Publié par Guy Millière le 9 juillet 2019

Donald Trump a cette année célébré le 4 juillet en organisant une cérémonie patriotique à Washington. Il a prononcé un discours rendant hommage à son pays et aux forces armées de celui-ci.

Cela a, bien sûr, déplu à la gauche américaine, qu’il vaudrait mieux appeler désormais gauche anti-américaine, tant elle est imprégnée de détestation et de mépris envers son propre pays.

Et comme cela a déplu à la gauche américaine, cela a suscité une fois de plus l’ironie de la presse française. Les articles condescendants ont abondé.  Un mot substitué à un autre sur un prompteur dans un discours d’une heure a servi à présenter le Président des Etats-Unis une fois de plus comme un idiot, et est devenu la seule chose que des commentateurs abrutis par les dogmes débiles qui rongent leurs neurones ont cru bon de retenir.  

Je le dis. Donald Trump a eu raison de décider ce qu’il a décidé et de faire ce qu’il a fait.

Je l’ajoute. Si la gauche américaine n’était pas devenue gauche anti-américaine, elle aurait pu s’associer à la cérémonie et cela n’aurait rien changé à la compétition présidentielle qui s’amorce.

Je le souligne. Le 4 juillet devrait être une fête pour tous les Américains, et souligner la dimension patriotique de cette fête devrait sembler légitime à tous les Américains. Cela ne peut être une fête pour la gauche anti-américaine, et cela ne peut surtout pas être une fête patriotique pour la gauche anti-américaine, qui en est réduite à déboulonner les statues de héros américains et à s’en prendre aux pères fondateurs, sans qui les Etats-Unis n’existeraient pas.

Je le précise. Le 4 juillet devrait être une fête pour tous les hommes épris de liberté sur terre. Cela ne peut être une fête pour les journalistes français anti-américains, car ils ne sont pas épris de liberté. Cela peut encore moins être une fête patriotique pour les journalistes français anti-américains : ils préfèrent les dictatures, c’est souvent visible dans leurs propos. Cela ne peut absolument pas être une fête patriotique pour les journalistes français anti-américains dès lors qu’elle est célébrée par Donald Trump, qu’ils détestent absolument.  

Et cela doit être l’occasion de rappeler ce qui est célébré le 4 juillet. Ce jour-là, des délégués des treize colonies anglaises d’Amérique du Nord ont accompli un geste révolutionnaire dont le rayonnement n’a cessé depuis d’éclairer le monde.

L’indépendance des Etats-Unis telle que proclamée a été un geste unilatéral sans précédent et l’enclenchement d’un processus qui a permis la naissance d’un pays sans pareil sur la surface de la terre.

Sa proclamation a reposé sur un texte adopté à l’unanimité des délégués et rédigé par un très grand homme, Thomas Jefferson.

Ce texte souligne les droits inaliénables des êtres humains et stipule que ceux-ci ont été dotés par leur créateur du droit de disposer de leur vie, d’être libres, et de rechercher le bonheur. Il proclame aussi que les membres d’une société confrontés à un pouvoir tyrannique ont le droit, lui aussi inaliénable, de considérer ce pouvoir comme illégitime, et de le remplacer par un pouvoir légitime reposant sur le respect des droits inaliénable des êtres humains membres de cette société, et sur leur souverain consentement.

Cela a été la première fois dans les temps modernes que les droits inaliénables des êtres humains ont été énoncés de manière aussi claire et précise dans une proclamation politique. Et cela a été la première fois aussi que la légitimité qu’il y a à renverser un pouvoir tyrannique pour le remplacer par un pouvoir légitime défini comme je l’ai écrit ci-dessus se trouve énoncée.

La révolution américaine a été immédiatement reconnue comme un événement crucial et essentiel par des gens de nombreux pays, dont la France, et le marquis de La Fayette est reconnu jusqu’à ce jour comme un héros de la révolution américaine.

Elle a fait des Etats-Unis un pays qui doit son existence à ce qui a été posé dans ces énoncés, et donc un pays fondé sur des idéaux essentiels.

La Constitution et la Déclaration des droits ont suivi, La Constitution américaine est toujours en vigueur et elle est une constitution exemplaire en termes de séparation et d’équilibre des pouvoirs, et une constitution qui pose les droits inaliénables des êtres humains citoyens du pays en position suprême. Aucune autre constitution n’est aussi fidèle aux principes énoncés par John Locke et Montesquieu. La Déclaration des droits stipule ce que sont les droits inaliénables susdits, et elle est ce qui fait des Etats-Unis un état de droit lui-même exemplaire.  Les Etats-Unis sont le seul pays du monde occidental à fonctionner comme un état de droit exemplaire de manière ininterrompue depuis plus de deux siècles.  Ils n’ont jamais connu de dérive autoritaire ou de tentation totalitaire, ou même de restriction des principes fondamentaux du droit. Aucun autre pays du monde ne peut en dire autant.

La Constitution stipulait que le pays n’était pas parfait mais perfectible, et l’esclavage qui n’avait pas été aboli au départ l’a été sept décennies plus tard, au terme d’une guerre civile (ce fut une guerre, et les lois de la guerre ont prévalu pendant les combats, là où ils avaient lieu, mais les principes fondamentaux du droit n’ont pas été suspendus : je ne puis donner les détails ici, il y faudrait des pages entières). De la discrimination a persisté dans le Sud pendant presque un siècle, puis a été reléguée dans le révolu : elle l’est pleinement aujourd’hui.

La Constitution ne disait pas que les êtres humains devenaient parfaits dès lors qu’ils étaient américains, Il y a eu et il y a encore aux Etats-Unis des truands et des escrocs, des racistes, des gens infréquentables. Il y en a dans toutes les sociétés.

Mais les Etats Unis n’ont cessé d’être depuis le premier jour, selon l’expression prononcée par John Winthrop en 1630 (et que Ronald Reagan citait souvent) “la lumière qui luit au loin sur la colline”. Ils sont le pays que décrit le poème de la poétesse juive Emma Lazarus, gravé au pied de la Statue de la Liberté, qui est un cadeau de la France aux Etats-Unis, fait en 1886, en un temps où la France respectait encore la liberté.

Au vingtième siècle, les Etats-Unis sont devenus une très grande puissance, puis la première puissance du monde. Ils sont toujours et resteront la première puissance du monde (je reviendrai sur le sujet dans un article sur la Chine).

Ils ont sauvé l’Europe d’une guerre désastreuse et suicidaire qui n’en finissait pas, en 1917-1918, et posé à Versailles les bases qui auraient pu permettre une paix durable si les dirigeants européens de l’époque s’étaient conduits de manière responsable, ce qui n’a pas du tout été le cas (et ce qui a expliqué que les Etats-Unis ont pris leurs distances avec l’Europe sous Warren Harding, puis Calvin Coolidge). Ils ont vaincu le national-socialisme, le fascisme et le militarisme japonais en 1945. Ils ont épargné (à tort) le communisme soviétique au même moment, mais l’ont vaincu quatre décennies plus tard. Ils ont joué un rôle essentiel pour qu’Israël vive, tout particulièrement dans les jours de juin 1967 où Charles de Gaulle a trahi Israël. Ils ont permis le redressement de l’Europe occidentale et l’ont protégée militairement contre le risque d’une invasion soviétique quand l’Union Soviétique était menaçante. Ils la protègent toujours militairement : aucune armée en Europe n’est assez puissante pour le faire. Ils ont reconstruit l’Europe occidentale, et ont nourri ses habitants pendant plusieurs années dans le cadre du plan Marshall. Sans eux, il n’y aurait pas d’Europe occidentale libre, pas de Corée du Sud florissante, pas de Taïwan libre jusqu’à ce jour. Sans eux, le mur de Berlin ne serait pas tombé et les pays d’Europe centrale seraient encore sous la botte communiste. Leur seule défaite (au Vietnam) a été une défaite infligée à la liberté, et cela a été une défaite politique fomentée par la gauche américaine, pas une défaite militaire. Et la gauche américaine a sur la conscience (mais puis-je parler de conscience en évoquant une gauche quelle qu’elle soit ?) tous les morts qui se sont noyés en mer de Chine pendant la tragédie des boat people, et tous les morts du génocide cambodgien.  Les gauches du reste du monde, en soutenant la gauche américaine, ont été complices.

Sans les Etats Unis, la liberté sur terre n’existerait vraisemblablement plus, sinon dans des livres relégués dans l’enfer des bibliothèques. C’est pour cela que les ennemis de la liberté, partout où ils sont et quels qu’ils soient, détestent les Etats-Unis.

C’est parce que je sais ce que la liberté sur terre doit aux Etats-Unis que j’ai choisi de rejoindre les Etats-Unis et d’en faire mon pays.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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