Lorsqu’on lit « énergies alternatives », on croit souvent qu’il s’agit d’énergies différentes aux énergies traditionnelles que sont les énergies fossiles ou nucléaires. Cependant, l’actualité vient une fois de plus prouver que « alternatif » est à prendre dans le même sens que pour « courant alternatif » : une fois c’est positif, une fois c’est négatif.
Et le 9 août dernier, ce fut plutôt négatif pour une partie de l’Angleterre, dont des quartiers de Londres, ont été plongés dans le noir vendredi en fin d’après-midi, en pleines heures de pointes, en raison d’une panne d’électricité qui a causé la pagaille dans les transports à l’heure de pointe, touchant environ 1 million de personnes. King’s Cross à Londres, l’une des gares les plus fréquentées de Grande-Bretagne, a dû être évacuée, provoquant une véritable marée humaine en surface, pendant que des milliers de navetteurs se sont retrouvés coincés dans des trains bloqués.
On pourrait, comme le fait la presse française avec un brio millimétré, détailler les zones géographiques touchées quitte à jeter un ou deux paragraphes sur le constat qu’une vie moderne sans électricité pose de sérieux soucis (sans blague !) : plus de trains, plus de métros, plus d’éclairage et plus de feux de signalisations, de gros soucis de communication, bref, une vie banale qui bascule instantanément dans un aperçu du Moyen-Âge, m’ame Michu, où va le monde, où va le monde…
On pourrait.
Ça ne mange pas de pain, et ça permet aussi d’éviter toute description précise de la nature exacte du problème survenu. Description et analyse qui, on va le voir, piqueraient un peu certaines rédactions et certains journalistes dont l’agenda politique est particulièrement difficile à cacher.
La panne, d’importance, est en effet survenue sur deux sites de production électrique : une centrale au gaz et un champ d’éoliennes. L’enquête pour déterminer précisément les raisons de l’ampleur même de la coupure est encore en cours, mais plusieurs sources confirment que la panne géante a été provoquée par l’arrêt inattendu du parc éolien offshore de Hornsea ainsi que celui de la centrale au gaz de Little Barford.
S’il semble étonnant que la perte de deux sources puisse provoquer une telle interruption – l’enquête déterminera peut-être tous les problèmes parallèles à ces deux sources principales qui ont accru le défaut initial, les Londoniens et plusieurs centaines de milliers d’autres Britanniques ont eu, au travers de cette expérience désagréable, un bel aperçu de ce qu’une extension générale des énergies alternatives veut dire pour la vie de tous les jours.
D’une part, cela permet de bien rappeler à tous que les fermes éoliennes, outre l’encombrement visuel et sonore qu’elles provoquent, leur durée de vie particulièrement faible (surtout lorsqu’elles sont offshore), ont toutes besoin, en parallèle, d’une source secondaire de production électrique, qui est généralement une centrale au gaz. Le vent ne soufflant pas toujours, et certainement pas de façon constante, la production électrique de ces champs éoliens est suffisamment erratique pour nécessiter le renfort systématique d’une autre source électrique.
Autrement dit, distribuer des éoliennes dans les campagnes, c’est ajouter des moulins disgracieux à la production aléatoire en plus de centrales traditionnelles et non en replacement d’icelles.
D’autre part, cela permet aussi de bien faire prendre conscience de l’importance d’un réseau électrique adapté aux besoins de la population, et des conséquences visibles lorsque ce n’est plus le cas. Or, s’il est certes coûteux d’adapter un réseau électrique aux demandes croissantes de la population et à l’augmentation démographique, ce n’est rien face à la complexité de faire le chemin inverse, à savoir adapter la population et ses demandes aux capacités effectives des réseaux de production. C’est pourtant exactement le trajet que les gouvernements tentent d’effectuer actuellement en poussant le crédo malthusien des écologistes politiques, en demandant à tous et chacun de limiter ses besoins et de réduire sa consommation en agonisant les populations de taxes et de vexations fiscales visant à les faire rentrer dans le bon chemin de la décroissance énergétique, en lieu et place des mécanismes naturels de marché et de fixation libre des prix de l’énergie qui permettent, en temps réel et sans distorsion, de tenir compte à la fois des capacités des producteurs et des besoins des acheteurs.
En outre, ce genre d’événements désagréables (et fort heureusement pour nos amis britanniques, de courte durée) permet de montrer à quel point l’actuelle centralisation de la production énergétique constitue un réel danger pour les économies modernes.
Cette centralisation ne doit pas grand chose au hasard.
Les économies d’échelles, imposées par les modèles techniques ou économiques des productions électriques, imposent souvent une production centralisée. Ce n’est pas le cas pour le nucléaire qui peut se satisfaire de réacteurs de petite taille, modulaires ; malheureusement et malgré un historique particulièrement favorable en matière de sécurité, le nucléaire a trop mauvaise presse pour qu’aucun gouvernement ne se lance dans cette aventure. Il en va de même avec les groupes électrogènes à base d’énergies fossiles, bien maîtrisés et faciles à gérer. Là encore, le travail de lobbying permanent et particulièrement bruyant de toute une frange d’écologistes a durablement enterré ces solutions pourtant efficaces et propres.
En revanche, les énergies dites renouvelables sont, par nature, fort « centralisables » (des milliers de petites éoliennes ne permettant pas de produire ce que de grands champs éoliens autorisent, typiquement) : centralisation des financements, centralisation de la production, et surtout centralisation du pouvoir qui l’accompagne, ce que tout gouvernement comprend fort bien lorsqu’à la faveur de troubles internes, le basculement d’un interrupteur suffit à calmer immédiatement toute une population…
Enfin, ce genre d’événements permet aussi de rappeler la fréquence de ces soucis liés aux énergies alternatives qui, finalement, ne fonctionnent pas trop bien et marquent le pas lorsque les conditions météo ne se plient pas aux désidératas humains.
Si, bien évidemment, ces « black outs » ne sont pas spécifiques des énergies alternatives mais plutôt la caractéristiques de réseaux centralisés, il n’en reste pas moins que l’introduction de sources d’énergies intermittentes, très sensibles aux conditions météorologiques, d’une durée de vie moindre et d’un coût de maintenance supérieure aux énergies traditionnelles ne va certainement pas améliorer la situation, comme en témoigne les exemples récents de pannes liées à des champs éoliens.
Mais apparemment, les populations et les gouvernements ont déjà décidé : les sources d’énergies dites « écologiques » vont continuer à se multiplier, moyennant un peu de propagande, de vœux pieux répétés comme des mantras et selon l’idée que, tous ensemble, si on y croit très fort et en dépit de toutes les règles physiques et économiques, ça va marcher…
La panne électrique de Londres de ce mois-ci montre en tout cas une chose claire : nous nous acheminons littéralement vers un retour aux heures les plus sombres de notre histoire.
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La dernière image du combat des fabricants de bougies contre les ampoules décrit par Frederic Bastiat est savoureuse ! Il avait d’ailleurs prédit ironiquement qu’on taxerait un jour le soleil.
Si les anglais ne savent pas gérer des sources d’énergie différentes , cela ne remet pas en cause l’éolien.
Ici il s’agit d’une défaillance dans la gestion du réseau de distribution pas du réseau éolien qui effectivement peut être improductif pendant un moment.
Beaucoup de maisons individuelles fonctionnent avec des énergies renouvelables y compris et surtout dans les endroits les plus reculés et les inhospitaliers (Alaska, Canada, Alpes …etc).
La station spatiale internationale fonctionne avec des panneaux solaires et elle doit être dans l’ombre 40% du temps.
Je ne suis pas trop certain de votre exemple. Oui certains endroits dans le nord du Canada utilisent des panneaux solaires pour surtout s’éclairer, mais les électros fonctionnent au gaz. Je ne pense pas que l’éclairage solaire soit suffisant pour toute
l’année.
Bien sur on peut toujours dire que l’on se sert de biomasse au lieu de dire que l’on chauffe au bois.
je n’ai pas dit que ces maisons fonctionnaient au tout électrique.
mais l’électricité pour la lumière, télé, satellite, frigo, PC, pompe ect…
tout sauf le chauffage en gros.
Pour la station ISS par contre oui
Pour ce qui est de la station , je ne sais pas. Peut-être ont-ils des génératrices d’urgence.
Pour ce qui est des maisons dans le nord alors je suis en désaccord avec toi.
Bien sûr ils ont des panneaux solaires pour les lumières et peut-être la télé qui de toute façon ne consomment pas grand choses comme électricité mais le poële, frigo,sèche-linge fonctionne au gaz.
Il faudrait que tu m’explique ce qu’il se servent comme énergie solaire, ou éolien?
voir les sites alma solar et autre.
A 400 km d’altitude, l’ISS ne craint pas une semaine sous les nuages…
Certes mais elle craint la panne fatale, qui n’est pas encore arrivée !
Le problème qu’a du rencontrer l’ ENEDIS anglais, outre le problème de faible production du champ éolien, est un problème d’adaptation à la charge réseau.
Ce type de problème peut également se produire avec des centrales nucléaires.
Une centrale en panne à un moment de forte consommation et dans ce cas le gestionnaire de réseau doit délester une région ou plusieurs, cela arrive en France et personne n’écrit d’article dans ce cas !?
Donc les centrales classiques et nucléaires anglaises n’ont pu palier à la faible production du champ éolien , comme c’est dommage !
De plus, les centrales nucléaires ont besoin de courant pour redémarrer . Donc soit d’une autre centrale nucléaire en fonctionnement soit d’une centrale gaz ou autre ou d’un champ éolien ou solaire en fonctionnement.
La complémentarité a du bon.
Mais perso je suis pour les micro-centrales domestiques.
Ah oui… bonne idée: on va calculer le cout de l’énergie sur terre au prix de celui d’un station spatiale!
Et on demande aux martiens de financer l’opération.
Vous êtes un génie!
vue avez la vue courte et la mémoire aussi.
Cet exemple est juste là pour montrer la fiabilité des panneaux solaires et éléments associés.
Sinon oui certainement les technologies utilisées sur cette station ISS sont aujourd’hui 20 ans après celles dont nous disposons et même avec des rendements meilleurs et des coûts divisés par 50 ou 100.
ils n’ont pas suivi la loi de Moore mais oui ils sont très abordables !
Vous êtes un drôle de génie et un mauvais comptable.
Le coût exorbitant est du au fait qu’il faut tout envoyer là-haut.
Toi, tu es lourd avec ta propagande GIEC et tes approximations (*), d’autant plus lourd que quand quelqu’un à même de te les renvoyer dans la figure apparait, tu finis par t’enfuir pour aller republier les mêmes aneries quelques jours plus tard, profitant du fait que cela fatigue de te répéter en boucle toujours les mêmes choses…
L’ISS, nonobstant le fait qu’elle ne subisse pas les aléas climatiques terrestres (combien de tempêtes par an là haut ?), nonobstant le fait que ses panneaux solaires n’ont pas à être raccorder à un réseau devant être stable en continue (et donc n’implique pas l’utilisation de génératrice à gaz pour stabiliser le tout, bénéficie d’un ensoleillement garanti que JAMAIS tu ne trouveras nulle part sur Terre, même pas en plein milieu du Sahara, vu que la station spatiale passe 36 minutes à l’ombre de la Terre pour une durée de révolution de 90 minutes…
(*) Ton “cas” canadien, par exemple, qui n’a strictement rien à voir avec les lubies de “transition énergétique” vu que les panneaux en question ne sont que des appuis ponctuels pour UNE maison et qu’ils n’ont pour but que de diminuer la consommation du générateur quand faire ce peu (essaye donc d’alimenter ta maison en tout solaire au Canada, en plein blizzard, pour rire un peu…).
Citons aussi ton “cette canicule qui n’existe pas parait-il”, alors que PERSONNE n’a dénié l’existence de ladite canicule. Cette volonté de dévaloriser les gens qui ne sont pas d’accord avec toi en les faisant passer pour des doux crétins est plus que fatigante, et n’a que peu de choses à voir avec la politique de commentaires de Dreuz (inciter au débat, pas traiter ses interlocuteurs comme des débiles profonds). Il me semble te l’avoir déjà rappelé un certain nombre de fois, mais je constate que tu n’en as que faire : tu me diras, qu’attendre d’autre d’un adepte de la nouvelle religion païenne ?
Encore plus amusant il y a 2 semaines , EDF a du arrêter ou limiter la production d’électricité de plusieurs tranches de centrales nucléaires .
Et le pire, vous savez pourquoi ces centrales ont du limiter leur production, parce qu’elles réchauffent trop les rivières qui étaient déjà très chaudes à cause de la canicule qui n’existe pas parait-il.
Les champs de panneaux solaires tournaient alors à plein régime par contre .
Pas d’article sur Dreuz ou H16 pour remercier les champs de panneaux solaires.
Et bien entendu ce n’est pas la faute des humains si les centrales réchauffent trop nos rivières, pompent trop d’eau qui est transformée en nuages quelquefois Iodés radio-activement, et tuent ainsi la faune et la flore des rivières et contaminent 80% de nos nappes phréatiques en tritium. Tout va bien on sait arrêter les nuages aux frontières.
Un lien vers ces “coupures de plusieurs tranches” (les sites écolos se plaignent plutôt du fait que les centrales ne sont jamais coupées) ? Dans le cas où ils auraient été assez stupides pour faire cela (après tout, on n’est pas à une connerie près dans ce pays), un lien vers le nombre de tonnes de gaz et fioul qu’il a fallu brûler pour assurer le maintient du réseau électrique pendant la nuit, alors que tu passes ton temps à couiner contre ce méchant CO2 quivatousnoustuer ?
Un lien vers ces “80% de nappes phréatiques” contaminées au tritium ? Avec des chiffres, tant qu’à faire, histoire de mesurer si cette “contamination” est du même niveau que celle de la pseudo polémique de cet été, à savoir moins d’un équivalent banane de radioactivité par litre d’eau ? (https://www.contrepoints.org/2019/07/20/349423-tritium-dans-leau-potable-la-polemique-a-la-noix-de-lete). Voir, encore plus drôle, mais définitivement pas improbable avec les escrologues, si le tritium “contaminant” ne serait pas dans les proportions naturelles dudit tritium ? (
1 atome d’hydrogène sur 1000 environ est naturellement du tritium => 1 molécule d’eau sur 500 est potentiellement composée d’un atome de tritiumMauvais lecture de ma part d’un document scientifique mal rédigé : 10^18 et pas 1018: my bad. Ceci étant, une mole représentant 6*10^23 atomes, et une mole d’eau représentant 18ml, un litre d’eau va naturellement contenir des millions d’atomes de tritium [fin de la correction], cela explique que l’eau pure soit naturellement (très faiblement) radioactive)Non, bien sur, demander à un adepte de la secte de faire preuve de sérieux avec ses affirmations apocalyptiques, c’est indécent…