Publié par Dreuz Info le 9 septembre 2019

L’ex-ministre de la Justice du gouvernement Netanyahou, candidate malchanceuse aux dernières élections législatives, revient sur le devant de la scène politique avec le lancement du parti Yamina, situé à droite du Likoud, et qui s’engage à rejoindre Netanyahou dans une coalition de droite.

Elle répondait aux questions du professeur Boaz Ganor sur la façon de concilier terrorisme et droit international, et sa vision des élections israéliennes du 17 septembre prochain, lors de la Conférence sur le contre-terrorisme organisée par ICT.

BDS n’a obtenu presque rien d’autre que des échecs”

Je crois que BDS est une forme de terrorisme contre l’État d’Israël.

S’agissant de BDS, qui est bien-sûr pour moi une forme d’antisémitisme moderne, mais c’est aussi une forme de terrorisme contre l’Etat d’Israël.

Ce n’est pas politiquement correct de nos jours d’être antisémite, mais c’est “super-in” d’être anti-israélien.

BDS est donc sans aucun doute une forme plus diplomatique de terrorisme.

Mais dans chaque instance judiciaire dans le monde où nous avons dû traiter les activités du BDS, nous avons toujours gagné et ils ont toujours perdu. Notre camp a toujours été gagnant. Le leur a toujours été perdant. BDS n’a obtenu presque rien d’autre que des échecs.

Sur le plan juridique, nous avons toujours eu des arguments juridiques beaucoup plus solides, qu’il s’agisse de notre droit à l’existence ou de discrimination.

La Cour pénale internationale n’est pas vraiment un tribunal, c’est une entité politique”

Et c’est ainsi qu’on en arrive à la Cour pénale internationale (CPI).

Pour moi, ICC n’est pas vraiment un tribunal. Je pense que c’est une entité politique.

C’est facile pour eux de cibler Israël pour des raisons politiques.

L’objectif principal de la CPI, la raison pour laquelle elle a été créée, c’était pour mener des procès criminels contre ceux qui se sont engagés dans des activités criminelles internationales, plutôt que d’intervenir dans un conflit politique.

Pour cette raison, les procès contre Israël ne devraient même pas se produire en raison de la politique, mais là encore, l’État d’Israël utilise des arguments très solides de droit international.

Le “dilemme démocratique” dans la lutte contre le terrorisme

Professeur Ganor : “Il existe une tension perpétuelle entre l’efficacité de la lutte contre le terrorisme, et le maintien des lois démocratiques. Et cela tombe sous la responsabilité du système judiciaire. Les services de sécurité doivent assurer la sécurité de tous les citoyens de l’État d’Israël. Le système juridique, en revanche, doit trouver le bon équilibre, et vous avez été à la tête de ce système. Pouvez-vous nous faire partager votre expérience ?

Dans le monde entier, démolir des maisons de terroristes semble être une mesure dramatique, mais c’est très dissuasif et ça a arrêté des attentats

D’accord, je vais vous donner quelques exemples.

Parlons de la démolition des maisons [des terroristes]. Je sais que dans le monde entier, démolir des maisons semble être une mesure dramatique qui est considérée comme très draconienne pour l’État d’Israël.

Selon notre réglementation, et ce depuis l’époque du mandat [britannique], une maison appartenant à un terroriste peut être démolie s’il a assassiné des juifs, et nous avons appris, suite à des enquêtes, que cela constitue un moyen de dissuasion très important.

Certaines activités [terroristes] ont été arrêtées parce que les [terroristes] savaient que leur maison allait être démolie.

Si nous voulions être très efficaces, nous devrions le faire dans les 24 heures. Mais parce que nous sommes un Etat démocratique, avec un système judiciaire indépendant et très rigoureux, il y a une procédure qui prend le dessus, et prend au moins deux mois au cours de laquelle la famille a la possibilité de présenter ses arguments et d’interjeter appel devant la Cour suprême.

S’il s’agissait de nous, nous préférerions démolir le lendemain d’une attaque terroriste. Au lieu de cela, nous devons donner aux Palestiniens l’accès à la haute cour de justice et leur permettre de faire appel de la décision de détruire la maison. Cette procédure dure 2 mois et parfois plus.

Prof. Ganor : “La Haute Cour de justice vient juste de renverser une décision antérieure, et dit maintenant qu’il n’est pas nécessaire de remettre les corps des terroristes au Hamas et qu’ils peuvent être conservés comme monnaie d’échange.

Le verdict précédent était mauvais, et je suis très heureuse que la Haute Cour ai annulé sa décision.

Nous sommes aux prises avec une réalité très complexe, contrairement à l’Europe où il est très facile de hisser la bannière des droits de l’homme.

Ici, il y a un conflit entre et les droits de l’homme, la préservation de la vie humaine, et l’obligation de nous protéger. Et le fait que le Hamas retient les corps de nos soldats et de deux citoyens, et refuse de négocier, nous oblige à prendre des décisions similaires. C’est le minimum.

Et si la communauté internationale et diverses institutions internationales disent que cela va à l’encontre du droit international, la communauté internationale doit exercer une formidable pression sur le Hamas. Et la réalité est que personne ne le fait.

Et la société civile palestinienne tout entière est punie de cela à cause du Hamas.

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