Publié par Jean-Patrick Grumberg le 31 août 2019

Les militants de Génération identitaire viennent d’être lourdement condamnés aux peines de prison et d’amende maximales prévues par la loi dans une affaire de migrants.

Trois membres de Génération identitaire ont été condamnés à six mois de prison ferme, jeudi, par le tribunal de Gap.

Le tribunal correctionnel de Gap a en outre condamné Génération identitaire à l’amende maximale de 75 000 euros. Les trois prévenus étaient poursuivis pour des “activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique”.

Dans sa motivation, le tribunal considère que, “compte-tenu de la nature extrêmement grave des faits, de l’importance du trouble à l’ordre public occasionné non seulement pendant leur période de commission mais de manière durable dans le département, de l’importance des valeurs protégées par les infractions reprochées et du passé pénal des prévenus”, la prison ferme s’impose.

Les auteurs se voient également privés de leurs droits civiques et familiaux pendant 5 ans… la justice ne rigole pas avec la loi.

Infraction à la loi récompensée, application de la loi condamnée

La justice a fait respecter la loi.

Mais dans ce cas, pourquoi Cédric Herrou, qui a fait passer illégalement 356 migrants sur le territoire français a-t-il été acquitté, puis invité au festival de Cannes ?

Si les députés n’aiment pas les lois qu’ils ont voté concernant l’immigration, la citoyenneté et les conditions pour l’obtenir, pourquoi ne changent-ils pas la loi ?

Une opération de com pour dénoncer l’inaction de l’Etat

Le 21 avril 2018, Génération identitaire avait monté une vaste opération au col de l’Échelle, point de passage de nombreux migrants dans les Hautes-Alpes.

Une centaine de personnes vêtues de la même doudoune bleue ressemblant à celle des gendarmes s’étaient mobilisées, avec deux hélicoptères loués, une banderole géante, et une “frontière symbolique” matérialisée dans la neige par des grillages en plastique. Leur avocat était même présent durant l’opération.

Dans les semaines suivantes, les militants d’extrême droite avaient annoncé des interceptions de migrants et des enquêtes sur les passeurs.

Le tribunal a jugé que Génération identitaire a l’exercice d’une fonction publique. Sauf que la confusion n’est pas possible : la force publique n’exerce pas son autorité. C’est elle, et non Génération identitaire, qui aurait dû être au point de passage des illégaux, et qui aurait dû appréhender les trafiquants d’êtres humains.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous