Oublié par qui ? Pas par les Oranais qui l’ont vécu et qui en témoignent depuis plus d’un demi-siècle.
Oublié par une certaine France, certes, mais comment ne pourrait-elle pas en avoir honte !
Comment ose-t-on comparer un événement incomparable, la tragédie du 5 juillet 1962 à Oran, sans oublier ce qu’il est préférable d’oublier, les enlèvements, les assassinats, qui se sont déroulés en Algérie entre le 19 mars 1962, après les accords d’Evian, et le 5 juillet 1962 et même dans les mois qui suivirent.
Nous avons maintes fois cités les chiffres officiels de ces civils et militaires « disparus », de ces jeunes femmes dirigées vers les bordels militaires de l’ALN, de ces jeunes hommes vidés de leur sang jusqu’à la dernière goutte pour l’offrir aux combattants, nos ennemis, et tout cela avec la bénédiction du chef de l’Etat Français, sous ses ordres donnés à l’armée française de « ne pas bouger », de « rester l’arme au pied ».
Oui, comment ose-t-on comparer cet épisode tragique de la fin de guerre d’Algérie et du début de l’indépendance offerte à ce pays, que l’on a même tenté d’attribuer aux crimes de l’OAS, alors que plus un seul membre de l’organisation ne se trouvait en Oranie depuis fin juin, tous ayant rejoint Alicante (Espagne) grâce aux navires expédiés par Franco.
Oui, comment ose-t-on comparer cette tragédie avec ce « fait divers », transformé en mensonge d’état, que fut le 17 octobre 1961.
Je l’ai écrit maintes fois et j’en témoigne sur mon honneur : en tant que journaliste d’investigation et chroniqueur judiciaire du quotidien parisien « L’Aurore », j’ai accompagné la mission désignée par le ministre de l’Intérieur pour analyser et rendre compte sur cette soi-disant tuerie.
Je l’ai suivi de la « morgue » de Paris en passant par tous les services hospitaliers de la capitale et jusqu’aux rives de la Seine à Rouen, sans y découvrir un seul cadavre « jeté » dans ce fleuve par les forces de l’ordre.
J’étais accompagné par le colonel Raymond Montaner, le capitaine de Roujoux et le lieutenant Champsavin.
Le ministre de l’intérieur, lors de la séance du 31 octobre 1961, a fait part aux sénateurs du bilan de 7 morts et 136 blessés hospitalisés entre le 17 et le 20 octobre 1961 :
Il n’y eut cette nuit du 17 octobre aucune intervention anormale des pompiers parisiens, ni de police secours, ni de la croix rouge, ni d’aucun service d’ambulance.
-Aucun service d’urgence des hôpitaux de Paris et de la banlieue n’a reçu un afflux anormal de blessés.
-2300 blessés en une seule nuit cela laisse pourtant des traces, non ? Toutes les urgences et même les cliniques privées auraient dû être totalement débordées. Où sont donc passés ces 2300 blessés ? Disparus comme par magie ? Jetés dans la Seine en même temps que les soi-disant 300 morts !
L’enquête auprès des barrages en aval de Paris n’a révélé aucune découverte de noyés. Pourtant 300 corps ne se dissolvent pas dans l’eau de la Seine.
Les berges sur des kilomètres auraient dû être parsemées de cadavres mais aucun riverain n’en a signalé !!
Peut-on d’un coup de baguette magique escamoter 300 cadavres ?
Si l’on conteste ces chiffres que l’on nous donne les noms des 300 morts, et si 2300 blessés sont passés par les services hospitaliers les traces existent, qu’on nous les communique.
Mais, nous dit-on, les cadavres ont été déposés à la morgue les jours suivants.
C’est absolument faux !!!
**Les archives de l’Institut Médico-Légal de Paris affirment qu’entre le 18 et le 21 octobre, 4 cadavres de « NA » seulement furent admis à la Morgue :
Voici un extrait de l’un de mes articles :
Les conclusions du rapport officiel de la commission d’enquête, réclamé par le premier ministre Lionel Jospin et le ministre de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement, concernant les événements du 17 octobre 1961, et qui leur a été remis en 1998, viennent confirmer mes affirmations (quotidien L’Aurore) sur le nombre de victimes comptabilisé au cours des journées des 17 à 20 octobre 1961.
Cette commission, dénommée « La mission » » était composée de :
-M. Dieudonné Mandelkern, président de section au Conseil d’Etat.
-M. André Wiehn, Inspecteur général de l’administration.
-Mme Mireille Jean, conservateur aux Archives nationales.
-M. Werner Gagneron, Inspecteur de l’administration.
Elle a examiné scrupuleusement les :
-Archives de la préfecture de police.
-Archives du ministère de l’intérieur
-Archives de l’Institut Médico-Légal
-Dossiers d’enquête de la police judiciaire
-Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-Africain) de septembre à fin octobre 1961
En ce qui concerne plus particulièrement la manifestation interdite du 17 octobre, le nombre de manifestants était estimé entre 20 et 25.000. Encadrés par des groupes de choc armés. Les instructions du FLN menaçaient de mort les Français musulmans algériens qui n’obéissaient pas aux consignes.
11.358 ont été interpellés.
2299 ont été transportés de métropole vers l’Algérie après le 17 octobre 1961.
Le ministre de l’intérieur, lors de la séance du 31 octobre 1961, a fait part aux sénateurs du bilan de 7 morts et 136 blessés hospitalisés entre le 17 et le 20 octobre 1961 :
-Abdelkader Deroues, tué par arme à feu à Puteaux.
-Lamara Achemoune, tué par balle.
-Guy Chevalier, mortellement blessé devant le cinéma REX.
-Achour Belkacemi, tué par un tir d’un gardien de la paix.
-Abdelkader Bennamar, écrasé par un véhicule.
-Amar Mallek, mortellement blessé par un gendarme.
-Ramdane Mehani, mort pendant son transfert.
**Tous les autres chiffres ne sont avancés que par rumeurs ou affabulations par de pseudos historiens, sympathisants FLN, porteurs de valises ou propagandistes gauchistes, afin de servir de propagande au gouvernement algérien et à la presse d’opposition.
Exactement les mêmes personnages, organisations et journaux qui tentent d’occulter depuis des décennies la tragédie du 5 juillet 62 à Oran.
Alors permettez-moi de douter des intentions réelles de France3, télévision d’état aux ordres d’un président qui a proclamé « crimes contre l’humanité » la colonisation française en Algérie, surtout quand elle indique : la tragédie du 5 juillet à Oran est un événement tragique et refoulé du même ordre que le massacre désormais reconnus du 17 octobre 1961 à Paris.
Reconnu par qui ? Par des présidents de la République à des fins uniquement électorales !
Où sont les preuves de « ce crime désormais reconnu » ? Voulez-vous bien nous les communiquer, messieurs les dirigeants de France3 !
Le ministère de l’Intérieur les possède toutes ses preuves officielles.
A part un livre écrit par un communiste plusieurs années plus tard, sur des témoignages totalement orientés !
Le 5 juillet 1962, fut un « événement tragique et refoulé » certes, mais surtout un « crime d’Etat ».
Le 17 octobre 1961, fut un fait divers monté de toute pièce et médiatisé à l’extrême et, surtout, un « mensonge d’Etat ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
Enfin, des journalistes courageux. Concernant les évènements d’Oran, tout est véridique. Manuel Gomez, merci infiniment.
POURQUOI NE PASSE T’ON PAS CE REPORTAGE A 3H00 LA NUIT……?????
BWKIKI, vous auriez peut etre prefere qu’il ne passe pas du tout ???? C’est pourquoi les Pieds Noirs se retrouvent dans la M…. aujourd’hui !!!! un grand merci aux Français !!!! LOL
Non j’aurais préféré qu’il passe a 20h30 et pas en catimini après 23h00, la grande majorité continuera d’ignorer ce qui c’est fait a Oran et que l’on s’est fait avoir par les politiques de l’époque qui ont été indignes…..
Crime d’état pour le 5 juillet n’est peut-être pas le bon terme … ou alors il s’agit d’un crime par lâcheté , par laisser faire , par non-intervention .
Les ordres étaient : on ne bouge pas , on ne sort pas des casernes !
C’est alors qu’il faut rendre hommage aux militaires français qui ont osé désobéir aux ordres gaullistes de non-intervention , dont le lieutenant Rabah Kheliff qui est allé retirer des griffes des assassins arabes , les français d’Oran enlevés par la populace sanguinaire pour être massacrés à la mode de là-bas !
Certaines françaises , elles , furent plutôt réservées à d’autres griffes , c’est vrai que le Coran indique en noir sur blanc quoi faire avec les femmes des vaincus , à ce propos
je ne sâche pas que nous ayions conservées quelques femmes allemandes après la victoire sur l’Allemagne … très pratique cette ” religion ” !
Cher monsieur,
d’abord merci mille fois pour votre témoignage que je vais conserver précieusement. Je suis moi-même né à Oran (bonne terre française comme disait De Gaulle) et j’ai quitté cette ville en feu le 21 juin 1962 par le Ville de Marseille. Je suppose que nous avons fréquenté les mêmes établissements collège Aedaillon ou Lycée Lamoricière. Un cousin germain a disparu le 05 juillet et son véhicule a été retrouvé ensanglanté au Petit Lac. Mais vous savez pour les avoir pratiqués comme moi que le mensonge est leur mode habituel de la communication, tant les musulmans que ceux qui les soutiennent par idéologie et surtout par clientélisme.
J’ai quitté l’Algérie indépendante en 1964 sur un Ville de …? j’ai oublié le nom ,
après 4 mois de Mers El Kébir , matelot sur un patrouilleur . Pour la réconciliation et sous forme de volontariat nous pouvions en voyage organisé par petits groupes visiter certains sites en tenue de ville . C’est ainsi que j’ai , entre autres choses , visité le merveilleux Tipasa cher à Albert Camus et que malheureusement sur le chemin du retour lors d’un arrêt j’ai vu la vérité sur les enlèvements de 1962 !
Deux femmes étaient accompagnées d’ arabes et l’une d’elles un peu à l’écart a glissé à l’oreille de l’un d’entre nous … sa supplique de les prendre dans notre petit car pour ensuite les embarquer vers la France . Le lieutenant qui nous accompagnait nous a immédiatement ordonné de remonter en voiture en abandonnant les 2 pauvres femmes à leur sort ! Nous étions encore à une heure de route de la base , sans armes , avec plusieurs témoins arabes et dans un pays étranger , nous sommes repartis dans un silence de mort avec nos beaux uniformes BBR … alors la réalpolitik elle n’était pas que soviétique elle était aussi gôlliste !
L’une d’elles , environ 28 30 ans , qui me fixait quand je me suis retourné avait une robe légère à petites fleurs , décolleté en pointe … les larmes me montent aux yeux !
vae victis, malheur au vaincu, en l’occurrence les piednoirs, les harkis et tous ceux qui ne sont pas dans la norme officielle
cqfd, manuel l’a fait