Source : Lci
Evaëlle, jeune collégienne de 11 ans, s’est donné la mort vendredi 21 juin, après un an à subir le harcèlement scolaire de ses camarades. Ses obsèques se tiennent à Paris ce mercredi 3 juillet. Ses parents ont porté plainte pour comprendre qui sont les responsables.
Des insultes, des brimades, des coups. A répétition. Evaëlle, 11 ans, ne supportait plus le harcèlement scolaire et a mis fin à ses jours le vendredi 21 juin. Son père l’a retrouvée pendue à son lit, à Herblay dans le Val d’Oise. Les obsèques sont prévues ce mercredi matin au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. Le Parisien a rencontré ses parents, secoués par le drame, et indignés par la potentielle implication du personnel scolaire dans le harcèlement subi par leur fille.
Un harcèlement pas seulement de la part des élèves
Evaëlle était scolarisée en sixième au collège Isabelle-Autissier en septembre, puis avait intégré Georges-Duhamel après les vacances de février, suite aux confidences de la petite fille et à la plainte de ses parents pour harcèlement scolaire. Pourtant, l’enfer a recommencé dans le nouvel établissement. Au-delà des moqueries de ses camarades, au moins une professeure l’aurait humiliée régulièrement. “C’est parti de là. Elle la traitait de folle”, témoigne une amie d’Evaëlle dans le Parisien. Une autre élève ajoute : “Quand tu n’arrives pas à faire quelque chose, elle te dit que tu es nulle. Elle dit à tout le monde : ‘Vous êtes la pire des classes’.” Une autre ajoute que “ça dépend des personnes. Elle s’attaque aux plus faibles.”
Pour faire le jour sur les responsabilités de chacun dans le harcèlement de leur fille, Marie et Sébastien, respectivement ingénieure et éducateur, ont déposé une nouvelle plainte. S’ils ne veulent pas en dévoiler le contenu pour préserver l’enquête en cours, ils confirment que “ce n’était pas un harcèlement que de la part des élèves”.
Des méthodes de prévention insuffisantes
Les parents d’Evaëlle la décrivent comme une fillette toujours prête à aider les autres, “qui voulait être amie avec tout le monde”. Investie dans le mouvement scout, rêvant de devenir institutrice, elle était “souvent dans l’excès et quand on est dans l’excès, on se fait rejeter”, déplore Sébastien. “On a élevé nos enfants dans l’empathie. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde”, regrette Sébastien. Ce dernier estime que c’est l’origine du problème, que la sensibilité de sa fille fait défaut aux jeunes d’aujourd’hui : “Ils ne se rendent pas compte. Pour eux, ce ne sont que des moqueries”.
Les parents déplorent également l’inefficacité des méthodes de prévention actuelles, puisque les jeunes élèves vivent encore le harcèlement comme un tabou et ont de grandes difficultés à aller voir un adulte. Pour Marie, “Il faut mettre des cours d’empathie dès la maternelle. En Finlande, c’est ce qu’ils font.”
L’Inspection académique du Val-d’Oise affirme pourtant que “l’établissement a fait le nécessaire vis-à-vis des élèves harceleurs”. Une porte-parole affirme que les situations de harcèlement de l’établissement “ont été traitées”, notamment avec la méthode Pikas, une méthode de prévention par la médiation entre élèves. Elle ajoute qu’Evaëlle a reçu “un accompagnement appuyé vis-à-vis de son mal-être. Mais le cauchemar a continué, jusqu’à l’inévitable.”
Les protagonistes de cette histoire doivent être jugés pour homicide involontaire et condamné par des peines de prison ferme. Les enfants coupables doivent être incarcérés dans des maisons de redressement. Tant que ce genre d’individu ne sera pas punis sévèrement par la loi, il y aura toujours des enfants pour mettre fin à leurs jours suite à des harcèlements à l’école
pauvre enfant …. il y a des jeunes qui ont la force d’affronté les insultes mais d’autre sont malheureusement trop fragile ….. c’est triste que l’éducation des enfants mais surtout de certain adulte est déficient concernant le respect qui est la cause de la mort de cette jeune fille
Des professeurs nuls et irresponsables , la hiérarchie qui couvre , l’Inspection académique qui déclare avoir fait” le nécessaire “. Vous la voyez cette France indigne et irresponsable qui prétend instruire et former nos enfants . Sauver les apparences (et la soupe) semblent être la seule préoccupation de ces gens lâches .
Tape ! tape ! mon grand ou ma grande sur le corps enseignant tout entier ! affaibli le ! c’est fastoche , ça ne bouffe pas d’ foin et ça rend vachement service à la communauté n’est ce pas ? tu n’es meme pas conscient que ce corps enseignant , malgré ses defauts , ses insuffisances matérielles et sans appuis hierarchiques , son manque de moyens et quelquefois (sur un si grand nombre) ses brebis galeuses… et parfois ses suicides , est un des derniers remparts contre la chienlit qui nous menace ! mais bon ça il faut avoir autre chose qu’un pois chiche dans le crane pour le comprendre par les temps qui courent !
mais revenons au sujet qui nous preoccupe le harcelement scolaire et cet exemple affreux qui remue les tripes et met en colere ….
Oui! c’est un probleme dramatique ! et il faut le traiter d’une manière drastique à la base et dans chaque secteur de l’education !
c’est vrai aussi qu’il est depuis trop longtemps banalisé , traité comme secondaire “à l’autruche” ! on l’isole pour éviter les scandales !
alors qu’il y a beaucoup d’enfants, de gosses, d’ados partout enfermés de force dans ces jungles enfantines et subissent un enfer quotidien avec helas souvent des fins tragiques ou des cursus scolaires saccagés !
nous savons tous que l’univers des enfants , n’est pas forcement merveilleux ! ce sont des enfants c’est tout ! et ils renferment souvent déjà en eux les merveilles ou les saloperies dont ils seront capables une fois adultes!
“la bombe A entre les mains de gosses et demain plus de planete !”
l’éducation ça doit commencer dans les familles , par le respect des autres dejà ! mais sont elles toutes capables ?
ensuite ça devrait se poursuivre à l’école et pas seulement à la maternelle mais à tous les stades de l’enseignement et quelqu’il soit !
on devrait matraquer le problème du harcelement : honnorer celui qui defend l’autre – humilier , voire punir celui qui fait mal aux autres !
et puisque le problème a toujours existé …
parceque la moquerie du gros, du maigre,du grand, du petit , les menaces et extorsionsde biens et d’argent , les pressions individuelles et collectives …. faudrait changer la societé pour les voir disparaitre ! et cette societé va changer ! la Francarabia est annoncée !
et parcequ’il se trouve d’inevitables cons et petits esprits parmi les enseignants , il y en aura toujours des courageux pour filer en douce un coup de matraque au corps enseignant tout entier ! alors qu’il accompli quotidiennement des miracles et devrait etre payé à prix d’or ! ce qui est loin ! tres loin ! d’etre le cas ! enfin….
et puis…et puis….il y a une autre realité qui n’est pas bonne à dire , meme si c’est une triste realité !
nous vivons desormais dans une societé devenue connement, indécrotablement et dangereusement… “droitdelhommiste”! qui ne veut pas voir les nueés à l’horizon
et le simple fait d’énoncer un constat devient un délit qui vous fait passer pour une vilaine personne …
dans la plupart des famille europeennes on essaie d’inculquer à son bambin des valeurs indispensables à une bonne vie collective … en dehors des preceptes religieux , “sois pacifique, respecte l’autre, ne frappe pas ton copain sans raisonsetc etc… ils feront ce qu’ils voudront ensuite !
qui est le naif qui pense qu’il en est de meme dans les familles maghrebines ou africaines qui pullulent dans l’exagone et certains quartiers de nos villes ??
souvent les gosses de ces familles “s’éduquent ” dans la rue !
deux ou trois jeunes “issus de la diversite” dans une classe , ça fonctionne ou ça peut fonctionner… mais mais quand ils sont par moitie voire plus nombreux , je plains les gosses à la peau plus claire imbus des grands principes parentaux ! s’ils ne sont pas costaux physiquement et mentalement aie !
meme chez eux! en France ! ils seront toujours les heritiers gentils des mechants colonisateurs et autres esclavagistes! des racistes quoi ! et ils doivent payer !
dois je évoquer les problemes de drogues et d’argent soutiré ??
que les belles ames , qui adorent etre entre elles , m’excusent (ou pas je m’en fous ! ) ce n’est que la realité !
le problème sera difficile à éradiquer, essayons de le réduire au moins avec une education scolaire intensive à tous les niveaux ! premier remede ? peut etre ?
permettez moi de rever !
D’accord avec vous sur toute la ligne .
le portable +manque de morale civique ou spirituelle + télé abrutissante+ profs qui font çà pour la paye et la sécurité de l’emploi et non par vocation = société post 68…..pauvres parents qui vont passer le restant de leurs jours à souffrir alors que les coupables seront sans doute exonérés…..mon aîné en ce1 a eu un enseignant qui avait fait de lui sa tête de turc (brimades,coups) il y a 38 ans ….
L’enfant qui n’en peut plus et pense que rien au monde ne pourra le tirer d’affaire est l’une des choses les plus graves qui puissent arriver, la preuve par le suicide de cette fillette. J’espère pour ses parents qu’ils obtiendront justice et que les responsables payeront pour cette ignominie. Et s’il devait leur arriver, à ces incitateurs de mort, de lire ces pages, qu’ils sachent combien je les méprise, comme je méprise quiconque se sente autorisé à prendre la vie de quelqu’un, directement ou indirectement… par un acte criminel ou par un soi disant acte de “vraie” bonté… NON À LA CULTURE DE LA MORT QUI SE DONNE DES JUSTIFICATIONS OU QUI EXPLIQUE TOUT. Dans ce cas, ils oseront dire par exemple que la petite était faible face aux harcèlements et donc bla bla bla et rebla. Stop ! Elle a subi des pressions, qui l’ont poussée à ce geste qui entraîne la mort. Moi, père ou mère, je chercherais justice sans relâche, sans perdre une minute !
A la place de ces pauvres parents, lorsque l’enquête sera finalisée et les responsables petits et grands auront été désignés , je ferais en sorte de diffuser leur identité le plus largement possible ; commerces, bouche à oreille…etc…. qu’ils se sentent obligés de déménager….
Horrible pauvre petite. Ceux qui l’ont poussé à ce geste mérite de le payer cher. Si ils sont mineurs au moins de très grosse amendes pour leurs familles. Quant à la mechante prof, c’est fort possible qu’elle a tout fait pour la pousser au suicide. Et là elle mérite la prison à vie.
L’école française ne cesse de se revendiquer “inclusive”, égalitariste, met de la psychologie à tous les niveaux, tout le personnel, des professeurs au CPE, étant sommé d’être dans l’empathie. Le résultat est que l’on ne différencie plus une victime de son bourreau, que nul n’est responsable (seule la société est coupable), et que les conflits sont niés et banalisés. Massification de l’école qui dilue le savoir et fait régner la seule loi précédant la civilisation, la loi du plus fort.
D’accord avec ce que vous dites. Quand je lis les parents “On a élevé nos enfants dans l’empathie” d’une part et l’école qui n’ose punir de peur de stigmatiser d’autre part, d’autres enfants souffriront.
L’Education Nationale devient de plus en plus élitiste ; elle ne demande plus l’excellence dans la mesure de leurs possibilité aux élèves dénués de grandes capacités intellectuelles, les laissant se débrouiller tout seuls. Par ailleurs, elle a tellement abandonné le socle moral développé par 2000 ans de christianisme, que les gamins n’ont plus aucun repère les incitant à se respecter les uns les autres et à ménager les plus fragiles. Il s’agit de respecter la loi, pas le bien. La faiblesse des gentils est devenue la force des méchants, lesquels sont opportunistes, hypocrites, manipulateurs.
“Une porte-parole affirme que les situations de harcèlement de l’établissement « ont été traitées », notamment avec la méthode Pikas, une méthode de prévention par la médiation entre élèves. Elle ajoute qu’Evaëlle a reçu « un accompagnement appuyé vis-à-vis de son mal-être. ”
Vous savez ce que ça veut dire ? Les responsables ont tenté de convaincre Evaëlle que ce n’était pas bien grave, que ses camarades ne faisaient que s’amuser à ses dépens, et qu’elle devait apprendre à s’amuser avec eux, à gérer tout ça sereinement et toutes sortes d’autres conneries du même genre. Jamais n’ont-ils envisagé de faire cesser le harcèlement (puisque les enfants “ne font que s’amuser entre eux”), même si c’est évidemment la seule chose que Évaëlle voulait. Ils ont tenté de rendre le harcèlement acceptable pour elle, et on voit le résultat. Nous vivons dans un monde vraiment nul.
En vérité ils essaient d’insinuer que la petite avait un problème de mal-être pour disculper les monstres. Quand j’ai su qu’elle était très impliquée chez les scouts, j’ai tout compris : très bien éduqué , parents aimants, intelligente et jolie, elle a du susciter la jalousie et l’envie .Quand à la professeure, il faudrait en savoir un peu plus sur elle pour comprendre de qui l’irritait autant pour la traiter de folle ….la jalousie à postériori cela existe aussi …jalousie de classe….
J’ose espèrer que des sanctions exemplaires seront prises a l’encontre de TOUT les responsables . Aussi bien des professeurs que des élèves . Personne ne doit passer a travers ce drame , ados ou pas …………….Pour moi , de la prison ferme est la solution .Et que les merdias véhicule l’info sur l’enquète et les condamnations …………..
Il faut tout mettre en oeuvre afin d’éviter que ce genre de drame ne recommence .
Dans quel monde vivons nous !!!!!!!!!!!!!
Toutes mes pensées aux parents .
Nous pleurons cette enfant.
Nous sommes de tout coeur avec les parents.
Mon fils avait été harcelé à deux ou trois reprises à l’école et au lycée. Je suis allé voir les harceleurs et les parents des harceleurs. Le harcèlement n’a pas duré longtemps.
Pauvre petite prise dans ce qu’est devenue la France : une jungle ! Ma gorge se noue pour elle. J’espère que la justice passera, mais j’en doute beaucoup. je me joins à ce qui est dit dans les autres commentaires, mais j’ai tout de même une question. Vu de loin, très loin, et sur la base de ces quelques lignes, je me demande tout de même comment ces parents ont élevé leur fille et j’ai l’impression, d’après ce que je lis dans ce texte, ce n’est qu’une impression, que cette gamine n’a pas été armée par ses parents pour affronter un monde de brutes. J’ai une fille qui eut cet âge et fut scolarisée dans un bahut de ce genre. Dès le départ, je lui ai appris que ce monde n’est pas tout beau et tout gentil, qu’il fallait se méfier et ne donner son amitié qu’à ceux qui le méritent. Et je lui ai fait apprendre un sport de combat. Un jour un garçon “issu de l’immigration” comme on dit, a commencé à s’acharner sur elle, elle l’a rossé et tout s’est terminé. Il est vrai que j’ai connu l’Afrique du Nord et que j’y suis né, que j’ai vécu dans un quartier où ça ne rigolait pas. Il fallait se battre. Cela m’a permis d’armer mon enfant. Je crains que cette fillette martyr n’ait pas été préparée à affronter une vie impitoyable. Et ce professeur qui harcelait un enfant de 11 ans, mais on rêve ! Qu’est devenue la France ? Cette histoire en dit plus long sur l’abjection dans laquelle a sombré notre société que mille discours et analyses. Amis dreuziens, si vous avez des enfants, ne leur dites jamais que la société française est un club de bisounours.
D’accord avec ce que vous dites. Quand je lis les parents “On a élevé nos enfants dans l’empathie” d’une part et l’école qui n’ose punir de peur de stigmatiser d’autre part, d’autres enfants souffriront.
@ Siloë
Je crois que l’école, à l’image de la société, connaît un tel ensauvagement qu’il sera de plus en plus difficile de s’adapter, à moins de transformer nos enfants en guerriers ninja. Et du reste, il n’est pas facile d’éduquer ses enfants vers l’auto défense quand ils sont plutôt sensibles et portés vers des formes d’expression étrangères à la violence, ce qui est mon cas en tant que parent.
La responsabilité des adultes est primordiale. La société peine à sanctionner, inverse les rôles, la justice est clémente, pourquoi l’école irait-elle a contre courant ? C’est bien là le problème.
Les parents qui le peuvent placent leurs enfants dans des structures qui conservent une discipline et la transmission d’un solide savoir. J’ai fait ce choix. La France est déjà entrée dans la partition et l’on est contraint de chercher l’exil de l’intérieur pour sauvegarder son identité et la sécurité de sa famille.
“La France est déjà entrée dans la partition et l’on est contraint de chercher l’exil de l’intérieur pour sauvegarder son identité et la sécurité de sa famille.”
Bonjour Fleur de Lys, je cite cette phrase de vous qui me paraît tout à fait juste. En effet, c’est un processus de partition qui ne dit pas encore son nom que nous voyons à l’oeuvre. Je réagis aussi aux commentaires de Jacques Ady, Atikva, Phil. Bien sûr que le suicide a de multiples causes et tous les enfants n’ont pas une âme de guerrier ou guerrière. Si c’était à refaire, j’aurais mis ma fille dans une école privée aujourd’hui, et peu m’importe la confession, car dans les campagnes, elles sont rares. L’école publique qui a eu sa grandeur et qui m’a tout appris, est devenue un cloaque dans un très grand nombre d’établissements. Ma fille a 33 ans et a fait de brillantes études, elle est mariée et a fondé une famille, ce qui n’est plus possible pour cette fillette. Voilà ce que je vois. Et c’est horrible, insoutenable. Pour moi c’est de la barbarie. De telles histoires annoncent des crises ouvertes de la société, comme les premiers petits symptômes d’une maladie grave. J’avais des amis libanais chrétiens qui m’ont raconté comment avait commencé leur épouvantable guerre civile de 1975 à 1990. Et cela ressemblait beaucoup à ce que nous vivons. Lentement l’explosif social s’accumule dans les profondeurs et un jour la crise sera ouverte. Je ne crois pas que les Français se feront voler leur pays, piétiner leur identité culturelle et leurs enfants sans combattre. Le mouvement est engagé. Nous assistons à un retournement idéologique inimaginable il y a encore 20 ans. Et pourtant il est là. Le simple fait de pouvoir en parler ici est un signe réconfortant !
@ Siloë
J’ai grandi dans un collège et un lycée publics à peu près similaires à ceux de votre fille, en banlieue parisienne. C’était parfois rude mais sans commune mesure avec ce qui peut se passer aujourd’hui. L’esprit restait celui d’enfants préservés d’un certain nombre de violences alors qu’aujourd’hui, réseaux sociaux et écrans créent un fossé entre le niveau affectif de bien des jeunes et les stimulations auxquelles ils sont confrontés qui génèrent agressivité et comportements extrêmes ou asociaux. Je pense à l’exposition à la pornographie mais aussi aux addictions et au quota de violences banalisées. Les déviances de certains comportements de mon époque (j’ai 40 ans) me semblent bien puériles et légères en comparaison avec les dérapages actuels, sans compter que les adultes, corps enseignant, parents, societé dans son ensemble ne brouillaient pas sans cesse les repères. En lisant le mail d’Atikva raconter sa jeunesse studieuse, je repensais aux feuilletons cultes des ados de ma génération, années 90, à savoir “Premiers baisers” et, côté américain, l’inévitable “Beverly Hills”. J’ai l’impression que 1000 ans me séparent de cette époque tant l’insouciance, et tout simplement la candeur de l’adolescence, étaient largement préservés dans des cadres familiaux stables.
D’accord avec vous Siloë.
Si le harcèlement est quelque chose de scandaleux, il faut rappeler qu’il a toujours existé, même s’il était moins prononcé qu’aujourd’hui, et qu’il a toujours fallu que les enfants sachent se défendre un minimum contre ceux qui leur cherchaient noise. C’est triste à dire, mais ce suicide (dont nous ne savons pas tout) est le résultat à la fois du harcèlement et sans doute d’une fragilité de cette jeune fille. Que savons-nous de son contexte familial ? Un suicide a souvent des raisons multiples.
Encore une fois, cela n’excuse en rien les harceleurs (la justice devra faire la part des choses, qui a dit et fait quoi, menaces, coups ou autres) ni l’encadrement du collège, si celui-ci a laissé faire des choses répréhensibles.
Je note au passage que ce collège est un établissement public (qu’en est-il dans les établissements privés ?), et qu’en plus, il est situé en banlieue parisienne, si riche de “diversité”.
@ Jacques Ady
Un enfant harcelé est toujours, par définition, plus fragile que les autres. C’est pour cela que l’on s’attaque à lui. Les harceleurs sont des lâches qui agissent seuls ou en groupe et prennent soin de s’en prendre à plus vulnérable qu’eux. Ils n’affrontent jamais des individus dont ils supputent, à tort ou à raison, qu’ils n’auront pas d’emprise sur eux. C’est un phénomène d’affirmation de puissance qui prend de l’ampleur parce qu’il y a faillite éducative à tous les niveaux et que sanction et discipline sont devenus des mots tabous. La jeunesse n’a plus aucune cause ou référent culturel vers lesquels canaliser son énergie, et l’appartenance clanique règne dans les écoles avec toute sa brutalité tribale.
Quelque chose me dit que cette enfant suicidée a dû avoir droit à des discours culpabilisants lui suggérant d’apprendre à se défendre et…à se détendre.
De mon expérience de mère, le privé est plus épargné. L’homogénéité des profils d’enfants y est pour quelque chose mais c’est surtout, d’après moi, l’implication parentale et du personnel éducatif et professoral qui change la donne. Et puis, fait qui a son importance, les enfants qui se comportent mal sont tout simplement virés , des familles sont sur liste d’attente pour que leur enfant soit sélectionné alors la direction est en position de force. Sur ce plan là, l’école publique est totalement désarmée.
@ Fleur de Lys : vous avez raison, les harceleurs sont des lâches et la justice doit faire son travail, et sanctionner les personnes coupables de harcèlement.
Je voulais pointer ici, en écho aux propos de Siloë, le fait que le suicide est très souvent causé par différents facteurs ; et que le discours général que nous entendons partout et auquel nécessairement un certain nombre de parents prêtent l’oreille, selon lequel les méchants et violents ne sont pas vraiment méchants et violents, mais qu’ils sont aussi victimes de la société, ce discours de relativisation générale, d’inversion des valeurs, a pu (à vérifier) être tenu par les parents de cette enfant et d’une façon générale par tous ceux chargés de l’encadrer (chefs scouts, enseignants, etc.). Et que l’antidote dont parle Siloë, à savoir le réalisme sur la nature humaine, n’a pas forcément été “administré” à cette jeune fille, laquelle s’en est trouvée fragilisée. Si elle s’est suicidée, n’est-ce pas en partie parce qu’elle n’a pas été soutenue comme il le fallait par ses parents (question délicate car la question est complexe, mais ne doit-elle pas aussi être posée) ?
@ Jacques Ady
Je comprends votre propos. C’est un peu, transposé au niveau national, le discours consistant à se plaindre des maux actuels mais de voter pour ceux qui les provoquent. Le célèbre “théorème” de Bossuet que cite souvent Zemmour.
Oui, beaucoup de gens se font avoir par un discours lénifiant sur le vivre ensemble. J’ai pensé à ces filles nordiques décapitées au Maroc qui avaient été bercées depuis leur enfance par l’islam religion de paix et d’amour et qui auraient mieux fait de faire le trekking dans le Neguev, le pays que tout le monde aime détester.
J’ai lu que les parents ont déjà changé leur fille de collège une première fois en cours d’année. Et qu’ils avaient porté plainte. Ils étaient donc mobilisés pour le bien de leur fille.
Vous pouvez sensibiliser vos enfants à la cruauté d’une certaine nature humaine ( ce que les parents n’ont visiblement pas fait, déclarant l’avoir élevée dans l’empathie) , est-ce pour autant la garantie de savoir se défendre ? Comme le dit Siloë, des cours d’art martiaux seront plus convaincants pour se faire respecter. Mais pas facile de convaincre ses enfants s’ils ne sont pas attirés par cela.
Tout cela est malheureusement révélateur de la déliquescence de nos sociétés où le fragile, le vulnérable est devenu le migrant même s’il viole, l’élève a problèmes, même s’il harcèle. Et les vraies victimes, des variables d’ajustement, des dommages collatéraux qui ne doivent pas entraver la bonne marche de la société progressiste. Société qui produit des êtres solitaires et fragiles comme cette enfant mais également des monstres qui bénéficient de l’impunité d’un système bien en place.
@ Jacques Ady
Je vous demande bien pardon. J’ai vécu en France pendant toutes mes études dans différentes institutions publiques, une pension et une institution privée, du temps où il n’y avait pas d’écoles mixtes. Jamais, au grand jamais je n’y ai souffert ou même été témoin de harcèlement, physique ou autre, ni de la part de mes camarades de cours, ni de celle de mes professeurs.
Notre vie était centrée sur la famille, pas sur le copinage, et si certaines de nos compagnes nous étaient moins sympathiques que d’autres, nous avions assez à faire avec nos études – ne serait-ce que pour éviter les foudres de nos parents – pour nous abstenir de nous torturer les unes les autres.
Celle qui se serait risquée à ce genre d’imbécillité se serait vue immédiatement sanctionnée par les professeurs et les administrateurs, sans compter qu’elle aurait très probablement reçu une magistrale paire de claques de la part de ses parents. Comme celle que j’aurais moi-même administrée à mon fils si jamais il s’était avisé de tourmenter ses compagnons de classe.
Oui, le terme ‘harcèlement’ est effectivement trop fort. Je voulais juste dire que les souffre-douleurs ne datent pas d’aujourd’hui, et que les élèves qui cherchent noise aux autres ont toujours existé, pour faire écho à cette nécessité soulevée par Siloë d’élever ses enfants en leur faisant prendre conscience que le monde n’est pas peuplé de bisounours.
Siloë a parfaitement raison.
En tout cas, on n’en pas entendu beaucoup parler dans les merdias lambda.
Je suis d accord avec ces commentaires et je pense à cette fillette, si jeune, et aux parents qui doivent terriblement souffrir d avoir perdu leur fille dans de telles conditions. J espère évidemment que les auteurs de ce terrible drame recevront la sanction qu ils méritent et qu ils ne seront plus jamais en paix tellement que cela les poursuivra. Mes pensées et prières vont aux parents et à la petite, qui a trouvé le repos auprès de Dieu.
Cette histoire comme il y en a beaucoup d’autres me crève le coeur. Ce qui m’interpelle c’est la possible méchanceté d’une professeure : il n’y pas mieux pour insuffler aux élèves “vous pouvez y aller je peux pas la voir celle-là”. Si c’est avéré j’espère qu’elle sera sanctionnée et virée de l’enseignement. Je me souviens d’une institutrice qui avait dit à une élève qu’elle était môche, c’était dans les années 60 et toute la classe avait été sidérée et nous avions consolé notre camarade. Même petites nous avions déjà de l’empathie, mais maintenant…..
toutes mes pensees a la petite fille si jeune de 11 ans qui nous a quitte dans de terribles circonstances! a ses parents qui souffrent d avoir perdu leurfille de 11 ans! qu elle repose en paix! c est une tragedie. je souhaite que les coupables soient traduits en justice! que le directeur de cette ecole assume ses responsabilites et surtout qu il ne couvre pas les enseignants et harceleurs qui sont en grande partie responsables! A suivre……..