Publié par Jean-Patrick Grumberg le 2 août 2019

Vu sous l’angle des journalistes, la question revient à ceci : vaut-il mieux être au chômage dans un pays dirigé par un homme à l’intelligence hors du commun comme Macron, ou avoir du travail et un bon salaire avec “l’abruti” Trump ?

Les employeurs américains ont continué de créer des emplois à un rythme soutenu en juillet, la hausse des salaires s’est accélérée, et la solidité du marché du travail a été confirmée par les chiffres publiés cette semaine.

Et les chiffres ne rendent pas compte d’une information qui détruit la propagande selon laquelle tout est dû à Obama, et renforcent le fait que l’économie Trump est solide : gagner 1/2 point de taux de chômage quand on est à 8% et quand on est à 3% n’est pas la même chose. Il est infiniment plus difficile de réduire le chômage lorsqu’on approche le plein emploi que lorsque le taux est élevé.

Le nombre de salariés a augmenté de 164.000, ce qui correspond pratiquement aux prévisions. Le taux de chômage s’est maintenu à 3,7 %, soit près du plancher atteint depuis près d’un demi-siècle, tandis que les salaires horaires moyens ont augmenté de 3,2 % par rapport à l’année précédente, soit bien mieux que prévu, et infiniment plus qu’avec le magnifique président Macron.

Et tandis que l’économie américaine a ajouté 164 000 travailleurs en juillet, le taux de chômage, qui ne mesure pas la même chose (la démographie ajoute et retire chaque jour des personnes du monde du travail) est demeuré stable.

Dans le même temps, la semaine de travail moyenne est devenue plus courte, ce qui a également pour effet d’augmenter le salaire horaire moyen. La moyenne pour l’ensemble des employés du secteur privé a diminué, passant de 34,4 heures à 34,3 heures, les heures de fabrication ayant atteint leur point le plus bas depuis novembre 2011.

  • La croissance de l’emploi a été tirée par les fournisseurs de services, en particulier dans les secteurs de l’Education et des Services de santé, ainsi que des Services aux professionnels et aux entreprises.
  • La masse salariale des détaillants a diminué pendant six mois,
  • tandis que la masse salariale dans l’industrie manufacturière qu’Obama assurait – en se moquant de Trump – qu’elle ne reviendrait plus, a augmenté le plus en six mois.
  • Les gains dans le secteur de la construction ont été relativement faibles, soit 4 000.

Les gains horaires moyens ont augmenté de 0,3 % par rapport au mois précédent, au-dessus des estimations, à la suite d’un gain révisé à la hausse de 0,3 %.

Cela indique que les salaires gagnent du terrain, car les employeurs ont de plus en plus de mal à trouver des travailleurs, et cela augure bien de la résilience des dépenses de consommation face aux tarifs douaniers.

Plus gros salaires

  • La croissance des salaires aux États-Unis a grimpé de 3,2 % en juillet par rapport à il y a un an, dépassant les prévisions.
  • Le taux de participation, ou part des personnes en âge de travailler dans la population active a augmenté à 63 %.

La croissance de la masse salariale est “toujours supérieure à ce qu’il nous faut pour suivre la croissance de la population”, a déclaré Michelle Meyer, responsable de l’économie américaine à Bank of America Corp. “Cela suggère toujours que la croissance de l’économie est supérieure à la tendance, mais il y a eu une certaine modération.”

Autres chiffres notables

  • Le taux de sous-emploi est tombé de 7,2 % à 7 %, soit le taux le plus bas depuis 2000 ; l’indicateur comprend les travailleurs à temps partiel qui préféreraient un emploi à temps plein et les personnes qui veulent un emploi, mais ne cherchent pas activement.
  • L’emploi dans le secteur privé a augmenté de 148 000 après avoir augmenté de 179 000 ; la masse salariale du gouvernement a, elle, augmenté de seulement 16 000.
  • Rien n’indique que l’embauche de travailleurs temporaires ait eu un effet important sur la masse salariale.
  • Les économistes interrogés par Bloomberg avaient prévu 165 000 nouveaux emplois avec un taux de chômage de 3,6 % et des gains salariaux annuels de 3,1 %.

Conclusion

Interviewé hier par un journaliste devant l’immeuble de CBS, j’ai été amené à évoquer ce que je pense de la prochaine élection présidentielle. Je n’avais pas encore les chiffres de l’emploi.

J’ai cependant expliqué que les Démocrates ont un problème : ils ne peuvent pas s’en prendre à l’économie Trump, elle est au plus haut ; ils ne peuvent pas s’en prendre au taux de chômage, il est au plus bas (pour certaines catégories de travailleurs comme les Noirs, les handicapés, les anciens combattants et les Hispaniques, le taux est le plus bas jamais enregistré aux Etats-Unis, et pour les femmes, le taux est le plus bas depuis 70 ans) ; ils ne peuvent plus actionner le hoax de collusion de Trump avec la Russie ; les attaques pour qu’il publie ses déclarations d’impôts ne vont nulle part ; et ils n’arrivent pas à fabriquer des femmes qui auraient été harcelées sexuellement par Trump. Il ne leur reste qu’une carte en main : accuser Trump de racisme. C’est celle qu’ils utilisent ne ce moment parce que le président les a encore une fois piégés en la leur servant sur un plateau. Car ici, la carte racisme est tellement usée que les gens n’y prêtent plus aucune attention. Seuls les journalistes ne le savent pas.

Et vous en France, il accomplit quoi de bien, l’extraordinaire, brillant, surdoué, éloquent président Macron ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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