Il fut une époque où l’on s’écharpait entre la droite et la gauche, durant l’alternance qu’adoraient les Français.
Souvenons-nous des affrontements Mitterrand/de Gaulle, il fut d’ailleurs le dernier.
De Gaulle, paraît-il homme de droite, a porté au pouvoir le Parti Communiste.
Mitterrand, paraît-il homme de gauche, a réduit le Parti Communiste à la portion congrue.
Il y a eu, et il y a toujours, les affrontements POUR ou CONTRE de Gaulle.
POUR, ceux qui croient qu’il fut le libérateur de la France.
CONTRE, ceux qui croient qu’il fut le plus grand « criminel » que la France ait connue.
Sur ce sujet, je veux dire, concernant de Gaulle, il est particulièrement intéressant de constater ce que pensent de lui ceux qui écrivent l’Histoire des deux guerres mondiales.
Par exemple Ken Follett, dans sa trilogie « Le Siècle » et son second volume « L’hiver du monde », qui retrace plus spécifiquement la seconde guerre mondiale 39/45 et ses conséquences sur le devenir de l’Europe.
L’auteur met en scène les dirigeants politiques des pays européens qui furent les acteurs principaux de la Grande Guerre.
Que réserve-t-il à la France dans cette saga ?
Plus de 800 pages et à aucun moment, sur ces six années de guerre, le nom de celui qui, paraît-il, « a libéré la France », de Gaulle n’est cité. Pas une seule fois, dans aucun chapitre. Pour Ken Follett, de Gaulle est inexistant : aucun fait d’arme, aucune décision, aucun engagement, même pas « L’appel du 18 juin », rien concernant de Gaulle !
Cependant il rend un bel hommage à la résistance française :
- L’appel à la résistance française, rapporté par l’auteur, a été lancé sur la BBC, au mois de mai 1944, juste avant le débarquement allié afin empêcher les Allemands de remonter trop vite leurs troupes sur la Normandie.
- Le fameux appel du 18 juin 1940 est inconnu par l’auteur, qui, cependant, rend, néanmoins, un bel hommage à la résistance française des cheminots, en ces termes :
L’Angleterre travaillait désormais en liaison avec la Résistance française.
Dès la fin du mois de mai 1944, la BBC avait transmis des messages codés pour déclencher une campagne de sabotage dans la France occupée. Les premiers jours de juin, des centaines de fils téléphoniques furent sectionnés, le plus souvent dans des lieux difficiles d’accès. Des dépôts de carburant furent incendiés, des arbres abattus pour bloquer les routes, les pneus de véhicules allemands crevés.
Les Anglais assistaient des cheminots majoritairement communistes, qui avaient baptisé leur réseau « Résistance-Fer ».
Des années durant, ils avaient harcelé les nazis par leurs activités subversives. Il arrivait que les transports de troupes allemands soient détournés sur des lignes secondaires et échouent à des kilomètres de leur destination. Les locomotives accumulaient les pannes inexplicables, quand ce n’était pas les convois qui déraillaient.
Au printemps 1944, les résistants s’attaquèrent à l’infrastructure du réseau. Ils firent sauter les voies ferrées et sabotèrent les grues nécessaires pour déplacer les wagons accidentés. »
Il est question d’Hitler, de Churchill, de Staline, de Roosevelt et pas une seule fois de de Gaulle, ni en bien, ni en mal, il ne le connaît pas et, apparemment, en ce qui concerne cette seconde guerre mondiale, seuls les Français en ont entendu parler !
Tout ceci pour aboutir à la remarque qu’il eut été souhaitable que les français ne se souviennent de lui que pour l’héroïsme qu’on lui prêtait et non pas pour sa criminelle prestation dans la conclusion du conflit algérien.
Donc plus de bataille rangée entre la gauche et la droite, plus de De Gaulle ou de Jean-Marie Le Pen à croquer, plus de premier rôle à l’affiche politicienne, que des seconds couteaux qui se poignardent allègrement à l’intérieur de la droite et à l’intérieur de la gauche, et le résultat est qu’il n’y a plus ni de droite ni de gauche et nous en subissons les conséquences directes : Emmanuel Macron !
Je veux dire le « nouveau Macron », pas celui qui a été élu pour « réformer » la France, non, mais le Macron qui accepte de plus en plus de s’avouer vaincu, de se mortifier, d’avouer « qu’il a enfin compris ».
Le Macron nouvellement élu n’avait pas encore compris que tous les français veulent des réformes, mais à la condition que les dites réformes ne les concernent pas, qu’elles concernent uniquement les autres !
La fin des « régimes spéciaux », certes, mais à la condition que « son propre régime spécial » ne soit pas concerné !
La réforme de la retraite par points était une excellente idée. Etait-il besoin de parler d’un âge pour la prendre, ne suffisait-il pas d’argumenter uniquement sur le nombre de trimestre pour en bénéficier à taux plein ?
Cela a toujours été une aberration, depuis sa création, de faire payer par les actifs les retraites des autres. Chacun doit cotiser pour sa propre retraite et doit savoir combien elle lui permettra de percevoir lorsque l’heure de la prendre aura sonné.
Encore faut-il que le point soit proposé à un prix « honnête » et programmé sur un indice logique, celui de la croissance par exemple.
Et, enfin, que ces points soient les mêmes pour tous, fonctionnaires ou privé : alors « au placard ».
La suppression de X milliers de fonctionnaires (je n’indique pas de chiffre car il a été question successivement de 50.000, de 150.000, de 500.000), « au placard ».
La diminution de X pour cent de parlementaires et de sénateurs (cette réforme était approuvée par tous les citoyens, à part les intéressés, bien entendu) « au placard ».
La proportionnelle aux élections « au placard ». Il ne faut surtout pas que des parlementaires du Rassemblement Nationale viennent perturber la « sérénité » de l’Assemblée !
Le « placard » est plein de réformes absolument nécessaires qui ne se feront pas une fois de plus et qui ne se feront peut-être jamais !
Et comme elles ne se feront pas, Emmanuel Macron sera réélu pour les faire demain, en tous les cas il le promettra, il s’y engagera.
Tout comme il s’engage aujourd’hui sur ‘immigration, comme ils s’y sont tous engagés avant lui !
Tous ne les ont-ils pas promises, ces réformes ? Mitterrand, Giscard, Jospin, Chirac, Sarkozy, Hollande, et, comme soeur Anne, nous n’avons rien vu venir à l’horizon !
Peut-être une lueur, une espérance, rien ne peut nous empêcher de rêver !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
Manuel Gomez, j’aime vos articles qui remettent les pendules à l’heure. J’écris “Manuel” parce que je méprise les gens à qui je donne du “monsieur”, histoire d’héritier de la France…)
Mais cela écorcherait-il votre plume d’écrire, grammaticalement correctement (même s’il ne faut jamais faire se succéder deux adverbes ) les “Français” ?
Ou alors seriez-vous plus espagnol ou pied-noir que français ?
Pas trop compris le rapport entre la longue intro sur ce que dit (ou plutôt ne dit pas) un écrivain sur de Gaulle et la suite sur Macron…
De Gaulle fut un militaire mais pas un soldat, et en tant qu´officier supérieur, on peut se poser des questions sur la conduite d´opérations en 1940.
C´est un politicien qui a bien profité du soutien des communistes.
Sa nomination administrative de général (de brigade) à titre provisoire est due à sa nomination au ministère de la guerre.
Elle a été rapportée. Il n´a pas droit au titre de général.
De nombreux documents éclairent ces aspects, mais le mythe a bon dos.
Il s´est félicité de l´atttaque de la flotte de guerre francaise à Mers El Kebir.
Et surtout il est le grand boucher de la guerre d´Algérie et le signataire d´une capitulation à Évian en mars 1962alors que l´armée francaise avait obtenu la victoire.
Le plus bel exemple de trahison politique d´un chef d´État francais au XXeme. siècle!
Et n’oubliez pas Oran, 5 juillet 1962…
Tu n’aurais pas reçu le mail de Nobeline des “Petits échos de l’Echo d’Oran”, Manu ?
Dans la (longue) série : “Les Facéties de Gomez” nous vous présentons Ken Follet , l’homme qui ne parlait pas de De Gaulle …
🙂 🙂 🙂
Quand un “journaliste” reprend l’info d’une autre personne, il la nomme dans son article ou bien, tout au moins, il dit que ce qu’il écrit n’est pas de lui, non ?
le macron nouveau ??? comme l’ancien, blabla et “garde à vous ” les godillots
sur la réforme des retraite, les parlementaires, ex ministres et ex présidents seront ils assujettis comme le vulgaire pékin,< j'en doute, mais avez vous remarqué que la question n'est jamais posée?
« Cela a toujours été une aberration, depuis sa création, de faire payer par les actifs les retraites des autres »… c’est le définition d’une pyramide de Ponzi ? 🙂
Un jour ou l’autre ça explose….
On devrait surnommer macron : le boulanger , parce qu’il roule tout le monde dans la farine.
Parlons de de Gaulle je retiens une chose c’est « grâce » à lui que nous engraissons les syndicats depuis la fin de la guerre, quant à Macron ….. bref comme tous les autres présidents des promesses avant leur élection pour ensuite nous taxer et surtout ne jamais s’attaquer aux problèmes de l’immigration et des banlieues, on laisse ça aux le Pen pour mieux les diaboliser nous n’en sortirons donc jamais, et les français dans tout ça ? pas vraiment glorieux !!!!
@ Ghysly44 : oui, mais d’un autre côté, c’est “grâce” à lui qu’Israël a développé son armement et est devenu l’un des plus grands.