
Alain Rene Arbez, abbé à Genève, estime que le djihad fait partie de la doctrine islamique de la conquête tandis que les croisades n’étaient qu’une défense légitime des lieux saints.
L’article d’Alexandre Stärker sur la raison et la foi (Le Temps du 3 octobre) a pour principal effet de s’en prendre à Benoît XVI mais son propos est tissé de confusions et d’approximations. Sous l’apparence de savantes références citées pêle-mêle se cache une énorme ignorance de l’enjeu interreligieux.
En exergue de cet article, on nous signale que l’auteur va publier un ouvrage sur «les religions du Livre». Beaucoup ignorent, l’auteur sans doute aussi, que cette expression relève exclusivement du point de vue islamique […] En effet, l’islam considère judaïsme et christianisme, qui l’ont précédé, comme Ahl al Kitab, religions du Livre, ce qu’elles ne sont pas. Elles sont plutôt religions de la Parole vivante, écriture humaine inspirée, donc analysable et interprétable, ce que le Coran, écrit sacré venant d’Allah en personne, ne permet pas.
La référence à Harnack, philosophe au rationalisme réducteur du XIXe siècle, pour justifier une approche islamique de Jésus ne tient pas. Le Coran considère Jésus comme un prophète musulman au même titre qu’Adam, Noé, et Moïse… Le Jésus du Coran (Issa) n’a rien en commun avec le Messie des évangiles.
Quant à dire que le judaïsme et le christianisme ont le même problème de «rapport à l’autre» que l’islam, c’est intellectuellement faux. Les Ecritures juives et chrétiennes délivrent un message qui s’adresse avec bienveillance à tous les humains sans discrimination. Le Coran a une démarche différente où l’univers est divisé en dar al islam (domaine de l’islam) et dar al harb (domaine de la guerre). Les droits des uns et des autres ne sont pas les mêmes (dhimmitude).
M. Stärker reprend l’argument des croisades pour justifier le djihad (guerre sainte). Or le djihad fait partie de la doctrine islamique dès ses débuts sous forme de guerre de conquête. La notion de djihad comme effort spirituel est très récente, popularisée par le courant soufi, honni par l’islam officiel.
La première croisade a été une réaction légitime des Occidentaux face à l’agression des musulmans qui s’étaient emparés militairement des lieux saints (avec destruction du tombeau du Christ et sévices sur les pèlerins) mais aussi de l’Espagne et de la Sicile. Les textes fondateurs islamiques incitent à la guerre sainte «dans le sentier d’Allah», ce qui n’est évidemment pas le cas des écrits judéo-chrétiens tournés vers la concorde et l’offre de la foi sans contrainte.
Il est facile de ridiculiser l’empereur byzantin Jean Paléologue cité par le pape. Mais la situation des chrétiens encerclés et menacés à cette époque était effectivement dramatique et personne ne peut oublier la catastrophe de la prise de Constantinople en 1453 par des Seldjoukides qui avaient demandé initialement l’hospitalité à Byzance en se faisant passer pour de paisibles bergers des steppes.
La conclusion de M. Stärker consiste à affirmer par la méthode Coué que judaïsme, christianisme et islam ont tellement de points communs que Benoît XVI devrait passer sous silence les questions qui dérangent. Voilà la démagogie au service d’un dialogue illusoire basé sur des sophismes: toutes les religions se valent, on a le même Dieu, etc. C’est très tendance et surtout bien pratique pour éluder les vraies confrontations, celles qui permettent d’avancer sur un chemin qui ne soit pas un marché de dupes mais qui engage, avec exigence et réciprocité, sur un parcours de vérité.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
Abbé Alain Arbez, je vous félicite pour cet article.
Ces gens qui comparent le djihad aux croisades, ce sont les mêmes qui affirment que les Israéliens se comportent vis à vis des Palestiniens comme les nazis à l’égard des Juifs en 39-45. Ce qui est une énormité, bien sûr.
Même si dans l’ancien testament il y a beaucoup de violence, ce que je réprouve, il n’y a pas d’appel au meurtre d’autres peuplades ou religions. Ce qui n’est pas le cas du Coran.
Au moins, dans la Bible, il y a une histoire qu’on y croit ou pas.
Dans le Coran, il n’y a aucune histoire. Des appels à tuer l’infidèle à toutes les pages ou presque. Le Coran est un programme de destruction massive.
Mon commentaire est passé à la trappe. Pourquoi?
Je résume:
Merci Abbé Alain Arbez. Je vous approuve totalement.
Le sac de Rome en 846 et la prise de Jérusalem par les Turcs en 1078 sont ignorés par les grandes consciences. Oui, les Croisades sont une réaction aux agressions musulmanes. Les empereurs d’Occident se fichaient pas mal du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Du moins tant que l’on ne touchait pas aux lieux fondateurs du Christianisme ! C’était une époque bien moins obscurantiste qu’aujourd’hui. Une époque où les peuples et leurs dirigeants portaient leurs couilles. On ne transigeait pas avec les valeurs ultimes. Une époque cruelle aussi, certes, mais au moins l’Europe se défendait et attaquait (la meilleure défense).
Merci Abbé Arbez pour cet éclairage bienvenu. Votre connaissance de l’Islam et de ses textes fondateurs met les points sur les i en ce qui concerne cette ” religion”, qui a mon avis n’en est pas une, mais une tentative plus que millénaire de conquête du monde.
Aujourd’hui l’Islam est de nouveau à l’offensive et nous devons résister comme l’ont fait nos ancêtres à Lépante en 1752, à Vienne en 1683 et en d’autres occasions encore.
Lépante? 1571!
Monsieur l’Abbé, comme toujours, vos articles apporte un éclairage qui rend compréhensibles des écrits rébarbatifs. Quand on parle à des musulmans de
certaines absurdités dangereuses de leur religion et son esprit guerrier permanent envers la portion du monde non musulmane, ils sont offusqués que l’on parle comme
cela de leur religion d’amour. Est t’il possible que cette religion anesthésie l’esprit
comme certaines sectes ?
@ Abbé Alain René. Pour confirmer votre analyse:
https://fr.gatestoneinstitute.org/14474/afrique-persecutions-chretiennes
Merci. Une belle synthèse et une conclusion fondamentale.
monsieur l’abbé, vous devriez montrer votre texte à votre cardinal Koch, le partisan de la multiplication des minarets/chevaux de Troie en Suisse…
le cardinal Koch est en responsabilité du dialogue judéo-catholique.
il n’est pas en charge du dialogue interreligieux (islam et autres religions non bibliques)
alors, mon père, le cardinal est sorti de sa mission…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Koch
En septembre 2006, il fait preuve d’ouverture concernant la question de la construction de minarets en Suisse. Il rejette l’initiative anti-minarets en préparation, tout en réclamant davantage de liberté religieuse pour les chrétiens en terre d’islam. En septembre 2009, en tant que président de la CES, Mgr Koch dénonce à nouveau l’initiative anti-minarets et demande son rejet.
Je préfère de loin le discours évangélique du cardinal Sarah.
Et, au vu de la situation, quel chrétien peut-il croire aux propos enfumeurs d’un évêque rêvant à “davantage de liberté religieuse pour les chrétiens en terre d’islam”?
et moi à la même époque, j’ai écrit dsans les journaux exactement dans le sens inverse, et avec des arguments!
“toutes les religions se valent, on a le même Dieu”
sauf que celui des mahométans demande
1) de tuer ceux qui ne le reconnaissent pas; une sorte de moloch moderne
2) de considérer la femme comme un être inférieur, sexuellement un champ à labourer à loisir (on est loin des paraboles de Jésus)
enfin une quantités de versets du coran est tout simplement sadique, promettant du goudron, de l’eau purulente ou du cuivre fondu aux mécréants.
qui offrira au pape actuel un coran?
UNE de plus la boite a BLABALABLA est en route !!! l Abbé Alain RENE
Les musuls sont venu combien de foi en Europe et ils ont fait un retour au Bled avec une bonne raclée …………….
A quand le prochain retour …( avec la raclée )
Pour moi ; surement le retour au bled avec POUTINE au fesse ………..
Un ouvrage de référence là-dessus http://l-islam-dans-le-terrorisme-islamique-ibn-warraq
L’islam est un fléau! Point! On ne discute pas et on ne tend surtout pas l’autre joue.
Benoit XVI est bien critiqué, bien que sur de sa foi et de sa fonction… qu’il établi sur la raison ! quel manque de discernement par les temps qui courent
aujourd’hui, la méthode Coué est à l’oeuvre, avec la religion de paix, d’amour, etc, alors que cette même religion fout le bordel partout, ce qu’elle fait dès le début de son existence
depuis combien de temps les Européens avaient l’intention de “cadrer” les barbaresques, il a fallu attendre 1830 pour le réaliser, et être tranquille en Méditerranée
Qui c’est ce Alexandre Stärker qui vient nous réchauffer une histoire qui semble rappeler Ratisbonne, et dans quel article????
URL incomplet, désolé : http://bouquinsblog.blog4ever.com/l-islam-dans-le-terrorisme-islamique-ibn-warraq
Utiliser “Harnack” pour défendre une arnaque… voilà qui en dit long sur l’islam et ses promoteurs!
(Ça ne s’invente pas)
Guerre sainte??!?! Laissez-moi en douter. Guerre mortifère serait plus juste et ils la font depuis le tout début de la fondation de cette fausse religion!
Je souscris à la suggestion formulée ci dessus par PATPHIL :
Offrons au Pape actuel un Coran (et…comme avec un enfant rétif, exigeons de lui qu’il nous rende compte PUBLIQUEMENT de CETTE LECTURE)
“Les Écritures juives et chrétiennes délivrent un message qui s’adresse avec bienveillance à tous les humains sans discrimination”.
Désolée, mais c’est complètement faux concernant le judaïsme. La notion de “peuple élu” (d’ailleurs raciste par essence) s’oppose diamétralement à l’universalisme du christianisme. Ça ne veut pas dire que j’aie des pulsions anti-juives ou anti-judaïques, ça veut juste dire que l’universalisme n’est pas une des valeurs du judaïsme. L’article est totalement erroné dans cette affirmation.
D’ailleurs, devenir juif de confession (reconnue), si on ne l’est pas par héritage maternel, est pratiquement impossible
Faux monsieur !qu’est ce que l’universalisme ?
Si c’est ce que l’on Constate à notre époque, voilà une tromperie !
vous pourriez préciser?
Il ne s’agit pas de “guerre sainte”. Cela va bien au-delà.
Au bout de plusieurs années d’étude et de réflexion sur l’islam et les musulmans, j’en suis arrivé à la conclusion que le mot “djihad” signifiait: “l’effort” pour répandre la peur de l’islam et des musulmans, pour terroriser aussi bien les musulmans que les non-musulmans, bref pour faire régner l’islam – et surtout son prophète ou son calife – par la peur.
On appelle aussi cela: la Terreur.
Curieusement, cela signifie que “djihad” peut se traduire, étymologiquement, par… “islamophobie”! Ce qui éclaire bien des choses que l’on observe et entend, sur la stratégie des musulmans, fondée sur l’intimidation tous azimuts.
Ils pratiquent et provoquent l’islamophobie, tout en la stigmatisant : ce qui ajoute à la confusion (procédé de la double contrainte : déclencher un sentiment et faire culpabiliser de le ressentir, manière de faire perdre à la cible ses moyens de résistance psychologique).
Voilà qui éclaire d’un jour nouveau le port ostensible du voile, ou les provocations avec le burkini: c’est pour faire peur en marquant le territoire par la présence musulmane revendiquée comme telle. Comme en 1930 les SA de Hitler qui arboraient leurs uniformes pour intimider la population par la force du nombre.
Il faut absolument faire comprendre et faire prendre conscience de cela: il s’agit bien d’une facette du “djihad”
Et contrairement aux imbéciles qui prétendent “qu’on ne peut rien faire, car on a le droit de s’habiller comme on veut” (essayez de vous balader en uniforme nazi ou avec un brassard à croix gammée…), on peut parfaitement combattre cela avec la loi et l’interdire : trouble à l’ordre public, c’est aussi simple que cela. Il suffit d’en avoir la volonté politique.
Le “djihad” n’est donc rien d’autre que le régime de Terreur de l’islam, qu’il instaure systématiquement partout où il se trouve pour établir son hégémonie. Arrêtons de tourner autour du pot avec des euphémismes et appelons les choses par leur nom, employons les bons termes.
Concernant les Croisades, arrêtons de nous laisser enfumer par les musulmans et les islamophiles serviles à leur service, qui prétendent établir une équivalence entre croisade et “djihad” et pratique un relativisme totalement fallacieux, selon leur tactique habituelle consistant à renvoyer tout le monde dos à dos.
Fallacieux, car leur “raisonnement” neuneu est d’abord entaché d’un anachronisme total: le “djihad” de l’islam commence avec lui, puisqu’il démarre précisément en 622, an 1 de l’islam, année de la “hijra” (hégire).
Il est par conséquent consubstantiel à l’islam et au processus d’invasion qui l’accompagne: il est non seulement au départ, mais s’exerce sans interruption tout au long de son histoire
Par ailleurs, le “djihad” n’est pas une “guerre sainte” – concept au demeurant inventé par l’islam – mais une stratégie et un régime de terreur comme je l’ai expliqué plus tôt.
Les Croisades commencent vers 1095, soit près de cinq siècles après l’hégire, commencement du “djihad” musulman! Elles sont en outre une réaction à un coup de force musulman interdisant l’accès aux lieux saints du christinaisme – et ce au nom de la suprématie de l’islam!
Avant l’islam, le concept de “guerre “sainte””, ou guerre au nom de la religion, ou pour imposer une religion, est inconnu au bataillon. C’est une innovation de l’Arabe Fou, Mahomet Le Sanglant. Pour trouver une première guerre sainte dans le christianisme, il faut attendre la guerre de Charlemagne contre les Saxons. Or à cette époque, le christianisme a déjà subi les assauts et la confrontation avec les musulmans depuis presque deux siècles, et pour les Francs directement en Espagne et dans le sud de la France. On peut donc penser sans risque de se tromper que l’inspiration leur est venue de l’islam, qu’ils ont imité les musulmans – et certainement pas une influence dans le sens inverse.