Publié par Magali Marc le 13 septembre 2019

S’étant récemment aventuré dans les eaux aventureuses du « changement climatique causé par l’homme », pour lesquelles il n’a aucune expertise, le Pape François a aussi fait la leçon aux Américains qui veulent protéger leur frontière de l’immigration illégale.

C’est rendu au point que le Saint-Père est remis en question par certains cardinaux et hauts responsables de l’Église. Certains se mettent même à parler de démission.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit ce texte d’opinion de William Marshall*, publié sur le site de Townhall, le 11 septembre.

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L’imbécile du Vatican

Je n’aurais jamais cru parler d’un pape comme d’un imbécile, mais j’en suis rendu là. Si, ce faisant, mes amis catholiques me condamnent comme blasphémant en quelque sorte contre notre Mère l’Église ou contre Dieu lui-même, qu’il en soit ainsi.

Mais après avoir lu l’article de Francis X. Rocca dans l’édition du 11 septembre du Wall Street Journal, où le pontife dit que ce serait « un honneur que des Américains [catholiques conservateurs] m’attaquent », pour ne pas avoir défendu les enseignements catholiques traditionnels sur le mariage, la sexualité et la bioéthique, et pour s’être prononcé sur le changement climatique et la migration, je ne peux plus me taire.

Mon Dieu, donne-moi la force.

La photo que le Wall Street Journal a choisi pour illustrer l’article de Rocca est tout à fait appropriée. Elle montre le Pape François gesticulant de la main gauche avec un sourire débile, des sourcils levés et des yeux hagards qui semblent crier : « Je suis tellement dans le pétrin, vous n’avez pas idée ! ».

Le titre de l’article, «Pope Francis Doesn’t Fear Schism» (NdT; Le Pape François ne craint pas un schisme), résume à peu près à quel point l’homme du Vatican est plongé dans les ténèbres.

Alors qu’il s’aventure dans des eaux dans lesquelles il n’a aucune expertise, comme le «changement climatique causé par l’homme», il apporte des changements fondamentaux à la doctrine catholique où il a probablement une certaine expertise.

Autrement dit, il sème la confusion et l’agitation parmi les catholiques qui respectent la tradition.

L’un des gestes les plus inouïs du pape François a été d’élever un pédéraste homosexuel connu, l’ancien cardinal Théodore McCarrick, de l’obscurité déshonorante dans laquelle le pape Benoît l’avait relégué vers les hauts sommets de l’Église, comme l’un de ses principaux conseillers, bien qu’il ait été averti de ses perversions. L’esprit est ébranlé. Heureusement, le pape François a fini par destituer McCarrick à la suite d’un scandale public et le cardinal McCarrick, maintenant M. McCarrick, a finalement été défroqué.

Même le commentaire du pape François, cité dans l’article du Journal, sur le potentiel d’un schisme au sein de l’Église causé par ses changements (ou sa pensée confuse) met en évidence une incohérence cognitive qui devrait amener l’ensemble du Collège des Cardinaux à se demander si cet homme est apte à diriger une Église comptant des milliards de membres.

Il a dit :

Il y a toujours une option schismatique dans l’Église », mais il a ajouté que « la voie du schisme n’est pas chrétienne ».

Pardon ?

En disant que le schisme est toujours une « option » dans l’église et puis, en ajoutant dans le même souffle que « le schisme n’est pas chrétien », il se contredit.

Non, le schisme n’est pas une option pour les catholiques. Voyez ce qui est arrivé à l’Église épiscopale créée aux États-Unis par des enseignements et des politiques sociales schizophrènes à la manière de François. Cette dénomination s’est fracturée. La fréquentation au niveau national de l’Église épiscopale a diminué de 13% au cours des cinq dernières années, principalement en raison de « désaccords doctrinaux ». Vous pensez que l’église catholique romaine ne peut pas se fracturer de la même façon ? Pensez-y bien.

Nous avons de sérieux problèmes avec cet individu à la tête d’une institution qui protège l’humanité et demeure la plus puissante que le monde ait jamais connue. Les contributions de l’Église à l’éducation, à la médecine, à la science, à la primauté du droit et aux soins aux pauvres du monde entier ont été immenses. Le Journal rapporte que le Pape a dit : « Je prie pour qu’il n’y ait pas de schismes, mais je n’ai pas peur. »

Votre Sainteté, vous devriez avoir peur. Comme le souligne l’article, vous avez auprès de vous des hommes très puissants, très érudits, et je pense que ces hommes vraiment saints au sein de l’Église reconnaissent les dommages que vous causez et ont tellement peur pour son unité, qu’ils vous remettent en question. Ce n’est pas une chose que vous pouvez prendre à la légère.

Un prélat catholique de haut rang, l’archevêque Carlo Maria Vigano, qui a été nonce apostolique (ambassadeur) aux États-Unis de 2011 à 2016, était tellement furieux d’apprendre que le pape François avait dissimulé les crimes du cardinal McCarrick, puis l’avait promu malgré sa connaissance de ses perversions, qu’il a écrit une extraordinaire lettre ouverte de 11 pages qui dénonçait le pape François et que tout catholique devrait lire. Il a appelé le pape François à démissionner.

Et l’archevêque Vigano n’est pas le seul parmi les hommes remarquables qui se demandent si le pape François devrait continuer à exercer sa sainte charge. Le très estimé cardinal américain Raymond Burke, un conservateur qui était le chef de la Cour suprême du Vatican jusqu’à sa destitution par François, a suggéré plus subtilement qu’une destitution ou une démission du Saint Père serait justifiée ou, pour utiliser son terme, «licite», en se basant sur les allégations de Mgr Vigano.

Certains catholiques se sont demandé si l’élection du pape François, alors cardinal Jorge Bergoglio, n’avait pas été organisée illicitement dans le cadre d’une campagne orchestrée avant ou pendant le conclave pontifical qui l’a élu pape, en violation des règles de la constitution apostolique, sur la base des révélations et commentaires faits par feu le cardinal Godfried Danneels de Belgique et par le cardinal McCarrick.

Lors d’une interview en août, le Cardinal Burke était un peu plus circonspect quant à savoir si un tel complot devait servir de prétexte à l’annulation de l’élection de François comme pontife.

Les politiques et les déclarations confondantes de François ont tellement alarmé les hauts responsables de l’Église que quatre cardinaux, avec l’appui du cardinal Burke, lui ont adressé une lettre demandant des réponses par oui ou par non à cinq questions simples pour clarifier la doctrine de l’Église. C’est une question très sérieuse.

Je ne crois pas qu’il faille suivre aveuglément un homme obsédé par la célébrité qui trouve le temps de faire la leçon aux Américains sur l’élimination de leurs frontières, les engageant à permettre aux étrangers illégaux de bafouer leurs lois et d’envahir leur pays, tout en vivant dans un palais protégé par des gardes suisses.

Comme je l’ai écrit plus tôt cette année dans une chronique intitulée «Le Silence du berger», le fait que le pape François n’ait pas dénoncé les commentaires odieux du gouverneur/médecin de Virginie, par lesquels il défendait effectivement l’infanticide, était un manquement flagrant à son devoir.

J’aime l’Église. J’aime son histoire, sa majesté, ses énormes contributions à la civilisation humaine et ses enseignements, aussi maladroit que je puisse être à les suivre. Elle doit être dirigée par les meilleurs.

Où est le Pape (aujourd’hui saint) Jean-Paul II quand nous avons le plus besoin de lui ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source: Townhall

* William F. Marshall est analyste du renseignement et enquêteur dans les secteurs public, privé et sans but lucratif depuis plus de 30 ans. Il est enquêteur principal pour Judicial Watch, Inc. et collaborateur à Townhall, American Thinker et The Federalist. (Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Judicial Watch).

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