Publié par Sidney Touati le 27 août 2019

Nous voyons bien que le monde évolue vers une impasse. Un seul fait suffit à illustrer cette dérive : une centaine de personnes possèdent à elles seules la fortune détenue par la moitié de l’humanité.

Le « progrès » aboutit à cette lugubre équation dans laquelle 100 = 3 milliards et demi. Un seul homme dispose de l’énergie consommée par plusieurs millions.

Le système mis en place après la guerre, et surtout après l’effondrement du bloc soviétique, a donné naissance à un monstre. Une humanité dont la tête ne cesse de diminuer et dont le corps croît de manière démesurée.

L’humanité actuelle ressemble à ces monstres préhistoriques dont une minuscule tête surplombait un corps gigantesque. Cette disproportion, cette croissance inversement proportionnelle de la tête et du corps, vouait mathématiquement ces êtres à la mort.

La poignée d’individus qui est parvenue à s’emparer des richesses de la planète, possède un cerveau identique à celui des milliards de personnes qu’elle prétend dominer. A une nuance près : leur cerveau n’étant plus soumis aux contraintes des réalités, à la nécessité de résoudre les problèmes auxquels chaque homme doit faire face pour sa survie, un tel cerveau perd en puissance et entre dans un processus d’abêtissement. En un mot, comme le montre la littérature, le cinéma, les faits-divers, l’hyper-caste dominante est soit peuplée de crétins, soit d’êtres dont l’intelligence n’a développé qu’une seule et unique fonction: la volonté de dominer et d’instrumentaliser les autres. L’hypertrophie de cette volonté de puissance, les enivre à un tel point qu’ils en deviennent aveugles et sourds, L’hyper-caste pense être l’unique source et l’unique cause de l’immense richesse qu’elle possède. Carlos Ghorn est la parfaite illustration de ce processus mégalomaniaque qui frappe les hyper-dirigeants. Progressivement il s’est convaincu que le groupe Renault-Nissan, c’était lui. Qu’il était donc normal qu’il s’attribue une part de plus en plus grande de la valeur ajoutée créée par des centaines de milliers d’hommes et qu’il s’affranchisse de toute limite.

Le sentiment de toute puissance est tel, que les membres de la Caste en arrivent à se prendre pour des Dieux. N’ont-ils pas lancé un programme de recherche dont l’objectif est l’immortalité ?

Qui contrôle ces nouveaux idolâtres qui pratiquent le culte d’eux-mêmes, ces « fous » dont certains sont d’ores et déjà plus riches que de nombreux Etats ? Qui mettra un terme à ce processus dont les dysfonctionnements sont de plus en plus évidents et dramatiques? Qui sortira l’humanité du culte du « Veau d’Or » dans lequel elle a tendance à s’enfermer?

Le corollaire de ce culte est l’affaiblissement du politique dans les régimes démocratiques et partant, la disparition programmée de la démocratie libérale.

L’économie livrée à elle-même, c’est-à-dire aux pulsions délirantes d’une oligarchie mégalomaniaque, impose de plus en plus ses règles à l’ensemble du corps social et ce pour le profit exclusif du minuscule club de la Caste des « surhommes »

Ces infirmes, sourds et aveugles, à la cervelle étroite, ivres d’eux-mêmes, ont créé de puissantes associations.

Une décision prise par l’un de ces individus, au sein de ces « clubs » peut avoir des conséquences incalculables pour la vie, de millions d’hommes, de femmes, d’enfants.

Qui possède le pouvoir de dissoudre ces associations de malfaiteurs dont le sinistre G7 est l’archétype ? De limiter la puissance infernale de cette hyper-mafia ?

Les peuples, y compris ceux appartenant à la plupart des démocraties occidentales, ayant été écartés des pouvoirs décisionnels, la société fonce dans la nuit, à toute vapeur, à l’image de la locomotive sans machiniste qu’évoque Zola dans la Bête humaine.

Cependant, il semble possible de mettre un bémol à ce sinistre tableau.

La plus grande des démocraties a pris conscience du danger que représente le monisme économique fou. Elle tente de rééquilibrer les pouvoirs. De rendre à la politique, au sens noble du terme, sa fonction.

Le président Trump incarne ce réveil. Parviendra-t-il à faire entrer l’économie dans le cadre démocratique, c’est-à-dire dans le cadre des Lois démocratiquement adoptées par la nation en redonnant au peuple le pouvoir de décider ?

Rien n’est moins évident.

La Caste qui pensait s’être émancipée de toute limite, vit très mal le coup de sifflet de Trump. Elle a de puissants alliés, à commencer par les grandes dictatures, en tout premier lieu la Chine et l’Iran.

Elle a d’autres soutiens. Les organismes internationaux tel l’ONU et l’UNESCO, de très nombreuses ONG… Plus étonnants, elle peut compter sur la propagande fanatique d’une gauche dévoyée, corrompue, mondialisée, auto-proclamée « progressiste » dont la dernière trouvaille idéologique est l’écologie politique (à ne pas confondre avec l’écologie) qui réduit l’homme à son être animal, voire à son substrat biologique.

Le grand balancier de l’Histoire est en train d’amorcer le mouvement inverse.

On sent les frémissements d’un réveil des peuples.

Ce qui est de nouveau en jeu dans ce combat planétaire qui se produit à l’occasion de chaque grande crise, n’est rien d’autre que l’espace civilisationnel dont les bases ont été posées par la Bible.

Ces bases reposent elles-mêmes sur un principe fondamentale évoqué pour la première fois dans la Genèse : l’homme est par définition libre et responsable de ses actes.

L’homme et la femme ont été créés à l’image de Dieu. Ce qui signifie qu’ils sont sacrés. Qu’on ne peut les utiliser comme des objets ou les « gérer » comme des animaux.

Il faut combattre les adeptes du bio-pouvoir qui appréhendent l’humanité comme une masse indifférenciée inscrite dans la logique du vivant.

Les hommes doivent re-apprendre à devenir les citoyens de nations libres et souveraines.

La liberté individuelle n’a de sens qu’au sein d’un peuple constitué en corps politique et social.

C’est ce qu’enseigne le récit biblique de la sortie d’Egypte. Le peuple Juif né en se libérant de ses fers. Il se constitue collectivement par l’adoption de lois transcendantes qui expriment l’intérêt général.

La myriade de normes produites par l’Union européenne, qui ne répond qu’à la satisfaction des intérêts particuliers des groupes de pression, est un puissant facteur de dissolution de l’Etat de droit.

État de droit-Peuple-Nation-Homme libre responsable, demeurent les quatre piliers des démocraties libérales, dont l’existence est menacée par le règne des oligarchies absolues, ces aigles à tête de moineau.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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