
Felix Antonio Muñoz Lascarro, alias Pastor Alape (60 ans), avait été invité à prendre la parole lors d’un forum à Caen organisé par Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, mais il a dû renoncer à venir en France à la dernière minute.
Craignant que les Américains le capturent et l’extradent vers les Etats-Unis, Muñoz adû renoncer à faire le voyage jusqu’à Caen. L’article publié par un journal sur ce sujet présente Pastor Alape comme un “ancien combattant” des FARC. La formule “ancien combattant” a une connotation très positive en France, puisqu’elle est utilisée pour désigner les hommes et les femmes morts pour défendre leur patrie et les membres de la Résistance contre l’Allemagne nazie, lors de la deuxième guerre mondiale. Il ne serait pas étonnant que quelqu’un du gouvernement français se soit opposé à la venue de cet individu qui n’a rien d’héroïque. Un journal local expliquait : “Malgré de nombreuses démarches et contacts engagés par la Région Normandie auprès des services de l’État [pour éviter le risque de voir les États-Unis demander l’extradition d’Alape au gouvernement français] aucune garantie n’a pu être apportée à Pastor Alape.”
La présence d’Alape au Forum Normandie pour la Paix est une grande insulte. Ces jours-ci, on commémore le 75e anniversaire du Débarquement allié en Normandie et le début de la libération de la France par l’armée américaine et ses alliés du monde anglo-saxon. Hervé Morin est le président du parti Les Centristes. Il préside le conseil régional de Normandie.
A cette occasion, convergent dans cette région des centaines de citoyens américains et quelques-uns des héros américains, très âgés et peu nombreux, qui ont débarqué le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie pour déloger militairement les troupes d’occupation de l’Allemagne nazi. Tout le monde est là, comme d’habitude, pour les cérémonies officielles. Le président Donald Trump participera aux cérémonies officielles aux côtés du président français Emmanuel Macron.
Lors d’un récent voyage en Colombie, Hervé Morin avait invité Pastor Alape à venir s’exprimer dans le Forum Normandie pour la Paix, qui commence le 6 juin. L’avait-il invité pour insulter Donald Trump et les vétérans de la Seconde Guerre mondiale? En tout cas, une telle invitation était maladroite et irresponsable. Hervé Morin ne pouvait ignorer le CV effrayant de Pastor Alape. Il ne pouvait pas ignorer que cet individu n’avait même pas été amnistié pour ses crimes commis depuis son adhésion aux FARC en 1983. Alape avait commis des atrocités dans plusieurs régions et départements de la Colombie, tels que les Llanos Orientales, le Magdalena Medio, Cundinamarca, Antioquia, Bolívar, Boyacá et les deux Santanderes.
Pastor Alape fait également partie de la liste “des vingt-cinq plus grands recruteurs, violeurs et avorteurs des FARC”, selon le comité colombien des victimes des FARC La Rosa Blanca. Ce groupe accuse plusieurs des dirigeants des FARC, dont Alape, d’avoir commis d’innombrables sauvageries contre les femmes et les mineurs recrutés ou kidnappés par les FARC pendant de longues années. Sara Morales, présidente de la Corporación Rosa Blanca, avait été recrutée par la guérilla à l’âge de 11 ans. Elle a révélé, en décembre 2017, les détails des viols et des abus sexuels, des avortements forcés et des enterrements clandestins commis par les “commandants” de cette infâme guérilla contre leurs propres recrues. Sara a expliqué qu’elle était sous le commandement de Pastor Alape et qu’il “avait toujours permit les exactions contre les guérilleras et, en tant que commandant, avait toujours eu des partenaires sentimentales mineures. “
La presse de Caen a présenté Alape comme un “sénateur” et un “ancien-guérillero”, dont le “témoignage” était “très attendu au Forum Normandie pour la Paix”. Pastor Alape n’est pas un sénateur. Ni lui ni aucun des autres chefs des FARC occupant des sièges au Congrès colombien n’ont été élus. Ils occupent ces sièges illégalement, grâce à un accord signé entre les FARC et l’ancien Président Santos à La Havane. Ce pacte n’a aucune valeur juridique puisqu’il a été totalement et expressément rejeté par le peuple colombien lors du référendum d’octobre 2016.
Les FARC, y compris le parti qu’ils ont formé avec le même acronyme, n’ont pas renoncé à leur politique léniniste consistant à “combiner toutes les formes de lutte” (lire combiner tous les types de crimes) pour imposer le socialisme.
Depuis des années, l’État américain avait délivré contre Pastor Alape un mandat d’arrêt. La justice américaine a demandé aussi l’extradition d’un autre chef des FARC, et de son parti, alias Santrich, pour son implication dans une opération de trafic de drogue après la signature des “accords de paix”. Mais le système judiciaire colombien, déstabilisé depuis l’accord FARC-Santos, a laissé en liberté Santrich, ainsi que les autres dirigeants des FARC, dont Pastor Alape, malgré les massives protestations des citoyens.
© Eduardo Mackenzie (@eduardomackenz1) pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
Morin ? celui qui a “vu” le débarquement en Normandie qui a eu lieu avant sa propre naissance ?…..
En somme, une pointure, comme el Che, assassin-violeur disposant d’un fan-club composé de bobos plus abrutis les uns que les autres.
N oublions pas ,baron de la drogue ,bref un grand résistant ,vive la révolution !