Publié par Gaia - Dreuz le 24 juillet 2019

Source : Lematin

Accusée par son ex-mari de porter des habits inappropriés, une américaine a vu la garde de sa fille lui échapper.

À l’issu d’un procès en Arabie Saoudite, Bethany Vierra, une américaine divorcée avec un Saoudien, a perdu la garde de sa fille de quatre ans rapporte «Slate».

Son ex-mari, afin de convaincre les juges que son ex-femme ne pouvait être une bonne mère, a présenté des photos d’elle en bikini et pantalon de yoga. Des vêtements absolument interdits dans le pays.

Pour enfoncer le clou, ce dernier a ajouté que Bethany Vierra gérait un studio de yoga, le premier du pays, et qu’elle n’aurait donc pas le temps de s’occuper de leur fille, Zeina.

Arguments non-recevables

Pour se défendre, Madame Vierra a alors montré à la cour des vidéos de son ex-mari en train de fumer du cannabis et de l’insulter devant leur fille. Mais ses dépositions n’ont aucune valeur pour les juges saoudiens, puisqu’il n’y avait pas de témoins masculins pour confirmer ses allégations.

Comme l’explique le «New York Times», dans ce genre de cas de divorce, les tribunaux saoudiens cherchent avant tout à s’assurer que l’enfant sera éduqué conformément à une version stricte de l’islam:

«Comme la mère est une nouvelle convertie à l’islam et une étrangère dans ce pays, et qu’elle suit les us et coutumes du pays de son enfance, nous devons éviter d’exposer Zeina à ces traditions», a écrit le juge dans sa décision.

Finalement, c’est la grand-mère paternelle qui a obtenu la garde de la petite Zeina.

Même divorcée, elle reste sous la coupe de son ex-mari

À noter que, conformément aux lois saoudiennes, et bien que Bethany Vierra soit divorcée, son ex-mari continue d’être son tuteur légal. Ce dernier peut donc lui interdire de voyager. Il l’a notamment empêchée d’aller voir sa famille aux États-Unis et n’a pas renouvelé son visa. Son ex-femme ne pouvait même plus accéder à son compte en banque.

La médiatisation de son cas a poussé les autorités saoudiennes à finalement lui accorder le droit de rester légalement dans le pays, elle qui était venue en 2011 pour enseigner l’anglais avant d’ouvrir son studio de yoga.

«Ce n’est pas juste mon histoire, il y a bien pire», a expliqué Bethany Vierra en faisant référence à toutes les Saoudiennes qui avaient vécu des procès similaires.

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