170 000 m3 d’eau distribués en moyenne chaque jour dans la métropole de Bordeaux (62 millions de m3 par an … c’est 40 fois le barrage de Sivens ….)
Cette eau douce repart dans la mer après traitement (on garde les boues toxiques pour les champs mais pas l’eau propre …) ! Ils tombent au moins 600 mm de pluie par an sur la métropole de Bordeaux (579km2) soit 300 millions de m3 par an (200 fois le barrage de Sivens) qui repartent à la mer ….
Dans la métropole de Bordeaux on a au minimum 362 millions d’eau douce qui rejoint la mer au lieu d’être recyclée ou infiltrée, c’est un million de m3 par jour (un Sivens par jour … ) . C’est 181 000 hectares de maraichage irrigués l’été uniquement en recyclant les rejets de la métropole, de quoi garantir une production qui dépasse les besoins de la métropole … mais non tout repart à la mer et on pompe dans les nappes !
Le code de l’environnement impose un traitement et une infiltration de tous les rejets pour ne pas perturber le cycle de rechargement des nappes phréatiques (comme pour les maisons individuelles)… et quand les infiltrations ne sont pas possibles il faut exploiter l’eau pour des usages non domestique comme l’arrosage ! Les rejets en rivières doivent rester exceptionnels pour éviter les pollutions !
Tout est écrit noir sur blanc et depuis longtemps, d’ailleurs toutes les nouvelles zones artificialisées sont aux normes mais les pas les villes …
En nouvelle aquitaine il y a 781 000 hectares artificialisés (toits, béton goudron), avec une pluviométrie moyenne de 700mm par an ça donne 5 milliards de m3 d’eau douce qui n’est ni utilisée ni infiltrée … c’est 3 fois la consommation TOTALE de toute la région (1,5 milliards de m3 pour l’eau potable, l’industrie et l’agriculture) ! Mais surtout c’est 10 fois plus que les prélèvements agricoles dans les nappes phréatiques …. avec 50% des pluies qui tombent sur les ville de la région on pourrait irriguer la TOTALITE de la surface agricole utile de la région sans prélever une goutte dans les nappes phréatiques !
Des mesures de restrictions d’eau sont mises en place dans 87 départements … D’année en année le phénomène s’accentue …. sans jamais s’attaquer aux villes qui ne recyclent pas l’eau !
En France la consommation totale d’eau (potable, industrie et agricole) ne représente que 2.5% des pluies annuelles …. on serait capable d’envoyer des sondes sur Mars pour trouver des traces d’eau mais on serait incapable de capter plus de 2.5% des pluies sur terre ????
Les sécheresses n’ont rien à voir avec le réchauffement climatique, c’est une juste une très mauvaise gestion des pluies … on ne peut pas passer trois saisons à évacuer massivement la pluie vers la mer et prétendre avoir de l’eau l’été ! Les agriculteurs sont les seuls à avoir le bon sens de faire des réserves d’eau l’hiver pour épargner les nappes l’été … faisons tous des réserves l’hiver, mettons les villes aux normes et on ne parlera plus jamais de restrictions d’eau …
La végétalisation des surfaces (agricoles et urbaines) est indispensable l’été pour réguler le climat et sauver la biodiversité, un sol sec c’est un sol mort (la biodiversité des sols étant à la basse de toutes les chaines alimentaires ça explique une grande partie de l’effondrement) ! Les sols se minéralisent essentiellement par une exposition prolongée au soleil brulant de l’été. Sans végétation vivante l’été les sols se dégradent en libérant du CO2 au lieu d’en capturer !
Notre environnement est vert parce qu’il pleut et il pleut parce que notre environnement est vert : l’évapotranspiration n’est pas un problème c’est même LA solution au dérèglement climatique …
La réciproque est également vraie : le sols sont secs parce qu’il ne pleut pas et il ne pleut pas parce que les sols sont secs … il ne faut jamais couper le cycle de l’eau (évaporation), c’est notre pompe à eau et notre pompe à chaleur ! Cela peut paraitre paradoxal mais la réduction de 10% par an (depuis 20 ans …) des surfaces irriguées à contribuer à aggraver fortement le phénomène ! Planter des haies dans les champs est une goutte d’eau dans l’océan, l’ampleur du phénomène est beaucoup trop grande … il faut une vingtaine d’années pour qu’un arbre commence à être efficace pour le climat … on sera tous morts avant !
Les surfaces végétales sont les seules surfaces qui ne brûlent pas au soleil, qui ne stockent pas la chaleur , qui pompent du CO2, qui libèrent de l’oxygène, qui entretiennent le cycle de l’eau, qui stockent l’énergie solaire sous forme de biomasse, qui protègent la biodiversité et qui nourrissent la planète … A condition de les maintenir en vie avec de l’eau au moment ou on en a le plus besoin : l’été … donc en faisant des réserves l’hiver !
Un arbre adulte (feuillus) consomme 500 litres d’eau par jour l’été, soit 5000m3 à l’hectare et par an, soit 500mm de pluie (70% des précipitations) et c’est pour cela que les forets régulent le climat !
Si les forets de conifères brulent trous les étés c’est parce qu’elles évaporent deux fois moins d’eau que les forêts de feuillus donc évacuent deux fois moins de chaleur et ne favorisent pas les pluies.
AUCUN champs irrigué ne pourra consommer plus d’eau l’été qu’il n’a laissé infiltrer l’hiver … l’eau infiltrée est utilisée par les villes, ce qui ne poserait AUCUN problème si cette eau était restituée au champs après traitement … pour information les boues de stations d’épurations sont épandues dans les champs et l’eau “propre”dans les rivières … un simple retour de l’eau des villes dans les champs permettrait de diviser par deux les prélèvements dans les nappes phréatiques l’été … donc de résoudre tous nos problèmes hydrologiques … pas besoin d’inventer de nouvelles règles, il suffit de faire appliquer le code de l’environnement aux collectivités …
Ce n’est pas la biodiversité qui sauvera le climat, mais c’est en sauvant le climat qu’on sauvera la biodiversité !
L’agriculture est la seule activité économique dont le bilan hydrique est positif : elle infiltre plus d’eau dans les nappes phréatiques l’hiver qu’elle ne prélève l’été !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Laurent Denise pour Dreuz.info.
Qui était maire de Bordeaux ? un énarque ! voilà tout est dit !
J’habite une region ou nous souffrons de secheresse.
Debut 1970, l’etat voulait construire un barrage pour
capter l’eau a la fonte des neiges, au lieu de la deverser
en mer.
Quelques fondus y etaient opposes, raison: il y avait un
escargot qui vivait dans cette region et on n’a rien
construit.
Est ce qu’ils sont comestibles au moins vos escargots???
Je ne crois pas, en fait ils n’etaient que quelques uns
et ici on ne mange pas l’escargot.
C’est pour le coup que je vais etre autoritaire voire, pour certains, dictateur:
Cela fait plus de 25 ans que je prêche dans le désert en disant a qui veut l’entendre qu’il faut INTERDIRE au sud d’une ligne Bordeaux-Valence:
– Toute plantation nouvelle de résineux et autres arbres facilement inflammables comme les Eucalyptus;
– Arrachage des dits végétaux âgés de moins de 10 ans;
et, a contrario:
– Obliger les propriétaire terriens, y compris l’état et les collectivité a replanter du feuillu a raison de X arbres par hectare partout ou le feu aura fait des ravages;
– Rendre inconstructibles et inexploitables les terrains ravagés par le feu pour une durée de 100 ans;
Pour ce qui est de l’eau, c’est encore pire car je pense:
Qu’aucune station d’épuration ne devrait être autorisée à rejeter dans les cours d’eau;
Que toutes les habitations devraient être pourvues d’un double circuit d’eau (potable et non potable)
Que toutes les pluviales devraient être réinjectées dans les nappes;
Qu’aucun arrosage public ne devrait utiliser de l’eau potabilisée.
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J’ai vécu en Arabie et je peux vous dire que là bas, même avec tout le pétrole qui coule a flot, la flotte, elle, est précieuse et que les palmiers sont arrosés avec des citernes d’eau grise a peine filtrée… (je ne vous dis pas l’odeur)
Nous avons fait construire une maison en Occitanie il y a 10 ans avec 200 m2 de toit et récupération d’eau de pluie de 14000 litres, insuffisants pour arroser quelques jeunes arbres et arbustes sur 5000 m2 de terrain en été. Nous avons planté, sur ce qui était un pré en friche, des résineux qui poussent très bien car les feuillus ne sont pas adaptés à une faible épaisseur de terre végétale sur un sol calcaire et souffrent très vite de la sécheresse en été. De plus quelques seaux d’eau grise puisés dans la fosse “toutes eaux” sont très appréciés par les arbustes. C’est la première année où le manque d’eau de pluie pose un réel problème.
Recycler les eaux usées. Un problème rarement évoqué. Félicitation pour votre article.
Le champion d’Europe du recyclage des eaux est l’Espagne. Elle a du faire face à un climat rude et à des besoins très important dans le sud.
Le champion d’Europe recycle 20% des eaux usées. Est-ce beaucoup ? Que non.
Israël qui connait “une guerre” de l’eau depuis l’origine. Il y avait la solution traditionnelle : prier. Et tous les Juifs du monde prient quotidiennement pour la pluie en Israël. Tous, tous les jours et de partout dans le monde ils sont tournés vers Jérusalem. Et il y a la solution technologique (aide toi et le ciel t’aidera). Israël a inventé le gouttes à gouttes. Méthode d’alimentation en eau reprise dans le monde entier.
En fait la solution moderne est le recyclage et Israël recycle 80% des eaux usées.
Un champion du monde qui pourrait être un exemple pour la France si nos politiques s’en préoccupaient … et si la grande majorité des journalistes étaient capables d’investigation et non de radotages.
Wikipédia : ” La technologie moderne d’irrigation par goutte à goutte a été inventée en Israël par Simcha Blass et son fils Yeshayahu. Au lieu de libérer l’eau par des trous minuscules, facilement obstrués par des particules minuscules, l’eau est libérée par de plus grands et plus longs passages en employant le frottement pour ralentir l’eau à l’intérieur d’un émetteur en plastique. Le premier système expérimental de ce type a été établi en 1959 quand les partenaires de Blass au Kibboutz Hatzerim créèrent une compagnie d’irrigation nommée Netafim. Ensemble, ils ont développé et ont fait breveter le premier émetteur extérieur d’irrigation par goutte à goutte. Cette méthode très performante s’est développée en Australie, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud vers la fin des années 1960.”
https://fr.wikipedia.org/wiki/Micro-irrigation
Tout à fait d’accord.
En revanche l’utilité principale des haies bocagères est de limiter l’érosion du sol par le vent, pour éviter de fabriquer des déserts. D’ailleurs c’est aussi comme ça qu’on empêche les déserts de s’étendre.
Arrêtez de faire l’éloge des agriculteurs et de montrer du doigt quiconque parle de protéger la nature et la biodiversité. J’ai habité quelques années à la campagne, en Bourgogne, et j’ai bien vu comment les agriculteurs eux-mêmes bousillaient le cycle de l’eau, en creusant des drains, en arrachant les haies et en déboisant les sommets des collines pour y faire de l’agriculture intensive.
les verts… dehors ! mais qui recommandent à tous ce qu’ils ne font pas
depuis combien de lustres y a t-il des ministres écolos qui ne sont compétents que pour verbaliser le vulgum pécus
C’est toujours l’affrontement entre le risque hypothétique et le risque réel. Les ecolos sont les champions du risque hypothétique tels Don Quichotte chargeant les moulins à vent. Le maïs OGM consomme beaucoup moins d’eau et est inoffensif pour la santé. Cependant les ayatollahs veillent.
Les allemands roulent en voitures électriques avec de l’électricité fabriquée en brûlant du charbon!!! grâce à Merkel. Cherchez l’erreur.