Publié par Mireille Vallette le 16 juillet 2019

A lire d’urgence : «Histoire de l’islamisation française 1979 – 2019»*, ouvrage d’anonymes trop bien informés. Il décrit la disparition d’une culture sous les coups de boutoir d’une religion militante et de ses complices.

C’est l’histoire d’une religion exotique et coercitive qui s’installe avec une rapidité inouïe en France. Épaulée par des irresponsables, elle impose sa bigoterie, appuyée sur des piliers archaïques. C’est l’histoire de fossoyeurs qui enterrent les évidences pour leur substituer une réalité inventée. C’est l’histoire de l’effacement progressif d’une culture.

Les auteurs de ce livre stupéfiant restent anonymes. Leur pavé se dévore comme un roman noir, dont les criminels sont journalistes, politiciens, sociologues, activistes musulmans, juges. A tout moment, même s’il connait l’argument, le lecteur tressaille, sursaute, chavire. Il n’en croit pas ses yeux. Il dévore le récit, mais n’a pas trop envie d’en connaitre la fin.

Ce livre est un implacable réquisitoire, précis, factuel. C’est pourquoi les médias concernés n’en parlent pas, sauf exception. Le contenu est copieux, les informations innombrables. Aucun compte-rendu ne peut en rendre la richesse. J’ai choisi en toute subjectivité quelques facettes.

Le premier crime médiatique cité est la révolution khomeiniste, le nouveau Grand Soir pour la gauche. Les journalistes sont lyriques. Serge July, boss de «Libé» : «…[le noir] voile (…) les femmes iraniennes comme un symbole de lutte, comme une proclamation anti-Shah, refuge d’où leurs yeux surgissent comme ceux de momies vivantes.» Et Marc Kravetz : «Allahoua Akahbar […] le cri de la guerre sainte retrouvait, dans la nuit, brisé de loin en loin par les rafales de fusil-mitrailleur, son énergie libératrice.»

Le fumet anti-Occidental est irrésistible.

La gauche se dirige vers un nouveau prolétariat de substitution, ce sera l’immigration, et de plus en plus le musulman. L’islam bigot et archaïque ne tarde pas à s’affirmer, dans les foyers d’immigrés comme dans les usines… et dans les plus hautes institutions.

Il y a presque 40 ans, en 1982, aux usines Citroën et Talbot, une banderole est déployée : «30 minutes pour le ramadan. Nous voulons être respectés!» Les Renseignements situent déjà l’Association des Marocains de France dans la mouvance des Frères musulmans. Ils relèvent des appels à la «grève sainte», des prières collectives sur les parkings des usines, des drapeaux verts dans les manifestations. A Billancourt et Poissy, des salles de prières ont déjà été octroyées.

Jean Auroux, ministre socialiste du travail s’élève contre le «regroupement d’étrangers refusant d’accepter les règles de notre pays» : «Je m’oppose à l’institutionnalisation d’une religion quelle qu’elle soit à l’intérieur du lieu de travail (…) Lorsque des ouvriers prêtent serment sur le Coran, il y a des données qui sont extras syndicales… »

Des polygames bienvenus

Hugues Lagrange

En 1976, le Conseil d’Etat invoque «le droit à mener une vie familiale normale» pour autoriser un Béninois à faire venir sa deuxième épouse. La haute juridiction» oblige ainsi les caisses de sécurité sociale et d’allocations familiales qui s’y refusaient à assumer ces foyers polygames. Alors que l’immigration s’accélère, ces familles se multiplient.

La loi Pasqua de 1993 rectifie en partie cette décision, mais les foyers polygames présents -qui comptent jusqu’à 40 enfants- doivent être entretenus par l’Etat et les aspirants utilisent les failles de la loi. En 2010, le sociologue de gauche Hugues Lagrange décrit dans «Le Déni des cultures»* la surpopulation et la surdélinquance des familles subsahariennes récentes où 30 % des hommes mariés sont polygames. Il parle du triste sort des mères de six ou sept enfants, en moyenne 15 ans plus jeunes que leurs maris… Des petits négligés, des femmes et des filles écrasées et soumises.

Les médias se déchainent contre le chercheur, eux qui ont ignoré en 1997 le colloque de deux associations africaines où des femmes racontaient comment leur mari utilisaient l’argent des allocations familiales pour acheter des femmes supplémentaires.

Regroupement familial, dévoiement du droit d’asile et régularisations automatiques boostent l’immigration de peuplement au détriment de celle de travail. Chirac, Juppé, Mitterrand s’alarment. Mais ne font rien. Dès qu’un homme politique a quelques velléités de mettre de l’ordre, la presse charge…

L’extension du désastre

Les autorités adorent demander des rapports… pour beurre. Certains, fracassants, sonnent tôt le tocsin. L’un d’eux concerne le service national des Jeunes Français d’origine maghrébine (JFOM) qui posent des problèmes croissants. En 1990, le ministre demande une enquête au colonel-sociologue Yves Biville. Celui-ci se révèle fin psychologue et ses constats sont difficilement imaginables aujourd’hui alors que le terrorisme intellectuel s’exacerbe.

Les JFOM «se caractérisent par une communication orale développée qui se traduit par un goût tout particulier pour la «palabre» et la discussion, conçues en termes de marchandage et de négociation. Ils manifestent également une hypersensibilité qui, pour un Occidental non averti, s’interprète comme une forme de simulation.» Beaucoup sont allergiques à la discipline et comptent passablement plus de refus d’obéissance et de cas d’insoumission que leurs camarades. Ils sont aussi plus souvent impliqués dans des violences : «six fois plus d’outrages à supérieurs et quatre fois plus de coups et blessures volontaires».

Le chantage au racisme est omniprésent : «…tout ordre, toute application du règlement s’apparente à une manifestation de racisme.[…] Le moindre incident, le plus petit écart de langage sont, pour ces jeunes hyper susceptibles, autant d’aveux de racisme. […] Ils jouent avec le racisme.» Les militaires constatent un repli sur l’identité musulmane «avec l’allégeance à la famille, aux coutumes et aux valeurs ancestrales». Les jeunes Maghrébins refusent souvent les tâches de nettoyage pour cause d’atteinte à leur virilité.

Les revendications religieuses enflent : permissions liées aux fêtes religieuses, en particulier le ramadan, interdits alimentaires : «Les serveurs sont peu sensibilisés aux interdits de l’islam. Par exemple, ils ne savent généralement pas que tout ce qui a touché du porc est souillé, aux yeux d’un musulman, y compris une assiette ou une fourchette.» Au final, «la crainte de l’islam est forte. Il est vécu comme contraire à l’intégration.» Parmi ses propositions, Biville demande une centaine de psychiatres supplémentaires.

Comme les autres, ce rapport n’aura pas d’effets, sinon la mise en œuvre de quelques discriminations positives et une sérieuse contribution à la décision de supprimer la conscription universelle.

Un autre rapport, beaucoup plus connu et encore en ligne est celui de Jean-Pierre Obin sur «Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires». Il parait peu après le vote sur le foulard à l’école, en 2004. Ce rapport devrait être lu et relu. Il dit tout de l’étendue des faillites scolaires dues à la présence musulmane, un fléau qui n’a cessé de croitre. Les enclaves islamisées sont déjà une réalité. «Dans certains quartiers, qui sont loin, répétons-le, de se cantonner aux banlieues des grandes villes, se sont déjà édifiées des contre-sociétés closes dont les normes sont le plus souvent en fort décalage voire rupture, avec celles de la société moderne et démocratique qui les entoure.»

Premiers lucides sur le foulard : les enseignants

La chronologie des provocations liées au foulard à l’école, depuis le début des années 80, est révélatrice. Les enseignants, premiers à constater la nature de l’offensive, résistent et croient que leur demande de fermeté va être tout naturellement suivie. En 1985 (épisode de Créteil), la principale écrit à son supérieur : «Des petites filles de sixième et quatrième viennent en classe vêtues de costumes type musulman intégriste : la tête recouverte d’un voile. (…) un professeur a demandé à l’une d’elles de retirer son voile et l’enfant a refusé. Dans l’après-midi, le beau-frère de cet enfant accompagné de son propre frère ont demandé à être reçu.… Il ressort de l’entretien que le voile est un symbole religieux ainsi que le costume. Le fait de le porter marque le refus de notre civilisation.» Les professeurs proposent de renforcer le règlement, une intention bien reçue par l’inspecteur d’académie vers lequel remontent des problèmes similaires de l’ensemble du territoire.

Les associations musulmanes montent aux barricades en invoquant des arguments misogynes millénaires. Tel le recteur de la Grande mosquée de Paris : «Le Coran est clair : il recommanda la femme musulmane de se couvrir pour éviter toute forme de séduction et faire respecter sa liberté», «couvrir ce qui est peut-être le plus attirant chez elle, la chevelure.»

La lâcheté de la hiérarchie et du politique jointe à l’offensive des médias (Libération et Le Monde toujours en tête) auront raison de la résistance des enseignants. La gauche capitule. Houspillé par une journaliste, Michel Rocard finit par déclarer : «Qu’est-ce que vous voulez que cela me fasse que la France s’islamise?» Et François Mitterrand : «Moi, je les trouve charmantes ces petites, avec leur foulard!» Mais l

Jacques Chirac, convaincu par l’interdiction, confie une commission à Bernard Stasi. La gauche est massivement hostile à une loi. Les auditions ouvrent les yeux de la quasi-totalité des commissaires. Mais la loi ne changera rien au processus d’islamisation du pays. Pour les prosélytes, elle devient un signe de plus de la “stigmatisation” des musulmans.

Les discours si révélateurs des activistes

Lorsque les militants musulmans révèlent leur vrai visage, celui des journalistes se détourne. C’est le cas déjà le 19 septembre 1981. La Déclaration islamique universelle des droits de l’homme est proclamée au siège de l’UNESCO à Paris. Elle a été rédigée à partir des préceptes du Coran. Le secrétaire général Salem Azzam fait l’apologie des droits de l’homme en islam. La déclaration stipule que «Tout musulman a le droit et le devoir de refuser d’obéir à tout ordre contraire à la Loi, quelle que soit l’origine de cet ordre ».

Médias et intellectuels restent très discrets et ne relèvent pas cette provocation.

Les militants d’Allah seront tout aussi fidèles à leur doxa lors de l’affaire Rushdie. En 1989, un millier d’immigrés défilent aux cris de «A mort Rushdie!», «Nous le tuerons!». Place de la République, ils prient.

Les organismes représentatifs de l’islam ne protestent guère.

En 2003, Jean-Pierre Chevènement sur demande de Lionel Jospin, consulte les représentants musulmans sur une organisation officielle de leur culte, le Conseil français du culte musulman (CFCM). L’UOIF refuse d’emblée la déclaration selon laquelle toute personne a le droit de changer de religion ou de conviction. C’est l’une des plus sidérantes capitulations du pouvoir.

Le 4 juin 2004, le Conseil français du culte musulman (CFCM) rend publique une Convention citoyenne des musulmans de France pour le vivre ensemble. Son article 5 impose aux femmes le port du voile. Rares sont les médias qui en rendent compte, mais des femmes du collectif Femmes sans voile d’Aubervilliers s’indignent : «Cette prise de position représente une agression qui banalise les pressions que subissent les femmes non voilées (exclusions, insultes, menaces permanentes, agressions) comme les affrontements de plus en plus nombreux dans les universités entre les professeurs et les étudiantes voilées, ou les conflits dans les lieux de travail et dans la rue…» Leur colère ne trouvera pas d’échos.

Une série de textes sont mis en ligne en juin 2017 sur le site de la Grande mosquée de Dalil Boubakeur. Ils défendent une théologie islamique ouvertement hostile au judaïsme et au christianisme. Les termes d’hypocrite et d’imposteur désignent les mauvais musulmans. Quant aux non-musulmans, «l’islam condamne… les superstitions, les pseudos miracles, le culte des idoles, les représentations figurées de Dieu (…) l’immixtion de tout individu dans les rapports entre l’homme et son créateur, le paganisme, les absolutions de péché sont frappées par l’islam d’une condamnation majeure…»

Violence des textes : le tabou

Aborder le rôle de la violence dans les textes et dans l’histoire de l’islam devient inaudible. La liberté d’expression saigne

Aborder le rôle de la violence dans les textes et dans l’histoire de l’islam devient inaudible. La liberté d’expression saigne. La plaie ne se refermera pas.

En 2006 paraît la tribune de Robert Redekker qui réagit au discours de Ratisbonne de Benoît XVI. Aussitôt après les propos de ce dernier, des musulmans avaient manifesté, brûlé des églises et assassiné des chrétiens en Irak et en Somalie. Quant à Redecker, qui prend parti pour le pape, il est menacé de mort et évacué sur-le-champ avec sa famille. Sa vie bascule.

La meute médiatique contribue à la mise à mort sociale de Redecker.

Plus récemment, l’imam Tarek Oubrou, dénonce comme une «violence inouïe» une pétition demandant de prononcer «l’obsolescence» des versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants.

Les derniers à avoir eu le courage d’évoquer ce problème essentiel interne à l’islam furent le cardinal Lustiger, Maxime Rodinson et Abdelwahab Meddeb.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Mireille Vallette pour Dreuz.info.

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Prochain article : « Réécrire l’histoire et célébrer la culture… de l’Autre »

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