Publié par Gaia - Dreuz le 20 septembre 2019

Source : Lematin

Une exposition en plein air veut aider les femmes à avoir avec leur vagin la même relation qu’avec leur visage.

Trois vulves suspendues au-dessus de nos têtes, dans un massif de sapins, c’est pour «Le Journal du Jura» un «audacieux hommage à la féminité» qu’a réalisé la photographe Bea Eggli dans le cadre d’une exposition de land art.

Dans la forêt de Boujean, à Bienne, trois artistes plus féminines que féministes ont expliqué leur démarche: «L’intention était de mettre publiquement en évidence trois vagins, afin d’avoir avec cette partie de notre corps la même relation qu’avec son visage, sa chevelure ou ses mains».

Cycle menstruel

Pour Kathy Ramirez, Bea Eggli et Carolina Borer, des tabous doivent tomber autour de l’organe sexuel et du cycle menstruel: «Il y a en fait comme une totale négation de certaines parties de notre corps, de la féminité et de l’origine de la vie», ont-elles expliqué.

A l’aide de matériaux prélevés dans la forêt, prés de la cabane forestière de la bourgeoisie, le trio a valorisé ce qui suscite de la gêne, avec de la feuille d’or pour ennoblir les «portes de la vie» ou des pigments rouge vif pour illustrer les traces de sang.

Hommage aux racines

Leur démarche est soutenue par l’organisateur de l’exposition «Land Art Biel-Bienne», Kardo Kosta, qui a réuni 57 artistes suisses et étrangers. «Ces vulves ne sont ni choquantes, ni même évidentes: c’est un hommage aux racines de la terre», estime cet artiste.

Son origine sud-américaine fait dire à Kardo Kosta que «pacha mama» est une Terre-Mère amérindienne et nourricière qui peut être visualisée façon Gustave Courbet dans «L’origine du monde».

Sur un rond-point

Des vulves, depuis ce tableau de 1866, on en a vu de toutes les couleurs dans l’art contemporain. Il y a deux ans à Neuchâtel, c’est un clitoris synthétique du plasticien genevois Mathias Pfund placé sur un rond-point devant la gare qui avait fait parler de lui.

La même année au Noirmont (JU), un vagin façonné par la plasticienne biennoise Nora Bratschi et placé dans une église désacralisée avait suscité une petite controverse.

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