Publié par Magali Marc le 6 août 2019

Kevin McCarthy est le représentant républicain du 23e district de Californie à la Chambre des Représentants. Il a été l’un des premiers partisans de Trump lors des primaires présidentielles républicaines de 2016. Après que les Républicains aient perdu leur majorité aux élections de mi-mandat de 2018, McCarthy a été élu leader de la minorité parlementaire.

Il a accordé une interview exclusive d’une heure à Breitbart News lors de laquelle il a parlé d’immigration et de politique technologique. M. McCarthy a expliqué comment les Républicains peuvent retrouver leur majorité en 2020, parallèlement aux efforts du président Donald Trump pour se faire réélire.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit la majeure partie de ce long compte rendu de l’interview rédigé par Matthew Boyle et paru sur le site de Breitbart le 3 août.


Kevin McCarthy explique le plan du GOP pour regagner la majorité à la Chambre : 31 Démocrates siègent dans les districts remportés par Donald Trump

Les Républicains doivent reprendre 20 sièges au Démocrates afin de regagner leur majorité à la Chambre des Représentants des États-Unis, et le leader de la minorité parlementaire Kevin McCarthy a expliqué le plan du GOP pour y parvenir dans une interview exclusive accordée à Breitbart News et diffusée samedi matin.

Il y a 31 sièges occupés par les Démocrates aujourd’hui que le président Trump a remporté (en 2016). Pour 13 d’entre eux, le Président Trump a gagné par plus de six points. Or, vous avez l’aile socialiste du Parti Démocrate qui essaie de l’amener plus à gauche, alors que la seule façon pour eux d’obtenir une majorité de sièges, c’est de gagner dans les zones républicaines, des zones qui sont des districts charnières.

Actuellement, les Républicains détiennent 198 sièges à la Chambre des Représentants. La majorité à la Chambre est de 218 sièges. Ainsi, si les Républicains reprennent les 13 sièges des Démocrates dans les circonscriptions que Trump a remportés par plus de six pour cent, plus sept autres des 18 circonscriptions restantes tenues par les Démocrates mais gagnées par Trump en 2016 – tout en conservant ce qu’ils ont actuellement – ou trouvent un autre moyen de gagner 20 sièges nets, ils peuvent reprendre la majorité en 2020.

Les 13 districts actuellement représentés par les Démocrates que Trump a remporté par plus de six pour cent sont les suivants : Le 7e district du Minnesota, le 22e district de New York, le 5e de l’Oklahoma, le 1er de la Caroline du Sud, le 2e du Maine, le 2e du Nouveau-Mexique, le 11e de New York, le 8e de la Pennsylvanie, le 19e de New York, le 8e du Michigan, le 4e du Utah, le 7e de la Virginie, le 3e du New Jersey.

Les 18 autres districts actuellement représentés par les Démocrates dans lesquels Trump a battu Hillary Rodham Clinton incluent : Le New Jersey est 2e, le Wisconsin 3e, le Michigan 11e, l’Iowa 2e, l’Illinois 14e, l’Iowa 1er, l’Iowa 3e, la Virginie 2e, la Pennsylvanie 17e, Le 18e de New York, le 1er du New Hampshire, le 6e de la Géorgie, le 2e du Minnesota, le 1er de l’Arizona, le 5e du New Jersey, le 3e du Nevada, le 11e du New Jersey, le 17e de l’Illinois.

Les Républicains avaient une majorité de 23 sièges à la Chambre avant les élections de mi-mandat de 2018, mais les Démocrates y ont remporté 40 sièges.

M. McCarthy a fait remarquer que l’un des facteurs qui ont mené à cette situation a été l’augmentation du nombre de départs à la retraite . En effet, 41 Républicains, soit moins que le nombre de sièges remportés par les Démocrates, ont pris leur retraite avant les élections.

Les Démocrates ont aussi bénéficié du cycle électoral de mi-mandat toujours plus favorable au parti d’opposition, en plus de leurs avantages financiers.

En outre, M. McCarthy a fait remarquer que le redécoupage de la carte électorale en Pennsylvanie, ainsi que les modifications apportées à la loi électorale dans le Maine -entre autres facteurs- ont contribué au fait que les Démocrates aient repris la Chambre pour la première fois en huit ans.

Donc, si vous regardez les dernières élections, il n’y a pas une seule raison pour laquelle les Républicains ont perdu la majorité, mais il y en a plusieurs.

La première étant l’histoire, c’est-à-dire que, historiquement, quel que soit le parti qui remporte la Maison-Blanche, il perd normalement en moyenne 30 sièges lors des élections de mi-mandat. Barack Obama en a perdu 63 (en 2010). Nous avions une majorité de vingt-trois sièges, alors seule l’histoire pouvait nous battre. Nous avons connu plus de départs à la retraite que jamais, la plupart des Républicains – 41 – en un an ; c’était une mauvaise année pour nous. Les Démocrates avaient 250 millions de dollars de plus que nous. En plus, ils ont intenté des poursuites en Pennsylvanie et ils ont fait redécouper les circonscriptions de façon partisane, ce qui leur a donné trois sièges pour commencer. Ils ont modifié la loi électorale dans le Maine. (…) Les Démocrates ont aussi été plus nombreux à aller voter.

(…)

Plusieurs départs à la retraite de Représentants du GOP sont également prévus d’ici 2020, mais ils sont loin d’être aussi nombreux qu’en 2018. Will Hurd (R-TX), Martha Roby (R-AL), Pete Olson (R-TX), Paul Mitchell (R-MI), Susan Brooks (R-IN) et Mike Conaway (R-TX) ont annoncé des départs à la retraite. Le représentant Justin Amash du Michigan a quitté le GOP plus tôt cette année, devenant un « Indépendant ».

M. McCarthy à la radio Breitbart News Special

Mais, selon M. McCarthy, la Chambre entrera à nouveau en jeu en 2020 à cause des chiffres, parce que le président est de nouveau en lice cette fois-ci, et à cause de ce qui se passe dans la majorité démocrate.

McCarthy a fait remarquer que la législation la plus prioritaire des Démocrates, H.R. 1, imposerait des impôts aux Américains afin de financer les campagnes électorales des Démocrates avec des fonds fédéraux, ce qui a été dénoncé par une campagne publicitaire féroce du National Republican Congressional Committee (NRCC) et rapporté par Breitbart News. La campagne du NRCC vise plusieurs Démocrates vulnérables.

Regardez ce que fait ce nouveau parti socialiste-démocrate. Ils en veulent donner le numéro Un à leur premier projet de loi, le plus important – lorsque vous détenez la la majorité à la Chambre, vous avez le droit de réserver les dix premiers numéros pour vos lois les plus importantes – alors leur projet de loi le plus important, H.R. 1, consiste à prendre l’argent des contribuables et à l’utiliser pour financer leurs campagnes électorales. Ils veulent littéralement, taxer le public américain et verser des milliers de dollars à leurs propres campagnes. Ensuite, ils ont ce qu’on appelle le Medicare Pour Personne. Medicare Pour Personne priverait 180 millions de personnes de soins de santé tout en ruinant ceux qui sont actuellement sous Medicare. C’est toujours plus de contrôle gouvernemental. C’est à cela que je crois vraiment que serviront les prochaines élections : ce sera le Socialisme contre la liberté. Le contrôle de l’État contre la liberté. Ce qu’ils veulent, c’est contrôler nos vies davantage ».

Qui plus est, avec la dérive socialiste vers la gauche dirigée par la soi-disant escouade de Représentantes Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY), Ayanna Pressley (D-MA), Ilhan Omar (D-MN) et Rashida Tlaib (D-MI) qui ont pris le pouvoir au Parti Démocrate, les Démocrates, y compris ceux qui représentent des circonscriptions rouges (Républicaines), n’ont pas de véritables réalisations à signaler après sept mois dans la majorité, selon McCarthy.

C’est pour cela qu’ils se chamaillent en interne. Ils n’ont rien accompli. En fait, le chef de cabinet de la Représentante Ocasio-Cortez a écrit un tweet dans lequel il demande à tout électeur démocrate de nommer une seule chose que la majorité démocrate de la Chambre ait accomplie sur des questions de pain et de beurre, puis a remis en question ce « génie législatif » – se référant à Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre.

Les Démocrates n’ont rien fait pour obtenir un accord sur les infrastructures. Ils n’ont rien fait pour aider les soins de santé des Américains. Ils n’ont rien fait au sujet des congés payés pour obligations familiales, qui bénéficient d’un large appui bipartisan.

Ils n’ont rien fait pour aider les travailleurs américains à quelque égard que ce soit, a fait remarquer M. McCarthy, concentrant plutôt leurs efforts sur des querelles partisanes, des résolutions dénuées de sens comme celles qui qualifient Trump de « raciste » ou qui ne réprimandent pas l’antisémitisme d’Ilhan Omar, tout en mêlant des solutions politiques bipartisanes réelles au socialisme radical de gauche.

Certes, ce sont tous des points de discussion typiques du GOP concernant la gauche et les Démocrates, mais McCarthy a raison : Il n’y a même pas une seule grande réalisation à laquelle les Démocrates peuvent se référer depuis qu’ils ont obtenu la majorité, et il est peu probable qu’ils fassent quoi que ce soit avant les élections de 2020 étant donné qu’ils sont en vacances pendant six semaines en août et reviennent pour une courte session législative d’automne avant les fêtes et la fin de l’année.

Au début de l’année 2020, avec le coup d’envoi de la politique présidentielle alors que les Démocrates seront engagés dans les élections primaires et les caucus dans tout le pays, il est peu probable que des solutions majeures puissent être adoptées avant les élections de novembre. Ainsi les Républicains peuvent légitimement affirmer que les Démocrates n’ont rien fait depuis leur élection. McCarthy laisse entendre qu’il semble que les Démocrates choisissent délibérément l’échec pour des raisons politiques.

Ils n’ont rien accompli. Si vous regardez même ce qu’ils font sur le terrain aujourd’hui, c’est le moins productif de l’époque moderne pour notre Congrès. Ils adoptent des résolutions et non de lois. Même lorsque les comités ont fait leur travail, comme lorsque le ministère de l’Énergie et du Commerce a présenté trois projets de loi visant à réduire le prix des médicaments, ce que les Républicains veulent vraiment obtenir, nous sommes parvenus à un consensus bipartite où tous les Démocrates et tous les Républicains ont voté pour ces trois projets de loi qui feraient baisser le prix des médicaments. Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre, et les dirigeants démocrates, avant que ces projets de loi ne soient présentés, y ont ajouté une pilule empoisonnée – et c’est ce qui se passe, c’est pourquoi ils ne réussissent pas non plus. Même lorsqu’il y a des occasions de réussir, ils ne peuvent pas. Ils doivent continuer à faire preuve de partisanerie. C’est presque comme s’ils ne voulaient pas réussir.

M. McCarthy a déclaré que, d’après ses conversations avec Nancy Pelosi et d’autres Démocrates, il considère qu’ils ont abandonné les principes fondamentaux de leur parti pour ce nouveau socialisme de gauche en plein essor.

J’ai dit à maintes reprises à la Présidente de la Chambre qu’elle siégera lorsque nous tenterons de parvenir à un accord. N’oubliez pas que notre gouvernement est conçu pour faire des compromis. Personne ne peut obtenir 100 % de ce qu’il veut. Il y a la Chambre, le Sénat et le pouvoir exécutif. Nancy Pelosi et les Démocrates – pour moi, ils ne sont plus Démocrates. Ils ne s’appellent pas Démocrates. Ce sont des Socialistes-Démocrates. Je pense qu’ils veulent que cette aile socialiste prenne le pouvoir. C’est pourquoi ils ne peuvent pas parvenir à un consensus. C’est pour ça qu’ils ne peuvent rien faire pour le Ministère de la Sécurité Intérieure (Homeland Security). Une de leur Représentante a dit qu’ils devraient abolir la Sécurité intérieure. Pensez à ce qu’il y a là-dedans. Ce sont les services secrets, la FEMA, et d’autres choses. À n’importe quel autre moment, notre pays serait dans un tumulte si un élu disait cela. Mais ce qui est arrivé aujourd’hui, c’est le socialisme. C’est le conflit à l’intérieur de ce Parti Démocrate, ils ne sont plus ce qu’ils étaient.

Un autre exemple qu’il a cité est la façon dont les Démocrates ont transformé le processus du National Defense Authorization Act (NDAA) en un jeu politique partisan pour la première fois depuis des décennies.

Je vais vous donner un autre exemple : en juillet dernier, nous avons eu ce qui s’appelait la Loi sur l’autorisation de la défense nationale et c’est maintenant le projet de loi le plus bipartite que nous étudions. Il s’agit de l’autorisation pour nos militaires, ce que nous allons être pour l’avenir, où nous allons, etc. Ils l’ont vraiment gardé là où les troupes passent en premier, où la politique passe en dernier. Depuis 58 ans, les Démocrates gouvernent, puis les Républicains, puis les Démocrates, puis les Républicains, malgré tous les changements de pouvoir des partis, cela a toujours été bipartisan. C’était la première année que ce n’était pas le cas. Le seul vote bipartisan était contre. Certains Démocrates ont voté contre, certains Républicains et celui qui est indépendant. Ils l’ont rendu partisan alors qu’il n’était pas nécessaire qu’il le soit, et c’était à cause de l’aile socialiste de leur parti. (…) À l’intérieur de la majorité de la Chambre, ce nouveau parti socialiste démocrate ne veut travailler avec personne et veut imposer quelque chose de très différent de ce que nous avons fait dans le passé. N’oubliez pas que nous avions cette position sur la NDAA selon laquelle nous n’autoriserions pas ces terroristes qui sont détenus à GITMO à se rendre en Amérique. Dans le nouveau régime socialiste, ils voudront faire venir ces terroristes pour les envoyer dans leur pays d’origine, mais il y a aussi une Représentante Démocrate qui veut éliminer le ministère de la Sécurité intérieure. C’est scandaleux que ça se passe comme ça.

La collecte de fonds pour les Républicains est également en plein essor, McCarthy ayant rattrapé le retard pris par l’ancien président de la Chambre, Paul Ryan – l’un des 41 départs à la retraite du GOP au cours du dernier cycle -. McCarthy, selon les chiffres publiés au début de juillet, a recueilli un montant record de 33,7 millions de dollars pour les Républicains cette année – un montant qui a certainement augmenté depuis lors – comparativement aux maigres chiffres de Ryan pour le cycle de 2018.
Breitbart News a publié plusieurs articles sur l’amélioration significative de McCarthy par rapport à Ryan, ce que le Président Trump a remarqué et sur lequel il a tweeté en juillet :

Le leader de la minorité parlementaire Kevin McCarthy est un leader de loin supérieur à Paul Ryan, l’ex-président « canard boiteux » de la Chambre des Représentants . Plus coriace, plus intelligent et bien meilleur collecteur de fonds, Kevin s’approche déjà de 44 millions de dollars. Les chiffres de la dernière année de Paul étaient, selon Breitbart, “abyssaux”.

Paul Ryan a failli tuer le Parti Républicain. Faible, inefficace et stupide ne sont pas exactement les qualités que les Républicains, ou les CITOYENS de notre pays, recherchaient. En ce moment, notre état d’esprit est à un niveau sans précédent, bien meilleur que celui des Démocrate radicaux de gauche. Vous verrez l’an prochain !

Tweeter, 13 juillet 2019

M. McCarthy a fait remarquer que l’une des raisons pour lesquelles le GOP fait un bond en avant dans la collecte de fonds n’est pas seulement ce qu’il fait, mais aussi ce que font les autres membres – y compris ceux qui recrutent des candidats -. De plus, a-t-il ajouté, le recrutement est en avance dans de nombreux endroits, car les Républicains ont des candidats, comme Wesley Hunt dans la région de Houston au Texas et Nicole Malliotakis à Staten Island à New York et Young Kim en Californie, ce qui les place en excellente position pour reprendre plusieurs de ces districts.

(…)

La présence du président Trump sur les bulletins de vote est une aubaine pour les Républicains, a dit M. McCarthy. Il a noté que lorsque Trump a été sur le bulletin de vote en 2016, les Républicains ont conservé leur majorité. Mais lorsque Trump n’était pas sur le bulletin de vote en 2018, les Républicains l’ont perdue – il a donc l’impression que le GOP a un coup de pouce en ayant Trump à leur tête. Cela dit, M. McCarthy a toutefois fait remarquer que chaque élection a sa propre dynamique individuelle et qu’il est impératif de recruter des candidats – et la personne qui remporte l’investiture démocrate à la présidence entrera également en ligne de compte dans l’équation.

Lorsque le président Trump s’est présenté pour la première fois à la présidence, il a remporté la présidence et nous avons conservé la majorité. Quand le Président Trump n’était pas sur le bulletin de vote, nous avons perdu la majorité. Est-ce que ce sera utile, oui! Mais en même temps c’est chacun pour soi. Ainsi, la capacité d’élargir la base dépend de la qualité des candidats, du recrutement et d’autres facteurs. Nous en arriverons là. Maintenant, qui sera le candidat démocrate aura beaucoup d’importance.

(…)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources:

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