Tandis que le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, débarque au Sommet du G7, à Biarritz, et que Macron prétend qu’il s’est mis d’accord avec Donald Trump sur « … une décision d’action qui permet de réconcilier un peu les positions » concernant l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, Trump nie avoir eu toute discussion à ce sujet avec le président français.
Pendant ce temps, on apprend qu’Israël a mené samedi des frappes aériennes au sud-est de Damas qui visaient des agents de la Force Al-Qods, des milices chiites et des drones.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’analyse de Seth Frantzman (paru le 24 août sur son site)
Le contexte régional de la frappe aérienne du 24 août sur le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) et les milices et drones chiites
Samedi soir (le 24 août), Israël a pris pour cible une zone située au sud-est de Damas dans le cadre d’une frappe qui visait des agents de la Force Al-Qods iranienne (une unité d’élite du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique), des milices chiites et des drones.
Ces trois éléments sont essentiels à la stratégie de l’Iran dans la région et à sa menace contre Israël et les autres alliés des Américains. La technologie des drones iraniens a été utilisée par les rebelles Houthi au Yémen contre l’Arabie saoudite, par exemple, et les milices chiites ont été accusées de harceler les forces américaines en Irak.
Les frappes aériennes de samedi soir s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes dans la région, entre l’Iran et les États-Unis, ainsi que de récentes attaques aériennes présumées en Irak contre les milices chiites ou ce qu’on appelle les Forces de mobilisation populaire (FMP). Ces milices ont été formées en 2014 pour combattre ISIS, mais elles ont de plus en plus pris une forme plus proche de celle du Hezbollah au Liban, mais avec encore plus de force.
En Irak, les FMP ont été incorporées en tant que force de sécurité officielle irakienne en janvier 2018. Il s’agit notamment de nombreux paramilitaires dont les commandants sont souvent liés au Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran.
Le CGRI iranien a été désigné organisation terroriste par les États-Unis en avril. D’autres milices qui composent les FPM, telles que Kata’ib Hezbollah, Harakat Hezbollah al-Nujaba et Asaib Ahl al Haq ont aussi été désignées comme étant des organisations terroristes dans le passé. Ces groupes sont liés aux ambitions régionales de l’Iran et à la Force Al-Qods du CGRI. Ils ont commencé à s’installer en Syrie pour aider à lutter contre ISIS en 2017 et en 2018, une base de Kata’ib Hezbollah a été frappée lors d’une mystérieuse attaque aérienne en Syrie près de la frontière irakienne.
Il est devenu clair en juin 2018, lorsque cette base a été frappée, que ces milices faisaient partie d’un groupe plus large de forces soutenues par l’Iran qui pourraient être utilisées contre Israël. Par exemple, en novembre 2017, Jonathan Spyer a écrit dans le Jerusalem Post que l’Iran mettait la dernière main à un «pont terrestre» allant de Téhéran au Golan en passant par l’Irak.
En décembre 2017, le dirigeant d’Asaib Ahl al-Haq, Qais Khazali, s’est rendu dans le sud du Liban et a observé et menacé Israël. Les milices se sont renforcées à mesure que la guerre d’ISIS a pris fin en 2017 et que le régime syrien a commencé à consolider ses acquis à l’été 2018.
Au moment même où les milices chiites, tant en Irak qu’en Syrie, prenaient de l’ampleur, les drones iraniens menaçaient aussi Israël. L’un d’eux a pénétré dans l’espace aérien israélien en février 2018. En août 2017, l’ancien commandant des forces aériennes, Amir Eshel, a déclaré qu’Israël avait frappé la Syrie plus de 100 fois en cinq ans. Ce nombre est passé à plus de 1 000 frappes aériennes en janvier 2019 lorsque l’ancien chef d’état-major, Gadi Eisenkot, a déclaré qu’Israël avait frappé des milliers de cibles iraniennes.
En mai 2018, des forces soutenues par l’Iran en Syrie ont tiré une salve de roquettes sur Israël. C’était l’une des rares répliques aux frappes aériennes israéliennes.
Plus récemment, en juin 2019, une frappe aérienne a frappé Tel al-Hara, une colline qui domine le Golan depuis la Syrie. Les médias syriens ont accusé Israël d’une autre attaque aérienne près du Golan à la fin juillet de cette année. La Syrie a également accusé Israël d’autres frappes près de Damas les 1er juillet, 19 mai, 7 et 21 janvier 2019, 1er et 25 décembre 2018 et 1er décembre 2017.
Les frappes aériennes du 24 août s’inscrivent donc dans un contexte de tensions croissantes dans toute la région, du Yémen à l’Irak. Cela inclut également les tensions dans le golfe Persique, où le Royaume-Uni a déclaré qu’il envoyait un nouveau navire de guerre cette semaine.
En outre, les États-Unis et l’Iran intensifient leur rhétorique. Certains paramilitaires chiites soutenus par l’Iran ont condamné les États-Unis pour les frappes aériennes en Irak, et certains appellent les forces américaines à partir.
L’Iran se vante ouvertement de dominer le golfe Persique, comme l’ont révélé aujourd’hui les informations sur le site de nouvelles iranien Tasnim. Les drones iraniens sont maintenant plus avancés et les alliés iraniens au Yémen montrent une nouvelle défense aérienne, affirmant qu’ils ont abattu un drone américain et des drones saoudiens.
L’Iran a également déclaré ce weekend qu’il avait tiré un nouveau missile et dévoilé une nouvelle technologie de défense aérienne. L’Iran affirme que ses nouveaux missiles et sa nouvelle défense aérienne et même une nouvelle unité de drones du CGRI font partie d’une nouvelle doctrine de dissuasion du CGRI.
La principale préoccupation de l’Iran est de savoir où déclencher cette dissuasion dans la zone d’influence qu’il contrôle maintenant à travers l’Irak jusqu’en Syrie, au Liban et au Yémen.
Selon les affirmations américaines, le CGRI aurait saboté six navires dans le golfe d’Oman, et aurait également utilisé des agents intermédiaires pour tirer des roquettes et des mortiers près de l’ambassade des États-Unis à Bagdad en mai et à proximité de trois bases américaines en juin 2019. Le CGRI aurait aussi abattu un drone américain et saisi un navire britannique.
L’Iran affirme que c’est en représailles, arguant que le drone américain survolait son espace aérien en juin et que le Royaume-Uni a saisi son pétrolier à Gibraltar en juillet.
Sur des milliers de kilomètres de points chauds potentiels, des drones, des milices et d’autres ressources de l’Iran sont déployés dans tout le Moyen-Orient. Les frappes aériennes du 24 août ont touché l’une de ces ressources, selon l’armée israélienne, mais le contexte demeure régional.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Sources :
- https://sethfrantzman.com/2019/08/24/the-regional-context-of-the-august-24-airstrike-on-irgc-shite-militias-and-drones/
- https://www.timesofisrael.com/israel-iran-conflict-exposes-bleeding-edge-of-a-war-for-the-entire-middle-east/
- https://www.journaldemontreal.com/2019/08/25/coup-de-theatre-avec-larrivee-du-chef-de-la-diplomatie-iranienne-au-sommet-du-g7
D’après certaines informations le président Emmanuel Macron, après l’avoir demandé, a reçu l’accord du président Donald Trump pour la visite soigneusement orchestrée à Biarritz de Mohammad Javad Zarif, sans accepter bien entendu de le rencontrer. Autrement cette visite-show inutile n’aurait pas eu lieu, le decision-maker en ce qui concerne l’Iran étant, quelque soit la position du G7, le président américain. Il est évident que nous assistons mutatis mutandis à une réédition des Accords de Munich de 1938 après l’annexion de l’Autriche (Anschluss). Une partie de l’Europe ne veut volontairement pas voir, en autres pour de sombres raisons économiques, le danger constitué par un état, la République islamique d’Iran, qui déclare de façon ouverte sa volonté d’être une puissance nucléaire et son intention explicité d’éradiquer l’Etat d’Israël, ce qui apparemment ne dérange pas outre-mesure certains pays. Rappelons la célèbre phrase de Winston Churchill : “Ils ont eu le choix entre le déshonneur et la guerre ; ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre”.
Alors que la menace de l’Iran sur Israël se fait de plus en plus pressante, la visite du ministre des affaires étrangères iraniens au G7 n’est-elle pas le prélude vers un arrangement et un assouplissement envers la république islamique y compris les USA et tout cela sur le dos d’Israël ? Cette visite sonne comme un revirement et Israël fait partie des pertes et profits personne ne semblant se soucier des risques que l’Iran fait peser sur l’état juif. Il n’est qu’à voir le visage hilare de Macron sur “la photo de famille” , il a réussi son coup en apparaissant comme le sauveur de la paix à l’instar de Daladier, et peu importe les conséquences au proche-orient !
L’Iran tisse sa toile autour d’Israël et tout le monde s’en fout. En cas de guerre préventive on lui fera porter la responsabilité du conflit et s’il ne fait rien, Israël sera seul face à ses ennemis. Macron lance son initiative diplomatique auprès de l’Iran, peu lui importe les conséquences !
Macron, je n’ai pas vote pour lui e je n’en attendais rien. Donc je ne suis pas decue. Par contre Merkel me decoit beaucoup, elle s’eloigne de plus en plus d’Israel et n’hesite pas a critiquer sans rime ni raison. Elle a aussi choisi de passer par pertes et profits le pays.Sur le Figaro ou nousnous battons tous les jours pour reinformer les lecteurs, la moderation est de plu e plus dure a passer et les propagandistes deviennent de plus en plus violents dans les insultes. Je n’ai pas connu les heures sombres de l’Histoire mais je suis d’un naturel mefiant et comme je suis croyante je pense qu’on s’approche bien de la fin des Temps. En attendant dans le nord, Tsahal nous protege et heureusement que nous vons Netanyahu comme premier ministre pour prendre les decisions.
Magali,
Comment les medias peuvent ils, soit être aussi peu informés de la situation réelle sur le terrain, soit nous prendre tous pour des individus au quotient intellectuel plat comme une planche à repasser.
Il suffit pourtant de regarder la carte régionale pour comprendre la situation REELLE..
L’Iran forme sa toile autour d’Israel. Syrie, Golan; Liban hezbollahisé, et rebelles yéménites autour de l’AS. Tout cela a un sens et je suis consterné autant qu’indigné qu’aucun commentateur n’en informe le public, à l’exception de Dreuz, de la Ména, de GWG et qq autres, mais interdits d’antenne, celle ci étant réservée aux collabos bien fichés. Il est évident que l’Iran islamiste veut prendre le contrôle de la péninsule arabique, en bloquant, pour qui elle l’aura voulu, le détroit d’Ormuz à l’ouest et celui de Bab el Mandel à l’est.
Après cela il lui sera aisé de faire chanter l’Europe pour son approvisionnement: OK, mais à certaines conditions, faciles à déterminer. Les Sudètes de 1938, version RII. Et vu le comportement des responsables occidentaux, hormis certaines exceptions, la boucle sera bouclée. A moins que l’ordre soit inversé, Israel first.
Merci ô Tsahal de nous protéger. Comme le disait un ancien PM espagnol, nommé Aznar: “si Israel tombe, nous tombons tous.”
Macron a vendu les judéens aux Nazis d’Iran comme Pétain a vendu les judéens aux Nazis de l’Allemagne de Hitler.
Le petit Macron s’apprêtre à bien des déboires s’il croit avoir “entourloupé” D.Trump afin d’assouplir les sanctions à l’égard de l’IRAN.
A part lui et l’incorrigible niais Bruno Lemaire, PERSONNE n’est dupe quant aux intentions de la république islamique, qui a encore semble t il beaucoup trop de trésorerie disponible à injecter dans des menées guerrières…que seule une asphyxie financière parviendra à calmer.
S’il décide de lui apporter un soutien financier notre mignon Prdt Macron endossera officiellement le rôle de complice d’un Etat pervers et sans scrupules.
En effet, malgré les sanctions, l’Iran semble assez riche pour alimenter le brasier du MO. Quant à la population civile de leur pays les ayatollahs s’en moquent comme de leur 1er turban.
Il ne reste que les idiots utiles (ou inutiles, c’est selon) pour se désoler sur nos antennes que la pauvreté en Iran, ce ne serait absolument pas la faute de leurs dirigeants auto proclamés.