Pierre Juillet et Marie-France Garaud sont les auteurs du texte signé par Jacques Chirac et désigné sous le nom d’Appel de Cochin, en date du 6 décembre 1978, concernant les menaces envahissantes pesant sur les droits des peuples nationaux mis en danger à propos des élections européennes à venir :
Il est des heures graves dans l’histoire d’un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu’on lui cache. Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l’inféodation de la France, on consent à l’idée de son abaissement.
En clair, de quoi s’agit-il ? Les faits sont simples, même si certains ont cru gagner à les obscurcir.
L’élection prochaine de l’Assemblée européenne au suffrage universel direct ne saurait intervenir sans que le peuple français soit directement éclairé sur la portée de son vote. Elle constituera un piège si les électeurs sont induits à croire qu’ils vont simplement entériner quelques principes généraux, alors que les suffrages ainsi captés vont servir à légitimer tout ensemble les débordements futurs et les carences actuelles, au préjudice des intérêts nationaux. C’est dire que les votes de majorité, au sein des institutions européennes, en paralysant la volonté de la France, ne serviront ni les intérêts français, ni les intérêts européens.
Telle est bien la menace dont l’opinion publique doit être consciente. Cette menace n’est pas lointaine et théorique : elle est ouverte, certaine et proche. Comment nos gouvernants pourront-ils y résister demain s’ils n’ont pas été capables de la faire écarter dans les déclarations d’intention ?
L’approbation de la politique européenne du gouvernement supposerait que celle-ci fût clairement affirmée à l’égard des errements actuels de la Communauté économique européenne. Il est de fait que cette Communauté, en dehors d’une politique agricole commune, d’ailleurs menacée, tend à n’être, aujourd’hui, guère plus qu’une zone de libre-échange favorable peut-être aux intérêts étrangers les plus puissants, mais qui voue au démantèlement des pans entiers de notre industrie laissée sans protection contre des concurrences inégales, sauvages ou qui se gardent de nous accorder la réciprocité. On ne saurait demander aux Français de souscrire ainsi à leur asservissement économique, au marasme et au chômage. Dans la mesure où la politique économique propre au gouvernement français contribue pour sa part aux mêmes résultats, on ne saurait davantage lui obtenir l’approbation sous le couvert d’un vote relatif à l’Europe.
La politique européenne du gouvernement ne peut, en aucun cas, dispenser la France d’une politique étrangère qui lui soit propre. L’Europe ne peut servir à camoufler l’effacement d’une France qui n’aurait plus, sur le plan mondial, ni autorité, ni idée, ni message, ni visage. Nous récusons une politique étrangère qui cesse de répondre à la vocation d’une grande puissance, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et investie de ce fait de responsabilités particulières dans l’ordre international.
Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain. Puisqu’il s’agit de la France, de son indépendance et de l’avenir, puisqu’il s’agit de l’Europe, de sa cohésion et de sa volonté, nous ne transigerons pas.
Nous lutterons de toutes nos forces pour qu’après tant de sacrifices, tant d’épreuves et tant d’exemples, notre génération ne signe pas, dans l’ignorance, le déclin de la patrie. Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre avec sa voix paisible et rassurante.
Français, ne l’écoutez pas. C’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort.
Mais comme toujours quand il s’agit de l’honneur de la France, partout des hommes vont se lever pour combattre les partisans du renoncement et les auxiliaires de la décadence.
Avec gravité et résolution, je vous appelle dans un grand rassemblement de l’espérance, à un nouveau combat, celui pour la France de toujours et l’Europe de demain.
(signé Jacques Chirac, le 6 décembre 1978)
Après l’échec aux élections européennes de 1979, Chirac renvoya ses deux conseillers, auteurs de ce texte magnifique, Pierre Juillet et Marie-France Garaud. En 1992, Chirac appela à voter oui au référendum sur le traité de Maastricht, sous les sifflets des militants RPR. En 1995, il fut élu président de la République !
(Passages extraits du livre “Le suicide Français” par Éric Zemmour)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.
“Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain. Puisqu’il s’agit de la France, de son indépendance et de l’avenir, puisqu’il s’agit de l’Europe, de sa cohésion et de sa volonté, nous ne transigerons pas”.
Je reste éberlué par ce passage époustouflant d’illibéralisme. Comment peut-on écrire des âneries pareilles? Y a qu’en France qu’on écrit des trucs aussi gnangnan. En effet, la France, qu’elle le veuille ou non, évolue dans une univers compétitif à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe. En effet, la France n’évolue pas dans un univers de bisounours. Je parle avant tout et surtout de la place en France que tient l’économie libre, la seule chose qui m’intéresse vraiment en politique. Et ce n’est certainement pas en appliquant des politiques crypto-marxistes où l’état est devenu une quasi-religion, ni en pleurnichant sur son sort parce que ça ne marche évidemment pas (les faits sont là), que la France (qu’est-ce que la France a fait d’autre depuis les années de ce discours que je n’arrive pas à trouver magnifique?) ne deviendra pas le vassal de l’Allemagne ou de toute autre puissance économique d’importance. Faire croire qu’il pourrait en être autrement est criminel car toujours suicidaire à plus ou moins brève échéance. Quant à l’Europe, j’aimerais bien qu’elle soit encore un empire de marchants au lieu d’être devenue un empire du marchandage.
Bravo Patrick Boulechitey. Lorsque Einstein évoquait l’infinité de la stupidité humaine il aurait pu ajouter “et plus particulièrement la stupidité française”. Quand au couple diabolique Garaud Juillet il a été à l’évidence le mauvais génie du Grand Jacques.
Quarante ans après l'” appel de Cochin”, Monsieur, a répondu
l’appel à voter Macron: celui de tous les ennemis de la France.
Il a été mieux entendu que celui de 78, et aussi, que celui de
juin 40, de De Gaulle.
La preuve que l’UE est dangereusement totalitaire :
– Vous y êtes entrés ?
– Voyez ce qui arrive quand on essaye d’en sortir !
Merci chère Aline1 de nous donner VOTRE définition du totalitarisme
@jp,
Oh un prof !
Ma définition est circonstancielle. Elle s’est voulue nette et concise, en rapport de l’article.
Maintenant est-il nécessaire que je vous fasse une thèse ?
Merci Aline, pour sure, une thèse en plus ne serait pas pour vous discréditer,
Donc l’islam c’est comme l’Europe
Tu y entres facilement mais n’en sort pas vraiment vivant…
C’est compliqué, cette société.
En fait : t’y entre en transe ou en sort en désordre !
C’est le balagan et pas qu’un peu !
C’est qui qui gouverne ce balagan ?
Je sais; :
Des égarés, des conspirationnistes, des enfoirés, des politiciens et autres acteurs médiatiques.
Ce balagan appartient à tout le monde et c’est pas toi qui le gère !
Toi tu glisses sur la vague, comme un dauphin, tu lisses la plage…
D’une onde de chaleur visuelle, virtuelle, bref une onde…
Ton ombre sur la page.
tout droit etc…
Contenu dans un tel espoir, cette petite musique qui permet de retrouver le rythme du monde
Un petit air de musique nous transmet l’Âme de la Musique,
Oh douce et divine présence, ma parole est généralement chantée parce que plus puissante…
Ma parole est entendue si vous plait bien,
plait bien ! Heu Comprends pas,
Histoire de dire .c’est divin!!!!
Y’a comme de la puissance dans l’onde …
…
@christopher.dee
En accord avec votre commentaire baignant dans une turbulence poétique, mais néanmoins pragmatique et logique.
Que votre définition soit “circonstancielle” ne répond pas à la question du prof. . Le prof ne sais toujours pas ce que VOUS entendez par totalitarisme, ce qui toutefois ne devrait pas nécessiter la rédaction d’une thèse, puisque ce qui se conçoit bien s’énonce clairement…
@JP
Exact !
Tout comme ce qui est bien énoncé, devrait se concevoir clairement.
En toute bonne conscience !
En toute bonne conscience, vous avez décidé de ne pas répondre à la question… ça vous regarde.
En toute bonne conscience vous avez décidé de ne pas répondre à la question ce qui est votre droit le plus strict.
En quoi votre question est-elle pertinente ?
En quoi mériterait-elle une réponse ?
Aline1 a dit : 8 SEPTEMBRE 2019 À 17:41
La preuve que l’UE est dangereusement totalitaire :
– Vous y êtes entrés ?
– Voyez ce qui arrive quand on essaye d’en sortir !
Pourquoi devrait-elle se justifier ?
L’essentiel a été dit. Le reste n’est que bavardage…
Cher Môssieur Thierry Ferjeux Michaud-Nérard. Vous vous autorisez à juger de la pertinence d’une question (ma question à Aline 1), sans visiblement avoir pris la peine de la lire. La question que je posais à Aline 1 était la suivante: “Merci chère Aline1 de nous donner VOTRE définition du totalitarisme” Cette question n’est en rien une demande de “justification” mais tout simplement une demande de précision de ma part pour savoir si, lorsqu’il est question de totalitarisme, nos définitions sont ou non les mêmes. Si POUR VOUS ce n’est QUE du bavardage, ça ne l’est pas, ne vous déplaise pour moi.
@jp,
Avec des individus tels que vous, le meilleur serait de vous ignorer totalement.
Mais des comme vous, cela prolifère comme les métastases de cancers les plus dangereux et cela nécessiterait d’être remis en place, à chaque fois. Parce que le cancer c’est abominable et sinueux.
Alors de deux maux, il faut choisir le moindre, et faire comme si vos mots fielleux étaient inexistants, invisibles.
Ainsi au moins, rien ne vous donnerait la possibilité de prendre les autres pour des sots, vous croyant, vous, largement plus malin, avec vos impostures malhonnêtes, vos torsions du langage qui ne leurrent que ceux qui déjà, sont acquis à vos idées et les méandres tortueux de vos interventions de bonimenteur malveillant.
Ainsi lassé d’être invisible, vous disparaitrez, à la vision de tous, vous et les comme vous.
Et là, avec vos compagnons qui rampent à terre, (bactéries, champignons, déchets de toutes sortes)…
Vous deviendrez alors, enfin utile, quand pour que « RIEN » ne soit perdu, on ramasse le tout, pour en faire ce que l’on appelle le fumier de vers…
Rien de mieux pour un excellent compost qui participera comme engrais pour l’émergence de merveilleux jardins.
Un très grand merci pour votre commentaire anathémique à mon égard. En effet, je le prends comme un compliment, tout comme j’ai pris pour un compliment le terme de mécréant que me lança récemment un islamiste. Certes, je ne pouvais imaginer que mon innocente question puisse, de votre part, déclencher une telle diatribe à moins, bien sur que vous ayez considéré cette (innocente) question comme un propos fielleux. Quoiqu’il en soit, il semble que vous ayez fait vôtre, le principe dit du lit de Procuste. Je vais donc sans plus tarder, me diriger vers le compost auquel votre bonté et votre tolérance me destine. Auf wiedersehen.