Publié par Christian Larnet le 8 septembre 2019

Un djihadiste de l’ISIS de retour au pays, accusé d’avoir participé à un camp terroriste et d’avoir diffusé de la propagande en faveur de groupes terroristes, exige 200 000 couronnes suédoises (18 700 euros) du gouvernement parce que l’Assurance sociale ne lui a pas versé le “soutien auquel il a droit” pendant sa détention au Royaume-Uni.

Bherlin Gildo a été l’un des tout premiers djihadistes suédois à faire le voyage en Syrie. Après qu’il ait rejoint ISIS, des photos de lui posant avec des cadavres, humiliant des chrétiens et piétinant des soldats syriens morts ont été publiées sur les médias sociaux, rapporte Expressen.

À l’automne 2014, les Britanniques ont arrêté Gildo et enquêté sur lui parce qu’il était soupçonné d’actes terroristes. Il a ensuite été libéré en juin 2015 et innocenté à la suite d’une “querelle entre avocats”, les services de renseignement ayant “refusé de remettre des preuves”, aux juges.

Après sa libération, Gildo est retourné en Suède où il a changé de nom et d’adresse.

Maintenant, il demande une compensation pour les avantages qu’il n’a pas reçus pendant qu’il était sous la garde des Britanniques.

L’expert en terrorisme Magnus Ranstorp a déclaré qu’il s’agit du tout premier cas où un djihadiste suédois a exigé des dommages-intérêts de l’État. Ranstorp a qualifié les demandes de Gildo de “bizarres”.

Ranstorp a poursuivi en soulignant que les actes terroristes documentés de Gildo en Syrie n’ont eu aucune suite juridique, et n’ont donné lieu à aucune condamnation.

Il est incroyablement ouvert sur ce qu’il a fait là-bas. Les photos qu’il a prises, etc. C’est pourquoi je me demande pourquoi ils n’ont pas ouvert une enquête préliminaire sur les crimes de guerre étant donné ce qu’il a fait “, a dit Ranstorp.

Environ 300 “Suédois” de papier se sont rendus au Moyen-Orient pour rejoindre des groupes terroristes.

Aujourd’hui, beaucoup sont rentrés, parce que la Suède a l’une des politiques les plus souples de toute l’Europe à l’égard des “rapatriés” jihadistes. En dépit du fait que nombre de ces “rapatriés” ont commis des crimes alors qu’ils se trouvaient au Moyen-Orient, presque aucun d’entre eux n’a fait l’objet de poursuites judiciaires.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

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