Publié par Thierry Ferjeux Michaud-Nérard le 8 août 2019

Le Figaro : “Mort du maire de Signes, renversé par “un fourgon qui venait déposer illégalement” des gravats“. Après les procès des animaux au Moyen Âge, le fourgon responsable sera-t-il mis en examen ?

La même bêtise continue sur Le Point.fr/AFP : “Un maire tué en voulant “empêcher une camionnette de jeter des gravats“. Tous des cons ! A-t-on jamais vu “une camionnette jeter des gravats” ?

Les fautifs : pour Le Figaro : “un fourgon“, et pour Le Point.fr/AFP : “une camionnette“.

On comprend pourquoi l’homicide a été, est, et sera “naturellement et forcément involontaire” !

Jean-Mathieu Michel, édile de Signes (Var), est mort après avoir été renversé par deux hommes qu’il avait sommés d’attendre l’arrivée de la police municipale. (Le Point) Jean-Mathieu Michel, le maire de Signes, dans le Var, depuis 1983 est mort lundi 5 août à l’âge de 76 ans. Il a été renversé par le conducteur d’un “fourgon venu déposer illégalement des gravats” le long de la route départementale. (Le Figaro). Une enquête a été confiée aux gendarmes pour déterminer s’il s’agit d’un accident ou d’un acte volontaire. (???) Lundi, le maire a surpris deux ouvriers du bâtiment en train de décharger de manière illégale des gravats sur le bord d’un chemin privé de la commune. À sa demande, ces derniers ont arrêté de déverser leurs débris mais ils ont refusé d’attendre la police municipale pour une verbalisation. Accident ou acte volontaire criminel ? C’est en effectuant une manœuvre (volontaire pour s’enfuir) avec leur camionnette qu’ils ont renversé l’élu.

Une enquête de flagrance a été ouverte pour “homicide volontaire aggravé” du fait de la qualité de la victime, personne dépositaire de l’autorité publique. Elle a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de La Valette, qui devra déterminer le caractère volontaire ou non de (l’accident ?) l’homicide.

Le conducteur, un maçon de 23 ans, (un Français ?, un étranger ?, un migrant ?) employé dans une entreprise de travaux publics, a été placé en garde à vue. Il pourrait être déféré devant une juge d’instruction, après l’ouverture d’une information judiciaire pour “homicide involontaire“. Les premiers éléments de l’enquête (lesquels ?) laissent penser que la mort de l’élu serait “accidentelle“, selon le parquet de Toulon. (???)

Affaire Legay : Jean-Michel Prêtre a reconnu avoir minimisé la blessure de la septuagénaire lors (de la répression) d’une manifestation des “Gilets jaunes” pour éviter d’embarrasser Macron. Le ministère de la Justice ne souhaite pas engager de procédure disciplinaire. Le procureur de la République de Nice “a menti” et l’explique d’une façon curieuse. C’est pour éviter d’embarrasser Macron que Jean-Michel Prêtre dit avoir dédouané les forces de l’ordre justement mises en cause pour la grave blessure à la tête de Geneviève Legay lors d’une charge de la police à Nice, le 23 mars. Cette justification (mensongère) a été transmise par le magistrat à sa hiérarchie, selon les informations du Monde, dont Libération a obtenu confirmation.

Macron avait affirmé que la manifestante, qui participait à un rassemblement des “Gilets jaunes”, n’avait “pas été en contact avec les forces de l’ordre“, quelques heures avant une conférence de presse du procureur de Nice. Cette même version erronée (mensongère) des faits avait alors été soutenue par Jean-Michel Prêtre, qui assurait qu’il n’y avait eu “aucun contact” entre Geneviève Legay et les policiers.

Puis, confronté à la publication de nouvelles images de la scène par plusieurs médias, le magistrat avait été contraint de se dédire totalement et de confier l’enquête à un juge d’instruction.

Cette communication mensongère du procureur Jean-Michel Prêtre était d’autant plus surprenante que le magistrat était aux premières loges au moment de la charge. Le procureur était présent dans la salle de commandement, derrière les nombreux écrans de surveillance, comme l’avait révélé Mediapart. Jean-Michel Prêtre avait donc été témoin d’une part de l’action des policiers, mais aussi du refus des Gendarmes d’utiliser la force face à la foule calme. Ces derniers avaient expliqué que cet ordre était “disproportionné“.

Complaisance ? Le procureur de la République de Nice Prêtre avait curieusement confié l’enquête à la commissaire divisionnaire Hélène Pedoya, la compagne du commissaire Rabah Souchi, lui-même le policier responsable de la charge violente. (!) la Cour de cassation a décidé de délocaliser les investigations. L’enquête est pilotée par un juge d’instruction lyonnais. À la tête du parquet de Nice depuis février 2015, Jean-Michel Prêtre avait déjà fait preuve par le passé d’une complaisance certaine vis-à-vis des autorités. (!)

Ismaël Halissat : “Chargé des premières investigations sur le dispositif de sécurité, le soir de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais, le magistrat s’en était tenu au minimum, avant de classer son enquête sans suite. Aucune perquisition et aucun rapport d’intervention de la police ne figurait au dossier. De même, aucun des agents présents ce soir-là, à l’exception de la hiérarchie, n’avait été entendu”. Un étrange mélange des genres : En juillet 2017, après avoir clôturé l’enquête, le magistrat avait été décoré par Beauvau de la médaille de la sécurité intérieure, échelon or, “une promotion exceptionnelle liée à l’attentat“.

“Entendu par le Procureur Général de la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence, Robert Gelli, J. M. Prêtre a déclaré qu’il avait dédouané les policiers pour éviter “des divergences trop importantes” entre sa version et celle de Macron. “Je n’y ai pas cru, c’est lunaire de dire un truc pareil”, a dit un magistrat proche du dossier.

Nous avons estimé qu’il n’y avait pas lieu à poursuites disciplinaires“, dit à Libération le ministère de la Justice. La chancellerie estime que “les propos tenus dans le cadre de son audition ne concernent que lui” et qu’il “décide souverainement de la communication qu’il souhaite mener dans chaque affaire“. Le Syndicat de la magistrature (SM), classé à (l’ultra) gauche, a dénoncé  “l’hypocrisie de cette position, alors que le statut du parquet et la pratique du pouvoir sont délibérément conçus afin d’encourager, sous la surface de garanties d’indépendance formelles, une allégeance spontanée des procureurs envers l’exécutif“. “Ce procureur est le symbole malsain de la dépendance de la justice à l’exécutif“, tacle l’avocat de la militante d’Attac, Arié Alimi.

Après l’absence de sanction pour Benalla, le protégé de Macron, Étienne Girard (Mariane) interroge : “La mutation du procureur de Nice est-elle vraiment une sanction ?” Après son mensonge, le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre écope d’une mutation à la Cour d’Appel de Lyon. Selon Libération du mardi 6 août, le magistrat Jean-Michel Prêtre file à Lyon, où il deviendra Avocat Général près la Cour d’appel !

Cette promotion ne constitue pas une sanction disciplinaire ! Aussi, cette exfiltration (est en réalité une promotion déguisée qui) n’a pas valeur de sanction, explique un magistrat, interrogé par Marianne.

Le Point.fr/ AFP : “Un maire tué en voulant “empêcher une camionnette” de jeter des gravats !” Jean-Mathieu Michel, édile de Signes (Var), est mort après avoir été renversé par deux hommes qu’il avait sommés d’attendre l’arrivée de la police municipale. L’édile a été tué après avoir été “renversé par une camionnette” (!) dont il voulait verbaliser les occupants pour avoir jeté des gravats sur le bord de la route, a indiqué le parquet de Toulon. Une enquête de flagrance a été ouverte pour “homicide volontaire aggravé” du fait de la qualité de la victime, personne dépositaire de l’autorité publique. Elle a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de La Valette qui va tenter de déterminer le “caractère volontaire ou non de l’homicide“.

La commission des lois du Sénat a décidé de lancer, en liaison avec l’Association des maires de France (AFM), une consultation des maires sur les violences auxquelles ils sont confrontés, après la mort du maire de Signes. Cet événement met en lumière “l’insécurité à laquelle les maires peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs missions quotidiennes. Nombre d’entre eux “rencontrent des phénomènes d’incivilités (involontaires ?) et subissent des mises en cause. Certains ont fait l’objet de menaces (involontaires ?) ou d’atteintes (involontaires ?) à leur intégrité physique. Moralité : Jean-Mathieu Michel, 76 ans, a été “renversé par une camionnette” dont il voulait verbaliser les occupants pour avoir jeté des gravats au bord de la route.

France Bleu Provence fait encore plus fort dans l’euphémisation : “Jean-Mathieu Michel est mort dans un accident, à la suite d’une dispute. (!!!) Les circonstances de sa mort restent confuses“. Ben voyons !

Une enquête de flagrance a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de La Valette, qui va tenter de déterminer le caractère volontaire ou non de l’homicide. Mais selon les premiers éléments, “la mort de Jean-Mathieu Michel serait accidentelle“. “L’audition des témoins et des mis en cause (!) laisse penser au “caractère involontaire de l’homicide“, a fait savoir le parquet de Toulon, d’où l’ouverture d’une information judiciaire pour “homicide involontaire” relate la radio locale. Ben voyons ! Takaycroire !

Plusieurs élus ont manifesté leur émotion après l’annonce de la mort de leur collègue, à commencer par Macron. (!) Sur Twitter, le maire de Toulon, Hubert Falco (LR), a salué “un homme de tempérament, de courage, respecté et apprécié de tous ses concitoyens”, ainsi qu’un “grand défenseur de l’idéal républicain”.

Interrogé par Europe 1, Jean-Pierre Véran, président de l’Association des maires du Var, s’est dit “effondré” : “Jean-Mathieu Michel est (forcément) mort dans (un accident involontaire lié à) l’accomplissement de son mandat, par amour de sa commune et du service public, par amour de la République.”

“Mourir dans (un accident involontaire lié à) l’exercice de ses fonctions, c’est inacceptable.”

Une belle version pleurnicharde compassionnelle officiellement correcte ! Ben voyons !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.

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