Publié par Gilles William Goldnadel le 9 juillet 2019
USA’s players celebrate with the trophy after the France 2019 Women’s World Cup football final match between USA and the Netherlands, on July 7, 2019, at the Lyon Stadium in Lyon, central-eastern France. (Photo by Jean-Philippe KSIAZEK / AFP)

Après la victoire des Américaines en finale de la coupe du monde, des critiques ont été adressées à l’équipe pour son manque de diversité. Gilles-William Goldnadel y voit un symptôme des excès de l’antiracisme.

On pourrait croire à un fake ou à une farce. On pourrait plaider la dérive du Monde ou la folie du monde. Y déceler de l’indigénisme ou de l’indigence. Nous y verrons en toute certitude le symptôme le plus caricatural de la maladie névrotique du temps médiatique.

Retour d’abord sur ce cas d’école de l’idéologie antiraciste dévoyée.

Tout d’abord, et dans les colonnes d’un journal d’un pays qui proscrit, paraît-il, les statistiques ethniques, un décompte d’apothicaire: «mais une image restera aussi collée à cette formation qui affronte les Pays-Bas en finale. Celle d’un groupe de jeunes femmes, majoritairement blanches, et donc partiellement représentatif d’un pays qui compte 18 % de Latinos, 12 % d’Afro-Américains et 5,6 % de personnes d’origine asiatique. Sur les 23 sélectionnées dans l’équipe américaine, cinq sont certes afro-américaines ou métisses, un chiffre qui, en proportion semble élevé mais qui n’apparaît guère sur le terrain, où, à l’exception notable de la défenseuse Crystal Dunn, l’écrasante majorité des titulaires régulières sont les joueuses blanches.». Le compte y est donc, mais ça ne vaut pas.

On observe une obsession pathologique de la couleur de peau et de la différence.. 

Cette majorité blanche offense d’autant plus la journaliste que l’équipe féminine paraissait auréolée de tous les tropismes idéologiques vertueux. C’est ainsi que la milieu de terrain Megan Rapinoe faisait montre d’un anti-trumpisme ostentatoire d’excellent aloi.

Cette blancheur majoritaire, donc excessive, paraît «d’autant plus étonnante que cette équipe, conquérante, triple championne du monde et quadruple championne olympique, est devenue aux États-Unis le symbole de la défense des minorités sexuelles et de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes.»

Et au-delà de ce féminisme, l’homophilie y est également de rigueur: «la star Mégan Rapinoe, homosexuelle affichée depuis 2012, défend les droits de la communauté LGBT et a récemment affirmé: «vous ne pouvez pas gagner sans les gays dans votre équipe.» …

Las, en dépit de ces qualités indispensables, le bonheur de la journaliste était assombri: les blancs étaient majoritaires…

Ce défilé de poncifs qui coche toutes les cases des stéréotypes idéologiques du moment est emblématique à trois niveaux. 

Au sommet de la construction, cette obsession pathologique de la couleur de peau et de la différence, qui fait que de manière compulsive, on se met à compter les têtes en fonction de la race. Avec la même logique, on se demande pour quelles raisons la journaliste ne s’est pas livrée à un comptage des homosexuelles assumées au sein de l’équipe qui aurait pu utilement renseigner sur l’état de l’homophobie en milieu sportif…

Au rez-de-chaussée de l’édifice, une xénophilie extrême qui n’est que l’autre versant de ce racisme anti-blanc qui n’existe pas. Dans un pays comme les États-Unis, où les blancs demeurent majoritaires, le fait qu’ils le demeurent dans une équipe adulée est donc considéré comme offensant pour les minorités. 

Mais c’est paradoxalement au sous-sol que l’article est le plus visiblement éclairant. Il faut se souvenir en effet que c’est le même journal qui morigéna Alain Finkielkraut pour s’être étonné du nombre de noirs dans une équipe de football d’une France majoritairement blanche. Finkielkraut mit du temps avant de se remettre de la bronca qu’il reçut ce jour-là. 

L’antiracisme devenu fou incarne une shizophrénie chromatique de la pensée.

De même, mon imagination est impuissante à décrire la réaction du journal du soir, si un beau matin, me prenait l’idée de considérer qu’il y a trop de noirs dans l’équipe de basket-ball olympique américaine. Ou que je vins à m’étonner de la sous-représentation des blancs parmi les sprinteurs.

Mon compte serait bon. Autrement dit mauvais.

On voit bien où je veux en venir: l’antiracisme devenu fou incarne une schizophrénie chromatique de la pensée: vous trouvez qu’il y a trop de blancs de peau, votre esprit est blanc comme neige. Vous considérez qu’il y a trop de noirs, votre âme l’est tout autant.

Jusqu’à quel sous-sol de l’obsession racialiste et de l’anti-occidentalisme bêtifiant certains vont-ils descendre?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.

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