Publié par Gilles William Goldnadel le 24 septembre 2019

Disons-le gaiement : Les politiciens -idéologues qui ordinairement nous rendent la vie morose, nous font rire aux éclats lorsque leur sottise additionnée du sel de leur hypocrisie nous est servie sur un plateau. Justin Trudeau est de ceux-là.

Fils de famille, pour qui la vie aura été bonne fille, celui-ci a fait son lit douillet du progressisme multiculturaliste. Aucune cause exotique ne lui est étrangère. Et même quand il dérape, les médias convenus demeurent bons enfants. Qu’il esquisse légèrement une danse indienne ridicule ou , plus gravement ,qu’il confesse avoir favorisé une entreprise délictueuse en indélicatesse judiciaire.

Mais cette fois, en période électorale, pourrait être celle de trop. C’est l’affaire dite du « black face ». Il est désormais acquis au débat antiraciste dominé par la presse idéologisée que  contrefaire le noir , en toutes circonstances ,est un acte moralement prohibé. L’origine de cette loi morale récente et non écrite vient du fait qu’il existe une tradition théâtrale cette fois suspecte à bon droit de racisme de se déguiser en noir pour faire le ridicule. À partir  de cela, toute personne blanche surprise à se déguiser en noir, fusse pendant le carnaval ou Halloween est  à présent suspecte de crime et passible de la peine de mort civile.

C’est là où M. Trudeau junior entre en scène. Celui-ci aura fait sa carrière en misant tout sur l’antiracisme.

Et voilà que notre jeune héros est rattrapé par la patrouille moralisatrice pour deux photographies qui ont été diffusées par quelques esprits taquins en période électorale. Sur les deux clichés, le chouchou de la gauche a la figure maquillée couleur ébène. Ces photos festives datant de la période antique (2001), le débat sur le black face étant récentissime, toute personne normale à une époque normale répondrait par un éclat de rire ou un bras d’honneur. Mais M. Trudeau a capitalisé sur les minorités et la période est folle. C’est dans ce triste contexte politique et idéologique qu’on a donc assisté à une scène de contrition rarement observée. : « Je n’aurais pas dû faire cela. J’aurais dû savoir que je n’aurais pas dû le faire, et je le regrette profondément, c’était une erreur, je m’excuse profondément. Je me suis déçu moi-même… Je ne pensais pas que c’était raciste à l’époque, mais maintenant je sais que c’est raciste. »

Les deux dernières phrases sont particulièrement savoureuses. Le racisme est intentionnel. Vous pouvez éventuellement vous montrer  maladroit malgré vous, mais aucunement raciste involontairement.

Au-delà de la joie mauvaise autant que bonne de se délecter de voir un moraliste exhibitionniste piégé par son propre moralisme conformiste et opportuniste, il n’est pas défendu, plus profondément, de s’interroger sur le sens de cette séance d’autoflagellation publique.

Car c’est tout de même un blanc qui s’agenouille, pour un racisme imaginaire, afin d’obtenir l’absolution de l’Autre.

C’est ce rôle immuable que M. Trudeau et ses amis politiques décérébrés voudraient que nous campions désormais pour de vrai.

Puisse M. Trudeau être puni du crime qu’il n’a pas commis, et ce sera justice dans cette divine comédie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading