
Tous les 5 ans, on nous dit que les abeilles vont disparaitre. Un coup, ce sont les néonicotinoïdes, un coup le glyphosate : et ma tante, elle bat le beurre ? Voilà un article remontant à il y a plus de 5 ans, histoire de remettre les pendules à l’heure.
Dans un spectaculaire article annoncé en couverture, de 2013, Time nous avait averti sur « Un monde sans abeilles », avec pour sous-titre : « Le prix que nous paierons si nous ne comprenons pas ce qui tue les abeilles » [1]. Son auteur a fait valoir que la classe de pesticides agricoles connue comme les néonicotinoïdes tuait les abeilles et que la planète allait mourir de faim si on n’interdisait pas ces produits chimiques immédiatement.
Il avait écrit cela parce que « sur 3 bouchées que nous mangeons aujourd’hui, 1 dépend de la pollinisation par les abeilles ». En bref : pas d’abeilles, pas de nourriture.
Genetic Literary Project a examiné ce mythe trois-en-un dans un précédent article [2]. Il a montré que, peu après la publication de l’article du Time, des faits nouveaux sur la santé de la population mondiale d’abeilles ont commencé à modifier nos connaissances sur les pollinisateurs et la nourriture. Les données ont montré une croissance récente, et non un déclin, du nombre de ruches aux États-Unis d’Amérique et dans le monde. Depuis que l’utilisation des néonicotinoïdes s’est répandue dans l’agriculture américaine, le nombre de ruches s’est maintenu [3] au niveau de 2,4 à 2,6 millions, retrouvant récemment un sommet de 2,7 millions vieux de 20 ans.
L’accent est déplacé sur les hyménoptères sauvages
Les données empiriques sous-tendant l’assertion que l’agriculture mondiale n’est pas confrontée à une abeillecalypse étant devenues plus convaincantes, les activistes anti-pesticides ont tenté de détourner l’attention du public des abeilles domestiques, qui font plus que se maintenir, vers les hyménoptères sauvages. La situation de ces derniers interpelle les citoyens préoccupés : parce que notre approvisionnement alimentaire est tellement dépendant de la pollinisation par les abeilles, selon les activistes, la disparition des hyménoptères sauvages aurait nécessairement un impact sur la production agricole. Pas d’hyménoptères sauvages, pas de nourriture. Ce récit transfiguré offre également à ses marchants un avantage idéologique unique : il n’y a pas de chiffres fiables sur les populations d’hyménoptères sauvages ; toute allégation de danger imminent peut donc résister à l’épreuve des faits.
Mais ce récit ne survit pas plus à l’examen. Dans une étude novatrice [4] publiée en juin dans Nature Communications, 58 scientifiques du monde entier ont constaté que la grande majorité des espèces d’hyménoptères sauvages qu’ils ont examinées prospéraient.
Les activistes soutiennent que les hyménoptères sauvages sont tués par les insecticides néonicotinoïdes. Mais, comme le note l’étude : « [L]es espèces qui sont les pollinisateurs dominants des cultures sont les espèces les plus répandues et les plus abondantes dans les paysages agricoles en général ». La diversité des espèces sauvages qui butinent sur les cultures est limitée, mais, en termes de populations, ces espèces sont partout. Elles sont de loin le type le plus couramment rencontré d’hyménoptères sauvages. L’étude a montré que dans 99,7 pour cent des cas, les hyménoptères sauvages qui entrent en contact avec les cultures (et les néonics) ne sont pas en déclin.
«Les espèces menacées sont rarement observées sur les cultures», concluent les chercheurs. Alors pourquoi interdire les pesticides contribuerait-il à préserver telle ou telle espèce d’hyménoptère sauvage, ou les hyménoptères sauvages en général ? Il n’y a pas de problème généralisé avec les hyménoptères sauvages ; il y a des hyménoptères sauvages qui ne se portent pas aussi bien que d’autres, et ces espèces ne sont pas liées, directement ou indirectement, aux néonics ou à tout autre pesticide. La solution à un problème particulier d’hyménoptère sauvage dépend de l’espèce concernée. Il n’y a pas de solution « taille unique ».
Dans de nombreux cas, une espèce particulière fait face à des moments difficiles parce qu’elle est poussée hors de son habitat préféré par des changements d’affectation des terres. Si un nouvel ensemble de logements se construit et évince un type particulier de bourdons de son habitat, une autre espèce pourrait prendre sa place. Cela n’a rien à voir avec les produits chimiques pulvérisés sur les cultures qu’ils ne visitent pas.
Une équipe d’entomologistes a décrit en 2012 dans les Proceedings of the National Academy of Sciences [5] comment cette situation se produit dans le monde réel. Les auteurs ont constaté des déclins chez quelques espèces de bourdons que les scientifiques désignent parfois comme Bombus, le genre du bourdon. Ils ont souligné que c’est une exagération que de constater le déclin d’un type d’abeille et de sauter à la conclusion que les hyménoptères sauvages, pris en général, sont en voie d’extinction.
Les modifications de l’environnement affectent différemment les espèces, créant des « perdants » qui déclinent avec l’augmentation de l’activité humaine, mais aussi des « gagnants» qui se développent dans les environnements modifiés par l’homme. […] Ainsi, l’existence d’une crise généralisée de déclin des pollinisateurs, comme cela est souvent dépeint dans les médias et ailleurs, repose sur des données taxonomiques ou géographiques de portée limitée.
L’équipe a essayé de remédier à cette situation en procédant à un examen plus détaillé espèce par espèce. Encore une fois, il n’y avait aucune raison de s’alarmer.
Parmi les 187 espèces indigènes examinées individuellement, seules trois ont fortement décliné, toutes du genre Bombus.
En fait, les problèmes de ces quelques espèces de bourdons sauvages peuvent avoir été causés par les apiculteurs commerciaux qui ont introduit des maladies mortelles.
En outre, Bombus peut ne pas être représentatif des 442 autres genres d’hyménoptères du monde parce qu’il est peut-être touché par les récentes introductions d’agents pathogènes provenant de colonies gérées de Bombus.
Par exemple, on a pensé [6] que l’introduction du parasite Nosema a anéanti le bourdon à tache rousse (Bombus affinis), qui n’a pas été vu sur la côte Est depuis 2009 et a été présumé éteint. Il a récemment fait un retour, après avoir été repéré dans un parc de Virginie à environ 50 miles de Washington, DC.

La situation est sensiblement la même en Europe. Selon les meilleures études disponibles, certaines espèces de bourdons qui ont connu une baisse dans les années 1990 ont rebondi au cours des dernières années. Dans le même temps, la richesse en autres espèces d’hyménoptères sauvages a augmenté de manière significative [7]. En d’autres termes, la nature tend vers un équilibre.
Certaines espèces de pollinisateurs sauvages sont confrontées à des défis et doivent lutter pour leur survie, ce qui est le lot de tous les animaux et insectes sauvages. En ce qui concerne les hyménoptères sauvages, cependant, les meilleures preuves scientifiques disponibles suggèrent que ces créatures sont extrêmement résistantes.
Les hyménoptères sauvages et la productivité agricole
Il y a des informations plus précises sur les populations d’hyménoptères sauvages et la productivité agricole. L’USDA tient des statistiques détaillées sur les cultures les plus importantes pollinisées par les abeilles. De nombreux facteurs peuvent affecter le rendement d’une culture, en particulier les conditions météorologiques, mais il est clair que les rendements ne sont pas en baisse et que les cultures pollinisées par les abeilles ne rencontrent pas de difficultés.
La seule exception est le pêcher, pour lequel la pollinisation par les abeilles est importante mais pas essentielle et qui a vu son rendement décliner. Mais l’explication de la situation que donne l’USDA [8] n’a rien à voir avec les abeilles:


La récolte de pêches de la Californie, qui représente 74 pour cent de la production utilisée de pêches des États-Unis, est en baisse de 5 pour cent par rapport à 2013. [..] Les producteurs ont fait état de la situation de sécheresse qui reste une source de préoccupations, mais beaucoup d’entre eux ont pu compenser la fourniture réduite d’eau irrigation du district en utilisant des puits.
Les champs de la Californie ont souffert de la sécheresse ces quatre dernières années, mais même une sécheresse record n’a pas fait baisser la productivité de manière importante. Depuis le début de la prétendue crise de l’abeille qui a commencé avec le syndrome d’effondrement des colonies en 2006, la productivité agricole a en fait augmenté aux Etats-Unis pour les cultures pollinisées par les abeilles . Selon le Secrétaire à l’Agriculture Tom Vilsack :
Depuis six ans, depuis que je suis Secrétaire d’État, nous avons vu une forte expansion de notre secteur agricole. Pour autant qu’une entreprise dépendant des forces de la nature puisse être décrite comme robuste, l’agriculture américaine est robuste et en pleine croissance. Les fermes sont plus productives aujourd’hui que jamais auparavant.
Source : Seppi depuis Genetic Literacy Project
- [1] http://time.com/559/the-plight-of-the-honeybee/
- [2] http://www.geneticliteracyproject.org/2015/08/12/pollinator-myth-bees-responsible-one-third-global-food-heightening-crisis-like-7/
- [3] http://usda.mannlib.cornell.edu/MannUsda/viewDocumentInfo.do?documentID=1%20191
- [4] http://www.nature.com/ncomms/2015/150616/ncomms8414/full/ncomms8414.html
- [5] http://www.pnas.org/content/110/12/4656.full
- [6] http://voices.nationalgeographic.com/2014/10/03/insects-bumblebee-rare-extinct-science-animals-virginia/
- [7] http://bit.ly/1CwugBY
- [8] http://www.nass.usda.gov/Statistics_by_State//Hawaii/Publications/Fruits_and_Nuts/201501frtrv.pdf
Vu à la TV un reportage sur la location de milliers de ruche aux propriétaires d’amandiers en Californie pour la polinisation ; activité plus rentable que la production de miel.
Vu aussi une polinisation par drone beaucoup plus efficace que celle des abeilles et qui risque d’entraîner un moindre besoin d’abeilles mais qui va totalement à l’encontre de la disparition de l’homme suivant de peu celle des abeilles telle qu’on le disait.
A Malte, les producteurs de reines ne parviennent plus à en produire suffisamment pour fournir, via la vente à distance, tous les demandeurs en Europe…
Le glyphosate a un immense défaut, mortel: son brevet, détenu par Monsanto-Bayer, va arriver à expiration et tomber dans le domaine public.
Il est donc urgent de l’interdire, pour pouvoir le remplacer par un nouveau pesticide (au brevet) plus sécurisé, proposé par… Monsanto.
Quant au néonicotinoïdes, leur tare principale est peut-être d’appartenir à un concurrent?
Sérieux, les théoriciens du complot, faudrait que vous arrêtiez de ressentir le besoin de nous confirmer à quel point vous êtes crétins, on le sait depuis longtemps…
Le brevet du glyphosate est dans le domaine public depuis bientôt 20 ans et la pseudo polémique CIRC à son sujet date de 2015, 15 ans après que le brevet expire donc, cela prenait 3 secondes de Google pour le vérifier avant de confirmer ce que tout le monde savait déjà sur les hystériques anti-Monsanto…
(pour les néonicotinoïdes, il en existe toute une série, fabriqués par des sociétés différentes : même constat, même conclusion)
@Auguste75
Votre commentaire témoigne d’une ignorance crasse, non seulement du domaine mais de la manière dont marche l’économie en général.
1) Le glyphosate n’a pas de défaut (au grand dam des écologistes de pacotille qui ne sont que des marchands de peurs.)
2) le glyphosate n’est pas mortel (utilisé selon les recommandations du fournisseur).
3) connaissez vous une économie qui fonctionne sans brevet (ou qui n’en utilise pas ) ?
4) le brevet du glyphosate est tombé dans le domaine public en 1999, depuis de nombreuses sociétés revendent du glyphosate avec leur propre formulation et appellation !
5) les brevets obéissent tous aux mêmes règles (durée d’exclusivité : 20 ans dans la plupart des cas à partir de la date de dépot du brevet princeps), que ce soit pour le glyphosate ou un jouet d’enfant ou un dentifrice …!
6) le glyphosate est actuellement remplacé par des substances autrement plus dangereuses ! bravo, ou par de la main d’oeuvre (quel métier passionnant de désherber à la main, ou par des moyens physiques : eau bouillante, ou bruleurs à gaz et bonjour l’empreinte écologique.
7) le glyphosate permettait de faire de la TCS (technique de conservation des sols), là aussi capital pour une meilleure empreinte écolo.
Les néonics … renseignez vous un tant soit peu sur eux et regardez l’avis de l’ANSES les concernant ! certains ne manquent pas de vous faire peur avec pour surtout se remplir les poches jouant sur votre ignorance et votre crédulité !
La pollinisation la plus efficace est faite par le vent ! Pas par les abeilles. D’où d’ailleurs les problèmes d’allergie à tout ce pollen qui se balade dans l’air qu’on respire.
Le plus grand danger pour la végétation en général ne serait pas la disparition des abeilles mais la baisse du taux de CO2 dans l’air.
On était à 275 ppm au début des années 1800, vers les 300 ppm dans les années 50, on en est à un peu plus de 400 ppm actuellement. On a donc gagné 125 ppm.
A noter qu’en dessous de 150 ppm il n’y a plus de croissance des plantes ce qui rendrait très difficile voire impossible la vie sur terre, de façon bien plus certaine que la disparitions des abeilles. Cela aussi c’est factuel.
Valeur qu’on aurait atteinte si on avait perdu ces 125 ppm au lieu de les gagner !
“La pollinisation la plus efficace est faite par le vent ! Pas par les abeilles.”
Encore faut-il qu’il y ait du vent !
La pollinisation par les insectes est un complément indispensable à celle réalisée grâce au vent. Il n’y a pas à opposer les deux.
Il y a toujours du vent à un moment où à un autre, les périodes sans absolument aucun déplacement d’air sont très rares. Surtout au printemps.
C’est sans doute pour cela que les producteurs de fruits, entre autres, installent des ruches à proximité de leurs vergers…
http://www.action-agricole-picarde.com/actualites/arboriculture-des-ruches-pour-la-pollinisation-des-arbres-fruitiers:QSJJYVVO.html
ou encore : https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/economie-social/article/agriculteurs-cherchent-a-louer-abeilles-pour-le-printemps-202-88354.html
Les différents vecteurs du pollen :
https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/developpement-durable-pollinisation-service-ecologique-gratuit-970/
https://www.aquaportail.com/definition-8200-pollinisation.html
Sur les insectes pollinisateurs :
http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Abeilles-pollinisation-biodiversite-pesticides/Abeilles-pollinisation-et-biodiversite
http://lanaturedepres.fr/comment-les-abeilles-transportent-elles-leur-pollen/
Pas un hasard si les plantes fabriquent du nectar pour attirer les insectes (idem pour les couleurs)…
Qu’il y ait des plantes pour lesquelles la pollinisation faite par les abeilles est importante, c’est un fait, d’où les utilisations citées, tout comme l’augmentation du CO2 dans les serres pour augmenter le rendement, mais ce n’est pas la seule et ce n’est pas valable pour toutes les plantes, sans compter l’auto pollinisation.
Avez-vous vu des abeilles dans un champ de blé ? un champ de riz ? et pourtant, cette pollinisation se fait bien non ?
Ce qui veut dire que la disparition des abeilles ne provoquera pas le cataclysme annoncé (voir le titre de l’article), ce qui ne veut pas dire bien sûr qu’il ne faut pas s’en préoccuper.
Le blé étant une plante autogame, je vois mal ce que les abeilles pourraient avoir à y faire.
Par ailleurs, en quoi ai-je dit le contraire de ce que vous dites ici ? J’ai simplement réagi à vos commentaires sous-entendant que le vent suffisait comme vecteur du pollen, ce qui est inexact.
(je suis agro de formation, vous pouvez continuer si ça vous chante)
A Jacques Ady,
les abeilles ne sont pas les seuls insectes pollinisateurs ! plus de 200 000 espèces d’insectes pollinisent les fleurs.
Dans les serres de tomatier, les agriculteurs n’utilisent plus les abeilles mais les bourdons…
Cela dépend évidemment des espèce. Les céréales n’ont nul besoin des abeilles, par contre quantité de fruits en sont très dépendant. 90% pour le cerises. Le colza augmente également le rendement de manière intéressante grâce aux abeilles.
on parle des pesticides ou semblables mais les ondes électriques ou électromagnétiques ???
Et des trains qui font tourner le lait des vaches, quand est-ce qu’on en parle ?
(soupir…)
C’est une théorie alarmiste qui n’a pas été prise au sérieux dans les milieux scientifiques.
Selon une étude du biologiste apiculteur suisse Daniel Favre publiée dans la revue Apidologie en 2011, les ondes émises par les téléphones portables pourraient perturber le comportement des abeilles. En plaçant deux téléphones sous une ruche, Daniel Favre a observé que les communications influaient sur les bruits émis par les abeilles. Vingt à quarante minutes après la mise en marche des téléphones, les insectes ont commencé à émettre des sons aigus, comme pour appeler à la fuite. A l’inverse, les abeilles sont redevenues calmes deux minutes après que les chercheurs ont éteint les portables. Même si les abeilles n’ont pas fui la ruche-test, Daniel Faivre pense que les ondes électromagnétiques pourraient avoir de graves conséquences sur la disparition des colonies d’insectes.
Toutefois, sa démonstration n’a pas convaincu le reste de la communauté scientifique : aucune preuve ne permet d’établir un lien entre les ondes et la mort des abeilles. Ce qui n’empêche pas l’infatigable M. Faivre de continuer à faire la promotion de sa théorie en donnant régulièrement des conférences grand public.
Pour rappel, quand même, la puissance d’une onde baisse au facteur cube avec la distance.
Un pays pourrait en parler… :
La Chine…
En chine, il n’y a plus d’abeilles…
à force de pourrir les sols…!!!!
Ce sont les hommes qui pollinisent à la main, à la place des abeilles…!
Eh oui, parce que la pollinisation est totalement indispensable…
Le jour où nous en serons au même point en France….
Ne soyez pas pressés ça arrive… et ce jour-là on regrettera avant…
Je regrette DÉJÀ avant, mais pas concernant les abeilles…
Je ne comprends pas comment on peut se rejouir de la disparition des abeilles, ou de toute autre espèce animale. Cet article est triste.
Cet article dit exactement l’inverse, à savoir que les populations d’hyménoptères se portent très bien et sont en expansion (“58 scientifiques du monde entier ont constaté que la grande majorité des espèces d’hyménoptères sauvages qu’ils ont examinées prospéraient”)…
Incroyable quand même la capacité des gens à déformer la réalité pour coller à leurs convictions…
Apparement aux états unis les abeilles se
refond une santé tant mieux pour elles
: éffet Trump ???! c est happy culture .
Mais en europe et surtout en France c est
une véritable hécatombe , le calendrier maya
pour les abeilles est réel .
Des régions ont perdu 80% d insectes, 30%
d oiseaux ;
La France est championne d europe d utilisation
de pesticides .
Un nombre grandissant d apiculteurs sont en
faillite surtout en bretagne .
Les petites n abeilles se sentent mieux a Paris .
Pourvu que Hidalgod ne créait pas une taxes
avec ses copains verts pervers , pour financer
des ruches d acceuil d abeilles migrants ;
Le chaos c est maintenant , ça donne le bourdon !
Je me souviens d’un forum d’apiculteurs ou l’un d’eux s’énervait de la prolifération “d’apiculteurs du dimanche” depuis que les ruches étaient devenues à la mode et disait que, face à la prétendue disparition des abeilles, il n’avait personnellement jamais eu aucun problème – ce qui n’était pas le cas de ces amateurs moins doués, qui se plaignaient comme par hasard d’une “disparition” de leurs ruches.
“Il n’y a pas de disparition des abeilles, il n’y a que de mauvais apiculteurs”, concluait-il.
Cela me paraissait plein de bon sens.
@Stéphane M
excellente remarque… un ami vétérinaire des abeilles pour un département a largement pu remarquer que l’effondrement des colonies d’abeilles était principalement observé chez des “jeunes” apiculteurs travaillant comme des cochons, aucune hygiène, et allant même jusqu’à ne pas nourrir leurs essaims durant l’hiver.
A côté de cela, il existe plusieurs rapports traitant de l’effondrement des colonies d’abeilles (AFSSA maintenant ANSES qui énumèrent 40 causes possibles de ce phénomène, ainsi que le rapport Sadier). La principale cause de mortalité vient du varroa un acarien qui transmet un virus aux abeilles provoquant la nocémose ….
Il existe d’autres causes mais pas aussi importante que celle virale rapportée, les pesticides ne sont que faiblement concernés, ce qui n’est pas surprenant car avant de mettre un insecticide sur le marché, son rôle sur les abeilles en particulier est évalué.
Ah, ah , ah Les abeilles et les bourdons votent TRUMP et l’agriculture va bien!
Chez nous en France nous n’avons que des cigales, et çà va ma nettement plus mal!
Quel est le but de ce genre d’article, cherchant à contre sens, d’innocenter des insecticides comme les néonicotinoïdes ?
Aligner, comme des noix sur un bâton, des références en anglais, invérifiables pour des francophones, sent le montage téléguidé à plein nez…
Le but caché ne serait-t-il pas de défendre à tous prix les gigantesques intérêts de l’industrie agrochimique ?
Merci à Jaques Ady, Hellen, Dany et Sandent, qui ne se laissent pas mener en bateau.
Pierre-Alain Tissot, agriculteur expérimenté.
“Aligner, comme des noix sur un bâton, des références en anglais, invérifiables pour des francophones, sent le montage téléguidé à plein nez…”
L’article est une traduction d’un texte anglais, comique troupier…
@ Gally,
Le manque de savoir-vivre, l’impolitesse et les anathèmes n’enrichissent en rien le débat.
Et votre cause s’en trouve complètement décrédibilisée.
Je n’ai pas à faire preuve de politesse avec un paltoquet qui m’insulte, ne vous déplaise. Si vous présentiez un minimum de ce savoir vivre que vous réclamez sans gêne aux autres, cela vous semblerez tellement évident que vous n’auriez pas ressenti le besoin de vous ridiculiser par 2 fois.
Je vous le concède, l’article est une traduction d’un texte anglais et j’y suis allé un peu fort, et alors ?
Son sous-titre contient des mots ” … et ma tante, elle bat le beurre ? ” qui montrent bien son intention : ridiculiser les défenseurs de la biodiversité.
Et vous, qui traitez certains de crétins (voir plus haut) : “Sérieux, les théoriciens du complot, faudrait que vous arrêtiez de ressentir le besoin de nous confirmer à quel point vous êtes crétins, on le sait depuis longtemps…”
vous vous sentez insulté par des arguments contraires à vos idées ?
Certes, vous avez trouvé un moyen pour intimider vos contradicteurs et les faire taire.
Dommage !
“qui montrent bien son intention : ridiculiser les défenseurs de la biodiversité.”
Je compte ridiculiser les défenseurs de la diversité en donnant un article qui démontre que ladite diversité ne souffre pas, contrairement à ce que les vendeurs de peur appelant à une dictature écologique prétendent ? Mais bien sur…
“Et vous, qui traitez certains de crétins [..] on le sait depuis longtemps… »”
Le mec qui vient prétendre que Monsanto saboterait sa propre image en rependant des mensonges sur un produit qu’il a lui même créé, vous utilisez quel vocable pour le définir ? Parce qu’arrivé à ce grand niveau de n’importe quoi, …
Quand à parler “d’intimider ses contradicteurs”, venu d’un individu qui me traite outrageusement de propagandiste diffusant des “montages téléguidés” dans le “but caché […] de défendre à tous prix les gigantesques intérêts de l’industrie agrochimique”, je trouve cela savoureux. Y’a pas à dire, l’indécence ne vous étouffe pas…
Le problème de cette question compliquée, c’est qu’il y a plusieurs problèmes :
– il y a les apiculteurs qui voient leurs ruches décliner, et qui veulent absolument trouver un responsable,
– et il y a les agriculteurs, et en arrière-plan la production alimentaire.
(sans parler des écolos, prêts à faire feu de tout bois pour nous ramener à l’âge de pierre)
L’article posté par Gally indique que la production agricole ne décline pas, et impute cette non-diminution au fait que de nouveaux équilibres entre espèces d’insectes pollinisateurs s’établissent avec le temps.
L’article suivant du CNRS, donc plus spécifiquement français, indique que si les néonicotinoïdes semblent néfastes aux abeilles dans les conditions étudiées, d’autres causes existent pour expliquer la disparition (variable selon les années et les lieux) des abeilles, en particulier :
– le frelon asiatique
– des maladies à virus (et en arrière-plan une sensibilité plus grande des races d’abeilles domestiques)
– certaines pratiques des apiculteurs (transhumance, utilisation de sucre)
– des cycles alimentaires perturbés (raréfaction de certaines plantes sauvages à certains moments de l’année)
– le fourre-tout “réchauffement climatique”…
https://lejournal.cnrs.fr/articles/pourquoi-les-abeilles-disparaissent
(confirmé par l’INRA ici http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Abeilles-pollinisation-biodiversite-pesticides/Declin-des-colonies-d-abeilles/(key)/1 )
Je me souviens avoir entendu à la radio, il y a une bonne dizaine d’années, alors que déjà certains parlaient avec alarmisme de la disparition des abeilles (il me semble que c’était alors le frelon asiatique qui était accusé de tous les maux), un ingénieur de l’INRA expliquer posément que les causes étaient en réalité multifactorielles, et avoir retenu que les maladies à virus constituaient la cause principale de la mortalité des abeilles.
Le problème est que cette question est très passionnelle, parce que les abeilles sont dans l’esprit de beaucoup de gens des insectes formidables – n’apprend-on pas aux enfants comment les abeilles fabriquent le miel, comment elles fabriquent leurs rayons, comment elles sont remarquablement organisées socialement, etc. – ; et que les apiculteurs, qui pour la plupart ne roulent pas sur l’or et font ce métier par passion, peuvent tomber dans une forme d’irrationalité devant la disparition de leurs abeilles, et avoir tendance à chercher des boucs émissaires (c’est humain, mais pas très constructif).
Et par rapport à la question ultime, celle agitée par certains (activistes), de savoir si nous allons tous mourir si nous ne stoppons pas immédiatement toute forme de produit phytosanitaire : à la fin, ce sont bien les agriculteurs – pour ceux dont les cultures nécessitent une pollinisation par les insectes – qui voient si leurs rendements chutent, ou non. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a eu adaptation, au minimum.
Ça n’empêche pas de se pencher sur les problèmes spécifiques des apiculteurs ; mais de façon dépassionnée, aussi rationnelle que possible, et en rejetant toute instrumentalisation par les Khmers verts.
+1, c’est fou ce que cela m’étonne que le commentaire le plus mesuré et le plus constructif émane de ta part 😉
Le nouveau parti politique le plus merdique de tous les partis et en plus non déclaré ce qui est une imposture le parti des merdias qui a changé de vocation en passant de l’info à la politique, a maintenant trouvé un nouveau mensonge à “développer” en…”apocalypse now”…les abeilles pour faire peeeeuuurrr aux petits enfants telle que la jeune suédoise maboule. Les merdias nous prennent vraiment pour des demeuré jugeant d’aprés elles!
Il est certain que pour ceux qui vivent proches des cultures aspergés de produits chimiques de toutes sortes c’est très sain et cela ne pose aucun problème pour la qualité de l’air et des nappes phréatiques.
Vers chez moi il n’y a plus d’abeille et presque plus d’oiseaux. C’est certain c’est mieux , vive le glyphosate , les néo-%*/%%* et tout le reste.
Je ne vois pas trop l’intérêt de défendre ces sociétés de merde que sont Bayer et Monsanto, d’autant que le brevet du Zyklon B doit être tombé dans le domaine public.
Merci pour votre photo mais je vous imaginais différemment.
Quelle classe !
J’ai un rucher familial de 4 à 6 ruches
Cette année , la récolte de miel est très très bonne,plus de trente cinq kg/ruche
mes abeilles se portent à merveille, les fruits sont abondant,
pourtant je suis en pleine région de culture.
Donc je rejoins l’avis ci plus haut, pour être apiculteur il faut
au moins deux ans de formation théorique et pratique, si non vous perdrez
vos filles.
Il faut en connaître un rayon!