Publié par Gaia - Dreuz le 25 août 2019

Source : Valeursactuelles

L’homme de 22 ans, suspecté du meurtre de son épouse, elle-même convertie à l’islam, et de l’incendie de leur logement, dans le Loiret, dans la nuit du 13 au 14 août dernier, serait passé à l’acte à l’issue d’un différend conjugal. La piste « religieuse » n’est pas privilégiée, indique toutefois le parquet d’Orléans, contacté par Valeurs actuelles.

Selon nos informations, l’homme suspecté du meurtre de son épouse puis de l’incendie de leur appartement à Malesherbes, dans le Loiret, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 août dernier, serait un musulman radicalisé, passé à l’acte à l’issue d’un différend conjugal. Le ton serait d’abord monté au cours d’un échange avec sa femme, elle-même convertie à l’islam.

L’autopsie du corps de Irina H., âgée de 22 ans comme son mari, avait révélé qu’elle était décédée des suites d’une hémorragie massive après avoir été égorgée et avant que le feu ne prenne. Le suspect, qui a extrait leur bébé des flammes, a été présenté à un juge d’instruction. Il a été mis en examen pour « meurtre sur conjoint et destruction volontaire par incendie ».

Le suspect « serait de confession musulmane », confirme Alain Leroux, procureur adjoint de la République d’Orléans, contacté par Valeurs actuelles. En revanche, précise-t-il, l’individu n’a aucun casier judiciaire, n’est pas « fiché S », n’a aucun antécédent, même psychiatrique, et n’a pas fait l’objet de plainte ou main courante pour violences, alcoolisme ou stupéfiants.

« C’est M. et Mme tout le monde »

« Je n’ai pas d’éléments à ce stade qui me permettent, objectivement, de penser qu’il y a une raison religieuse là-dedans, souligne le magistrat. Il s’agit d’un acte extrêmement violent que j’ai encore du mal à expliquer par rapport à un contexte banal. » Le couple, installé depuis janvier dans cet appartement, n’avait pas montré de signes de violences, selon ses voisins.

Elle, Irina H., avait arrêté de travailler comme employée d’une grande enseigne pour se consacrer à son garçon âgé aujourd’hui de deux mois et demi. Lui travaille dans le domaine de l’approvisionnement, près de Rungis, en région parisienne. Le jeune couple de nationalité française s’était marié récemment. « C’est M. et Mme tout le monde », résume Alain Leroux.

« La fatigue et le retour de maternité faisant, elle n’était probablement pas autant disponible pour son mari que d’habitude, relève le procureur adjoint. On a ce sentiment que ce monsieur n’a peut-être pas trouvé la femme disponible qu’il espérait en rentrant du travail tardivement. Il a pu y avoir un moment, peut-être, de déception ou de frustration quand il est rentré. »

« Il n’y a pas de fantasme islamique là-dedans »

La piste psychiatrique est-elle toutefois envisagée ? « Oui, j’espère qu’il y aura une expertise approfondie du bonhomme », avance le magistrat. En tout cas, « je n’ai pas d’éléments me permettant d’établir une violente dispute ». Et d’insister : « Il n’y a pas de fantasme islamique là-dedans. Ça n’a rien à voir avec ça. Attention à toutes ces histoires de dérives religieuses. »

Placé en détention provisoire, le suspect a d’abord tenté de rejeter la responsabilité sur un tiers. Il continue à nier les faits et reste muet devant les juges et enquêteurs. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Quant à l’arme du crime, un objet tranchant, elle n’a toujours pas été retrouvée par les gendarmes de la section de recherches d’Orléans chargés de l’enquête.

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