Publié par Isaac Franco le 19 septembre 2019

Dans l’état actuel des choses, le soutien à la création d’un Etat “palestinien” n’aura jamais été autant marqué du sceau d’une insupportable indécence.

Imaginés par les services du KGB au milieu des années 60, le “peuple” et la cause “palestiniens” ont longtemps servi d’étendard au monde de l’islam pour purger l’humiliation et la honte du désastre de la guerre des Six-Jours, renverser politiquement le sort des armes et interroger la légitimité d’un Etat pour les Juifs sur leur terre, en Israël. Toutes ces décennies, les “Palestiniens” auront été des Arabes au contour national incertain que la renaissance d’Israël finira par structurer autour de cette identité de hasard. Une identité factice au nom de laquelle une ancestrale éducation à la haine du “Yahoud” et au mépris de l'”Infidèle”, secondée par l’indécrottable antisémitisme européen un temps seulement entravé par sa pénitence née de la Shoah, devait laver la prétendue terre d’islam de sa “souillure juive”. Tout ce temps, cette cause n’aura guère valu mieux que les moyens mis au service de sa promotion, des impostures, mensonges et lâchetés aux attentats terroristes, du décervelage des enfants dans les écoles aux prêches de haine dans les mosquées ou à la télévision, de la récompense financière du meurtre de civils juifs à la dévotion au culte des “martyrs”. Pas un instant, il ne s’est agi d’une guerre entre deux droits symétriques équivalents ou d’un conflit entre deux raisons également défendables parce que jamais toutes ces années, les “Palestiniens” n’auront fait la preuve, même très imparfaite, que leur rêve d’Etat n’était pas le paravent qui masquait l’ambition d’effacer celui des Juifs.

Et pourtant, une Europe confite d’impuissance et de frustrations marche d’un tel pas que si les responsables “palestiniens” estampillés “modérés” s’abandonnaient à confesser sans fard qu’ils tiennent moins à un Etat qu’à gommer jusqu’au souvenir de la trace du dernier pied juif sur la terre d’Israël,  les mêmes Excellences à Paris, Berlin ou Bruxelles continueraient de psalmodier doctement qu’il n’y a pas d’autre solution que celle de “la Terre contre la Paix”. Et de répéter inlassablement qu’Israël porte l’essentiel de la responsabilité du conflit et qu’il n’assurera sa survie qu’en se résignant à tous les abandons utiles à la création d’un Etat pour des “Palestiniens” exonérés, eux, d’en consentir également comme ils sont exemptés du devoir de répondre de leurs délires assassins. Et, comble de son indépassable sottise, d’oser que cette “Palestine” à naître est l’assurance-vie et la garantie sine qua non de la pérennité de l’Etat d’Israël…

A la veille du dévoilement du plan américain de règlement du conflit “israélo-palestinien” et quelque soit l’issue des élections en Israël, il importe de prendre enfin sérieusement en compte qu’un bouleversement politique majeur ne “prend” dans un groupe social que si et quand la mutation des esprits et des humeurs a déjà longtemps fermenté dans ses replis les plus intimes. Que, à l’inverse, une révolution ne “prend” qu’à la surface d’un corps social quand il n’a pas été dûment travaillé pour la recevoir et la métaboliser. Rapportée à la question “palestinienne”, cette évidence enseigne que le dessein de la paix ne peut être fécondé que si préexiste un humus politique, religieux, culturel et médiatique riche de cette aspiration. Dans la société “palestinienne”, à Ramallah comme à Gaza, on en est hélas loin, très loin.

Lors, il serait de bonne politique, à Jérusalem comme à Washington, d’attendre de parler de paix ou de concessions au bénéfice des “Palestiniens”, tout le temps qu’ils ne reconnaissent pas leur défaite et rejettent toute alternative à celle de continuer de se battre…

Isaac Franco, Chroniqueur à Radio Judaïca Bruxelles

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