
Lire la presse française donne chaque jour davantage la nausée (il reste des journalistes moralement intègres, mais ils se font rares).
Les articles concernant Israël semblent presque tous écrits par des adeptes de la propagande terroriste islamique « palestinienne » et sont porteurs d’une haine anti-israélienne qui frôle souvent la haine anti-juive (comment s’étonner dans ces conditions de la montée de l’antisémitisme en France ?). Les articles sur la République islamique d’Iran sont imprégnés d’une visible mansuétude pour un régime abominable.
Disons ce qui doit l’être et que ceux qui lisent ce que je viens de décrire pourraient avoir tendance à oublier.
L’Iran a été un ami du monde occidental, mais c’était au temps du shah, il y a quatre décennies. Le régime islamique installé par l’ayatollah Khomeiny, avec la bénédiction de Jimmy Carter et de Valéry Giscard d’Estaing a pris d’emblée les atours d’un régime totalitaire et n’a jamais plus quitté ces atours, même si ont pu avoir lieu des simulacres d’élections qui n’ont jamais eu aucune conséquence dès lors que le pouvoir est entre les mains du guide suprême (hier Ruhollah Khomeiny, aujourd’hui Ali Khamenei).
Le régime totalitaire en question a d’emblée commis des massacres et violé le droit international en prenant en otage le personnel de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran (il a aussi fait assassiner des opposants politiques en Europe, des années après 1979, et l’un d’eux, Chapour Bakhtiar a été assassiné en France en 1991, de façon atroce). Il a rapidement commencé à soutenir une organisation terroriste islamique : le Hezbollah au Liban, qui est passé rapidement aux actes par les attentats qui ont tué des soldats français et américains à Beyrouth en 1983. Il en a soutenu d’autres ensuite, tout particulièrement al Qaida, bien que ce soit une organisation sunnite. Il a financé des attentats terroristes sur la planète entière et, entre autres, l’attentat anti-juif de Buenos Aires, perpétré le 18 juillet 1994. Il a financé le Hamas et le Djihad islamique à Gaza sous la présidence de George Walker Bush, mais aussi une bonne part des milices terroristes qui ont ensanglanté l’Irak après le renversement de Saddam Hussein. Il fait tout, depuis des années, pour se doter de l’arme atomique et se sanctuariser. Il a coopéré pour cela avec le régime nord-coréen et bénéficié du soutien de la Russie. Il a bénéficié aussi sous Barack Obama d’une mansuétude américaine qui a pu ressembler à de la complicité (deux projets israéliens de destruction d’installations atomiques iraniennes n’ont pu être menés à bien parce que l’administration Obama les a fait divulguer dans les médias). Il a pu disposer d’un soutien américain à partir de juillet 2015, grâce à l’accord sur le nucléaire, qui a été un accord honteux et sordide dès lors qu’il n’incluait rien qui empêche l’Iran de continuer l’essentiel de ses activités nucléaires (celles-ci se sont poursuivies, comme l’ont montré les documents saisis par le Mossad israélien à Téhéran il y a un an), et permettait à l’Iran de beneficier de plusieurs centaines de milliards de dollars gelés à l’étranger depuis longtemps. Le régime des mollahs a utilisé l’argent essentiellement pour financer le terrorisme islamique, et l’argent est allé au Hezbollah, bien sûr, au Hamas et au Djihad islamique à Gaza, aux milices Houthi qui mettent le Yémen à feu et à sang et menacent l’Arabie Saoudite. L’argent est allé aussi aux Gardiens de la Révolution qui ont été chargés de créer des bases iraniennes en Syrie. L’argent est allé très peu à l’économie iranienne, mais la France, signataire de l’accord honteux et sordide de 2015, l’Allemagne, et à un moindre degré le Royaume-Uni et l’Italie (pays membres de l’Union européenne, elle-même signataire de l’accord) ont espéré bénéficier de contrats lucratifs. Depuis ce moment, quasiment aucun article critique sur le régime des mollahs n’est paru en France, et c’est peu ou prou la même chose ailleurs en Europe. Le président iranien sans pouvoir a été présenté comme très gentil et comme doté de réels pouvoirs. Les discours abjects d’Ali Khamenei ont été passés sous silence. Le passé et le présent criminels du régime ont également été passés sous silence. Et quand Donald Trump a décidé de sortir de l’accord de juillet 2015, puis de rétablir des sanctions de façon à endiguer et asphyxier le régime, il a été comme c’est habituel, couvert d’insultes et de propos diffamatoires.

Les tensions et les attaques de pétroliers dans le Golfe d’Oman ont été décrites sur les bases de la désinformation venue du régime. La désinformation venue du régime a été placée sur le même plan que les éléments d’information américains, et Trump a été accusé de créer le trouble et d’être un fauteur de guerre. Il a été quasiment accusé de mentir lorsqu’il a dit que les attaques de pétroliers portaient la marque de l’Iran, alors que des preuves accablantes existent, et les dénégations très implausibles de l’Iran ont été prises pour argent comptant.
Soulignons-le : la population iranienne souffre. Elle s’est soulevée et a subi une répression sanglante, menée par l’armée et les Basij. L’économie iranienne était profondément délabrée avant les sanctions américaines décidées par Trump. Elle est maintenant à bout de souffle. Des centaines d’exécutions expéditives ont lieu chaque année, surtout par pendaison en place publique. Le régime des mollahs continue à soutenir le Hezbollah, le Hamas, le Djihad islamique, les milices Houthi au Yémen, et il avait il y a un peu plus d’un an commencé à soutenir l’Autorité palestinienne. Il se fixe plus que jamais pour but la destruction d’Israël, et ne le cache pas, ce qui en fait un régime à but génocidaire. Il a longtemps visé l’hégémonie sur le Proche-Orient et a noué des liens pour cela avec les Frères Musulmans. Il a envoyé des gens du Hezbollah au Vénézuéla où nombre d’entre eux ont reçu des passeports vénézuéliens. Il a financé les activités nucléaires de la Corée du Nord de juillet 2015 au printemps 2018.

L’administration Trump veut que l’endiguement et l’asphyxie forcent le régime à ne plus pouvoir financer le Hezbollah, le Hamas, le Djihad islamique, les milices Houthi, l’Autorité palestinienne et à ne plus pouvoir financer non plus la présence des Gardiens de la Révolution en Syrie et celle de membres du Hezbollah au Vénézuéla. Elle combat ainsi le terrorisme islamique.
Elle contribue à protéger les amis des Etats-Unis et les Etats-Unis eux-mêmes, mais aussi le commerce international (le but de l’Iran au Yémen est le contrôle du Bab el Mandeb, donc du canal de Suez). En poussant le régime vers l’asphyxie, elle entend pousser celui-ci vers l’effondrement, et ne détesterait pas que l’effondrement conduise à la chute. Si le régime s’effondrait, ce serait un pas important pour la liberté sur terre. Si, simplement et sans plus, le régime était contraint, par la pression, de renoncer à financer le terrorisme islamique et à quêter l’arme atomique, ce serait un pas important aussi.
L’administration Trump ne veut pas la guerre. Elle veut accentuer la pression. Le régime des mollahs est en situation de panique. Il peut de moins en moins financer ce qu’il finance, et les caisses du Hezbollah sont vides, ce qui fait que le Hezbollah ne cesse de souligner cs derniers jours qu’il n’entend pas attaquer Israël. Le Hamas et le Djihad islamique ont d’immenses difficultés financières, et comptent de plus en plus sur l’argent du Qatar : ils peuvent encore être actionnés par l’Iran contre Israël, mais leur situation va devenir difficile. Les milices Houthis pourraient aussi se trouver bientôt en situation difficile, tout comme l’Autorité palestinienne. La présence des Gardiens de la Revolution en Syrie et celle de membres du Hezbollah au Vénézuéla vont connaitre des difficultés. L’Iran est au bord de la banqueroute, et les attaques de pétroliers sont des moyens de nuire, mais pas davantage : le régime des mollahs sait qu’il ne peut se permettre d’aller trop loin sans prendre le risque d’être anéanti. La façon de procéder de Trump est celle qu’il applique à la Corée du Nord, à la Russie, à la Chine. Elle fonctionne. Elle a des liens de parenté avec celle utilisée par Ronald Reagan face à l’Union Soviétique. A l’époque, les idiots utiles européens disaient que Ronald Reagan était un fauteur de guerre. Les idiots utiles ne changent pas.

En occultant le soutien du régime des mollahs à des groupes terroristes islamiques, en dissimulant les buts du régime, en ne disant rien des souffrances du peuple iranien, en accusant Donald Trump, Mike Pompeo, John Bolton, en les rendant responsables des tensions et attaques de pétroliers, en se refusant obstinément à expliquer ce qui est en jeu et en crachant sur la stratégie de Trump, la presse française se fait complice du terrorisme islamique, des buts du régime des mollahs, des souffrances infligées au peuple iranien. C’est une honte.
Les dirigeants français et leurs collègues allemands se conduisent comme la presse française. C’est d’une indignité répugnante.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
Les observateurs avisés n’ignorent pas que le régime iranien est le régime musulman fanatique apocalyptique qui compte sur l’arrivée imminente de Mehdi censé en découdre avec la mécréance dans ce bas monde. Un tel régime, parfaitement irrationnel, est prêt à tout. Le président américain a-t-il réellement pris mesure de la nature de l’adversaire et du danger que celui-ci représente ? Dans le jeu touché-coulé déclenché par Téhéran, c’est pour l’instant 2 : 0. Et rien ne se passe. Mauvais message. Mauvais présage.
Bonjour Monsieur Millière,
il est en effet, pour le moins, assez consternant de voir le parti pris par les “journalistes” français. Le Figaro (passé à gauche depuis pas mal d’années) présente la situation de façon ambiguë «À Washington comme à Téhéran, certains ont intérêt à l’escalade».
Ceci peut s’expliquer , en partie, parce que les “journalistes” sont très majoritaires de gauche et qu’ils sont subventionnés. Par conséquent, ils ne peuvent pas contrarier le gouvernement qui lui veut commercer avec l’Iran ainsi que les actionnaires majoritaires des “journaux” qui eux aussi ont diverses raisons de ne pas contrarier le gouvernement.
Ce qui lamentable c’est de lire les commentaires. Les dirigeants iranien sont présentés comme de gentils pacifistes qui ne sont jamais impliqués dans aucun conflit (rien à Gaza, au Yemen, au Liban, en Syrie) ni dans aucun acte terroriste. La mentalité gauchisante ainsi qu’une propagande quasi quotidienne peuvent expliquer de telles réactions.
Cordialement
pour les articles du Figaro il y en a un de Cyrille Louis (http://premium.lefigaro.fr/international/ali-vaez-il-serait-miraculeux-qu-une-guerre-entre-l-iran-et-les-etats-unis-n-eclate-pas-dans-les-deux-annees-a-venir-20190614) et l’autre de Malbrunot (http://elnetwork.fr/scenarios-dune-guerre-liran-georges-malbrunot-figaro)
autant dire que si on les lit, on doit etre mefiant
Quant aux autres moins connus sauf Gelie, ils sont toujours anti Trump
Ecoutez un peu C ds l’ Air , les BONIFACE et autres invités parlent de REAGAN , BUSH et TRUMP comme étant les pires présidents des US !!!
A vomir .;; je conseille à ceux qui veulent maigrir de regarder C ds l’Air !!!
Et VOILA , le magnifique OBAMA , le DIEU vivant des médias est en vacances en FRANCE , on va en entendre !!!
@ixiane,
Ce que vous écrivez est parfaitement exact. J’ai suivi, comme vous, C dans l’air. Évidemment on ne pouvait rien attendre d’autre de Boniface, mais les autres invités m’ont également écœuré sur une intox qu’ils faisaient passer pour une certitude: “l’AIEA, disaient ils, n’avaient RIEN trouvé à redire sur l’application de l’accord des 5+1, après avoir visité les installations potentiellement nucléaires iraniennes.
Sauf qu’il n’a pas été précisé que l’AIEA avait visité DES installations, celles qu’on lui avait permis de visiter, mais non LES installations qui auraient pu poser problème, notamment celles qui sont soigneusement enterrées, à grande profondeur, hors d’atteinte d’une intervention militaire extérieure.
@ Guy Millière,
Sur un tout autre sujet, mais se rapportant tt de même à la situation présente: Que pensez vous du maintien de la Turquie dans l’Otan, alors que l’ennemi a changé depuis sa création. Sans compter que Herr dogan est autant l’ennemi de la démocratie occidentale que de la démocratie israélienne.
Je n’ai pas consacré d’article à la question, mais j’en ai parle néanmoins. La Turquie est moins dangereuse à l’intérieur de l’OTAN qu’a l’extérieur. A l’intérieur de l’OTAN, il est possible d’exercer des pressions sur elle et donc sur Erdogan. A l’extérieur, cela deviendrait bien plus difficile. Sans pressions de l’administration Trump sur Erdogan, la Turquie aurait déjà dérivé vers des positions bien plus délétères.
Merci pour cet enseignement trés précis! Et précieux!
Attention au double sens de la phrase “Les idiots utiles ne changent pas.”
En effet, le proverbe israélien “פראיירים לא מתים הם פשוט מתחלפים” est applicable aux idiots utiles : ils ne meurent pas, ils changent (au sens de “ils se renouvellent”, “de nouveaux apparaissent avec le temps”).
J’avais une question sur le financement du terrorisme en vous lisant. Vous l’effleurez en abordant le positionnement du Qatar. N’y a t-il pas un risque de transfert des menaces, avec l’effacement financier de l’Iran mais l’arrivée en force du Qatar ? (A-t-il les moyens financiers et idéologiques de supplanter l’Iran ?)
Le Qatar n’a pas les moyens financiers qu’a eu l’Iran après juillet 2015. Il soutient massivement les Frères Musulmans et aide le Hamas, mais sait qu’il ne peut pas aller trop loin. Une base américaine est au Qatar et l’administration Trump dispose de moyens de pressions la famille al Thani qui tient le pays.
Comme d’habitude Mr Millière nous gratifie d’un enseignement rétrospectif et complet qui représente un véritable état des lieux du danger dans cette région.
Comme d’habitude les gloseurs patentés de notre presse officielle font mousser la nocivité et la férocité virtuelle de l’Iran en cas de passage à l’acte : “des navires suicides”!! sont évoqués…Mais ces mêmes commentateurs sont obligés de reconnaitre que le calme politique actuel du peuple iranien s’explique par sa misère : “quand on lutte pour joindre les deux bouts on ne peut se soulever” (comme ce fut le cas en d’autres périodes expressément citées par le même auteur)…
Ce constat a donc le mérite de justifier la stratégie de Trump qui vise à utiliser la misère populaire du peuple iranien pour renverser le régime.. L’hypothèse mérite d’être retenue.