
Source : Lesalonbeige
Une sorte de tic de langage revient souvent dans les discours du Président de la République : « je ne cèderai rien ». Parfois, « nous ne céderons rien ». C’est net et sans bavures. Quasiment viril, pour autant que ce qualificatif ait encore droit de cité.
Petit florilège non exhaustif dans un ordre chronologique :
- Cela commence très fort, au Louvre, lors du discours au soir de son élection le 7 mai 2017: « Nous ne céderons rien à la peur, nous ne céderons rien à la division, nous ne céderons rien au mensonge, nous ne céderons même rien à l’ironie, à l’entre-soi, à l’amour du déclin ou de la défaite ».
- Le 16 juillet 2017, lors de la commémoration des victimes de la rafle du Vel d’Hiv : « Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme… Et nous ne cèderons rien à toutes celles et ceux qui, sur tous les continents, cherchent à nous faire renoncer à la liberté, cherchent à recréer les divisions, cherchent à nous faire renoncer à cette humanité, notre démocratie, notre République».
- En septembre 2017, à Athènes, commentant les manifestations contre sa réforme du Code du travail : «Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ».
- Le 20 mars 2018, lors du discours à l’Institut de France pour la stratégie sur la langue française : « Il y a toujours des tyrans qui pratiquent la tyrannie en français et aimer le français n’est pas leur donner quitus mais toujours au creux du français il y a eu je crois cette volonté de liberté sans doute toujours inaccomplie, ce destin dont parlait l’abbé GREGOIRE dès 1794, ce projet dont parle aussi STETIE, cette volonté de ne pas céder».
- Le 26 octobre 2018, lors d’une conférence de presse avec le président slovaque à Bratislava et à propos de la politique du gouvernement hongrois : “Ne rien céder à ceux qui veulent reculer sur les valeurs“.
- Le 29 octobre 2018, lors d’une conférence de presse à l’Elysée, et à propos de la montée des « extrêmes droites » en Allemagne et en Europe : “ça m’inquiète, mais ça me motive dans le combat qui est le mien depuis le premier jour, celui de ne rien céder».
- Le 10 novembre 2018, à la clairière de Rethondes : Il faut « ne rien céder aux passions tristes, aux tentations de la division».
- Le 21 novembre 2018, à l’occasion de la réception de l’Association des maires de France : « Quand je dis que la République est en partage entre nous, c’est qu’il y a une chose qui relie les maires, le Président de la République, avec lui tout le gouvernement, et qui touche aussi l’ensemble des élus de la République, c’est qu’il y a une formidable attente. Et donc il ne faut rien céder à un vent mauvais qui voudrait que la faute est forcément à l’élu».
- Le 29 novembre 2018, lors d’une conférence de presse en Argentine devant les français de Buenos Aires : “J’entends la colère légitime, l’impatience, la souffrance d’une partie du peuple qui veut vivre mieux plus vite “.
- Le 5 février 2019, lors d’un discours prononcé au dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France : « Tendre la main, bâtir la paix, construire des ponts pour dialoguer, sans rien céder dans le même temps au discours de vérité, à ce que l’histoire dit, aux faits, à la réalité ».
- Le 25 avril 2019, lors du propos liminaire de la conférence de presse tenue à l’issue du grand débat national: « L’art d’être Français c’est à la fois être enraciné et universel, être attaché à notre histoire, nos racines mais embrasser l’avenir, c’est cette capacité à débattre de tout en permanence et c’est, très profondément, décider de ne pas nous adapter au monde qui nous échappe, de ne pas céder à la loi du plus fort mais bien de porter un projet de résistance, d’ambition pour aujourd’hui et pour demain ».
- Le 6 mai 2019, lors de sa rencontre avec le Premier ministre des Pays-Bas : « il y a ceux qui veulent bâtir en Europe, pour l’Europe, pour nos concitoyens, qui ne veulent rien céder de ces 70 ans d’acquis mais veulent améliorer les choses pour avancer vers une Europe qui soit plus souveraine, plus efficace, plus forte, plus écologique et sociale également, et qui soit une véritable Europe puissance. C’est l’union qui fait la force. Et la bataille qui est la nôtre, dans nos pays comme de nombreux autres États, c’est de faire changer, avancer, progresser le projet européen, mais de ne rien céder à celles et ceux qui veulent le faire reculer».
- Le 14 mai 2019, lors de l’hommage national aux deux commandos français morts au Burkina Faso pour sauver des otages : « Et nous sommes là pour affirmer avec toute l’énergie que donne la rage de la tristesse que nous ne céderons rien des combats pour lesquels vous vous êtes engagés et avez donné votre vie».
- Et enfin, parce qu’il faut bien arrêter une litanie significative, revenons à son discours au Conseil représentatif des institutions juives de France le 20 février 2019 (et qui renouvelle sa déclaration du 16 juillet 2017) : « D’abord, nommer le mal ; qui ne voit que l’antisémitisme se cache de plus en plus sous le masque de l’antisionisme…. Nous aurons toujours l’exigence de vérité, de liberté, de fraternité et d’intelligence qui est la seule réponse à cette barbarie. L’exigence du courage qui doit être notre mission. Celle des Républicains que nous sommes. Elle est plus lente, parfois moins visible. Parfois nous trébucherons, mais n’y cédons rien ».
Nous sommes donc rassurés.
Maintenant, travaux pratiques tout frais (nous ne parlerons pas des 11 milliards d’euros débloqués après quelques actes des Gilets Jaunes) : le 23 juillet 2019 était soumis au vote du Conseil économique et social des Nations Unies un projet de résolution sur la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter. Ce Conseil économique et social réunit 54 États Membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de trois ans et renouvelé chaque année par tiers. Un des multiples rouages de ce multilatéralisme tant apprécié par M.Macron.
La résolution est pleine de bons sentiments pour ce qui concerne la situation des femmes. Elle fait référence à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, et aussi aux Stratégies prospectives de Nairobi pour la promotion de la femme ; elle affirme
« qu’il est nécessaire de redoubler d’efforts pour prévenir et éliminer de la sphère publique et de la sphère privée toutes les formes de violence dont les femmes et les filles sont victimes dans toutes les régions du monde et soulignant à nouveau que cette violence porte atteinte aux droits fondamentaux des femmes et des filles et en entrave le plein exercice ».
Bref, ce pourrait être du Schiappa.
Et puis, vient la partie politique : la résolution note
« avec une vive préoccupation les violations systématiques des droits de l’homme du peuple palestinien qu’Israël, Puissance occupante, continue de commettre, et leurs répercussions sur les femmes et les filles », et « réaffirme que l’occupation israélienne continue de constituer un obstacle majeur pour les femmes et les filles palestiniennes en ce qui concerne l’exercice de leurs droits, l’amélioration de leur condition, leur autonomisation et leur participation au développement de leur société ».
Israël est donc montré du doigt comme étant un obstacle majeur pour les droits des femmes palestiniennes. Obstacle majeur ou seul obstacle ? Elargissons l’analyse.
Les sociétés musulmanes moyen-orientales ? La charia ? Pas citées, apparemment, pas un problème.
L’Autorité palestinienne ? Le Hamas ? Pas cités. Certainement exemplaires sur ce plan.
Les droits des femmes en Arabie Saoudite (membre dudit conseil) ? Lors de son examen périodique universelpar le Conseil des droits de l’homme des mêmes Nations Unies en novembre 2018, le rapport du Haut-Commissariat des Nations-Unies dressait une liste assez étoffée des manquements aux droits de l’homme dans ce pays (lois discriminatoires à l’égard des femmes, des minorités religieuses, « infractions » d’apostasie et de blasphème, absence de principe de liberté d’expression, nombre croissant d’exécutions y compris pour des moins de 18 ans, châtiments corporels (y compris flagellation et amputation), détentions arbitraires, pouvoir judiciaire totalement dépendant du roi, aveux obtenus sous la contrainte (= torture) considérés comme recevables, code du travail n’interdisant pas le travail forcé de façon spécifique, discriminations dans les statuts personnels liées à l’application de la charia, accès des filles à l’éducation parfois limité…). Un rapport final contenant 258 recommandations avait alors été proposé. Le Dr Al-Aiban, président de la commission des droits de l’homme du royaume d’Arabie Saoudite avait déclaré : “nous examinerons de façon très positive et avec une grande attention toutes ces recommandations”. Et le rapport final avait été approuvé à l’unanimité. Donc, en Arabie Saoudite, tout va bien. L’Arabie Saoudite a voté la résolution dénonçant Israël comme obstacle majeur aux droits des femmes palestiniennes.
L’Iran (membre dudit conseil) : il suffit peut-être pour les lecteurs du Salon beige de rappeler la condamnation dans ce pays de l’avocate Nasrin Sotoudeh pour son refus du port du voile islamique. L’Iran a voté la résolution dénonçant Israël comme obstacle majeur aux droits des femmes palestiniennes.
De même, le Yemen et le Pakistan, pays dont on connaît la politique active en faveur des droits des femmes et membres dudit conseil, ont voté la résolution dénonçant Israël comme obstacle majeur aux droits de femmes palestiniennes.
N’y aurait-il donc pas eu comme une sorte de parfum d’anti-sionisme dans la résolution ?
Le Royaume-Uni, l’Allemagne se sont abstenus. Les Etats-Unis et le Canada ont voté contre la résolution.
Que fit la France dont le Président avait dit : « D’abord, nommer le mal ; qui ne voit que l’antisémitisme se cache de plus en plus sous le masque de l’antisionisme » et « Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme » ? Vous l’avez compris, la France a voté pour la résolution.
Ah, au fait, « le vote français s’inscrit dans le cadre de la mobilisation constante en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes en France et dans le monde, érigée en grande cause nationale par le Président de la République le 8 mars 2017 ».
C’est sans doute dans ce cadre mobilisateur que la France a joint son vote à celui de l’Iran qui, 2 jours avant, le 21 juillet, venait de confirmer la condamnation d’une autre militante des droits de l’homme, Mme Sepideh Farhan, à 74 coups de fouet et 6 ans de prison pour ses activités. Et vous avez entendu parler d’une protestation de Mme Schiappa ? Un communiqué ? Un tweet ?
Le discours macronien est une supercherie.
Ne rien céder sous toutes ses formes, leitmotiv préféré de notre président qui utilise cette formule à tous les temps et dans tous ses discours pipos.
Comme dans la chanson, des mots, toujours des mots, rien que des mots.
Paroles et paroles et paroles et paroles
Paroles et encore des paroles qu’il sème dans ses discours.
On attend des actes en phase sur le fait de ne rien céder, mais rien ne vient.
Président de la République française Emmanuel Macron alias » Manu Céderarien » !
Trump vient de donner un susucre à l’homoncule présidentiel français, le Macron mignon.
Il lui a proposé un job qui le met sur le devant de la scène… avec comme feuille de route d’expliquer la position du G7…. qui est de – je vous le donne en mil ! – fermer définitivement l’accès au nucléaire militaire au régime islamique iraniens !
Soit l’objectif déclaré depuis le retrait du fameux accord du président américain qui était jusqu’ici violemment contesté par la France et ses partenaires signataires de l’UE !!!
Un reddition totale du G7 en rase campagne !
Mais le petit Macron n’a pu résister à cet « honneur » et se coup de projecteur. Il est maintenant très fier de sa promotion et d’avoir été ainsi distingué parmi ses pairs !
Trump avait besoin d’un petit télégraphiste (pour ne pas dire d’un petit c..).
Il l’a trouvé.
A mon avis le Donald doit se bidonner à l’heure actuelle et se demander comment il a pu aussi facilement par ce biais désamorcer les manoeuvres de la bande d’hypocrites de l’UE.
Cette nouvelle perle du grand Président TRUMP est-elle bien réelle ou seulement imaginaire ?
Cette histoire de Macron-Iran a été démentie.
Macron EST une imposture
C’est là que l’on reconnait une immondice.
Macron – qui ne cèdera rien – me fait penser à cette répartie célèbre dans Full Metal Jacket :
« You talk the talk, do you walk the walk ? »
Manifestement pas.
Macron est l’antéchrist ………….
L’Antéchrist c’est bien plus grave. Macron ne incarne pas. Je dirais tout au plus qu’on « sent » au-dela et au travers de Macron l’odeur de L’Antechrist, sa marque, le sens de son action. Macron se prend pour le roi du monde sans comprendre qu’il est manipulé par une puissance ( » car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les puissances et les dominations ») agissant dans le cadre d’un plan, vers un objectif dont il n’a aucune idée. Et donc la dictature eurocratique, la confusion des genres et des sexes, la nouvelle religion écologiste et l’islam, 4 idéologies qui semblent marcher en ordre dispersé exécutent en réalité ce plan. Dont l’établissement de l’Antechrist est un des objectifs.
il ne cédera rien aux gaulois réfractaires, aux travailleurs pauvres , aux petits artisans et paysans!
que les gueux se déplacent pour voter!
Par contre, tout pour les clandestins, les musulmistes, les bobos faux-écolos autophobes et le confort des racailles des zones HLM « de non droit ».
Ils le feront, juste après l’avoir écouté faire sa propagenda. Il me fait de plus en plus penser à une autre excité du bocal, qui a fini par se suicider.
8 mai 2017 , 50.800 vues : https://reseauinternational.net/avons-nous-elu-un-fou/
GERARD PIERRE,
BRAVO ET MERCI
Excellent commentaire.
Macron, c’est pas celui qui crache en l’air en disant qu’il pleut…ou encore, c’est pas parce qu’on à rien à dire qu’il faut fermer sa gueule. Ça colle bien au personnage.
Macron a été élu grâce à l’intervention du PNF qui a détruit délibérément la candidature de François Fillon. Sans le PNF, Macroute n’aurait pas passé le 1er tour.
Le programme de Macron en 2017, c’était du sous-Fillon. Moins de réduction de postes de fonctionnaires, moins de baisses des dépenses de l’Etat. Comme un mauvais vin trafiqué, c’était du Fillion dilué dans du baratin rassurant.
Les Français ont cru qu’ils pourraient avoir le même résultat avec moins d’effort, et ont été dupés. D’autant que Macroute a abandonné son objectif de réduction de 120.000 postes de fonctionnaires. Il a montré depuis 2017 qu’il était incapable de diminuer les dépenses de l’Etat, d’où une avalanche de taxes et d’impôts supplémentaires.
Macroute croyait que son arrogance masquerait son incompétence et il s’est trompé. Ses insultes envers les Français, son matraquage fiscal et sa politique autophobe pour récupérer le vote des faux écolos ont provoqué la jacquerie des Gilets Jaunes, qui n’est pas finie : les radars continent de morfler…
Macroute n’est pas seulement une imposture : c’est un président illégitime.
Reste que tout ceci a fonctionné par trop de Français veulent toujours croire aux promesses électorales de type Père Noël. Va falloir qu’ils deviennent adultes…
Macron devrait être persona non grata en Israel
Elysée 2022 : bail à céder.
Cessez de l’accabler de tous les maux, c’est assez injuste. Il a été formaté comme des centaines d’autres, prêt-à-l’emploi. Il ne sait même pas comme cela fonctionne. Dans le job, on les appelle les hitman. Nous sommes en plein dans l’expérience de Zimbardo. Selon les uns ou les autres, ils ont plus ou moins de talents dans leur jeu de rôle. Ils ne sont pas là pour développer de l’économie. Ils ne savent pas le faire. Ils sont là pour suppléer à un « transfert économique » du public au privé. Tout comme l’économie n’a jamais été une science mais un outil tactique pour compte de tiers. Pourquoi ne parlez-vous jamais des détenteurs de la vraie puissance (ce n’est aucunement un Etat) ? C’est avec eux qu’il faut échanger et bâtir un développement où la Société peut avoir place et peut faire croître dans un corrélaire « commun ». Autrement, des malades d’esprit, conseillers de ceci-ci et de ceux-la leur soufflent le pamplet de l’eugénisme …
Bâtir demande du talent, démolir le premier corniaud y arrive. Il faut pousser les individus vers l’intelligence et la responsabilisation de leurs actes. Une Société sans conscience est un monde abruti. Si les religions ont fondé, bon nombre de Sociétés, c’est que l’individu a besoin de repères, de règles et de Conscience.
L’expression n’est pas de lui, mais de D …
Je suis devenue lectrice de votre site, par hasard, parce que vous soutenez Israël, l’Amérique et une France qui n’a jamais existée autre part que dans la chair de quelques-uns, militaires et civils. Manuel Gomez est une mémoire comme les nôtres de là-bas.
Il faudrait que quelqu’un m’explique pourquoi y-a-t’il, parmi nous, tant de Juifs anti-Judaïques, antisémites et, même pro-arabes ?
Il faudrait que quelqu’un m’explique le concept absurde du Juif « laïc » … c’est un antonyme.