Publié par Jean-Patrick Grumberg le 22 juillet 2019

Je constate une fois encore que les journalistes sont incapables de comprendre pourquoi le public les a désavoués et pourquoi leur descente aux enfers – moins de revenus publicitaires, moins de vente au numéro, moins d’audience, moins de crédibilité, moins d’influence, et moins de travail journalistique, ne s’arrêtera plus.

J’ai questionné quelques-uns de mes contacts journalistes, en France, ils ne sont pas de gauche mais le cachent, sans quoi ils se feraient virer. Tous m’ont dit que les gens ne gobent plus les attaques des médias. Le dernier coup est dirigé contre Nadine Moreno, qualifiée de raciste parce qu’elle a critiqué les propos et l’attitude d’une femme noire – non pas parce qu’elle est noire, mais parce qu’elle a dérapé.

Les faits

Nadine Morano a été accusée de racisme pour un tweet critiquant Sibeth Ndiaye.

Mais l’Eurodéputée, qui a tout compris du mode d’attaque en meute de la sphère médiatique gauchiste, loin de s’excuser, est montée en puissance et a contre-attaqué. Certains ont comparé sa réaction à celles de Donald Trump, qui ne s’excuse jamais auprès des journalistes et politiques pour leurs stupides – et quotidiennes attaques.

Les censeurs continuent à traquer le racisme là où il n’est pas. Moi aussi je pense que @SibethNdiaye s’habille n’importe comment et ses propos sur le kebab sont ridicules. Et nous sommes des millions à le penser ! », a dit sur Twitter l’élu du Vaucluse, qui a été retweeté par le compte Twitter Les Républicains à qui pour une fois il a poussé des cojones.

Les médias n’ont pas baissé la garde. Ils ont prétendu que Moreno était “attaquée de toutes parts” après son tweet raciste visant la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Ils ont menti Moreno est non pas attaquée, mais soutenue par beaucoup de Français, même de gauche, comme l’attestent les réactions sur Twitter et Facebook. Nadine Moreno n’est pas “attaquée de toutes parts”, elle est attaquée par un seul bord : les journalistes. Problème, ils pensent tous pareil, disent tous les mêmes choses, attaquent les mêmes personnes, ont les mêmes réflexes, partagent les mêmes idées, ont les mêmes sensibilités : “de toutes parts” revient à seul bord. Le seul terrain où les journalistes se font concurrence, c’est à qui sera le plus grand fayot du gouvernement, à qui sera le plus rapide à anticiper et publier ce que veulent les dirigeants du pays.

Samedi, l’eurodéputée a continué sur Twitter à démolir à gauche.

Au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, elle rétorque :

Monsieur le Ministre merci de m’indiquer quel propos est raciste de mon tweet ? Vous avez une heure ! », a-t-elle lancé en direction de Christophe Castaner, qui est resté scotché, car il sait parfaitement que Moreno n’est pas raciste, et ses propos encore moins.

Lorsque l’ancien garde du corps discrédité d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, s’est manifesté, Moreno lui a répondu :

Le gouvernement est sauvé, Alexandre Benalla assure la protection de la porte-parole ».

Plus habile avec ses poings, Benalla a été mis KO en un round.

Plus tôt dans la journée, elle a mangé tout cru Gérald Darmanin, qui s’est lui aussi couché.

Nadine Morano a également allumé la secrétaire d’Etat à l’Ecologie Brune Poirson, vulgaire comme les aiment la gauche morale, qui a osé une attaque digne du caniveau : “il existe une sorte d’homme toujours en avance sur ses excréments. Avec Nadine Morano, on découvre que ça marche aussi pour les femmes », en référence à René Char.

Madame la Ministre soyez rassurée, lui répondit Moreno, René Char pensait sans doute à Homme avec un grand H, vous étiez donc concernée, la preuve par votre écrit.. Votre nouveau monde est à vomir ! »

Puis Nadine Morano a explosé le président de l’Assemblée des départements de France Dominique Bussereau (ex LR), qui avait dénoncé chez elle des « propos imbéciles et choquants »

Tweet minable et dégoulinant de servitude à l’égard de pouvoir en place », lui a asséné Mme Moreno.

En fin de journée un député inconnu et qui mérite de le rester, candidat à la présidence des Républicains Julien Aubert, a attaqué avec la mollesse de cette droite peureuse qui tremble comme une feuille lorsque la gauche fronce les sourcils. Il a écrit que « l’hystérie autour des propos de @nadine__morano est incroyable ». Brrr… vous les avez traumatisés Aubert ! Ce n’est pas avec des champions comme lui que la droite va retrouver sa place…

Conclusion

Les journalistes et la gauchosphère politique sont tellement bas du plafond, qu’ils ont fini par se laisser prendre à leur propre propagande. Ils ont tellement sorti la carte racisme par manque d’argument, lorsqu’une personne de la minorité est critiquée pour ses idées, qu’ils ne l’ont pas vue s’user aux yeux du monde – et la croient encore valide.

Hélas, les hommes de droite ne font pas mieux, cachés de la lumière par peur de ne plus être réinvités à la télé.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous