Publié par Gilles William Goldnadel le 11 septembre 2019

L’un des grands torts de la droite politique, je ne le répéterai jamais assez, est de ne pas avoir saisi l’importance du combat culturel.

Le monde occidental se trouve dans une situation qu’il n’a jamais connu. Il fait l’objet d’une invasion en règle mais qui est niée. Elle a lieu sans combat. Et le plus remarquable est que l’envahisseur, sans uniforme, considéré comme une victime, est plaint alors que l’envahi est réprouvé de la communauté s’il a le malheur de se plaindre de son malheur.

C’est dans ce cadre médiatiquement immuable, que j’ai dépeint dans mes ouvrages comme névrotique, qu’une grande partie de la droite politique a nourri un complexe qui l’empêche d’appeler un chat, un chat et une invasion, une invasion.

Il faut dire, à sa décharge, qu’une nazification systématique de son comportement dans l’hypothèse d’une résistance, a eu de quoi l’intimider jusqu’au traumatisme, au bout de quatre décennies.

Je n’aurais pas assez de dix livres en dix volumes pour donner des exemples que mes lecteurs connaissent mieux que moi.

La semaine dernière, de Villeurbanne à Marseille et de l’assassinat de Timothy  à l’agression d’une employée, nous donne celui le plus récent.

De même, les minimisations innommables de ces incidents par une presse qui n’a même pas donné à Timothy un nom.

Il est vrai que pour que la victime soit aimable, il faut que son bourreau soit détestable.

 Timothy n’aura donc pas été plaint comme un enfant kurde échoué sur une plage turque, ni même comme un individu prétendant avoir été sodomisé par la police qui a vu un président de la république se rendre à son chevet et l’ONU se pencher sur son cas devenu l’anus mundi.

De même, l’invocation religieuse prononcée lors des agressions possède l’effet magique d’être envoyé à l’hôpital psychiatrique sans même devoir passer par la case prison.

L’avocat de la famille de Sarah Halimi qui écrit cet article n’est même pas payé pour le savoir.

Les dégâts dans les esprits sont  inestimables : le dressage intellectuel auquel ont procédé certains médias dont l’ensemble de ceux du service public audiovisuel colonisé par la gauche auront décérébré une partie des Français qui ne savent plus qui ils sont.

Pardon de me prendre Jean-Paul II, n’ayant en commun avec lui ni la vertu, ni le culte ni la soutane, mais j’ai envie d’écrire : « n’ayez pas peur ! » L’église cathodique qui a confisqué une grande partie de l’appareil médiatique sait qu’elle a grandement perdu son aura morale et intellectuelle.

 Raison pourquoi elle manie aujourd’hui davantage le sabre que le goupillon.

Résistants, n’utilisez ni la violence verbale, ni la vulgarité. N’avancez que les faits et les arguments dont vous êtes sûrs et que vous avez vérifiés.

 Faites usage non de méchanceté mais  de  causticité et de ce que j’appelle le cambronnisme. Renvoyez- leur à la figure, à la manière d’un boomerang, leurs références historiques obsessionnelles. Vous êtes traités de fachos ou accusés de faire partie de la fâcheuse sphère ? Renvoyez leurs mots à la face en les accusant de faire partie de la bo-bolchosphère ou d’être des islamo-bolchos.

Vous verrez comme ils apprécieront.

Mais toujours avec le sourire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

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