
Marc (5, 21-43)
Résurrection d’une petite fille et guérison d’une femme
Jésus regagna en barque l’autre rive et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord du lac. Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment: «Ma petite fille est à toute extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.» Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré – … cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Car elle se disait : «Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée.» À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait: «Qui a touché mes vêtements ?» Ses disciples lui répondaient : «Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes: “Qui m’a touché ?”» Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste. Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Mais Jésus reprit: «Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci: «Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ?» Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : «Ne crains pas, crois seulement.» Il ne laissa personne l’accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : «Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort.» Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’accompagnent. Puis il pénètre là où reposait la petite fille. Il saisit la main de l’enfant, et lui dit: «Talitha koum», ce qui signifie: «Jeune fille, je te le dis, lève-toi!» Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait douze ans. Ils en furent complètement bouleversés.
Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache puis il leur dit de la faire manger.
Habituellement, c’est l’évangile de Luc qui met en valeur la place des femmes autour de Jésus. Ici, l’évangile de Marc nous présente la situation de détresse de deux femmes, mais il nous fait aussi méditer sur notre fragilité en tant qu’êtres humains, créés à l’image de Dieu. Certes, nous sommes tous appelés à un avenir heureux en union avec Dieu, mais dans la vie quotidienne, nous sommes aux prises avec des situations éprouvantes.
En nous mettant face au sort de deux femmes, Marc nous montre l’intérêt que Jésus leur porte. Mais, de même que la Samaritaine représente toute la communauté de Samarie, ces deux femmes symbolisent chacune les problématiques des communautés du 1er siècle. Les plus anciennes comme les plus récentes, et nous allons découvrir pourquoi. A travers leur histoire personnelle, l’évangile nous aide à reconsidérer des problèmes ressentis sur le moment comme insolubles, et l’on pourrait faire le parallèle avec la grave crise que traverse l’Eglise de nos jours.
Il est principalement question de deux femmes, une toute jeune et une plus adulte. Paradoxe : la fille du chef de la synagogue, Yaïr, n’est pas encore femme, et l’autre, adulte, au contraire ne l’est déjà plus.
La plus jeune est à l’âge où la jeune femme s’éveille, et voici que prématurément elle se trouve à toute extrémité. Son évolution et son avenir sont brutalement compromis.
Quant à son aînée, l’autre femme, déjà mature, c’est l’inverse : sa féminité est également remise en cause, mais en raison de pertes de sang qui depuis douze ans la rendent impure et donc selon la loi intouchable par un mari.
Deux destinées, deux avenirs de femmes remis en question, et voici que Jésus va rendre à toutes deux leur vie et leur dignité, à partir d’une demande, d’une attente qui lui est manifestée. La situation d’échec va être, grâce à Jésus, parole du Père, retournée en situation de vie.
Nous voyons surtout ici combien la pratique de Jésus est centrée non pas sur des rites, mais sur les personnes et sur le bien qu’il peut leur apporter. Et la mise en œuvre du salut se fait tout autant en direction des femmes que des hommes : Dieu veut l’accomplissement de chaque être humain et il agit à travers Jésus pour que tout obstacle à la vie soit levé.
Habituellement, dans la pensée traditionnelle sur le pur et l’impur, le courant passe en négatif, à partir du malade ou du mourant vers le bien-portant, et c’est pourquoi les observances veillent à mettre des interdits qui servent de barrières protectrices. Avec Jésus, la problématique s’inverse totalement : la vie circule au contraire en positif, à partir de sa personne qui rayonne de la Présence divine vers ceux et celles qui souffrent. Et c’est ainsi que Jésus les remet debout au nom d’une Parole qui est toujours bénédiction. C’est dans cette logique de vie que ces deux femmes sont prises en considération et réintégrées dans le circuit des vivants.
Lorsque Jésus dit à la jeune fille « talita koum, lève-toi ! » une femme peut naître en elle, alors qu’elle vient de traverser une mort à la fois biologique, sociale et spirituelle.
Lorsque, sentant qu’une force est sortie de lui, Jésus dit à l’autre femme qui a timidement frôlé la frange de son manteau (tsitsit): « ta foi t’a sauvée », celle-ci retrouve son intégrité féminine et sa santé. Nous constatons que la rencontre avec Jésus, avec son enseignement de vie, la force d’amour qui émane de lui, a changé le cours des choses pour ces deux femmes situées à des étapes différentes de leur vie.
Mais tentons maintenant une deuxième approche de cet évangile, car il semble que ces deux figures féminines n’ont pas qu’une signification simplement individuelle. Ce texte porteur d’espérance en la puissance de résurrection a une portée encore plus grande que des guérisons individuelles. Son message n’a rien perdu de son actualité : dans la Bible, le sang, c’est la vie.
A travers le cas de cette femme adulte qui perd son sang depuis tant d’années et dont les forces s’épuisent, on peut penser tout d’abord à ces effusions de sang interminables qui affectent et appauvrissent notre humanité un peu partout dans le monde. Mais on peut également – à un autre niveau – y entrevoir une communauté ecclésiale de la période apostolique, qui, malgré des efforts soutenus au plan humain, ne parvient pas à résoudre la crise et à franchir les étapes de son développement.
Seule la rencontre profonde avec le Christ insufflera la vitalité nécessaire et apportera des solutions de renouveau spectaculaires.
A travers le cas de la jeune fille tétanisée qui ne parvient pas à accéder à la maturité, on peut aussi imaginer toutes ces régions du monde saignées à blanc par des détresses de toutes sortes, stoppées dans leur développement, et qui par conséquent n’arriveront pas à offrir un avenir digne de ce nom à leurs enfants.
Mais on peut également évoquer ces jeunes communautés chrétiennes qui ont de la difficulté à passer à un niveau de maturité et de croissance supérieure, par manque de forces vives locales, sans dépendre d’un assistanat extérieur. Seule une relation au Christ plus vivante leur communiquera la synergie qui leur fait défaut et leur communiquera l’élan d’autonomie spirituelle dont elles ont besoin.
Admirons au passage la confiance de la femme aux pertes de sang qui avec son immense espoir touche timidement les franges du manteau de Jésus. Lui qui n’est pourtant pas un magicien, va rendre justice à cette femme, elle sera aussitôt libérée du mal qui l’assiège depuis si longtemps.
L’attitude de cette femme peut également nous faire penser à tous ces gens éloignés de la foi et de l’Eglise qui, à l’occasion d’un événement, effleurent un peu « dans la marge » le mystère de l’Eglise, dont ils attendent peut-être inconsciemment quelque chose pour leur existence. Ainsi, de cette frange de non pratiquants peuvent naître des prises de conscience et des retours à la foi.
Jeune fille lève-toi ! Koum C’est le même mot que pour dire ressusciter…Par conséquent, ce qui parfois nous paraît à vue humaine sans issue, peut en fin de compte receler un espoir caché, que nous ne voyons pas, mais que Dieu connaît dans le secret de son cœur de père.
On pourrait méditer cette ancienne et belle hymne baptismale gravée sur les sarcophages des catacombes de Rome, et qui est de circonstance : Eveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera!
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
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monsieur l’abbé, j’ai la foi du charbonnier. Mais quand j’entends à la messe que Dieu a fait l’homme à son image, je me dis que Dieu ne doit pas être bien parfait (moi, “d.ieu”, connais pas…).
Et quand j’entends le prêtre dire “demandez il vous sera donné”, je pense, et au nombre de fois où mes frères catholiques ont demandé avec moi la Paix sur la terre (la paix du Christ…), et aux guerres de toutes sortes qui font rage en permanence sur notre terre.
Je comprends alors la parole du Dieu Jésus : “mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné”…
Et je comprends pourquoi les gens vont de moins en moins à la messe.
Ne me taxez pas d’hérésie, je fais juste usage de ma liberté de pensée, qui nous fut offerte par le Christ.
vous avez raison de poser des questions autour de certaines phrases qui ont le mérite d’être là pour nous donner envie d’approfondir…
le début du psaume “Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné,” donne une impression de grande déréliction, mais il ne faut pas oublier la fin de cette prière qui est un acte de confiance en Dieu.
Si les gens vont de moins en moins à la messe, ce n’est jamais en raison de phrases d’évangile, c’est au contraire par l’illusion bien conditionnée socialement et politiquement que les biens matériels suffisent à une vie d’homme.
@ Abbé Alain René. Je pense que le cri de Jésus sur la croix: “Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné” correspond au moment précis ou Jésus prend sur lui les péchés de toute l’humanité et ou il se trouve momentanément séparé de la sainteté de Dieu qui n’a rien à voir avec le péché. J’exprime ici un avis personnel sans en faire un point de doctrine.
Vous avez raison de souligner aussi que le confort matériel est un obstacle à la foi.
non mon père, les gens ne vont plus à la messe – je parle beaucoup autour de moi – parce qu’ils ne croient plus en ce que l’Eglise leur dit.
Au lieu de prier quand ils sont malades, ils vont se faire guérir chez les médicaux, qui sont de plus en plus efficaces.
ILs n’ont plus besoin de prier pour être guéris.
Et le discours de l’Eglise nous prend souvent pour des demeurés (un Dieu de bonté et, en même temps, de colère, dont il faut avoir peur).
Je ne suis pas théologien, donc je prends les mots au premier degré.
la “colère” de Dieu signifie qu’il n’est pas indifférent à la situation des personnes victimes d’injustice, et cela parce qu’il est Dieu “ami des hommes” et compatissant, au contraire des divinités mythologiques.
Quant à moi, atteint d’une grave maladie, je prie ET je vais chez les médicaux…
Que D.ieu vous guérisse !
Bon et prompt rétablissement.
merci!
Cher Abbé Alain René, Mes prières et mes vœux de bon rétablissement vous accompagnent. Que la paix de Dieu soit avec vous.
merci!
Dieu est gentleman… on le met à la porte de partout : des hôpitaux, des écoles, des familles, de notre propre vie, et j’en passe… en tant que gentleman, Dieu nous dit : vous ne voulez pas de moi ? C’est bon, je respecte votre liberté et votre liberté de dire “non”, comme Adam, je me fait discret… regardons ce que devient un monde où seul l’argent est devenu Dieu ! Moi, j’essaie de consacrer ma vie à la prière, une prière active à la rencontre des autres et à l’entraide. Je suis sûre que rendre Dieu présent dans notre quotidien est efficace
Intéressant aussi de remarquer que Jésus répond à un besoin précis au milieu d’une foule qui l’écrase (donc qui le touche aussi). C’est la foi de cette femme aux pertes de sang qui touche Jésus et qui suscite son intervention.
Concernant la jeune fille de douze ans, celle-ci est morte mais Jésus lui, parle de sommeil. Il compare également la mort de Lazare en Jean 11 à un sommeil. Et dans 1 Corinthiens 15: 18 et 1 Thessaloniciens 4: 14, l’Apôtre Paul aussi parle des morts comme de ceux qui se sont endormis. Il est vrai que pendant notre sommeil, nous perdons complètement la notion du temps et de l’espace et nous “ressuscitons” en quelque sorte lors de notre réveil. Ceci me réconforte de savoir que ma mort (comparable à un sommeil) sera suivie de la résurrection promise dans de nombreux passages du Nouveau Testament.
Enfin, dans le cas de la jeune fille que Jésus ramène à la vie terrestre, il demande qu’on la nourrisse car elle revient de loin et à besoin de nourriture pour retrouver des forces. Ce passage est rempli de précieux enseignement pratiques.
“C’est la foi de cette femme aux pertes de sang qui touche Jésus et qui suscite son intervention”
Oui , et comme vous le dites beaucoup Le pressaient de toutes parts, mais seule cette femme est guérie. Il semble aussi que l’intervention de Jésus est uniquement conditionnée par la foi de cette femme. Comme si la guérison était “automatique” en raison de la foi de cette femme Et la présence de Jésus.
J’ai pu remarqué que les interventions divines de guérison dans ma vie et autours de moi, étaient bien sûr conditionnées à la foi des personnes mais aussi le plus souvent à d’autres critères :
– intercession avec quelquefois jeûne
– louanges
– annonce de l’évangile
– présence du Saint-Esprit
et en général à la présence de plusieurs de ces critères + la foi.
Quelquefois aussi les personnes ne sont pas guéries pour des raisons pas toujours explicables humainement mais D.ieu a Son plan.
Paul ne fut pas guéri de sa cécité partielle, Isaac était aveugle à la fin de sa vie.
Je me souviens de cette personne paralysée qui fut guérie un temps (je l’ai vue courir presque !) , mais retourna chez elle sans mettre sa vie en règle. Elle redevint paralysée. Puis plus tard elle mit sa vie en règle avec D.ieu, mais resta paralysée; Par la suite elle avoua que si D.ieu l’avait guérie elle serait vraisemblablement retournée à sa vie de débauche.
@ Gédéon. Ne pas oublier de signaler aussi que les guérisons sont dues également aux progrès de la médecine même si elles dépendent toujours de la volonté de D.ieu. Un médecin me disait qu’il croyait évidemment aux vertus de la médecine mais qu’en définitive c’est toujours le corps qui guérit … ou pas. Notre foi dans ce domaine doit surtout marquer notre confiance en D.ieu quoi qu’il arrive. Plus facile à dire qu’à faire …
Oui mais je parlais là de guérisons immédiates , sur quelquefois plusieurs personnes simultanément, non liées à des prises de médicaments.
lorsqu’une personne condamnée par la médecine, sort du comma exactement après 40 jours d’intercession, et exactement 7 jours après une parole de connaissance ” dans sept jours vous verrez la Gloire de D.ieu”. Qu’avant cela elle se mette à respirer de manière autonome instantanément sur la parole “Au nom de Jésus , Respire !” après qu’une infirmière ait annoncé demain la machine respiratoire sera stoppée……Que par la suite cette même personne se lève de son fauteuil roulant et se mette à courir sur l’ordre “Au Nom de Jésus lève-toi et marche “. Aucun laboratoire ne propose ce type de thérapie à ma connaissance 😉
Ou encore que 5 personnes soient guéries simultanément et d’autres encore le lendemain d’une soirée de louange
Qu’une autre reçoive la foi pour que d’autres viennent prier pour elle avec la certitude qu’elle sera guérie et est guérie
…etc.. etc ….
Je pense sincèrement que la médecine traditionnelle n’y est pour rien dans ces cas précis dont j’ai été témoin. D.ieu agit encore et aujourd’hui, je pense par contre que les guérisons sont plus nombreuses lorsque l’Evangile est annoncé. Comme il est dit dans
Actes 14:3 Ils demeurèrent donc là assez longtemps, parlant hardiment pour le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, faisant en sorte que des prodiges et des miracles s’opérassent par leur moyen.
voir ce témoignage de guérisons en “chaîne” très intéressant
https://actubible.wordpress.com/2019/04/25/une-femme-medecin-musulmane-rencontre-jesus-et-est-miraculeusement-guerie-sa-famille-est-guerie-elle-temoigne-a-son-collegue-juif-et-a-tout-le-monde/
@ Gédéon. J’ai écouté attentivement le témoignage de cette femme médecin. Nul doute que, dans sa Souveraineté, Dieu peut accomplir des miracles. Mais ne jamais perdre de vue que ceux-ci ne sont que des sursis qu’il peut ou non accorder selon sa divine providence et selon son plan. La normalité, dans le monde comme dans l’Eglise, s’inscrit entre notre naissance et notre passage de ce monde dans l’autre. La vie chrétienne n’est pas épargnée par toutes sortes d’épreuves par lesquelles D.ieu forge notre foi et notre confiance en Lui. Ce sont surtout ces qualités qui sont le fruit de l’Esprit. Les guérisons et autres délivrances, si elles sont appréciables dans chacune de nos vies ne sont que des sursis. J’ai aussi croisé des personnes qui furent un temps au bénéfice de guérisons spectaculaires avant de mourir quelques années plus tard de mort naturelle. “C’est dans le calme et la confiance que sera votre force” Esaïe 30: 15
Ah, cette façon de couper les ailes de l’ange…
@ Pat. Dans le domaine spirituel aussi je préfère m’appuyer sur les valeurs sûres que sur les effets spectaculaires. Il en faut pour tous les goûts.
Ne soyez pas si prompt à répliquer.
Vous trouvez que Gigobleu tire plus vite que son ombre: l’évangile selon Lucky Luc?
Il vaut mieux se shooter au Lucky Luc qu’aux Lucky Strike …
Pour le coup, c’est son ombre qui a tiré…
même Lazare est re-mort…
@ Abbé Alain René. A bien y réfléchir, mourir une fois me suffit amplement. Pauvre Lazare qui a dû “vivre sa mort” deux fois …
Certainement il a pu accomplir pleins de bonnes actions avant sa 2eme mort. Et quel témoignage pour les juifs et romains de l’époque.
Ce petit Rabbi de province Yéhoshoua (Jésus) est vraiment le Chemin la Résurrection et La Vie !
Bien sûr. Connait-on la vie de Lazare et son ministère après sa résurrection ?
Je suis certain qu’elle doit être passionnante.
@Gigobleu,
la personne dans le coma et paralysée dont j’évoque le cas était perdue à Christ. Sans cette guérison, elle n’aurait pu se mettre en règle avec D.ieu.
Elle a pris son baptême quelques années plus tard !
Il ne faut pas rechercher le spectaculaire à tout prix et je vous l’accorde. Certes, “Cherchez d’abord le Royaume de D.ieu” dira Jésus.
Mais pourquoi mettre en doute ou minimiser ce que D.ieu a voulu et accordé ?
Pensez-vous que Paul et les apôtres ont négligé les dons de D.ieu ?
Paul demande même à y aspirer. Et sans ces dons de L’Esprit et les miracles qui accompagnaient ceux qui avaient une ferme assurance en Yéhoshoua (Jésus), l’évangile ne se serait pas propagé autant et si rapidement au 1er siècle.
Pour certaines personnes ancrées voire même emprisonnées dans une culture ou une religion anti-D.ieu, les miracles sont souvent nécessaires. Ils sont la porte d’accès à la compréhension du message divin. D’ailleurs beaucoup de musulmans viennent à D.ieu à travers d’expériences plus que fortes. Idem pour les juifs :
https://actubible.wordpress.com/2019/03/11/temoignage-par-paul-ghennasia-juif-messianique-nous-avons-trouve-le-mashiah-messie/
Mais vous avez raison de dire que le passage à la vie éternelle se fait par la nouvelle naissance d’ailleurs Marc commence un chapitre (Marc 16:15 (1)) par parler de cette nouvelle naissance avant de parler des miracles qui accompagnent ceux qui ont cru. C’est aussi ce qu’ont fait cette femme musulmane médecin psychiatre et ce juif qui deviendra pasteur, ils ont accepté le message rédempteur de Christ.
Et si quelquefois D.ieu accorde des années de vie supplémentaires, c’est bien pour se mettre en règle avec lui ou pour accomplir les bonnes oeuvres qu’Il a prévu d’avance.
Je ne suis pas certain de la “normalité” qui devrait s’inscrire dans les églises, c’est à l’inverse de tout ce qui est décrit dans les évangiles et les actes des apôtres.
Je pense que souvent les chrétiens vivent comme au temps des juges “où chacun faisait comme il lui semblait bon” et au temps des rois “où la Parole de D.ieu se faisait rare”. Je pense plutôt que l’église doit s’inscrire dans le temps des Actes des apôtres, c’est d’ailleurs sa mission. Sinon tel un poisson qui s’arrête de nager à contre-courant de son époque, elle est emportée avec le courant et finit par dépérir.
(1) https://saintebible.com/mar/mark/16.htm
l’Eglise ne peut se prétendre “église” (ecclesia-qehila) que lorsqu’elle est signe du Règne de Dieu!
Parfaitement !
@ Gédéon. Tout-à-fait d’accord avec la fin de votre commentaire, je cite:
“Je ne suis pas certain de la « normalité » qui devrait s’inscrire dans les églises, c’est à l’inverse de tout ce qui est décrit dans les évangiles et les actes des apôtres.
Je pense que souvent les chrétiens vivent comme au temps des juges « où chacun faisait comme il lui semblait bon » et au temps des rois « où la Parole de D.ieu se faisait rare ». Je pense plutôt que l’église doit s’inscrire dans le temps des Actes des apôtres, c’est d’ailleurs sa mission. Sinon tel un poisson qui s’arrête de nager à contre-courant de son époque, elle est emportée avec le courant et finit par dépérir.”
La normalité que j’évoque ne fait allusion qu’à nos destinées humaine. Notre vie sensible commence à la naissance et s’achève à notre mort. Donc je vous doit une explication concernant le fond de ma pensée. Je me méfie de tout ce qui ressemble à une sorte de “marchandisation” de la foi. Jésus lui-même était bien conscient de ce danger qui a demandé à plusieurs reprises de ne pas faire de publicité de ses miracles. Or, c’est très souvent ceux-ci qui captent l’attention des fidèles au lieu de la puissance de la Parole de Dieu. Les miracles sont la conséquence et non la cause de la foi. Il est bien plus difficile et exigeant de croire en D.ieu que de croire aux miracles. Et tout-à-fait d’accord aussi d’admettre que certains médecins (et aussi pasteurs …) sont des charlatans et il faut s’en méfier. Et pour illustrer la démonstration, voici une mise en garde claire de Jésus qu’il adresse à des gens religieux:
Matthieu 7:21-23 Louis Segond (LSG)
21 Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
22 Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?
23 Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.
En définitive, je ne juge personne (qui suis-je pour le faire?), mais mon expérience de vieux chrétien aux cheveux blancs m’a enseigné la prudence et circonspection concernant tous les phénomènes extra-bibliques et autres témoignages spectaculaires dont je ne nie pas la réalité ni les bienfaits pour leurs bénéficiaires mais qui ne sont pas des “assurances vies” pour notre foi.
Enfin, concernant le don spirituel de guérison, celui qui désire le développer a intérêt à se former sérieusement en médecine, voire en psychologie. Et concernant le don des langues, il s’agit ici aussi du don de savoir parler diverses langues étrangères et non de produire des bruits incompréhensibles qui ne font que diviser les chrétiens en deux catégories: Les SS, Super Spirituels (qui pratiquent la glossolalie) et les autres, le “petit peuple” (qui n’y est pas encore sois-disant). J’arrête ici car ce sujet risquerait de nous entraîner trop loin. Bon dimanche,
Certes mais la “normalité” des chrétiens fait aussi la “normalité” de l’église. Et aussi ce n’est pas Luc, le médecin, qui a accompli le plus de guérisons, Etienne et Pierre, simples quidams, en ont certainement accomplies plus. Donc faire des études de médecine et de psycho avant d’obéir à ce qui peut être un appel de D.ieu ? je ne crois pas que cela soit mentionné dans La Parole.
La personne qui a permis m’a guérison suite a une parole de connaissance n’a aucun savoir particulier en sciences médicales, mais c’est un excellent maçon.
Si Jésus ne voulait pas de “publicité” excessive c’est aussi parce qu’Il voulait que les personnes guéries se présentent aux chefs autorités juives de l’époque, et ce conformément à la Loi de Moïse;
Ceci était les signes supplémentaires à l’intention du peuple juif et de ses chefs.
Et aussi le meilleur moyen de diffuser une information est de dire “surtout tu ne le répètes pas”. Egalement et plus sérieusement Il ne voulait pas d’une couronne de Roi qui aurait pu lui être offerte. Il n’était pas venu cette fois là pour régner.
Je n’ai pas évoqué le dons des langues, qui est le plus petit des dons.
Et je suis d’accord, tout don mal utilisé peut entrainer des divisions et se glorifier parce que l’on possèderait un don est anti-scripturaire. Ceci est même jugé très sévèrement.
Les dons ne sont pas donnés pour diviser mais pour la croissance de l’église. Il existe bien entendu et comme partout de faux prophètes, de faux docteurs et des personnes malveillantes.
Pourquoi parlez vous de phénomènes extra-bibliques ? ces phénomènes sont dans ces cas cités des manifestations de la Gloire de D.ieu pour l’avancement de Son Royaume, ces “phénomènes” sont de plus clairement référencés dans La Parole de D.ieu.
Là où je vous suis, est que seul le miracle de la repentance sincère et l’obéissance à Jesus, sauvent.
@ Gédéon. Lorsque je parle de phénomènes extra bibliques, il s’agit des témoignages “spectaculaires” qui attirent l’attention mais qui risquent d’occulter la Parole de D.ieu. J’ai déjà été très touché par le témoignage de gens “ordinaires” tout aussi inspirants.
Je pense aussi que les dons spirituels (qui sont un privilège accordé à chaque disciple) doivent être développés par chacun d’entre eux. Le don de prophétie, qui consiste précisément en celui de prédicateur qui parle de la part de D.ieu doit être travaillé (par exemple par des études en théologie). Les premiers disciples ont eu le privilège d’être formés en direct par Le Maître Jésus. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Lorsque je prends l’avion, je préfère être piloté par un parfait athée qui connait son métier que par le meilleur des chrétiens qui n’aurait jamais appris à piloter un avion … Les compétences innées doivent être travaillées pour obtenir des performances. Il est impossible de devenir champion cycliste, par exemple, sans entrainement. Comme vous dites, les dons sont distribués pour la croissance de l’Eglise mais il appartient à chacun de développer le don particulier reçu de D.ieu.
Concernant le don des langues (glossolalie) donné un temps aux premiers disciples, il s’agit effectivement du plus petit don et qui supposait un interprète. Par contre, le don DES langues (intelligibles), lui, est fort utile au sein des églises et suppose également un long temps de formation pour être au top. Nous réfléchissons l’un et l’autre dans des directions différentes mais je trouve que c’est intéressant. Le maçon que vous dites être à l’origine de votre guérison a peut-être reçu le don d’avoir une parole de sagesse qui a provoqué chez vous le déclic salutaire? A ne pas confondre avec le don de guérison qui suppose, à mon avis, des connaissances indispensables. Ceci dit, sans vouloir me mettre à la place de celui qui peut tout, bien évidemment.
A noter d’ailleurs que la guérison de l’âme est préférable à la guérison physique. Jésus guérissait souvent l’âme avant le corps. Alors oui le plus grand miracle est la guérison de l’âme, j’y souscrit à 1000%.
Cependant Elie était un homme de la même nature que nous. Et Etienne n’avait pas de compétences spéciales et fut désigné pour pour “servir à la cantine”, pourtant il est dit qu’il fit de grands miracles.
Je ne suis donc pas d’accord sur le besoin de compétence spéciale ou de doctorat en guérison.
La plupart du temps les personnes qui exercent ces dons en conformité avec la Parole, sont des personnes humbles et qui obéissent au Saint-Esprit et à la Parole.
Et très souvent ces guérisons interviennent là où la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus est annoncée.
Cher Gigobleu vous avez été touché d’une manière d’autres seront touchés autrement et ne seront touchés qu’autrement. D.ieu utilise les compétences de chacun et y ajoute même des dons. Il y a beaucoup de Saint Thomas sur terre.
Sinon Lazare aurait évangélisé 18 années après s’être joint au apôtres. A mon humble avis ces 18 années furent certainement très prolifiques.
>>>Une tradition rapportée par Éphrem le Syrien relate qu’après la Pentecôte, Lazare, ressuscité, s’est joint aux apôtres et est venu à Chypre pour faire œuvre d’évangélisation. Saint Pierre l’aurait investi premier évêque de Kition et il aurait vécu encore dix-huit années après sa résurrection, avant de mourir comme tout un chacun. <<<
JESUS est la SAINTETE fait homme , mis au niveau de l’homme pour que celui-ci puisse mieux connaître DIEU ! Il a vécu et agi en “fils ” de DIEU avec sa puissance de guérison , de résurrection et il est mort comme un homme qui souffre et se sent abandonné ! Mais il avait prévenu que le “Temple” serait reconstruit en 3 jours !!!! Le Temple c’est JESUS , il est ressuscité au 3 ème jour . Et quiconque croit en lui , ressuscitera comme lui et verra le Père !!
Qui d’autre que JESUS avait cette puissance de DIEU : la sainteté , les miracles , la résurrection ? AUCUN homme sur cette Terre !!!
Bonjour M. l’Abbé,
C’est toujours avec beaucoup d’intérêt que je lis vos chroniques.
En ce moment, je lis L’ultime secret du Christ, de José Rodrigues Dos Santos. Il y analyse des textes bibliques, analyse très troublante : il semble que tout est remis en question, surtout le Nouveau Testament.
Avez-vous lu ce livre ? et qu’en pensez-vous ?
je ne sais quoi vous dire: ce livre n’a strictement aucun intérêt si vous faites des recherches au plan de la foi. C’est un Da Vinci Code bas de gamme qui cherche à casser les repères traditionnels mais qui au fond n’a rien à dire d’intéressant, sinon d’être un thriller ésotérique transgressif parmi d’autres.
Demandez conseil dans une librairie où le rayon religion est bien présenté, vous trouverez des titres prenant en compte les meilleures orientations exégétiques sur la personne du juif Jésus.
@Althéfra
Ce livre est un roman, comme le Da Vinci Code. Et un roman, c’est d’abord et avant tout une oeuvre de fiction. Vous appuieriez-vous sur un roman historique pour étudier l’histoire ? Ou sur un roman de science-fiction pour étudier la science ? Il n’y a rien de mal à lire de la fiction, mais de là à en tirer un enseignement autre que littéraire…
Cher Abbé Alain René, Mes prières et mes vœux de bon rétablissement vous accompagnent. Que la paix de Dieu soit avec vous.
priez que le crabe déserre ses pinces…
desserre ses pinces ? Je prierai plutôt pour la mort du méchant bestiau.
Que Notre Grand D.ieu fasse au-delà de toute espérance !
Voici un article d’un copain de Dreuz au sujet du crabe:
https://www.tribunejuive.info/recherche/lutte-contre-le-cancer-bientot-la-fin-de-la-chimiotherapie-grace-a-une-decouverte-israelienne
Peut-être envisager un séjour salutaire en terre sainte?
En CH et aux USA, on pratique la thermothérapie laser.
Ouf! Il est quand-même bon de se savoir en terres bibliques (Israël, USA, CH …)… et donc dans les mains de notre Dieu.
Moi c’est un médecin qui m’a déglingué. Un autre m’a “réparé” partiellement. J’ai d’ailleurs fait un procès contre le charlatan en question et ses traitement expérimentaux. Ce traitement n’est plus administré depuis.
Et finalement c’est D.ieu qui m’a libéré de ces souffrances insupportables liées à cet accident médical grave qui aurait pu me coûter la vie. Souffrances qui duraient depuis des années et pour lesquelles les médecins n’avaient qu’un cocktail médicamenteux à base de codéine à me proposer.
Heureusement que D.ieu intervient en terres non bibliques ! 😉
et heureusement aussi qu’il reste encore des médecins consciencieux.
@ Gédéon. Bien sûr, vous avez raison. D.ieu intervient aussi en terre non biblique et il s’y trouve aussi des gens sérieux.
Perso je viens d’etre rassuré … hors de danger immédiat , mais à surveiller !
Des amies non-croyantes m’ont dit avoir prié malgré leurs doutes … !
Ceci dit pour vous soutenir dans l’épreuve , Dieu et la science des hommes sont avec vous !
Cher Abbé Alain René, je joins mes meilleures pensées à celles qui furent exprimées ci-dessus concernant votre santé.: Gardez vous mon Père car vous nous êtes nécessaire. Une semaine de Dreuz sans votre contribution ne suffirait pas à notre besoin de paroles vraies et dynamisantes. “Tsari’h Lakoum” (il faut se lever) nous chuchotez vous sans relâche, pour que vive l’espoir en une humanité sensible à la grâce divine. Merci pour votre message.
G. Marçu
quelle belle histoire, n’est-ce pas!
et quelle bien logique déduction vous en faites pour notre temps. dommage que les zotorités ecclésiastiques n’aient pas votre foi.
Cher Gédéon. C’est vrai que tout bien considéré, je me suis souvent reconnu en Thomas ainsi que dans le frère du fils prodigue, du fait que je suis issu d’une famille religieuse. Il y a sûrement encore des choses qui m’échappent … heureusement.
On a tous été tour à tour un Thomas , un fils prodigue ou le frère de celui-ci. 😉
L’unique méthode pour la réussite de cette société en marche au service du mortifère est issue des miasmes sataniques francs maçons : “empêchez les gens de se reposer, par tous les moyens possibles, c’est le secret de notre réussite””.
Ils réussissent même à affaiblir leurs adversaires instruits dont le nombre diminue grâce à l’éducation en marche et qui n’ont plus le temps de se reposer pour combattre cette nuisance en marche, présentée bon chic, bon genre.
On fini par se demander s’il n’y a pas des trahisons subtiles aux plus hauts niveaux pour que l’humanité régresse par le mondialisme mondialisant en faisant disparaître par cette guenonerie de la sélection naturelle les meilleurs humains pour que l’Eglise ne puisse pas être capable de montrer un enseignement divin aux anges, comme le prédit St Paul.
On comprend mieux Luther qui disait qu’il en ait du monde d’en haut, comme de celui d’en bas, ajoutant d’ailleurs que les catholiques ont le pet triste contrairement au luthérien qui sont pour le pet joyeux pour tous.
On a l’impression que la promotion insatiablement culturelle du pet pour tous à haute pression et la meilleure méthode pour couper le lien des possibilités miraculeuses.