Publié par Rosaly le 1 juillet 2019

Netherlands’ Prime Minister Mark Rutte

Suite à l’arrestation de la pirate allemande du business de l’Humanitaire, Carola Rackete, accusée d’avoir forcé le blocus imposé par le gouvernement italien et éperonné une vedette de la Guardia di Finanza, le gouvernement néerlandais a fait marche arrière et a finalement critiqué la décision de la capitaine allemande de se diriger vers Lampedusa.

Lors d’une discussion en marge du G20 à Osaka au sujet de la Sea Watch 3 entre le PM néerlandais, Mark Rutte, et son homologue italien, Giuseppe Conte, ce dernier rapporta qu’au terme du face à face, Rutte avait pourtant conclu par ces paroles:

« Je ne me sens pas responsable des comportements individuels.

Il n’avait donc aucune intention de bouger le petit doigt, car il était hors de question que son pays accueille les migrants de la Sea Watch 3. Par contre, il n’avait pas hésité à menacer l’Italie de lancer la demande de la procédure d’infraction. Ce qui n’avait aucun lien avec l’affaire de la Sea Watch 3. Juste une pique méchante de la part d’un esprit médiocre.

Je n’ai rien vu, qui suggère que l’Italie puisse se soustraire à la procédure pour déficit excessif» avait déclaré Rutte lors d’une interview à Bloomberg TV, au cours de laquelle il tira à boulets rouges contre l’Italie. En fait, l’Italie n’est utile qu’à une seule chose: ouvrir ses ports à tous les migrants musulmans en provenance des pays du Tiers Monde. et les garder bien au chaud au sein de sa botte. Ainsi, tous les états membres de l’UE seront heureux, débarrassés de ce problème d’accueil des navires des ONG.

« L’Italie est considérée par l’UE comme une décharge publique » se plaignent de nombreux citoyens italiens, qui voient le non-respect du blocus par la capitaine de l’ONG allemande, une confirmation de leur ressenti.

Le hashtag «Je ne suis pas pour Carola» la capitaine devenue une héroïne pour avoir violé la loi a été lancé. Les Italiens doivent le dire haut et fort afin de briser cette illusion de solidarité lancée par la Gauche, les Associations talibanes de l’accueil, une partie des prélats et autres membres de l’Eglise et des élites gauchistes . Un sondage réalisé par RAI3 a révélé que 61% des Italiens étaient opposés à l’accostage du navire de la Sea Watch à Lampedusa et ce, bien avant l’épilogue dramatique faisant suite à la décision de la capitaine de forcer le blocus.

«Le comportement du gouvernement néerlandais est dégoûtant, respectueusement parlant» avait déclaré Salvini, laissé seul à gérer le cas de la Sea Watch 3. Bonjour la solidarité européenne!

«C’est comme si un navire italien, chargé de migrants, entrait dans le port de Rotterdam et créait le bordel, sans que le gouvernement italien n’intervienne.»

«Il y a un navire qui bat pavillon hollandais, mais le gouvernement s’en fiche complètement» s’insurgea Matteo Salvini au micro de Radiouno. «J’ai écrit à ma collègue néerlandaise, sans recevoir la moindre réponse. »

Maintenant que la situation s’est terminée de la pire manière qui soit : un blocus non respecté, une image calamiteuse donnée par l’UE et une tragédie à peine évitée (les militaires à bord de la vedette de la Garde des Finances ont cru leur dernière venue, en voyant foncer vers eux un monstre de plusieurs tonnes), certains pays européens font entendre leur voix, à commencer par la France et l’Allemagne, qui expriment leur soutien à la capitaine pirate Carola Rackete et abreuvent l’Italie de critiques et de leçons de morale: sauver des vies humaines n’est pas un délit. Certes non, mais se servir de migrants pour défier un gouvernement, ce n’est plus un sauvetage, mais un crime.

Paris : «La fermeture des ports viole le droit de la mer.»

Berlin renchérit: «le sauvetage est obligatoire.»

Heiko Maas, ministre des Affaires étrangères défend dans un tweet la manoeuvre périlleuse entreprise par la capitaine du Sea Watch pour entrer dans le port de Lampedusa

«Le sauvetage en mer ne devrait pas être criminalisé. Sauver des vies humaines est une obligation humanitaire. C’est à la magistrature italienne à faire la lumière sur les accusations.»

A noter que plusieurs villes portuaires allemandes étaient prêtes à accueillir la Sea Watch 3, mais le gouvernement allemand, pourtant à l’origine de ces invasions migratoires et pour l’ouverture des ports, s’y était étrangement opposé.

«Défendre ses frontières nationales n’est pas un droit, mais un devoir» a répliqué Salvini. «L’Italie ne prend des leçons de personne encore moins de la France. Paris a fermé Schengen, il était en première ligne pour bombarder la Lybie, et il abandonne des migrants dans les bois italiens en catimini.»

Après l’arrestation de la capitaine du Sea Watch et la mise sous séquestre (provisoire, je parie) du navire, Salvini envoie un message clair à toute l’Europe, qui pendant deux semaines a tourné le dos à l’Italie, laissant les migrants à bord du navire de l’ONG au large de Lampedusa, tout en qualifiant le gouvernement italien d’inhumain.

«La tactique suivie par la capitaine pirate était celle de créer l’incident politique. (afin de forcer le gouvernement italien à ouvrir à nouveau ses ports aux navires des faux humanistes comme au bon vieux temps, pour la tranquillité des Etats membres de l’UE) A partir d’aujourd’hui, une nouvelle destination s’ouvre aux navires des ONG: le gouvernement français s’est exprimé en faveur de l’ouverture de tous les ports, dès lors nous donnerons aux navires des ONG les indications nécessaires pour rejoindre la Corse ou Marseille» a déclaré Salvini.

Le gouvernement néerlandais s’est enfin manifesté, après le dénouement qui aurait pu être tragique. La Secrétaire d’Etat à l’immigration, Anke Broekers-Knol, a finalement reconnu qu’au lieu de se diriger vers l’Italie, le navire de l’ONG allemande «aurait pu retourner en Libye ou aller en Tunisie». Une reconnaissance tardive, qui n’efface pas le silence honteux de La Haye de ces derniers jours en réponse à la lettre de Matteo Salvini, qui lui demandait d’aider l’Italie à débloquer la situation en accueillant le navire de l’ONG battant pavillon néerlandais.

Dans les prochains jours, la Secrétaire d’Etat à l’immigration néerlandaise se rendra à Rome. Dans sa lettre, au ton apparemment serein, Anke Broekers-Knol souligne que Carola Rackete aurait pu se diriger vers un port hollandais, mais elle n’a jamais fait la demande, contrairement à ce que Matteo Salvini déclarait dans sa lettre.

Selon le gouvernement de La Haye, le fait qu’un navire batte le pavillon d’un certain état, n’implique pas que ce dernier soit obligé d’accueillir les personnes secourues. Puis, il rappelle au gouvernement italien «qu’en absence d’une perspective de coopération vers une solution concrète et structurelle, comme indiqué dans les conclusions du Conseil de l’Europe de juin 2018» la Hollande a décidé de ne plus participer aux programmes de débarquement ad hoc et « de ne plus prendre des migrants des opérations Sar ( Safe and Rescue) dans une zone largement frappée par les activités des trafiquants d’êtres humains.»

La Hollande s’est toujours engagée à «respecter l’obligation de sauvetage de gens en mer, imposé par la loi internationale.» Toutefois, elle donne raison à Salvini en expliquant que les opérations de la Sea Watch 3 «ne devraient pas contribuer aux activités criminelles des trafiquants.» D’ où l’invitation à l’Italie de créer un front commun pour obtenir une réforme du système européen d’asile et d’immigration, basée «sur des principes de solidarité et de responsabilité» mais qui prévoit aussi «une procédure obligatoire d’expulsion vers les frontières extérieures.» Selon Broekers-Knol, dans le cas de migrants, n’ayant pas le droit à la protection internationale, la relocalisation «est un gaspillage d’efforts et de ressources financières des contribuables, qui devrait être évité par tous les moyens.»

Interviewée par Il Corriere della Sera, la Secrétaire d’Etat à l’immigration ne se prive pas néanmoins de critiquer l’Italie. S’i d’un côté, elle est consciente du poids de la pression migratoire, qui s’est abattue sur le pays au cours de ces dernières années, de l’autre, elle se plaint du nombre constamment élevé de demandeurs d’asile, qui arrivent aux Pays-Bas, notamment en provenance d’Italie.

L’Italie est ostracisée pour sa politique de fermeture des ports. Elle est traitée d’inhumaine par ceux qui prônent l’ouverture des ports et en même temps se plaignent de l’afflux de migrants dans leur pays, ferment leurs ports aux navires des ONG, complices des trafiquants d’êtres humains, tout en soutenant les actions de ces ONG, même quand l’une d’elles force le blocus imposé par le gouvernement d’un état souverain et se fiche royalement des lois du pays. Etrange logique!

Le père de Carola Rackete défend sa fille et remercie les Italiens qui ont récolté des fonds pour payer les frais d’avocats et l’amende. Dans une interview au Corriere della Sera, le père déclare que sa fille est à nouveau prête à naviguer vers la Libye au bord de la Sea Watch à la recherche d’immigrés clandestins à secourir et à défier Salvini

Pour l’instant, la pirate Carola Rackete est en résidence surveillée dans le centre de premier accueil de Lampedusa à sa demande dans l’attente du procès en référé, qui décidera de son sort. Le père de Carola semble croire en une libération rapide, et il n’a pas tort.

La magistrature italienne, étant majoritairement gauchiste et anti-Salvini, la pirate des ONG n’a, en principe, pas trop de soucis à se faire, malgré la gravité de ses actes. Elle est devenue l’héroïne de la Gauche italienne et de la caste de la bien-pensance. Les associations pro-migrations gauchistes et religieuses s’emploient à récolter de l’argent, afin de régler ses frais de justice et l’amende qui sera infligée à l’ONG. L’occasion est trop belle pour les juges rouges de prouver à nouveau leur hostilité à Salvini et à son gouvernement dans la lumière des projecteurs. Peu importe s’ils sont considérés par de nombreux citoyens comme des «traîtres à la patrie et au peuple italien».

«Si quelqu’un au nom du BIEN qu’il prétend incarner, agit au mépris des lois, des décisions politiques et des frontières d’un pays démocratique, il est souhaitable qu’il en paye les conséquences. Il n’est pas un héros, mais un irresponsable.

Quiconque soutient cette manière fondamentaliste d’affronter (ou d’utiliser) des problèmes complexes, comme celui de l’immigration aujourd’hui, il porte préjudice à la cause qu’il veut défendre.» (Regazzoni, philosophe italien) A méditer par la magistrature italienne.

Le gouvernement allemand a l’audace de demander la relaxe de la capitaine. Non seulement Berlin, mais également les évêques et les représentants des Verts, qui financent à coups de centaines de milliers d’Euros la Sea Watch, pour faire débarquer les migrants en Italie et non en Allemagne, se déchaînent contre l’Italie.

Comment réagirait le gouvernement allemand si le navire d’une ONG italienne chargée de migrants décidait de forcer le blocus d’un port allemand pour y débarquer ses clandestins?

L’arrestation de Carola Rackete a bouleversé l’Allemagne. Les Allemands ont également lancé une récolte de fonds pour les frais de justice de la capitaine. Deux présentateurs connus de la télévision allemande, Jan Bohmermann et Klaas Heufer-Umlauf ont publié une vidéo sur YouTube exprimant leur solidarité à Carola et lancé un appel aux dons.

«Avec les événements de ces derniers jours, cette politique privée de tout scrupule a atteint un nouveau pic de dégradation. Celui qui sauve les vies n’est pas un criminel. Nulle part au monde et certainement pas dans notre Europe libre, démocratique et accueillante» ont expliqué les deux fans de Carola. Qu’elle ait enfreint les lois d’un pays souverain, cela n’a aucune importance, c’est peanuts! Elle fait partie du camp du Bien et peut dès lors s’octroyer tous les droits. En quoi est-ce démocratique de forcer le blocus décidé par un pays dans la seule intention de défier un gouvernement, coupable de vouloir protéger ses frontières, son peuple?

En quelques heures, plus de 400.000 Euros ont été donnés, montant qui s’ajoute aux multiples dons recueillis dans toute l’Europe pour soutenir la Sea Watch et sa capitaine, devenue l’héroïne du jour. Après Mutti Angela, voilà la kleine Schwester der Migranten, la petite sœur des migrants, la nouvelle idole des clandestins.

Après Berlin, Jean Asselborn, le ministre luxembourgeois a demandé à son ami, le ministre des Affaires étrangères italien de l’aider à faire libérer la capitaine du Sea Watch.

«Sauver des vies humaines est un devoir et ne pourra jamais être considéré comme un délit, ne pas les sauver, c’est un crime. Comme par le passé, le Luxembourg soutient l’Italie en ce qui concerne la répartition des migrants sauvés en Méditerranée.»

Réponse du ministre Enzo Moavero Milanesi, : »les juges en Italie sont indépendants du gouvernement, dès lors il faut attendre avec confiance la décision de la justice sur le cas Sea Watch.»

Je parie qu’elle reprendra rapidement la mer comme supposé par son papa. De nos jours, celui qui enfreint les lois d’un pays devient soit une victime à protéger, soit un héros.

Les ONG, complices des trafiquants d’êtres humains, semblent avoir déclaré la guerre au finish à Salvini. Réussiront-elles à avoir sa peau et celle de son gouvernement? Au vu du soutien européen apporté à la capitaine pirate, j’éprouve quelques appréhensions. L’angélisme des dirigeants et des peuples européens fera disparaître notre continent et ses peuples dans les oubliettes de l’Histoire, si nous persistons dans cette voie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

Sources: Il Giornale.it

«Ora l’Olanda critica la Rackete ma scarica i problemi sull’Italia.»

«Sea Watch: Macron e Merkel all’attacco di Salvini»

«Salvini adesso avverte Macron: manderemo le navi in Francia.»

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