Publié par Jean-Patrick Grumberg le 30 août 2019

Dreuz l’affirme depuis deux ans. James Comey, l’homme à la tête de l’agence d’investigation la plus puissante du pays, avait monté une opération pour piéger, puis faire destituer un président démocratiquement élu, le président Trump, révèle le rapport de l’inspecteur général des services du ministère de la Justice.

Michael Horowitz, l’inspecteur général des services du département de la Justice des Etats-Unis devait remettre son rapport sur la façon dont le FBI a enquêté et géré le dossier sur la collusion avec la Russie reprochée à Donald Trump.

Au lieu d’un, il a publié deux dossiers.

Le premier est consacré au comportement criminel du directeur du FBI James Comey, qui avait déjà abusé de ses fonctions en innocentant Hillary Clinton dans le scandale du serveur d’email privé, et avait été éjecté du FBI par l’Administration Trump pour cela — ce que les médias, ces vicieux, avaient transformé en « obstruction à la justice ».

Rapport Horowitz : Dreuz 1 — presse 0

Dans son rapport, publié en fin de journée jeudi 29 août, Horowitz confirme que Comey est coupable des délits dont je vous parle depuis deux ans, rien ne vous surprendra donc à sa lecture.

En son temps, plusieurs lecteurs ont formulé des doutes sur l’exactitude des informations que Dreuz publiait, car elles étaient en contradiction avec celles de la grande presse.

Les conclusions du rapport apportent la confirmation que tous les dossiers que Dreuz a publiés étaient rigoureux, solides, honnêtes, tandis que les journalistes, jaloux de la perte de leur monopole, nous accusaient de conspirationnisme pour détourner le public de la lecture des informations que nous publions.

Ce que dit le rapport

En utilisant des renseignements confidentiels pour créer une pression publique [contre Trump], Comey a donné un dangereux exemple aux plus de 35 000 employés du FBI

  • Le rapport réprimande fortement Comey pour avoir « divulgué des notes de service au sujet de ses conversations avec le président Trump à des fins personnelles et politiques ».
  • Plus important encore, le rapport conclut que Comey a « indûment publié des documents du FBI afin de lancer l’enquête du conseiller juridique spécial [Robert Mueller] sur l’élection présidentielle de 2016. »

Le rapport ajoute :

La responsabilité de protéger les renseignements délicats d’application de la loi incombe en grande partie aux employés du FBI qui y ont accès dans le cadre de leurs fonctions quotidiennes.

L’ancien directeur Comey n’a pas été à la hauteur de cette responsabilité.

En ne protégeant pas les renseignements délicats qu’il a obtenus dans le cadre de son emploi au FBI et en les utilisant pour créer une pression publique en faveur d’une action officielle, Comey a donné un dangereux exemple aux plus de 35 000 employés actuels du FBI et aux milliers d’autres anciens employés du FBI qui ont également accès à des renseignements non publics ou qui en ont connaissance.

Le rapport traite spécifiquement d’un certain nombre d’affirmations publiques de Comey et devant les commissions d’enquête du Congrès selon lesquelles les notes de service qu’il a divulguées étaient des « documents personnels » :

L’Inspecteur général conclut que les notes de service, qui ont été écrites sur un ordinateur officiel du FBI alors que Comey travaillait en sa qualité officielle de directeur du FBI, appartiennent au FBI.

De plus, après que Comey ait été congédié, il a conservé es notes de service, ce qui est contraire au protocole du FBI.

Comey Ripoux, à quand Obama ?

Le rapport dit encore :

Dans un pays fondé sur la primauté du droit, il est de la plus haute importance que tous les employés du FBI respectent les politiques du Ministère et du FBI, particulièrement lorsqu’ils sont confrontés à ce qui semble être des circonstances extraordinaires ou des convictions personnelles impérieuses.

Comey avait plusieurs autres options légales à sa disposition pour plaider en faveur de la nomination d’un conseiller spécial, ce qu’il nous a dit être son objectif en faisant la divulgation d’informations à la presse.

Ce qui n’était pas permis, c’était la divulgation non autorisée de renseignements d’enquête de nature délicate, obtenus dans le cadre d’un emploi au FBI, afin d’obtenir un résultat personnel souhaité.

James Comey a donc menti sous serment, il a menti au président, et a menti au public.

Il a illégalement transmis des informations confidentielles à la presse, et monté une opération d’espionnage contre le président en préparation de l’enquête de Robert Mueller, le conseiller spécial nommé pour la « collusion russe » qui s’est avérée n’avoir jamais existé.

  • Comey a menti au président à partir de sa toute première rencontre, le 6 janvier 2017. Il lui a dit qu’il voulait l’informer de l’existence du dossier russe l’incriminant — le dossier Steele financé par Hillary Clinton et le parti Démocrate — alors qu’en réalité, il enquêtait déjà contre Trump pour recueillir des informations sur la collusion avec la Russie.
  • Il lui a caché que ce dossier était financé par Clinton.
  • Il lui a caché qu’une enquête de contre-espionnage avait été engagée contre lui, justement à partir du faux dossier Steele, présenté par Comey à Trump comme faux !
  • Et Comey a immédiatement fait fuiter au New York Times, par l’intermédiaire d’un ami, le contenu de sa rencontre avec Trump.

Conclusion

Ne me demandez pas de reproduire la réaction de James Comey, elle est pathétique, à vomir.

Après tout cela, le département de la Justice a tout de même décidé de ne pas engager de poursuites pénales contre Comey. J’ignore les raisons exactes et je ne vais pas me risquer en spéculations.

Je ne peux cependant pas éviter de constater que Comey a fait engager des poursuites et mis des gens en prison pour avoir commis les mêmes délits que lui, pour les mêmes motifs personnels.

Ce que je sais, c’est que 35 000 agents du FBI savent maintenant que le 7e étage de leur agence applique un double standard dans le respect des règles qui leur sont imposées, et dans l’application des lois.

Ce que 35 000 agents du FBI savent maintenant, c’est que s’ils se rendaient coupables de tels délits, le département de la Justice qui a décidé de ne pas poursuivre Comey au pénal ne les épargnerait pas.

Ce qu’ils savent enfin, c’est que ce matin, l’Amérique se réveille et n’a plus confiance dans le FBI — à part Washington évidemment.

C’est frustrant.

Parce que connaître l’existence de la pourriture et l’exposer au grand jour n’est pas tout à fait pareil. Ca n’a pas la même odeur de pourriture.

Et parce que la pourriture de la corruption politique exposée au grand jour montre à quel point les pourris sont au-dessus des lois : que leur corruption soit exposée au grand jour pour arranger les copains ne les effraie même plus.

Deux choses positives sont confirmées par ce rapport :

  1. Comey a menti pendant des années au grand public. Il fait partie du camp des pourris. En fait, il est le ripou en chef.
  2. Les journalistes et les médias qui ont pris pour argent comptant ses mensonges alors que leur rôle consiste à douter, enquêter, examiner, croiser les informations, chose qu’ils savent très bien faire quand il s’agit d’attaquer des Républicains, sont aussi pourris que lui parce qu’ils ont agi pour les mêmes raisons que lui : la poursuite d’un objectif politique ou personnel plutôt que la recherche de la vérité.

L’affaire n’est cependant pas terminée.

Selon les rumeurs, les complices juste en dessous de Comey sont dans le viseur de la justice.

Le second volet de l’enquête, qui sera bientôt publié, porte sur la façon dont le FBI et la CIA ont menti aux juges de la cour secrète FISA pour obtenir le droit de mettre sous écoute et d’espionner plusieurs membres de l’équipe de campagne de Trump. Il pourrait être suivi de poursuites pénales. Je n’ai pas beaucoup d’illusions.

Et une troisième enquête est en cours, diligentée par le musclé ministre de la Justice William Barr, sur l’origine de la décision de fabriquer l’histoire de la collusion entre Trump et la Russie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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