évoquez des chiffres bidon sur la contamination de l’alimentation par les pesticides et que vous ne vous excusez pas derrière, c’est problématique. Le numéro de Cash Investigation en 2016 sur les pesticides a ainsi expliqué que plus de « 97 % des aliments contiennent des résidus de pesticides », alors que, selon l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments NDLR), 55 % des aliments n’en contiennent pas, auxquels il faut ajouter ceux qui contiennent des résidus de pesticides « dans les limites légales », ce qui aboutit à 97 %, avec seulement 3 % des échantillons qui dépassent ces limites légales, ce qui signifie donc l’exact contraire : une situation plutôt rassurante. Il y a un problème de neutralité de la télévision publique sur ces sujets. Ce déferlement continu de reportages alarmistes qui font croire que l’alimentation pose problème, que toutes les entreprises privées sont les derniers des salauds, cela fait des dégâts. Alors que les pouvoirs publics en font généralement plutôt trop que pas assez sur ces sujets, avec tout un arsenal de règlements et de normes qui nous situe aujourd’hui très loin des années 1970. Il y a un luxe de précaution qui devrait rassurer l’opinion. Mais nous assistons à un vrai rouleau compresseur de construction de la méfiance, qui a une incidence sur notre perception de certaines innovations et aussi des pouvoirs publics et des responsables politiques.
Quels sont les biais cognitifs expliquant notre méfiance instinctive des OGM ?
Il existe une tendance à considérer que ce que la nature fait est bon, sans risque, alors que ce que produit l’homme est forcément mauvais. Tout ce qui va être rangé dans la catégorie « artificiel », « industriel », « chimique » est perçu comme néfaste. Le simple terme « modifié » induit déjà du négatif. On voit bien les termes employés par les publicitaires, qui nous font croire que les produits sont « à l’ancienne », « naturels », alors que c’est complètement industriel. Ils savent bien ce qui fonctionne d’un point de vue marketing. C’est très révélateur de cette appétence pour le naturel. Peut-être que ce phénomène va de pair avec la sécularisation de nos sociétés. Nous remplaçons une religion par une autre, la religion de la nature, une forme de néo-paganisme. Dans la directive européenne de 1990 sur les OGM, le terme de « non naturel » revient d’ailleurs deux fois. Alors qu’il y a des OGM « naturels », apparus de façon quasi identique à ce que produisent les biotechnologies. La patate douce est, par exemple, naturellement transgénique. Cette idée de baser une réglementation sur ce qui est naturel ou pas ne tient pas la route d’un point de vue scientifique.
Les opposants aux OGM expliquent qu’ils sont protégés par des brevets, ce qui interdit aux paysans de ressemer les grains d’une année à l’autre…
Cette question de la brevetabilité a été la première objection de principe aux OGM. Les premiers opposants expliquaient qu’il ne faut pas breveter le vivant, car ce serait une appropriation du vivant qui appartient au domaine public. Il y a, bien sûr, des abus très critiquables d’un point de vue commercial, mais il faut absolument distinguer le régime réglementaire aux États-Unis et au Canada du reste du monde. Aux États-Unis, les brevets sont une propriété intellectuelle ancienne pour les variétés végétales : si vous dépensez de l’argent et du temps pour obtenir une variété intéressante, vous avez le droit d’avoir une juste rémunération de votre invention. Logiquement, les biotechnologies sont entrées dans ce régime juridique. Mais avec une logique différente en Europe. Vous pouvez obtenir un brevet, mais il portera sur l’invention en amont, et non pas les variétés elles-mêmes qui ne sont pas protégées par des brevets, mais par des certificats d’obtention végétale (COV), une invention française, d’ailleurs. Ainsi, le droit de ressemer de l’agriculteur est régi par une réglementation qui prévoit bien que, si vous avez acheté une variété, vous avez le droit de conserver une partie de la récolte pour la ressemer à votre usage personnel. Toute l’argumentation montée contre les OGM autour des brevets ne tient pas la route en Europe. C’est un malentendu complet. De plus, il se trouve que, pour le maïs, on ne ressème pas, car ils sont hybrides.
Les OGM sont aussi accusés d’être très envahissants en matière de pollinisation…
Tout dépend de la variété, de la distance entre les cultures, des insectes, du vent… Mais ce n’est pas spécifiquement lié à l’OGM. Avant, cette question était gérée par les professionnels. On se débrouillait pour éloigner les champs si nécessaire. Si un colza produit une huile industrielle, vous ne le placiez pas à côté d’un champ produisant une huile alimentaire. Le grand public s’en fichait complètement, et les agriculteurs géraient cette question technique. Mais, comme on a diabolisé les OGM, la question n’est plus technique, mais de « valeur ». Le grand public s’est focalisé sur cette idée qu’ils seraient « envahissants ». Je signale d’ailleurs que de nombreuses espèces sauvages ou horticoles, déplacées de leur milieu, sont devenues envahissantes, comme l’ambroisie ou le kudzu.
Quel est l’intérêt d’un OGM comme le riz doré ?
Ce riz produit de la pro-vitamine A dans la graine et tout indique qu’il serait utile pour lutter contre la déficience en vitamine A, là où le riz est l’aliment de base. Il est librement utilisable par les populations locales. Il est parfaitement identifiable (la graine est de couleur orangée). Mais il est de type « OGM » et donc soumis à la vindicte des militants anti-OGM. La plupart des pays qui auraient intérêt à l’utiliser y ont renoncé, sauf le Bangladesh, semble-t-il. Devant cette situation, 108 Prix Nobel ont appelé à cesser les campagnes contre le riz doré en particulier et contre les cultures et les aliments améliorés grâce aux biotechnologies en général. L’accusation de crime contre l’humanité a été formulée. Sans doute n’est-elle pas juridiquement recevable, mais le symbole devrait faire réfléchir ceux qui prétendent avoir des « valeurs ».
L’Europe a-t-elle un retard dans les biotechnologies ?
Le nombre de brevets sur les nouvelles biotechnologies, notamment le fameux système Crispr (« ciseaux moléculaires »), est en Europe très inférieur à ceux des États-Unis et de la Chine. Certains se sont illusionnés en pensant qu’on pouvait faire table rase du passé et oublier les polémiques autour des OGM en passant à ces nouvelles biotechnologies. Mais ces problématiques négatives sont toujours omniprésentes. De plus, on a quand même fermé des laboratoires de biotechnologie en France. Beaucoup de laboratoires français utilisent cette technologie Crispr en recherche fondamentale, mais pas pour la recherche de nouvelles variétés. Ce n’est plus dans l’air du temps à l’Inra de défendre les biotechnologies. On préfère vanter l’agro-écologie. C’est plus facile, les décideurs sont contents, à commencer par le ministre de l’Agriculture. Nous sommes dans une vision quasi religieuse avec des tabous. Il n’y a aucune incitation à aller vers des applications pratiques. On se retrouve ainsi avec beaucoup moins de brevets, alors que la Chine en a fait une politique de stratégie de puissance industrielle. Comme dans beaucoup d’autres domaines, l’Europe n’a pas de vision stratégique de la technologie. Les autres ont les brevets et nous avons le principe de précaution…
Le glyphosate déchaîne aujourd’hui les passions. Les agences de sécurité sanitaire assurent que cet herbicide ne présente pas de risque, sauf le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui, en 2015, l’a classé en « cancérogène probable ». Ces divergences s’expliquent-elles par des sources scientifiques différentes ?
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) ou l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) examinent toutes les études. Par la loi, elles sont obligées de regarder prioritairement les dossiers fournis par les industriels, qui sont des études normées et réglementaires avec des protocoles rigoureux. Mais il y a toujours aussi une quantité importante de recherche publique qui est prise en compte. Ce que l’on constate souvent, c’est que les études académiques sont parfois moins valides, car les normes dans les protocoles ne sont pas toujours respectées. C’est le défaut de la qualité de cette recherche publique, qui va privilégier les nouvelles idées qui ne sont pas toujours pertinentes, ou qui n’a pas toujours l’argent suffisant pour pousser les études jusqu’au bout, par exemple avec le nombre de rats suffisants. Mais je ne pense pas que cette divergence entre les autres agences et le Circ s’explique par le fait qu’il aurait plus utilisé des études académiques afin de classer le glyphosate en « cancérogène probable » (comme la viande rouge ou la combustion domestique du bois…). Pour moi, le Circ est l’exemple type d’une agence noyautée par une idéologie. Dans les fameux Monsanto Papers, on découvre des mails étonnants entre fonctionnaires de cette agence et militants écologiques. Ce sont des accointances idéologiques qui ne sont pas forcément condamnables en soi. Quand vous êtes biotechnologiste, vous pouvez aussi avoir un biais en faveur des biotechnologies et peut-être minimiser les risques. De même, quand vous êtes dans une agence qui fait son commerce d’un classement en cancérigènes, vous avez sans doute un petit a priori dans ce domaine. Mais, pour le Circ, on constate des faits qui vont bien au-delà. Kathryn Guyton, fonctionnaire du Circ qui a piloté ce classement du glyphosate en « cancérogène probable », dénigre le travail des autres agences. Ce n’est pas neutre. Elle était aussi prête à témoigner devant le « tribunal international de Monsanto », cette parodie de justice, avant que l’OMS, l’organisme mère, ne le lui interdise. Il y a aussi des liens entre experts du Circ avec des avocats prédateurs qui font des procès juteux contre Monsanto, et recrutent des malades par petites annonces, exploitant ce classement en cancérogène probable.
Selon une méta-analyse parue cette année dans Mutation Research, une forte exposition au glyphosate augmenterait le risque de lymphome non hodgkinien de 41 %…
Ces publications sont légitimes pour voir si on n’a rien raté au sujet du glyphosate, mais on a aussi le droit regarder de près la validité de ces études. Cette méta-analyse mélange et recalcule différentes études. Les méta-analyses sont utiles, mais, si vous prenez des données critiquables au départ, le résultat final ne sera pas plus fiable. Je ne suis pas persuadé que les études sorties récemment fassent changer d’avis les agences, car ce sont des recalculs statistiques très orientés. Que les chercheurs continuent à faire des études sur le glyphosate, c’est très bien, mais il ne faut pas confondre des conditions complètement artificielles avec les conditions de la vraie vie. On a ainsi injecté du glyphosate dans les rats. Si les cellules baignent directement dans le produit, ce n’est pas la vraie vie non plus. Cela peut apporter un renseignement sur la génotoxicité qui doit être pris en compte, mais cela ne correspond pas aux conditions normales du glyphosate. Ces études rendent plus compte du danger – c’est-à-dire les conditions extrêmes, ce que le produit peut faire – que du risque, c’est-à-dire ce que le glyphosate fait dans la vraie vie, où on ne le boit pas ou on ne se l’injecte pas. Il est normal qu’à une certaine dose le produit ait un effet. Je n’ai jamais utilisé cet herbicide autrement qu’avec des gants et un masque. Je fais pareil avec les produits ménagers. C’est la dose qui fait le poison : il y a des gens qui se suicident en avalant une bouteille de détergents.
Selon vous, il ne faudrait donc pas l’interdire ?
On a déjà interdit beaucoup de pesticides depuis vingt ans. Soit on interdit le glyphosate, soit on considère qu’il faut l’utiliser de manière plus raisonnable. Le glyphosate est victime de son succès : parmi les herbicides encore sur le marché, c’est celui qui désherbe le mieux. Ce que l’on constate d’un point de vue scientifique, c’est que, si le risque est bien géré, cela ne me semble pas justifier une interdiction totale. Pour moi, c’est une bonne idée qu’il ne soit plus en vente dans les grandes surfaces car il n’y a personne pour vous expliquer les précautions d’usage. Mais, si vous allez dans une jardinerie avec un conseiller qui vous explique comment l’utiliser, c’est pour moi un compromis satisfaisant pour tout le monde, et plus imaginatif que de basculer tout de suite dans l’interdiction. Dans les communes, vous avez maintenant des fonctionnaires payés pour arracher les mauvaises herbes à la main. Trois semaines après, elles sont revenues. J’ai constaté ça dans ma ville. Est-ce que c’est une solution à long terme ?
Par ailleurs, j’aimerais ajouter que, si, dans les médias, l’air du temps est à l’alarmisme, il en va de même pour les scientifiques. Tout fonctionne par crédits de recherche. Il faut répondre à un appel d’offres quand vous dirigez un laboratoire. Des thématiques à la mode vont être privilégiées. Vous avez intérêt à rendre la publication la plus catastrophiste possible pour attirer de nouveaux crédits. Il y a tout un business scientifique qui encourage à l’alarmisme.
Avez-vous des liens avec Monsanto ?
Je n’ai jamais reçu un centime de Monsanto. Je n’ai jamais travaillé avec Monsanto. J’ai d’ailleurs relativement peu collaboré avec des industriels, sans recevoir de l’argent d’eux ni à titre personnel. Ce n’est pas la motivation de mon engagement. J’ai fait des conférences et des livres qui m’ont pris du temps, au détriment de mon travail de chercheur et de ma carrière. Je n’ai vraiment rien à gagner dans cette histoire, mais je n’ai pas envie qu’on déforme la science et des choses parfaitement établies. Je ne veux pas vivre dans une société où le mensonge a pignon sur rue.
L’entreprise Monsanto, rachetée par le groupe Bayer, ne fait rien pour arranger son cas…
Ils ont été complètement nuls en communication. Dans un premier temps, ils ont tenté de parlementer. Mais des associations comme Greenpeace n’ont aucun intérêt à un dialogue, et elles ne vont jamais ménager un industriel s’il est une cible potentielle. Après ça, Monsanto a décidé de ne plus rien dire, ce qui est de la bêtise complète. Ils n’ont ainsi pas réagi au documentaire Le monde selon Monsanto de Marie-Monique Robin en 2008, une suite de balivernes sur le caractère néfaste des OGM. Monsanto est ainsi devenu le parfait Grand Satan des écologistes, avec les OGM puis le glyphosate. Maintenant, leur image n’est plus récupérable. Les choses les plus banales deviennent un complot mondial orchestré par Monsanto qui contrôlerait la science mondiale. Les fameux papiers téléguidés par Monsanto, ce sont en fait quelques personnes qui ont signé des articles de « revue », des commentaires qui sont relativisés dans les évaluations de l’Anses. Ce que l’on reproche aux industriels, souvent on ne le reproche pas aux activistes. Pourtant, si vous lisez un papier scientifique produit par le Ramazzini Institute, vous savez parfaitement que ce sont des anti-pesticides et vous en tenez compte de manière critique. C’est pareil de l’autre côté avec quelques articles guidés par Monsanto. Les agences d’évaluation ne sont pas complètement naïves !
Pour conclure : ne craignez-vous pas de vous tromper sur ces sujets ?
Le doute fait partie de la démarche scientifique. Cela fait vingt ans que je suis les OGM. On a eu par le passé des variétés conventionnelles qui se sont relevées impropres à la consommation, cela peut donc arriver avec une variété OGM. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Cela, il faut le dire. Cependant, il faut toujours rester méfiant, car les accidents arrivent quand on est persuadé qu’il n’y a pas de problème. En ce qui concerne le glyphosate, peut-être que demain une publication crédible montrera qu’il présente un risque. Mais à l’heure actuelle, après quarante ans d’utilisation, les meilleures études indiquent qu’il n’y a pas de problème avec le glyphosate en condition normale d’utilisation. Dans le doute, protégeons-nous au maximum, sans forcément l’interdire. Ce qui m’inquiète plus, c’est que les études ne sont plus toujours faites dans un souci de neutralité, mais soit pour remplir les caisses du laboratoire, soit par dérive idéologique. On va interdire à tort et à travers des produits qu’il n’y a pas lieu d’interdire (car on a bien cerné les risques) et on les remplace quelquefois par des produits objectivement plus risqués : des herbicides plus toxiques que le glyphosate, des insecticides chimiques à la place du maïs MON 810 qui se protègent tout seul contre des insectes ravageurs, etc.
C’est tellement génial de manger des fruits et légumes traités aux pesticides et de respirer des gaz d’échappement de bagnoles….Ah on adore. La dessus je ne vous suivrai jamais.
Il ne faut pas non plus exagérer. Selon les autorités de santé publique, les avantages pour la santé d’une alimentation riche en fruits et légumes l’emportent sur les risques de l’exposition aux pesticides.
Ce n’est pas très grave que vous suiviez ou non, tout le monde n’est pas outillé pour réfléchir, se renseigner, et penser seul . Cela n’empêche pas la réalité d’être ce qu’elle est, et tant pis pour ceux qui la refuse ou la nie sans raison objective, tant qu’il ne veulent pas imposer leur obscurantisme il ne me gênent pas . Ce n’est malheureusement pas le cas des kmers verts et autres anti-humanistes
La mise en évidence de traces impressionne le public qui, malheureusement, manque de formation scientifique.
J’ai pas mal d’années de labo d’analyse derrière moi, il y a 50 ans, on était content de mettre en évidence 10 ppm (10 parties par million) d’impureté dans un produit.
Aujourd’hui, on garantit couramment le picogramme.
Quand aux molécules décriées, pour la majorité c’est du grand n’importe quoi (il n’y a pas que le CO²), je ne veux pas ouvrir un débat sur le DDT ou les parabens mais, il faut avoir l’aplomb de le dire : la connerie règne en reine absolue.
Avant de me tirer dessus réfléchissez à ceci : si l’aspirine n’existait pas et qu’on l’invente aujourd’hui, elle n’aurait aucune chance de venir sur le marché. AUCUNE.
Et j’ajoute que, si on ne lui avait pas trouvé cette action sur la fluidité du sang si utile aux cardiaques, elle serait aujourd’hui retirée et vouée aux gémonies comme les parabens qui font si peur aux ménagères média-intoxiquées.
Oh ! Comme vous avez raison. Ayant vécu en Afrique, au Zaïre plus exactement de 1964 à 2007, tous les soirs à la tombée de la nuit un avion (un Dragon) survolait la ville et répandait du DDT pour tuer les moustiques, puis le DDT a été interdit les vols ont cessé et la malaria tue à Kinshasa des dizaines de milliers de malades chaque année. Quand à l’Aspirine, si je ne prenais pas quotidiennement mes quelques milligrammes de cet acide, au nom imprononçable, pour fluidifier le sang, je ne sais pas si je serais encore de ce monde ! Greenpeace, les écolos qui par idéologie les suivent sont des criminelset un jour, ils devront rendre des comptes.
Pourquoi cette alternative au DDT n’est-elle pas vulgarisée ?
https://www.maison-artemisia.org
https://www.altheaprovence.com/blog/artemisia-annua-armoise-annuelle-anti-malaria-et-anti-cancer/
Le problème c’est qu’il faut tuer le moustique AVANT qu’il pique. Votre plante soigne la malaria (paludisme) mais l’infection est présente dans le corps et déclenche de fortes fièvres. D’après la brochure il faut prendre de la tisane pendant 7 jours. ? et ce n’est pas recommandé comme traitement curatif. Personnellement je suis complètement réfractaire, car malgré des milliers de piqures de moustiques dans tous les coins de la RDC, je n’ai jamais eu de malaria et toute les “gouttes épaisses” pratiquées ont toutes été négatives, pourquoi ? aucun docteur n’a pu me l’expliquer. Tout mon entourage a eu la malaria.
Merci pour ces précisions d’un spécialiste NON dépendant d’études et autres tests “orientés” pour plaire aux lobbies et autres ONG “environnementalistes”…sous peines de non conformités aux buts de ces dernières – de ne pas être publié et de ce fait, ne pas avoir de bourses, ou autres financement???!!! Seuls les zozos du peuple ne savent pas ce mécanisme pour ne pas dire cette mafia !!!
Je ne connaissais pas Marcel Kuntz, mais j’aime son discours, celui du vrai scientifique, nuancé, et qui confesse que le doute fait partie de la démarche scientifique.
Je note d’ailleurs pas mal de parallèles entre l’alarmisme en vogue à propos des OGM et des produits phytosanitaires, et celui qui prévaut sur la question du changement climatique.
Ces questions sont compliquées, car multifactorielles, et tout le monde, à commencer par les activistes écolos, aurait intérêt à garder la tête froide.
On n’a tout simplement pas besoin de glyphosate et d’OGM.
On vit très très bien sans.
Vous pourriez aussi vous passer d’internet. On vit très bien sans.
Un retour a l’âge des cavernes , Il y avait des ours et des loups géants !!!
Bon courage.
Il a qu’en bouffer jusqu’à se peter la panse et boire du glyphosate direct au fut, et quand il sera crevé comme une abeille ses collègues pourront l’autopsier.
J’aime beaucoup la stupidité de votre commentaire, il est collector celui-là .
Oui, c’est bien, et toi tu n’as qu’à boire à la bouteille les produits “écologiques” utilisés en agriculture biologique (ne citons que la roténone, pesticide bio qui provoque le Parkinson, ou la bouillie bordelaise, aka du cuivre, que les agriculteurs bio défendent envers et contre tout, quand bien même il s’accumule dans les sols et devient toxique pour tout le biotope) histoire de voir à quel vitesse tu vas être disponible pour l’autopsie.
Ne parlons même pas de l’effondrement des rendements, qui aboutira soit à des famines monstrueuses, soit à une extension des surfaces cultivés => à la destruction massive de biotopes naturels (et ce d’autant qu’en absence d’herbicide, il faut labourer profondément => détruire le sol). Mais ça, je suppose que tu t’en fous tant que tu t’imagines, dans ton petit confort de bobo citadin, que tu œuvres pour le bien de Gaia…
Son grand argument pour le glyphosate est que désherber à la main est laborieux et coûteux et les mauvaises herbes reviennent au bout de 3 semaines. Les communes qui font cela sont abruties. D’abord désherber les trottoirs n’a rien de comestible. Ensuite on pourrait peut-être utiliser des “flame throwers”. Les brûler. C’est sans doute la solution.
“Son” ? Celui de qui ?
L’article insiste sur le fait que le glyphosate ne présente pas de risque pour les humains, mais oublie de mentionner qu’il perturbe la croissance des abeilles en s’attaquant à une enzyme présente dans leurs intestins, et contribue ainsi à leur extinction. Vu qu’on ne lui a pas demandé, M. Kuntz n’a malheureusement pas eu l’occasion de donner son avis sur cette question.
“et contribue ainsi à leur extinction”
Sans même relever cette histoire d’enzyme, sorti d’étude orientés sauce IPCC / CIRC : hormis que les abeilles ne disparaissent pas du tout, bien au contraire même. Les abeilles qui “disparaissent” (guillemets imposés vu qu’on parle d’animaux d’élevage) sont les abeilles domestiques, et la raison profonde a bien plus à voir avec leur fragilité génétique à force de manipulation pour augmenter leur rendement qu’avec le glyphosate ou quoi que ce soit d’autres.
Arrêtez de vous faire mener par le bout du nez…
“Les abeilles qui « disparaissent » (guillemets imposés vu qu’on parle d’animaux d’élevage) sont les abeilles domestiques”
Disons que les apiculteurs prennent la situation plus au sérieux. Ils trouvaient normal de perdre chaque année de 5% à 10% de leurs abeilles domestiques, mais le taux de mortalité varie maintenant entre 30% et 70%, et ils cherchent des solutions.
Évidemment, l’utilisation intensive de pesticides et herbicides n’explique pas à elle seule l’hécatombe. Toutes sortes d’autres raisons sont évoquées, comme par exemple les changements climatiques (…) ding-ding-ding, alerte rouge, pin-pon pin-pon (…) oups, on est sur Dreuz ici, oubliez ce que je viens de dire.
Avez vous entendu que ce soit sur dreuz ou pas quelqu’un dire que le climat ne changeait pas? Si c’est le cas cessez de fréquenter des imbéciles, vous verrez, c’est très confortable . Le climat en réalité est en changement permanent depuis que la terre existe, ce que les climatos réalistes remettent en cause c’est l’anthropisme qui serait la cause selon la doxa des gauchistes dégénérés qui ne sont même pas capables de comprendre que le CO2 n’est en aucun cas la cause possible et que si on le fait diminuer on signe l’arrêt de mort d’un nombre incalculable de gens vivants dans des zones défavorisées qui ont commencées, pour certaines, à se revégétaliser ce que l’on doit au CO2 . Le CO2 n’est pas un polluant !!! Les seuls vrais polluants dans toute cette histoire de fous sont les escrocs qui profitent de la peur des imbéciles pour faire avancer une idéologie aussi mortifére que le communisme dont ils sont pour nombre d’entre eux les rebuts recyclés ainsi que les politiciens sans scrupules ni morale qui surfent sur leur bêtise afin de plumer les peuples, tout en se gardant bien d’appliquer pour eux et leurs larbins les principes qu’ils veulent imposer aux autres . Au fait, savez vous que les périodes les plus fastes de l’histoire humaine sont les périodes chaudes? Les sommes colossales qui ont été gaspillées pour les éoliennes et autres réponses à un problème inexistant n’auraient pas été plus intelligemment utilisées en créant un fond de réserve mondialen vu de la prochaine période froide qui ne manquera pas d’arriver, même si nos connaissances actuelles ne permettent pas de dire quand?
M. Pabizou
Je fréquente Dreuz depuis assez longtemps pour connaître par coeur la chanson climato-sceptique.
Finalement, tout le monde a le droit de nier la réalité de l’effet de serre causé par le gaz carbonique et le méthane présents dans l’atmosphère terrestre, même si c’est un phénomène très bien établi en physique.
Et si cela vous conforte tant de traiter d’escrocs, d’imbéciles ou de gauchistes dégénérés la majeure partie des scientifiques actuels, qui suis-je pour vous contredire ?
“même si c’est un phénomène très bien établi en physique”

Vous êtes très fort sur le dénigrement. Beaucoup moins sur la science.
Mon ami, je vous conseille de remballer rapidement votre orgueil à la con : non seulement vous n’avez pas la moindre idée du niveau de connaissance que je peux avoir sur le sujet (*), mais en plus et surtout, vu les âneries sans nom que vous enfilez comme des perles sur les sujets scientifiques (ma citation n’étant qu’une de celles que j’ai pu relever dans vos commentaires), un strict minimum de modestie s’impose…
(*) Notons, en passant, que
* comme on m’a déjà vu débattre ici avec Francois-Marie Breon, rédacteur du 5eme rapport du GIEC, et que ce brave homme a vu son discours se faire éparpiller façon kit éclaté (je n’étais que l’un des intervenants à même de lui répondre sur ce terrain, mais pas le seul), et que lors de cet échange de très nombreuses sources scientifiques pointues auxquelles il n’a eu à répondre que des mensonges (démontés par de nouvelles études indiscutables) ont été fournies et commentées
* que vous êtes un commentateur régulier de ce site depuis plusieurs années, et qu’il est plus que probable que vous avez lu ledit article portant sur ce sujet qui vous tient visiblement à coeur
=> il est clair que je vous laisse le bénéfice du doute en répondant ainsi, parce que dans le cas où vous auriez lu ces échanges, je vous laisse imaginer ce que vous m’inspireriez.
@Gally
Non, je ne connais pas Dreuz depuis “plusieurs années”, et ignorais complètement que M. Bréon, une sommité en climatologie, était intervenu plusieurs fois sur Dreuz en août 2017. J’étais encore moins conscient des échanges parfois houleux ayant eu lieu entre M. Bréon et vous-même.
Il est vrai que je ne connais pas exactement le niveau de connaissance que vous pouvez avoir sur le sujet, peut-être pourriez-vous m’éclairer là-dessus ? Comme vous prétendez que j’enfile comme des perles des âneries sans nom sur les sujets scientifiques, il me semble que ce serait la moindre des choses.
Quoi qu’il en soit, contrairement à la plupart des intervenants sur ce forum, je m’exprime sous mon vrai nom, à visage découvert. J’ai obtenu une licence en physique en 1977. Sur mon diplôme, on lit “baccalauréat en physique”, car c’est l’expression consacrée au Québec. Je prends la peine de mentionner ce détail, car j’ai récemment découvert que “baccalauréat” n’a pas du tout le même sens en Europe.
Une licence est loin de valoir une maîtrise ou un doctorat, mais cela dénote quand même un niveau de compréhension scientifique supérieur à celui du grand public. Je croyais donc faire oeuvre utile en intervenant dans des débats à saveur scientifique sur un site qui se spécialise sur des sujets tout autres que la science.
Évidemment, si j’avais su que même un grand spécialiste comme M. Bréon n’a réussi à convaincre personne sur Dreuz de la réalité de l’origine anthropique des changements climatiques, je me serais abstenu d’intervenir sur le sujet.
Avec toutes mes excuses, donc, de vous avoir importuné.
“Non, je ne connais pas Dreuz depuis « plusieurs années »”
https://www.dreuz.info/2015/12/16/liberation-dissimule-la-veritable-dimension-dallegeance-et-de-soumission-de-lhymne-musulman-chante-en-ontario/comment-page-1/#comment-401861
“Je croyais donc faire oeuvre utile en intervenant dans des débats à saveur scientifique”
Vos réponses puantes de fatuité, qu’elle me soient destinées ou celles ci dessous à Pabizou, et qui ne sont composées que de pseudo arguments d’autorité et d’ironie pédante, elles sont censées être une “oeuvre utile” ?
“si j’avais su que même un grand spécialiste comme M. Bréon n’a réussi à convaincre personne”
Je vous corrige : il a menti, s’est fait cruellement remettre à sa place et a fuit comme un lâche quand il s’est rendu compte qu’il ne parlait pas à des incultes et que ses mensonges ne faisaient que l’enfoncer un peu plus à chaque réponse (très exactement, après que je l’eusse obliger à reconnaitre qu’il faisait du cherry picking, il a fuit quand j’ai démonté son mensonge sur l’optimum médiéval et que je lui ai demandé son avis sur une étude portant sur l’épaisseur des glaces groenlandaises, étude qui disait exactement l’inverse de ce qu’il tentait de faire passer et à laquelle il n’aurait rien eu à répondre). Rien d’étonnant, en soit, de la part d’une ordure qui écrit des tribunes dans lesquelles il appelle ouvertement à l’instauration d’une dictature écologique : le fait que vous supportiez ce genre d’individu en dit long sur vos “valeurs”, bien éloignées de celles de Dreuz.
@Gally
Effectivement, votre lien indique que je connaissais Dreuz depuis plus longtemps que je pensais. Mais je n’étais réellement pas au courant de l’intervention de M. Bréon en 2017 (si je l’avais été, j’aurais participé à la discussion).
Pour la question des “mensonges” de M. Bréon ou de mes interventions “puantes de fatuité”, vous avez évidemment droit à votre opinion. Pour ma part, je préfère garder pour moi ce que je pense de vous et vos interventions.
“Pour la question des « mensonges » de M. Bréon”
Véritablement, les escrologues, rien ne les étouffe…
Bréon :
Ma réponse (une partie de), qui déclenchera évidemment sa fuite
Des guillemets autour du mot mensonge, vraiment ? Il faut dire que le propre des escrologues, de haut vol tel Bréon ou de caniveau dans votre genre, c’est un rapport à la réalité très particulier, donc j’imagine que le mot mensonge n’a pas le même sens pour vous que pour le commun des mortels…
Un conseil maintenant, môssieur j’ai un baccalauréat en science (comprendre, une licence) : lâche l’affaire, tu n’as pas le dixième des capacités, aussi bien techniques que dans l’art du mensonge, de ton idole Bréon alors cesse de t’imaginer que tu vas réussir là où lui s’est lamentablement vautré.
Sur le soit-disant réchauffement climatique d’origine humaine, je trouve que John Christy, qui est intervenu récemment à Paris, et dont j’ai mis sous l’autre article le lien vers son intervention, a remarquablement synthétisé les choses, démontant à la fois la sacro-sainte affirmation du GIEC qu’une augmentation de la teneur de l’atmosphère en CO2 réchaufferait la terre, et l’honnêteté même dudit GIEC – lequel refuse de prendre en compte les remarques fondamentales de Christy et botte lamentablement en touche.
– je n’ai pas fini de visionner la vidéo de son intervention, qui comprend des éléments supplémentaires très intéressants par rapport à l’article –
Pour ce qui est de Bréon, je me souviens que je n’avais pas eu le temps de suivre tous les débats, mais ce qui m’a marqué est le ton condescendant et méprisant, et même insultant, de cet individu, ce que j’avais trouvé très décalé, pour dire le moins, avec l’idée que je me fais du professeur (il enseigne quand même à Normale Sup).
Le fait est que certains ont tendance à oublier que pour faire un bon scientifique, il faut certes les qualités intellectuelles, mais que sans l’honnêteté et l’humilité, lesdites connaissances et qualités intellectuelles ne servent strictement à rien.
@Gally
“lâche l’affaire, tu n’as pas le dixième des capacités, aussi bien techniques que dans l’art du mensonge, de ton idole Bréon alors cesse de t’imaginer que tu vas réussir là où lui s’est lamentablement vautré.”
Ici, je peux seulement rappeler ce que j’avais déjà écrit auparavant : “Évidemment, si j’avais su que même un grand spécialiste comme M. Bréon n’a réussi à convaincre personne sur Dreuz de la réalité de l’origine anthropique des changements climatiques, je me serais abstenu d’intervenir sur le sujet.”
Vous dites “cesse de t’imaginer que tu vas réussir là où lui s’est lamentablement vautré” alors que je venais de dire que je n’imaginais rien de tel. Selon votre définition, c’est un mensonge. Mais je crois plutôt que vous vous êtes seulement trompé en toute bonne foi, tout comme M. Bréon a pu se tromper en ce qui a trait à l’optimum médiéval.
J’aimerais conclure en soulignant qu’il est possible d’échanger des opinions divergentes en restant courtois. Traiter M. Bréon d’ “escrologue de haut vol” ou me traiter d’ “escrologue de caniveau” n’apporte rien au débat.
“tout comme M. Bréon a pu se tromper en ce qui a trait à l’optimum médiéval”
La mauvaise foi, pratiquée à un tel niveau, cela en devient un art…
@ Louis Morin :
“J’aimerais conclure en soulignant qu’il est possible d’échanger des opinions divergentes en restant courtois. Traiter M. Bréon d’ « escrologue de haut vol » ou me traiter d’ « escrologue de caniveau » n’apporte rien au débat.”
Le problème, c’est qu’à chaque fois que je vous lis sur le sujet, c’est pour dire des choses de ce genre ; autrement dit, pour faire dans la victimisation, vous concentrer sur “la forme” qui serait selon vous insultante.
En revanche, sur le fond de la question, je ne vous ai jamais lu. Jamais d’argument sérieux, étayé, convaincant, juste le renvoi à “la grande majorité des scientifiques” (ça ne mange vraiment pas de pain) et beaucoup de mépris et de condescendance pour ceux qui ne rentrent pas dans le moule. Mais ça, ce n’est pas insultant, évidemment.
Jamais de critique fondée, étayée, solide, de gens comme John Christy, ou François Gervais, Lindzen ou tant d’autres scientifiques de grande valeur (ne vous déplaise) qui dénoncent les nombreuses incohérences et même manipulations des responsables du GIEC et leurs relais, les médias et politiciens. RIEN du tout, le vide ; mais quand même, la victimisation : on dirait un de nos islamistes en col blanc. Vous avez un vrai fonctionnement de gauchiste, en fait.
Quand on n’a rien à dire, on détourne l’attention. Très suspect comme attitude.
@Gally
“La mauvaise foi, pratiquée à un tel niveau, cela en devient un art…”
Vous avez réussi à faire passer votre message tout en demeurant courtois, et pour cela je vous remercie.
@Gally
“Il n’y avait aucun avertissement, juste un conseil.”
Je vais suivre votre conseil.
@Jacques Ady
“Merci de confirmer que vous n’avez aucun argument sérieux à opposer à des gens comme Christy, Gervais ou Lindzen, ou autres.”
Je sens que cela vous rend heureux. Tant mieux, j’aime rendre les gens heureux !
@ Morin : vous êtes minable.
En tant que non spécialiste (comme vous, il me semble) mais ayant un certain bagage scientifique, j’ai fait l’effort d’écouter les deux parties : celle réchauffiste et celle critique. Et à chaque fois, je dis ce que j’en pense. Et il se trouve que je suis beaucoup plus convaincu par les critiques que par les réchauffistes. Autant sur le fond que sur la forme (en particulier le terrorisme intellectuel pratiqué par les réchauffistes, qui au moins en France réduisent au silence leurs contradicteurs, ce qui est quand même un signe fort).
Vous, vous préférez vous réfugier derrière un humour à deux balles et des provocations régulières : oui, c’est minable.
@Jacques Ady
Êtes-vous sérieux ? Vous aimeriez VRAIMENT que j’écrive sur Dreuz des critiques fondées, étayées, solides, de gens comme John Christy, ou François Gervais, Lindzen ou tant d’autres scientifiques de grande valeur ?
Je pourrais sûrement essayer, mais à quoi bon ? Comme l’exprime si bien M. Gally avec la délicatesse qui lui est propre : “Un conseil maintenant, môssieur j’ai un baccalauréat en science (comprendre, une licence) : lâche l’affaire, tu n’as pas le dixième des capacités, aussi bien techniques que dans l’art du mensonge, de ton idole Bréon alors cesse de t’imaginer que tu vas réussir là où lui s’est lamentablement vautré”.
Si j’ignore ce “conseil amical” provenant d’un auteur régulier de Dreuz, je crois que je n’aurai pas droit à un deuxième avertissement.
Il n’y avait aucun avertissement, juste un conseil. Maintenant, si nonobstant ce conseil et à une époque où tout le monde à bien compris ce qu’est la réalité du
refroidissementréchauffementdérèglement climatique, et face à un public totalement à même de vous répondre sur ce sujet, vous comptez vous ridiculiser, libre à vous.Merci de confirmer que vous n’avez aucun argument sérieux à opposer à des gens comme Christy, Gervais ou Lindzen, ou autres.
Je ne suis pas étonné, parce qu’à chaque fois, c’est la même chose : les gens comme vous se défilent. Si vous ne croyez pas la thèse officielle, vous êtes un “sceptique”, autrement dit un pauvre type un peu simplet qu’il ne vaut même pas la peine d’essayer de convaincre : vous êtes tellement au-dessus.
Pourtant, depuis le temps vous devriez savoir que sur Dreuz, la remise en cause, ça existe, dès lors qu’un argumentaire sérieux et solide est apporté.
Mais vous préférez vous réfugier derrière l’argument de la “forme” plutôt que de répondre sur le fond, comme je le disais précédemment.
Comme le dit bien Christy, les climato-alarmistes croient que face à la contestation de leurs arguments, il suffit juste de “gueuler plus fort”, parce qu’à la fin c’est celui qui crie le plus fort qui gagne. Pathétique.
@Jacques Ady
“Vous êtes minable, vous préférez vous réfugier derrière un humour à deux balles et des provocations régulières : oui, c’est minable.”
Eh bien, cher Monsieur, le provocateur minable que je suis ne viendra plus importuner quiconque ici sur le climat ou autres sujets scientifiques. En espérant le tout à votre convenance, je vous souhaite une bonne journée.
Votre soi-disant majorité de scientifiques ne représenterait en fait que moins de 40% et sont pour la plupart des gens dont les crédits dépendent de leur servilité . Alors, oui, le refus de me laisser berner par une minorité de salopards et d’idéologues a deux balles du genre Jouzel me donne le droit de les traiter de ce qu’ils sont: des escrocs, des imbéciles et des gauchistes dégénérés qui n’ont ni le courage ni l’envie pour certain de faire cesser cette escroquerie car ils en vivent .
“Votre soi-disant majorité de scientifiques ne représenterait en fait que moins de 40% et sont pour la plupart des gens dont les crédits dépendent de leur servilité .”
Puisque vous le dites !
“Alors, oui, le refus de me laisser berner par une minorité de salopards et d’idéologues a deux balles du genre Jouzel me donne le droit de les traiter de ce qu’ils sont: des escrocs, des imbéciles et des gauchistes dégénérés qui n’ont ni le courage ni l’envie pour certain de faire cesser cette escroquerie car ils en vivent .”
C’est évidemment un droit inscrit dans la Constitution de traiter son prochain d’imbécile et autres noms d’oiseaux… Félicitations pour votre franchise et votre dévouement pour la noble cause climato-sceptique.
Un apiculteur a constaté que les abeilles qui butinaient dans un champ traité au glyphosate ne mouraient pas mais perdaient le sens de l’orientation et se comportaient comme si elles été ivres. Ces symptômes ensuite disparaissaient.
Personne n’a jamais dit que l’herbicide tue directement les abeilles. Mais certaines perdent tellement le sens de l’orientation qu’elles ne retrouvent jamais le chemin de leur ruche… et finissent par mourir. D’autres quittent la ruche en plein hiver sans raison apparente… et ne reviennent évidemment jamais.
Je crois que ce que vous signalez à propos de la perte du sens de l’orientation est plutôt due aux insecticides néonicotinoïdes qu’aux désherbants.
Je vois dans les commentaires que la haine du “chimique” est bien présente.
Lorsque j’étais sur Mindanao (mille km au sud de Manille), j’ai tenté de produire des tomates, étonné de ne voir que de petites tomates vertes sur le marché alors que les conditions (chaud et humide) me semblaient poussantes.
Ainsi j’avais compté plus de 170 fleurs sur un pied de tomate, n’obtenant que quelques tomates. J’ai alors décidé de mettre un fil que j’avais trempé dans un insecticide il me semble à proximité d’un groupe de fleurs… Là j’ai eu une grappe de tomate… De là j’ai effectivement traité de plus en plus réguliérement les fleurs pour avoir des tomates… J’ai témoigné de cette expérience sur un blog (mis en lien sur mon prénom).
Plus les conditions sont poussantes, plus les parasites veulent prendre part à la fête… ainsi s’explique le socialisme ….
Pour les abeilles il y a une explication dont les pouvoirs et media ne veulent pas entendre parler : elles perdent leur sens de l’orientation à proximité des antennes relais et autres diffuseurs de certaines fréquences. Mais comme c’est un objectif de l’Etat de mettre des antennes relais, linky et autres compteurs connectés partout, on accuse les engrais ou les pesticides.
Cet article se resume en une phrase: vive la pollution!
Votre commentaire en un mot, la connerie
La question divise! Il n’y a pas que les gochos et les bobos qui s’opposent au glypho et aux ogm! Des scientifiques tout à fait neutres Ont démontré leur nocivité! Je suis climato-sceptique, contre les peudo-ecolos, et Dreuz est mon média préféré, mais je ne vous suis pas sur ce terrain!
19 études montrent le contraire de ce que vous affirmez, et même celle du CIRC ne différe des autres que par un effet de langage dans ses conclusions, pas ses analyses ce qui rend les conclusions totalement en inadéquation avec le contenu scientifique, pour en parler, peut-être devriez vous auparavant le lire . Quand aux OGM, il y a maintenant très longtemps que J Bové a admis leur non dangerosité, en rajoutant d’ailleurs que les gens en ont peur et qu’il n’y avait pas de raison de ne pas continuer pour défendre et faire progresser l’idéologie sous-jacente . Il ne suffit pas de se déclarer climato-sceptique pour l’être et d’ailleurs dans le domaine scientifique le doute est indispensable jusqu’à ce qu’une hypothése soit vérifiée, elle reste une hypothése .
Il y a plein d’études qui prouvent l’inverse.
Je connais très bien un directeur de recherche au CNRS, spécialiste mondial dans son domaine, invité partout dans le monde (Japon, USA, Norvège, UK , etc..), comme étant la référence. Je ne lui ferai en rien confiance ! Les produits issus de sa spécialité sont classés “dangereux” et les variétés de la même spécialité se sont pratiquement uniformisées à une seule et unique.
Je connais aussi un viticulteur qui fait un vin bio sans glyphosate donc. Son vin est l’un des meilleurs de son appellation, avec de très bon rendement et des coûts de production très performants.
Dans le jardin de mes beaux parents , il y a un pommier qui donne d’excellentes pommes et qui ne nécessite aucun traitement. Personne n’a pu identifier sa variété.
Il existe bel et bien des variétés de fruitiers (et autres ) plus résistantes aux insectes et aux maladies.
Merci aux chercheurs d’avoir presque éradiquer les semences antiques et variées, peu intéressantes pour l’industrie chimique ! Merci aux lobbyistes d’avoir interdit un temps, et d’encadrer drastiquement l’échange de semences !
Sinon les vraies questions sont :
– le glyphosate est-il indispensable ?
– peut on produire correctement sans OGM et sans glyphosate ou autres produits suspects ?
– Les produits traités ont ils les mêmes qualités (présence de produits chimiques, qté de vitamines, goût ..etc…) ?
– ces produits phytosanitaires enrichissent ils le patrimoine environnemental ou l’inverse ?
@ Gedeon :
Je pense connaître assez bien ces questions, puisque issu du milieu agricole (parents éleveurs), ayant vécu en direct une bonne partie de la mutation de l’agriculture, ayant fait mes études supérieures dans ce domaine, y ayant travaillé longtemps, ayant côtoyé des centaines d’agriculteurs, voire des milliers, ayant visité des centaines de fermes, conventionnelles mais aussi bio.
Les pommiers, je connais aussi (j’en ai plusieurs dans mon jardin) : il existe des dizaines de milliers de variétés, rien qu’en France ; en fait, chaque village pratiquement a sa variété. Si vous regardez le conservatoire d’Aquitaine, qui existe depuis environ 35 ans et est remarquablement géré : il gère aujourd’hui une quantité impressionnante de variétés, toutes originaires de la région (voir leur site, ou les vidéos youtube dédiées, c’est passionnant).
Il n’est donc absolument pas étonnant que le pommier dont vous parlez soit “non identifié”.
Par ailleurs, une chose que les gens oublient souvent est que le porte-greffe (un pommier est toujours greffé) joue aussi, à la fois sur la vigueur de l’arbre et sur la résistance aux maladies et parasites. Et je ne parle pas du “terroir”… qui est ce mix unique entre une terre et le climat local. L’ensemble contribue aux pommes que vous mangez, à leur goût, à leurs qualités.
Nos aïeux procédaient tous de la même façon : greffe sur un PG issu de pépin (appelé PG franc) de variétés adaptées au terroir local.
Et si ces pratiques sont en perdition (sauf auprès des passionnés), la raison est à mes yeux évidente : les gens voulaient (veulent) des variétés bien typées, pas trop acides, sucrées, croquantes, belles à voir, tant en forme qu’en couleur. Le type même est Golden delicious (que je n’aime personnellement pas beaucoup). Pourquoi ? Il faut poser la question aux gens, mais en général ils répondent ce que je viens d’énumérer.
Le fait est que nous vivons dans un monde libre, et que les gens choisissent à peu près librement, et qu’ils préfèrent des pommes comme Golden ou Gala, ou Granny, et pas des pommes comme la reinette Clochard, la Chailleux ou l’Akane. Il y a pourtant des magasins bio dans la moindre petite ville, ou des marchés où ils pourraient acheter des variétés différentes. Même un producteur bio qui s’installe, ou qui plante une nouvelle variété, le fait en fonction du marché, de la demande des gens.
Les porte-greffe, pareil : personne ne serait assez fou pour utiliser des PG francs, comme nos aïeux ; parce que ça prend un temps fou à entrer en production et que le temps, même en bio, c’est de l’argent (ou à l’inverse, c’est la faillite assurée).
Un des producteurs bio les plus connus et expérimentés est basé en Manche, près du Mont St Michel : les articles sur lui, ses vergers, vous pouvez en trouver partout ou presque. Son rendement moyen est d’environ 50% du rendement d’un arbo “conventionnel” ; il faut donc qu’il vende plus cher, s’il veut s’en sortir (les arbos ne roulent pas sur l’or). Et qui peut ou veut payer ? Presque personne. Les convaincus et les bobos, soit une petite part du marché.
Les rendements en bio dans les autres productions (blé, lait, porc…) se situent en moyenne autour des 50% du conventionnel (parfois c’est plus, comme en viande bovine ou en lait, parfois c’est moins, comme en blé les mauvaises années).
Si vous avez un jardin, vous savez combien il est difficile d’obtenir de bons rendements, de façon constante. Un coup ce sera la tavelure, un autre ce sera le carpocapse, un autre le puceron cendré, sans parler des chancres, ou du mauvais temps. Sur les légumes, les vers, les mulots, la rouille…
J’ai côtoyé beaucoup d’agriculteurs bio : absolument rien ne m’a convaincu que si on passait au bio intégral en France, tout irait bien. Ce qui est certain, c’est que la production globale de l’agriculture française serait divisée à peu près par deux, ou au moins par 1,5. Vous imaginez l’inflation ? Ou tout simplement la disette ?
NB : je connais mal la vigne, qui est un secteur particulier, où les situations peuvent être extrêmement variables, avec des millionnaires et des smicards.
Je ne sais d’où vous tenez votre information selon laquelle “Merci aux chercheurs d’avoir presque éradiquer les semences antiques et variées, peu intéressantes pour l’industrie chimique !” ; j’ai des infos allant dans le sens contraire : les organismes comme l’INRA et même des semenciers privés cherchent et conservent les variétés anciennes pour justement y récupérer des gènes intéressants, notamment de résistance aux maladies et parasites, pour faire face aux nouvelles exigences des consommateurs et aux nouvelles réglementations.
Je ne suis pas en train de dire que les pratiques de grands groupes comme Monsanto sont forcément exemplaires ; juste qu’il faut éviter de tomber dans la caricature et la psychose (savamment entretenus par les lobbies écolo qui voudraient nous voir revenir à l’âge de pierre et n’hésitent d’ailleurs pas à parler de décroissance et de limitation des naissances).
Dernière chose : je mange bio (et/ou jardin) quand je peux, mais je ne fais pas de fixation là-dessus. Le sujet des résidus de pesticides dans les aliments me paraît plutôt clair et ne m’inquiète pas particulièrement ; c’est plutôt celui des effets “cocktails” sur lequel on devrait se pencher, à mon sens (c’est d’ailleurs pourquoi je mange bio pour partie – et puis les produits du jardin sont toujours meilleurs, c’est bien connu).
PS : si je ne me trompe, la France (et l’UE) a adopté, concernant les semences, la réglementation suivante : vous pouvez conserver et reproduire pour vous-même, mais pas pour la revente. Cela me semble équilibré : on préserve les intérêts du semencier, mais aussi les droits privés de l’utilisateur.
Merci Jacques pour votre commentaire.
Ce que j’ai oublié de mentionner c’est que le fameux directeur de recherche du CNRS , se fournit chez le viticulteur Bio !
Sinon je ne sais pas si ses rendements en vin sont équivalent à du non bio, mais je crois que oui. Par contre les techniques sont différentes. Il faudra que je lui demande…. La dernière fois il m’a expliqué comment trouver les truffes …
Si les rendements sont moindres en bio, les agriculteurs ont également beaucoup moins de dépense en produits chimiques et je pense aussi que les techniques bio sont encore à améliorer.
les produits bio commencent à être à un prix très raisonnables. nous achetons nos fruits et légumes qqfois ds un magasin bio , les prix sont très abordables. je ne vois pas de différence avec les prix du non bio.
Un vin bio du Var est vendu moins cher que d’autres du même coin non bio, il est très bon aussi.
Par ailleurs je ne fais pas de fixation sur le bio, mais qqfois mon épouse fait des soupes aux légumes bio; Elles sont excellentes et tellement riches en vitamines que je n’en mange plus le soir car sinon insomnie garantie.
Pour les échanges de semences , ils ont été interdits un moment puis à nouveau ré-autorisés, semble-t-il avec un contrôle drastique. La conservation des semences par l’Inra n’a rien a voir avec ces dits échanges;
Bonne soirée
@ Gédéon : “Si les rendements sont moindres en bio, les agriculteurs ont également beaucoup moins de dépense en produits chimiques et je pense aussi que les techniques bio sont encore à améliorer.”
C’est vrai qu’ils ont moins de dépenses en intrants, mais la question de fond que je soulevais est celle de l’approvisionnement en nourriture de la population.
Avec les techniques actuelles (qui sont le fruit de décennies de pratiques, car le bio existe depuis au moins les années 60), si tous les agriculteurs français passaient au bio, ils ne nourriraient pas la population, cela ne fait à mes yeux pas l’ombre d’un doute.
J’en ai connu pas mal, et un certain nombre se sont cassé la figure en cours de route, malgré les prix à la vente nettement plus élevés qu’en conventionnel, parce que travailler en bio, c’est travailler sans filet : une mauvaise année, un gros bouillon, et la banque ne suit plus : tout le monde descend. Et ça peut arriver pour toutes sortes de raisons : climatiques, grosse attaque de maladies sur le blé, les pommes, le bétail… je me souviens de ce jeune producteur de porcs bio, en plein air, qui dès la 2ème année après son installation, a vu une bonne partie de ses porcelets être tués… par des renards. Il avait installé du grillage autour de son parc, pourtant ; mais les renards avaient trouvé le moyen d’entrer quand même. Résultat, un carnage, un gros bouillon, et la clef sous la porte. D’autres exemples similaires en tête. À chaque fois, un sentiment de gâchis. Des jeunes pleins d’enthousiasme, d’idéaux, mais aussi de naïveté et manquant cruellement d’expérience, qui se prennent la réalité en pleine face ; et ce n’est pourtant pas faute d’avoir été beaucoup aidés, souvent.
Alors quand j’entends de gens extérieurs à ce milieu, qui parce qu’ils ont lu un ou deux articles, ou connaissent un agriculteur bio qui a l’air de réussir, qu’il YAKA et que FOKON convertisse toute l’agriculture française au bio, ça me glace. L’impression de me retrouver en 1917, en URSS : ils allaient tout changer, le nouveau monde qu’ils allaient mettre en place serait le paradis, etc etc. Et on a vu, effectivement…
Je ne dis pas ça pour vous en particulier, Gédéon. C’est tellement souvent, aujourd’hui, qu’on entend des discours radicaux et tellement éloignés des réalités prosaïques (manger à sa faim, un luxe dont nous ne nous rendons pas compte de ce qu’il a coûté et coûte à nos agriculteurs, qui ne sont pas, loin s’en faut souvent, les imbéciles attardés qu’on voudrait nous faire croire).
L’agriculture est comme les autres secteurs économiques : il y a de tout, des gens bas du front, peu respectueux des autres, et des gens intelligents, qui font de leur mieux pour respecter à la fois les consommateurs, leurs clients, leurs voisins, l’environnement qu’ils légueront à leurs enfants. En pommier par exemple, on peut voir des producteurs “conventionnels” installer des nids à mésanges (ou des filets), pour lutter contre le carpocapse, et éviter d’employer des pesticides. Des tas d’exemples similaires existent.
Après, il y a la question des géants de l’agrofourniture, dont le pouvoir peut être tel qu’on en arrive au capitalisme de connivence et aux abus de position dominante. C’est une vraie question, et des mesures anti-concentration (anti-trusts aux USA) doivent être prises pour qu’ils n’empiètent pas sur les libertés des autres acteurs.
Ce que je veux dire avec mon avant-dernier §, c’est que l’évolution vers une agriculture moins consommatrice de pesticides, si elle se fait, doit se faire progressivement, naturellement. Parfois, je me dis qu’avec le chômage qu’il y a en France, une partie de cette main-d’œuvre pourrait être employée dans l’agriculture, à désherber les champs, comme faisaient nos ancêtres (à la main, ou avec le cheval, ou même avec une herse spécifique et un tracteur, ce qui de toute façon prend plus de temps qu’avec les pesticides).
Donc globalement, des produits moins chargés en pesticides, grâce à davantage de main-d’œuvre ; ce qui est le principe du bio… mais il faut savoir que cette formule coûterait plus cher (la main-d’œuvre coûte plus char que les pesticides), donc des prix au détail plus élevés, et un panier de la ménagère plus cher.
Et on en revient à la sempiternelle question de la priorité donnée par les gens à leurs achats : de nourriture, de vêtements, de gadgets, de sorties, etc.
Et dans un monde libre, on est obligé de tenir compte des choix des gens : s’ils préfèrent manger bas de gamme et pas cher et s’acheter un écran X pouces ou s’offrir une semaine aux Baléares, qui peut les en empêcher ?
Une bonne partie de la question de fond est là : ce sont les consommateurs qui, ultimement, décident. Et pour décider en connaissance de cause, il faut une information libre, chose à quoi Dreuz participe.
Mais si un gouvernement décide, pour des motifs idéologiques, en plaçant le curseur du risque à zéro (le fameux risque zéro), d’interdire les OGM et bientôt les pesticides, est-ce bien raisonnable ?
@Jacques ADY
Je vous l’accorde le problème n’est pas simple. Mais il y a d’autres alternatives à une agriculture 100% glyphosatée, et d’autres produits + respectueux existent, ainsi que des solutions mixtes.
Continuer dans le sens une agriculture “à la française ” qui est moins performante que ses voisins espagnols et perd des parts de marché chaque année est suicidaire et la voie choisie est bien celle-ci pour le moment, alors que la reconversion au bio est quelquefois salutaire. De plus en plus d’agriculteurs se lancent dans la filière bio avec succès et même quelquefois depuis des dizaines d’années.
Le non bio ne protège pas non plus des catastrophes agricoles. On l’a vu récemment dans la Drôme.
Sinon :
-le Bio existe depuis la nuit des temps et des techniques ancestrales reviennent au goût du jour. Ces techniques sont améliorées d’années en années, de nouvelles sont trouvées.
– Il n’est pas besoin de désherbage “manuel” , les moutons le font très bien et enrichissent en plus le champ
– 40 à 50% de la nourriture part au final dans une poubelle.,
– les OGMs sont récents, on s’en passait très bien il n’a pas si longtemps.
– un smicard ne choisi pas la qualité de ses achats alimentaires, désolé !
– certaines techniques bio permettent de limiter le travail dans les champs
– l’hydroponie est une technique efficace pour produire efficacement des fruits et légumes qui peuvent être de qualité.
Vous n’avez pas répondu à la question de la qualité sanitaire et nutritive des aliments glyphosatés ?
Sont ils riches en vitamines et nutriments ?
Exempts de doutes sanitaires ?
Perso, j’ évite autant que possible de manger du saumon d’élevage et les pommes non bio. Donneriez vous du saumon norvégien et une pomme Pink Lady à vos enfants ou petits enfants ?
Bien entendu si l’on interdit les produits dangereux, on doit également interdire l’importation des denrées et produits agricoles ayant subis ces traitements pour protéger nos agriculteurs.
“Continuer dans le sens une agriculture « à la française » qui est moins performante que ses voisins espagnols et perd des parts de marché chaque année est suicidaire”
C’est très loin (et même pas du tout) d’être lié à la problématique qui nous occupe : c’est le contexte économique global, en gros la suradministration de l’agriculture et le socialisme à tous les étages, avec son lot de contraintes, de règles, de contrôles, de taxes et autres impôts à n’en plus finir, qui est le principal responsable des pertes de parts de marché de l’agriculture française. Rien que le coût d’un salarié en France, avec les charges énormes qui pèsent sur les salaires, explique une partie des problèmes.
Désherbage avec des moutons ? Oui pour un verger et encore, sous conditions), non pour un champ de blé de haricots, de betteraves rouges ou autres… ou vous ne récolterez ni blé ni betteraves ni haricots.
L’hydroponie, OK, pourquoi pas, mais cela n’a pas grand-chose de bio (l’une des bases du bio est de “nourrir” le sol afin que celui-ci puisse nourrir les plantes, mais en hydroponie, point de sol).
La France avant la modernisation de l’agriculture, c’était à peu près 25 millions de personnes. L’Europe, il y a deux siècles, ça devait être au bas mot quatre fois moins de gens qu’aujourd’hui. Et pourtant, les famines n’étaient pas rares : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_famines
Nous oublions, nous gens bien nourris, que nos aïeux ont souvent souffert de la faim, et que celle-ci a reculé puis disparu avec la modernisation de l’agriculture, laquelle inclut les produits phytosanitaires. Je ne suis pas en train de dire, encore une fois, que la situation actuelle est parfaite, mais que la conversion au bio nous ramènerait à une situation proche de celle prévalant avant la modernisation de l’agriculture. Les exemples de fermes bio en France dont le rendement à l’hectare est compris entre 40 et 80% du rendement en conventionnel sont innombrables, c’est même la grande majorité.
Je n’ai pas répondu à “Vous n’avez pas répondu à la question de la qualité sanitaire et nutritive des aliments glyphosatés ?
Sont ils riches en vitamines et nutriments ?
Exempts de doutes sanitaires ?” parce que je n’en sais rien, et/ou que je connais pas mal de gens qui en mangent depuis des décennies et qui ont atteint un âge respectable avec une santé très correcte malgré cela. Et si on leur posait la question de savoir s’ils veulent qu’on revienne à une agriculture sans phytosanitaires, avec les conséquences en termes de rendements donc de prix voire de famines, je pense que je connais la réponse…
” – 40 à 50% de la nourriture part au final dans une poubelle.,” c’est un vrai problème, mais les causes de cela sont multiples (y compris des surproductions ponctuelles – or il existe des denrées très difficiles voire impossibles à conserver), et même limiter ces pertes ne suffirait pas, loin de là, à justifier un passage au bio intégral en France.
Sur les OGM, une chose qui est souvent oubliée est que la plupart permettent d’utiliser moins de pesticides, puisqu’il s’agit d’intégrer un/des gène/s de résistance aux maladies et parasites.
” – un smicard ne choisi pas la qualité de ses achats alimentaires, désolé !” : j’ai justement écrit ce que j’ai écrit en pensant à des smicards, qui soit fument (c’est pourtant cher de fumer), ou boivent, ou s’achètent tel gadget (écran, ou tél portable ou autre) dernier cri…
Sans compter que les 90 ou 95% d’aliments non bio achetés en France le sont par toutes sortes de gens, dont bcp ne sont pas smicards. L’agriculture française de 2019 produit très majoritairement ce que les consommateurs lui demandent – même les agriculteurs bio : demandez-leur, si vous en connaissez ! Pour moi, ça ne fait pas l’ombre du début d’un doute…
Je pense pour ma part qu’il doit être possible de réduire sérieusement les qtés de produits chimiques et de revenir à une agriculture plus saine étant plus éco-responsable sans être forcément bio.
Je trouve anormal que nos impôts financent des recherches coûteuses inutiles pour la France, comme par exemple l’étude des saumons par le CNRS. Et que les dites études servent des pays comme la Norvège ou l’Ecosse pour produire du saumon, qui au final est toxique !
Les exemples ne manquent pas.
il doit bien exister des solutions à ces problèmes.
Pour le fun, Abraham était un inventeur de machine agricole High-Tech :
https://actubible.wordpress.com/2018/11/18/abram-abraham-etait-il-concepteur-de-machines-agricoles-high-tech-avant-de-devenir-prophete/
Merci Jacques pour cette discussion courtoise et très intéressante même si je le constate nous ne sommes pas d’accord sur certains points … et nul besoin de police politique digne d’un pays totalitaire, pour échanger sereinement . 😉
A+
Ou encore… les Amish, qui “réinventent l’agriculture bio” : https://www.theatlantic.com/health/archive/2014/10/the-amish-farmer-replacing-pesticides-with-nutrition/380825/