Source : Atlantico
Selon le classement annuel du “Global Innovation Index”, la Suisse est le pays le plus innovant de la planète et cela pour la 9ème année consécutive. Le bilan de la France est beaucoup plus ambigu. On cherche beaucoup en France mais on trouve peu.
Il y a plus d’un demi-siècle déjà, le Général de Gaulle, en visitant le CNRS, avait fustigé tous les chercheurs français. « Vous cherchez, vous cherchez …c’est bien.Mais si vous trouviez de temps en temps, ce serait mieux pour le pays ! » Que nos chercheurs cherchent un peu moins et trouvent plus. A l’époque, la France ne brillait pas au niveau mondial pour le nombre de ses brevets et ses découvertes.
Les choses n‘ont guère changé en termes de découvertes, de licences déposées et de brevets. En revanche, le montant des investissements en R&D est parmi le plus lourd du monde.
Cette performance vient du bénéfice du crédit impôt recherche. Jacques Chirac avait du flair.Le crédit impôt recherche a transformé la France en paradis fiscal pour les chercheurs.Le résultat est que l’Hexagone attire les chercheurs, les services de recherche qui viennent quasiment du monde entier pour plein de raisons bien sûr. La qualité de l’enseignement supérieur, la façon dont sont traités les chercheurs, la qualité de vie pour les intellectuels… les infrastructures, la mer à proximité, la montagne et le ski l’hiver.Il paraît que tout cela est très bénéfique aux activités des neurones.
Mais en réalité, il y a une autre raison : les chercheurs et leurs dépenses de recherche développement permettent de recharger un crédit d’impôtrecherche.
Beaucoup de PME ont donc ouvert des services de recherche, beaucoup de multinationales ont installé des bureaux de recherche dans le giron ou àproximitédes grandes universités, sur le plateau de Saclay, dans les environs de Nice ou d’Aix-Marseille.
Le problème, c’est que le nombre de brevets déposés n’est pas à la hauteur de l’investissement. Le problème est qu’en saison de diète budgétaire, le montant du crédit impôt recherche (plus de 20 milliards par an) aiguise l’appétit des fonctionnaires de Bercy. Sauf que cette niche fiscale est une des mieux gardées. Pour les grandes entreprises, ça n’est pas un problème, c’est une opportunité dont elles profitent
Depuis plus de dix ans, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMNI), l’université de Cornell et l’Insee réalisent un classement annuel des pays les plus innovants de la planète. Ce palmarès s’appuie sur divers instruments de mesure tels que les demandes de brevet, les investissements en R&D ou les demandes relatives au contexte économique.
Et bien pour la 9ème année consécutive, la Suisse se situe en tête du classement, suivie de la Suède et des États-Unis. La France n’est que le 16ème pays le plus innovant au monde et le 9ème au niveau européen.
C’est évidemment intriguant. Ce résultat médiocre au regard des investissements en R&D s’expliquerait pour beaucoup par la lourdeur du système éducatif qui bloquerait toutes les ambitions de créer des entreprises. Le projet de faire fortune aussi n’appartient pas à l’ADN française. Ces arguments sont assez peu convaincants. Et il y en a un dont beaucoup n’osent pas parler, c’est le poids des aides à la recherche.On récompense« les chercheurs », alors qu’on devrait récompenser« les trouveurs ».
Puisque ceux qui trouvent ne sont pas récompensés, ils s’expatrient.Nous sommes très forts pour découvrir une nouvelle molécule, nous sommes beaucoup moins forts pour la développer et l’industrialiser. Même phénomène dans le digital. La découverte de l’application a besoin d’une perspective de marché pour se développer.Cette perspective n’existe pas sur le marché européen (trop réglementé et trop compliqué), cette perspective existe aux Etats-Unis. D’où le nombre impressionnant de chercheurs français qui trouvent une pépite et qui vont la développer en Californie.
Chaque année, les membres du gouvernement s’émerveillent du nombre de Français qui présentent leur activité au CES de Las Vegas (le consumer electronic show). C’est très tendance, très mode. La vérité, c’est que si la France est capable d’aligner la délégation la plus nombreuse, c’est bien parce qu’elle a beaucoup de chercheurs qui cherchent surtout un point de chute aux USA.
Certains analystes en viennent à penser que la recherche est trop aidée fiscalement. Du coup, la France attire beaucoup les chasseurs de primes mais pas toujours les meilleurs chercheurs.A priori avec le montant du crédit impôt recherche, nous devrions avoirs trois fois plus de prix Nobel dans les domaines scientifiques que nous en avons.
Le tableau ci-dessous reprend le classement des pays les plus innovants du monde publié par Statista sur des sources venant de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
C’est – peut-être – la raison pour laquelle il y a de nombreux retraités dans ce pays foutoir:
Ils se sont recyclés dans la recherche: les lunettes, les pantoufles, la télécommande…
Dans le classement de Shanghai, la Suisse compte sept universités classées parmi les cent premières…
Mettez fin au socialisme en France et la prospérité en découlera.
cherchez, et vous trouverez…(évangile de Luc 11)
Merci pour la marrade mon Père !
“Des chercheurs qui cherchent, on en trouve ; mais des des chercheurs qui trouvent, on en cherche” – de Gaulle.
On a aussi beaucoup de chercheurs de planques et de planqués “politiques”, réfugiés et autres allogènes dans les “spécialités” du CNRS (entre autre”) :
Hommes et milieux : évolution, interactions
Mondes anciens et médiévaux
Sciences du langage
Sciences philosophiques et philologiques, sciences de l’art
Sociologie et sciences du droit
Economie et gestion
Anthropologie et étude comparative des sociétés contemporaines
Espaces, territoires et sociétés
Politique, pouvoir, organisation.
Toutes spécialités qui permettent de se faire une carrière bien à l’abri en ne trouvant rien d’autre que des cartes de parti politique …
Et le développement durable cela vous dit quoi? Une miriade d’associations qui confondent recherche et tourisme dans les contrées exotiques . Chacun son paradis…en attendant nous payons .
Vous m’avez soufflé le commentaire
En tout cas, à part les montres, le swiss made est plutôt discret. Ce serait intéressant de mieux connaitre les innovation suisses. Sans en faire tout un fromage bien sûr.
il n’y a jamais de trous dans le gruyère!
@ Abbé Alain René. Je sais. Et ici, en Italie, la nourriture est bonne mais souvent j’échangerais volontiers une mozzarella contre un bon morceau de gruyère sans trous! Ma spécialité suisse préférée!
https://www.dreuz.info/2014/06/13/la-suisse-riche-grace-a-ses-banques-voila-de-quoi-remettre-les-pendules-a-lheure/
depuis la parution de cet article de Jean Patrick, le taux de chomage a passé de 3,2 % à 2,3%…
La France et sa petite sœur, la République Populaire de Walbanie, neurasthénique et mortifère, sont à la recherche des paradis perdus: socialisme à visage, communisme sans visage, eugénisme verdoyant, misère intellectuelle et matérielle et hymne nihiliste au monde à l’envers. Ca fait 60 ans qu’on cherche et qu’on ne trouve rien. Ca ne fonctionne pas, mais on continue de chercher. C’est ça, au fond, le but, c’est de chercher ce qui n’existe pas. C’est bien mieux que de trouver ce qui existe. Sinon, l’élite, ben, elle sert plus à rien.
quand on voit les spécialités de nombre de chercheur du cnrs, on a le droit de se poser des questions
La France est un pays de Culture, que dis-je de Haute-Culture… notamment celle du Racket fiscal mère de toutes les spécialités de tous ces spécialistes chercheurs !
Ce classement est surement islamophobe, puisque aucun pays musulman n’y apparaît.
Il n’y a rien à attendre d’un pays socialiste. La France est au top pour les taxes et les impôts. Pour le reste plus rien. Ce pays est cuit. Plus personne ne peut le redresser.Le socialisme l’a tué.
“Il n’y a rien à attendre ” Voyons, voyons… il y a beaucoup à attendre, beaucoup d’emmerdement pour celui qui fait un pas décisif, ridiculisant ceux qui sont finalement payé pour faire dans l’égalité, pour faire en sorte qu’officiellement personne ne trouve.
Exact !!!
A propos de “propriété intellectuelle”, votre article m’a renvoyée
à un article du “Point”: 8-12-2016.
L’on y parle de “biens juifs en déshérence”, dans les banques suisses,
dans les pays de l’Est…
L’on ne comprend pas qu’un pays aussi prospère que la Suisse
conserve encore des oeuvres d’art inestimables confiées dans les
années 40, par les gens persécutés. Leurs descendants, déjà
âgés, n’ont-ils pas droit à des procédures accélérées?
Il semble que la bureaucratie israélienne soit lente; du moins
Israël mène-t-il la guerre à ses ennemis. Ce n’est pas le cas de
la Suisse.
Depuis plusieurs années, tous les fonds juifs en déshérence dans les banques suisses ont été identifiés et les familles survivantes contactées. La plupart ont pu récupérer leur bien.
Je n’ai pas connaissance que soient encore conservées des œuvres d’art ayant appartenu à des familles juives, volées par les nazis et se retrouvant jusqu’à présent dans des coffres en Suisse. Avez-vous des détails précis à ce sujet?
Les procédures dans ce domaine sont plutôt efficaces dans la restitution dès qu’on a pu mettre un nom sur les anciens propriétaires.
En effet, à une conférence donnée au Cercle Medem, il y a
quelque sept ans, j’avais appris cette nouvelle, avec une
certaine surprise.
La conférencière s’appelait C. Bouchoux: très sobre, dans
son exposé très documenté.
Cette universitaire non juive avait été émue, personnellement,
par cette histoire d’oeuvres d’art spoliées, et gardées jusqu’alors
par la Suisse, par Thyssen (les industries allemandes bien connues),
par d’autres détenteurs illégaux de plusieurs pays.
Elle parlait des démarches infernales des survivants pour récupérer
les oeuvres dont leurs parents déportés avaient été spoliés — et
pour lesquelles on leur demandait, absurdement, de produire des
preuves, à leur retour de camp…
Si je retrouve mes notes, je ne manquerai pas de vous donner des
détails.
A la fin de son exposé très poignant, nous étions allés, plusieurs
auditeurs, lui demander ce que nous pouvions faire, pour appuyer
sa démarche désintéressée.
Avec un parent, nous avons donc écrit une lettre à Fabius— pour
ce qui concernait la France.
Aucune réponse ne nous est parvenue.
D’autres personnes ont dû contacter des banques suisses.
Post scriptum.
En attendant que je retrouve mes notes, M. L’Abbé, je vois
sur Internet, que plusieurs sites parlent du travail de cette
historienne et députée, sur ce sujet. Mme Corinne Bouchoux.
Vous y trouverez des éléments d’information.
merci, c’est une question sensible et importante
Pour revenir à votre post indiquant que des oeuvres sont encore détenues en Suisse, je n’ai rien trouvé de probant à ce sujet. En revanche je lis que Madame Bouchoux – une personnalité française de gauche – a estimé dans l’introduction de sa thèse que les musées de France détiennent toujours une quantité d’oeuvres d’art volées aux familles juives entre 1939 et 1945.
Certainement: c’est ce que je vous disais, en mentionnant
notre courrier à Fabius, pour ce qui concernait la France.
Il apparaît qu’au bout d’un certain nombre d’années, les
oeuvres d’art évidemment non réclamées, soient versées
dans les collections nationales.
Même chose dans les autres pays.
Des chercheurs qui trouvent, on en trouve peu, mais des chercheurs qui ne trouvent pas, on en trouve beaucoup. Car si vous êtes chercheur et trouvez, vous perdez votre emploi.