Publié par Dreuz Info le 13 septembre 2019
Suite à une erreur, nous avons affiché une image des territoires disputés de Seine-Saint-Denis, en France

Les Israéliens se rendront aux urnes le 17 septembre pour la deuxième fois en moins de six mois afin de choisir un nouveau gouvernement.

Comment voient-ils une solution au sujet des Arabes palestiniens – lequel a des ramifications directes sur la sécurité du pays ?

Likoud

Dirigé par Netanyahou, 69 ans, qui brigue un cinquième mandat, le parti de centre-droit défend une politique de sécurité stricte à l’égard des Palestiniens. Les sympathisants du Likoud considèrent généralement que deux États n’est pas une solution au conflit.

Netanyahou vient de s’engager à annexer les implantations israéliennes dans les territoires non-attribués de Judée Samarie s’il remporte les élections générales de la semaine prochaine.

Avec l’aide de Dieu, nous appliquerons la souveraineté juive à toutes les communautés, en tant que partie de la Terre d’Israël et en tant que partie de l’État d’Israël”, a déclaré Netanyahou dans une tentative apparente de gagner une plus grande part du vote des 600 000 Israéliens vivant dans les territoires non attribués et dans les quartiers Est de la capitale Jérusalem.

Ce mardi, il a réitéré ces promesses lors d’un discours diffusé en direct à la télévision israélienne :

J’annonce mon intention… d’appliquer la souveraineté israélienne à la vallée du Jourdain et au nord de la mer Morte”.

Bleu et blanc

Le parti centriste “Blue and White” (Bleu et blanc) est le grand rival du Likoud.

Le parti est dirigé par Benny Gantz, 59 ans, en alliance avec Yair Lapid, ancienne personnalité de la télévision, qui alternerait au poste de Premier ministre en cas de victoire.

Bien que Gantz ait appelé à poursuivre la paix avec les Palestiniens tout en maintenant la sécurité israélienne, il reste largement silencieux sur le dernier plan de paix parrainé par les États-Unis, et il a évité toutes les questions sur sa solution privilégiée au conflit et ne veut pas dévoiler sa position.

La Liste commune arabe

La Liste commune arabe est une alliance électorale de quatre partis palestiniens opposés, souvent hostiles les uns envers les autres, et dirigée par Aymen Odeh, chef du parti Hadash. Les autres partis sont Taal, dirigé par Ahmad Tibi, la Liste arabe unie et le parti Balad. Elle se dit prête à faire alliance avec Gantz, dont elle se sent le moins éloignée parmi tous les partis.

La Liste commune appelle à la fin de “l’occupation” et à la création d’un État palestinien le long des “frontières” [ces frontières n’existent pas, il s’agit des lignes d’armistice] d’avant la guerre de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Le mois dernier, les médias israéliens ont cité Odeh, qui a déclaré que si certaines conditions étaient remplies, il serait prêt à rejoindre une coalition dirigée par Bleu et Blanc.

Un pourcentage élevé d’électeurs arabes soutiennent l’idée de rejoindre un gouvernement d’unité [dirigé par Gantz]. Certains dirigeants arabes y croient, d’autres le rejettent”, a déclaré Nazir Magally, expert en affaires israéliennes.

Yisrael Beiteinu

Le parti nationaliste et laïque Yisrael Beiteinu est dirigé par l’ancien ministre de la Défense Avigdor Liberman.

Son refus de se joindre au gouvernement de coalition proposé par Netanyahou en avril a contraint le Premier ministre à déclencher cette nouvelle élection.

Liberman propose des échanges de population, par le transfert de villes palestiniennes en Israël vers tout futur État palestinien, en échange d’un territoire où les implantations israéliennes ont été établies en Judée Samarie.

Le camp démocratique

L’alliance des partis de gauche annoncée en juillet rassemble le parti d’extrême gauche et post-sioniste Meretz dirigé par Nitzan Horowitz, le Parti démocratique israélien (IDP), une sorte de parti Socialiste, dirigé par l’ancien Premier ministre Ehud Barak et le transfuge Stav Shaffir.

Le parti de gauche Meretz, dirigé par Nitzan Horowitz, préconise une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. Meretz est populaire auprès des bobos et de la classe moyenne gauchiste israélienne résidant principalement à Tel Aviv, Haifa et Eilat, et préconise une solution à deux États au conflit israélo-palestinien et à la division du territoire sur la base des “frontières” d’avant la guerre de 1967.

Les partis orthodoxes

Les partis orthodoxes n’ont pas de position officielle sur le conflit israélo-palestinien, mais ils ont juré de soutenir le gouvernement de coalition de droite de Netanyahou s’il remporte les élections.

Les partis Union Thora Judaïsme (UTJ) et Shas se concentrent traditionnellement sur la politique intérieure et interviennent peu dans le domaine des Affaires étrangères.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

*En parlant de “territoires disputés”, le lecteur aura compris que je fais référence aux territoires que les Accords internationaux ont laissé aux parties en présence – la Jordanie et Israël – le soin de décider de leur partage et attribution. La Jordanie a transféré ses droits aux Palestiniens, lequel transfert n’a jamais été validé en droit international, et le serait-il qu’il ne donne pas aux Arabes le moindre titre de propriété, mais le droit de s’asseoir autour d’une table et d’en discuter.

Il existe des territoires disputés partout dans le monde : Crimée, Mer de Chine orientale, Jammu et Cachemire, Gaza, les hauteurs du Golan, l’ouest du Sahara. La Judée Samarie est celui qui rapporte le plus de clics et de publicités aux médias.

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