Juillet 2019 vient de s’achever et le moins qu’on puisse dire est qu’il aura été particulièrement fécond : au rythme des vagues de canicule puis de froinicule qui ont eues lieu, toute la presse, tous les politiciens et tous les individus socialement assoiffés de signalement vertuel se sont relayés pour tympaniser la population avec l’effroyable constat qu’on va évidemment tous mourir de chaud.
Jouant goulûment sur une météo favorable à leurs hystéries et sur la publication de fadaises écologiques d’un absurde dépassement de ressources au timing aussi efficace qu’une campagne de marketing pour des jouets pendant la période de Noël, tout aura été organisé pour que ce mois de Juillet soit intégralement rempli de considérations climatiques visant presqu’exclusivement à nous faire enfin comprendre un message aussi clair que simpliste : le climat est en train de devenir aussi déséquilibré que certain Erythréen en gare de Francfort et il ne fait aucun doute que des millions, que dis-je, des milliards d’humains vont passer sous le train du dérèglement climatique lancé à pleine vitesse.
Les moins habitués de mes lecteurs pourraient croire à de l’exagération macabre.
Il n’en est rien tant il suffit de se pencher sur la titraille de gros calibre qui pleut actuellement depuis les rédactions francophones décidées à nous bombarder de leur idéologie la plus massive : pour elles, c’est évident, le dérèglement climatique est proche du point de non-retour, et tout indique (mais si, absolument tout) que nous n’en avons plus guère que pour 18 mois.
Pour les folliculaires enfiévrés, le GIEC serait formel et aurait prévenu que les émissions de CO2 devraient commencer à baisser dès l’année prochaine pour qu’il y ait une chance de limiter la hausse des températures. Si elles ne baissent pas comme convenu, tout pourrait partir en cacahuète, ce qui imposerait de changer drastiquement de style de vie. Très pragmatiquement, cela veut « simplement » dire qu’il faudrait, outre se faire taxer de tous les côtés (quelle taxe n’a pas réussi à résoudre un problème, voyons ?), revenir à un mode de vie préindustriel qui est réputé pour nous assurer à tous une certaine frugalité favorable à la méditation. Grâce à cette nouvelle donne écolo, on ne vivra pas plus vieux (au contraire même) mais ce qui nous restera d’existence va nous paraître beaucoup, beaucoup plus long.
Évidemment, une telle présentation avec un titre aussi catastrophiste n’a pas manqué de susciter quelques réactions qui ont donc forcé l’avant-garde de la révolution écologique à préciser sa pensée dans un second opus permettant de mieux comprendre ce que « Il ne nous reste plus que 18 mois » veut vraiment dire.
Et l’analyse de la production journaleuse laisse assez peu de doute : outre les conditionnels, omniprésents, qui permettront de se dédouaner à bon compte plus tard, on découvre tout de même l’affirmation assez claire que, pour corroborer cette échéance dramatique de 18 mois, « aucune source n’est citée ». Quant à savoir pourquoi ces affirmations déboulent précisément maintenant, le « Spécialiste de l’environnement, Matt McGrath ne l’explique pas vraiment ». L’épaisseur des sources et la solidité de l’ensemble basé sur du gros conditionnel baveux commence à en prendre un coup. Tout juste admet-on du bout du stylo, pensif, que l’échéance de 18 mois correspond pas du tout fortuitement à la prochaine tenue de futures négociations internationales sur les mesures à prendre pour le climat, avec la COP26 (qui n’est plus que dans 16 mois, ce qui laisse d’autant moins de temps pour un battage médiatique d’enfer).
Quant au point de non-retour évoqué avec insistance, il s’évapore quelque part au milieu des paragraphes suivants : « On sait déjà que si le point culminant est atteint en 2020, on aura du mal à limiter à ce point le réchauffement ». Voilà : on sait que ce sera plus dur, mais personne n’ose affirmer que ça deviendra impossible. Autrement dit, le point de non-retour n’est pas vraiment sans retour.
La suite est un florilège de « on risque de », « possibles effets », de « si » enfilés comme des perles sur une broderie de doutes et de conditionnels, dont le but ultime n’est que d’introduire les régulations, taxations, privations et sanctions sans lesquelles ces hurlements catastrophistes n’auraient pas vraiment lieu d’être : limitation drastique du transport routier, interdiction de la vente de véhicules diesel et essence d’ici à 2030, suppression des logements « passoires énergétiques », non-ratification des prochains accords de libre-échange, réduction de la consommation de viande… Bref, un collectivisme joyeux et un retour au bon vieux monde d’antan plus simple où les gens mouraient jeunes, de faim ou de maladies modérément rigolotes mais surtout sans trop carboner l’atmosphère.
On le comprend, les journalistes, utilisant tous les artifices rhétoriques pour cacher leur complète ignorance et transformer de grossières supputations en quasi-certitudes, jouent ici sur du velours : quelques journées chaudes en plein mois de Juillet (rargh, quelle surprise !), habilement bardées de slogans publicitaires aussi sensationnalistes que bidons (« jamais vu à la télé », « tous les records sont battus », « sans les mains, sans les pieds, sans la clim’ ») suffisent à montrer le décalage entre la puissance réelle de la Nature et de ses éléments et l’image que s’en font encore beaucoup de Français où le climat est évidemment réglé, c’est-à-dire limité entre pas trop chaud et pas trop froid, avec un peu de pluie en hiver et un peu de soleil en été et des petites variations au milieu.
En réalité, si l’on peut établir quelques certitudes sans se barder de conditionnels gluants, ce sont celles qui consistent à rappeler la litanie de prédictions lamentablement foirées des hystériques climatiques et autres politiciens avides de récupération écologique.

En 1979, on prévoyait allègrement l’engloutissement de Nice sous les eaux en 2000. 19 ans après la date fatidique, Nice n’a toujours pas les pieds sous l’eau. Quant aux autres prévisions visibles dans d’autres reportages, elles sont amusantes et à classer dans le même ensemble de pipeaux et autres instruments d’orchestre à vent.
Grâce à l’INA, regarder un petit reportage de 1989 qui prévoit catastrophes sur catastrophes pour les 10 ans à venir (1999 donc) permet de mieux comprendre que le carabistouillogène est coincé au maximum. Toujours en 1989, c’était sûr : la neige allait disparaître complètement dans les 10, 20 ou 30 ans à venir. Les stations de ski alpines ont probablement rêvé leur chiffre d’affaire des 30 dernières années.
On pourra aussi se délecter des prévisions entassées dans les rapports (depuis celui du Club de Rome jusqu’au rapport Global2000) qui, 20 ans après les dates proposées, montrent un délicieux décalage, très défavorable aux vendeurs de catastrophes mondiales.
De la même façon, en 2011, je revenais en détails sur la tentative de camouflage des prévisions de l’ONU qui se sont révélées franchement fausses au point que l’organisme international faisait (pas assez) discrètement disparaître ses cartes d’îles submergées. Las : si l’eau des océans monte, elle ne le fait pas autour des îles. Zut alors : loin de diminuer par déportation tragique de ses habitants refoulés par les eaux, leurs populations augmentent !
Bref, s’il est une chose certaine, c’est que systématiquement, depuis 40 ans, les prévisions des alarmistes ont toutes été battues en brèche : les catastrophes annoncées tous les ans pour dans 10 ans depuis un demi-siècle, du refroidissement glacial jusqu’au réchauffement infernal, toutes se sont soldées par un échec.
Mais toutes ont été écrites, reproduites, diffusées, écoutées, aucun bilan n’a été établi, aucune conclusion tirée et toutes ont finalement servi à accroître le pouvoir et l’audience des politiciens qui ont eut la finesse d’aller dans leur sens, tant et si bien qu’actuellement, les Français sont persuadés que le gouvernement n’en fait pas assez pour la planète.
Dit autrement : toutes les prévisions enchaînées depuis 50 ans se sont révélées éhontément exagérées, toutes font maintenant sourire ou consternent l’honnête homme, toutes ont été utilisées pour passer les lois diminuant nos libertés, augmentant taxes et impôts, appauvrissant le pays et les Français… Et tous, ils réclament qu’on en fasse encore plus, pensant sans doute que cette fois, la prévision est bonne, la taxe supplémentaire nécessaire, et qu’il n’y a pas d’autres solution pour éviter ces catastrophes fantasmées.
L’hystérie climatique continue donc. Si, cet hiver, il fait anormalement froid, c’est que le climat se dérègle encore plus. Et s’il fait doux, ce sera une preuve supplémentaire que le réchauffement est bien là.
Infalsifiable, le pipeau climatique continuera de servir les politiciens.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
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Le problème est que les gens n’ont aucune mémoire : une info chasse l’autre, on ne fait pas l’effort de rassembler méthodiquement les souvenirs du passé ; quant aux jeunes générations, l’école et les médias ne cessent de leur bourrer le crâne et de leur dire que les générations précédentes étaient stupides et irresponsables, résultat, ils n’écoutent pas les gens expérimentés et ne font pas l’effort de s’informer sur le passé, de toute façon disqualifié ; cela, avec la bénédiction de nombre d’adultes démissionnaires et adeptes du jeunisme le plus démagogique.
Les politiciens corrompus, les fainéants et vénaux journalistes qui leur servent de relais, l’école noyautée par les rouge-verts, tout cela constitue certes un environnement défavorable, mais cela n’enlève pas la responsabilité des nombreux gogos qui suivent le mouvement sans se poser la moindre question.
Bravo et merci à des gens comme H16 de faire cet effort à contre-courant et de contribuer à remettre les yeux en face des trous de quiconque le veut bien.
Il y a un coin de Corrèze où la semaine dernière il faisait dans les 40°.
Horreur !
En début de cette semaine, il y a un village de cette même Corrèze où on a enregistré le matin 0,9°…
Ce doit être le refroichauffement ou le réchaudissement je ne sais pas.
On nous bassine avec l’élévation de la température moyenne de la planète.
Le même jour il peut y avoir un endroit où il fait +50° et un autre où il fait -50°.
Est-ce que la moyenne résultante de zéro degré a une signification ?
L’église de réchauffie n’est pas avare de concepts fumeux repris avec gourmandise par les journaputes des merdias officiels spécialisés dans l’intox massive des populations.
Comment va-t-on se débarrasser de ces parasites ?
le vrai problème c’ est le décalage de deux heures avec le soleil ( heure solaire ) ; mais la France est un modèle de conneries ; le Portugal est revenu sur ce décalage car trop de problèmes entre autre avec les maladies et autres insomnies …. plus pollutions en tous genres ..;Ne cherchons plus midi à quatorze heures ; c’ est fait ! A 16h sur les plages il n’ est que 14h ; ouf ! vive le bain !
Merci de confirmer cette idiotie de l’horaire d’été. L’heure naturelle soit GMT+1 déplait malheureusement aux fêtards des grandes métropoles sous béton qui ne vivent que la nuit.
L’hystérie verte n’est pas un hasard. Elle a été sortie du chapeau pour contrecarrer la montée de ce que j’appellerai « la droite forte » dite populisme avant les Européennes. C’est une excellente manoeuvre électorale qui va permettre à Macron de passer à nouveau 5 ans à l’Elysée grâce à une coalition des Verts, particulièrement les jeunes, plus une partie des Socialistes et malheureusement de pas mal de Républicains Macron compatibles.
En Suisse nous allons devoir, cet Automne, renouveler les deux Chambres. Même scénario. Hystérie verte avec un vote massif des jeunes Verts, qui, avant, ne prenaient pas la peine de voter. Donc barrage contre l’Udc qui est la droite forte et premier parti de Suisse, via des aliances Socialistes-Verts-Verts libéraux – Evangéliques – et Droite compatible soit les Demo Chrétiens et Radicaux Libéraux etc.
J’ai bien peur que la Suisse se retrouve avec une majorité Socialo-Verte après ces élections au détriement de la droite forte.
Mauron-Genève
C’est assez bien vu @Mauron…
Dans le même temps, Macron et son gang laissent se développer le “désordre” (mais pas trop quand même) afin de renforcer un RN qui ne peut pas les battre dans les urnes. Çe leur permet d’éviter qu’émerge un mouvement d’opposition politique crédible, qui pourrait remettre en question sa marche totalitaire vers la dictature
Merci pour nous rappeler le message télévisé de Mr Dumont.
Il a changé une consonne de son nom, remplaçant le « c » Par un « m » afin d’être plus crédible.
Lire / relire le petit livre de Godefridi sur le rapport étroit “Ecologisme / totalitarisme” si ce n’est déjà fait.
Merci H16, j’ai toujours plaisir à lire vos articles.
Petit oubli de votre part sans doute involontaire, début des années 70 les mêmes “experts” de ce qui n’était pas encore le GIEC (Groupement International des Éco-taxes, en gros une mafia mondialiste qui pompe l’argent public) prévoyaient une ère glaciaire sans précédent.
Heureusement que mon frigo fait des glaçons.
Merci H16 pour ce texte et tous ses renvois à des vidéos. Parcourir le tout est édifiant. On s’amuserait bien à lire ce bijou si la question n’était si grave. Tant de mensonges aux peuples laisse pantois.
Je pense que vous n’avez rien compris au problème. Premièrement l’élément le plus important actuellement est l’augmentation exponentielle des consommations de ressources mondiale. Si vous lisez le rapport limits to growth de 1972 vous comprendrais ce que exponentiel veut dire. Deuxièmement le changement climatique est un élément imprévisible qui je pense ne fais pas vraiment sens car les gens dise qu’il fait 0.9 degrés après avoir 40. Utiliser le terme réchauffement climatique n’est pas le bon. Il y a certe un réchauffement globale de la température terrestre mais cela cause un changement climatique qui n’est pas égale partout sur la planète. Il peut faire plus chaud à quelques endroit et plus chaud à d’autres. Je pense que le changement climatique est juste un élément de plus qui va faire évoluer nos conditions de vie mondiale. Mais il est totalement imprévisible. Ce qui est prévisible c’est l’évolution des consommations mondiales. Et les projections sont dramatiques, personne ne peut dire que l’augmentation exponentielle de nos consommations est bon.
Les taxes dont vont parlez sont liées au fait que personne n’agit sans contrainte (vu qu’il n’y a pas encore de contrainte physique apparante (ni faim, ni manque d’eau, ni guerre) la seule contrainte est celle fiscale.
Un moyen pour vivre sans taxe c’est de posséder moins. Si vous travaillez à la réalisation des choses que vous conssomez vous même (nourriture, habitat, transport) vous verrez que vous n’aurez plus besoin de beaucoup d’argent. La semaine de 35h n’est absolument pas nécessaire même au SMIC. Il faut que les gens achètent moins, travaillent moins pour de l’argent mais travaille plus pour eux. Je pense qu’une mesure nécessaire de l’état serait l’attribution à ceux qui en ont besoin d’une partie de terre agricole qu’ils peuvent travailler à la mains. Ça donnerais une activité à tous ceux qui n’en n’ont pas qui leur permettrait de se nourrir sans dépenser de l’argent.
Les taxes ne sont pas nécessaires si les gens changent par eux même. Arrêtez de consommer votre argent et produisez ce dont vous avez besoin.
Tiens, un esclave qui défend ses chaines et ses sangsues.
“vous comprendrais ce que exponentiel veut dire”
Je sais ce qu’exponentiel veut dire, contrairement à vous, visiblement… Tout comme je sais ce que vaut le “rapport” “limits to growth” du Club de Rome, qui annonçait la fin du monde avant la fin du XXème siècle…
Bravo Gally !
Je me rappelle à l’école primaire je rêvais et j’écoutais pas, vu que ” pas ,intéressant ” J’ ai reçu une gifle du prof et quand je me suis plainte chez ma mère J’ en ai reçu une seconde!
Croyez-moi après j’ai bien écouté !
Comme quoi , des fois, quelques gifles vous remettent sur la bonne route!
C’ est vrai c’ était le bon vieux temps,