Publié par Guy Millière le 28 septembre 2019
Le président américain Donald Trump lors du débat général de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York le 25 septembre 2018. / AFP / Bryan R. Smith

L’agitation des gauchistes enragés qui tiennent le parti démocrate aux Etats-Unis et la désinformation qui règne sur le sujet m’ont empêché de parler immédiatement de l’assemblée générale de l’ONU. Je le fais ici.

D’abord, l’imposture Greta Thunberg. Voir des dirigeants politiques se faire sermonner par une gamine autiste qui récite le discours qu’on lui fait réciter est vraiment un spectacle lamentable. Je n’avais jamais vu, je pense, une telle dégradation de la fonction politique. Et j’ajouterai juste deux choses : 1. l’imposture Greta Thunberg est au service de l’imposture climatique, qui vise, au nom d’un «réchauffement global anthropique» inexistant, à mettre en place une dictature socialiste mondiale, et il faut en finir avec les deux impostures, 2. l’utilisation par des adultes cyniques et sans scrupules d’une gamine autiste qu’ils manipulent mentalement est moralement hideux et doit être dénoncé. Greta Thunberg est un pantin. Elle est aussi une victime. Ses parents devraient avoir des comptes à rendre a la justice de leur pays (y a-t-il encore une justice en Suède ?)

Je n’évoquerai ensuite qu’en quelques brefs paragraphes le discours de Macron. En l’écoutant, je me suis dit que pour élire un tel personnage, des millions de Français étaient décidément tombés bien bas. 

Parler du régime des mollahs comme Macron l’a fait est hideux, vil et dégradant : le régime des mollahs est un régime criminel, terroriste, antisémite, vecteur d’intentions génocidaires. Macron ne le dit pas, car il espère obtenir la levée des sanctions américaines et reprendre ses petites affaires en piétinant les cadavres et en faisant comme s’il ne voyait rien. 

Parler à nouveau du «réchauffement global» comme il l’a fait vaut à peine mieux que le discours écrit pour une adolescente autiste par les adultes cyniques et sans scrupule susdits. 

Parler de multilatéralisme est utiliser un mot sans signification : il y a longtemps que les dirigeants français ne font plus la différence entre les démocraties et les dictatures et se contentent de parler de pays, de «puissances» et de «concertations» sans le moindre repère éthique, et Macron est là aussi médiocre et sordide que ceux qui l’ont précédé. 

Dans les couloirs, avant et après son discours, Macron a rencontré des gens qu’il apprécie, Mahmoud Abbas, Hassan Rouhani, et il les a salués fraternellement. Il a de nouveau embrassé Mahmoud Abbas. Lamentable Président. 

***

J’évoquerai surtout bien davantage, et c’est l’objet central de cet article, le discours de Donald Trump. Ce discours a été très peu commenté dans la presse française : sans doute parce que les Démocrates ont enclenché leur nouvelle vague d’hystérie conspirationniste au moment où Trump parlait, sans doute aussi parce que c’était le magnifique discours de l’un des grands présidents des Etats-Unis et d’un homme qui marquera profondément l’histoire. Les crétins français déguisés en « spécialistes des Etats-Unis » ont dit que c’était un discours vide : bien sûr…. 

Ceux qui diront encore qu’ils ne savent pas ce qu’est la doctrine Trump pourront être renvoyés à ce discours (mais ils ne le liront pas, je sais). 

Donald Trump y a défini tout à la fois sa politique intérieure et sa politique étrangère.

Il y a expliqué que, sur un plan intérieur américain, nette baisse des impôts et forte dérégulation ont permis le retour à une croissance forte, une baisse sans précédent du chômage et de la pauvreté, et des investissements massifs.

Il y a dit qu’il avait renégocié les accords commerciaux liant les Etats-Unis à d’autres pays de façon à ce que le libre-échange fonctionne dans les deux sens, et a expliqué que des pays comme la Chine ont une politique protectionniste et prédatrice, pas du tout libre-échangiste, qui vise à piller le reste du monde, et qu’il avait décidé, pour ce qui concerne les Etats-Unis, d’y mettre un terme. (« Les abus de Pékin dans le commerce international ont été tolérés, ignorés, voire encouragés pendant des années. En ce qui concerne l’Amérique, ces temps sont révolus »).

Il a souligné qu’un pays sans frontières n’était plus un pays, que contrôler l’immigration était non seulement défendre la souveraineté d’un peuple sur son territoire, mais aussi contribuer à asphyxier les réseaux de passeurs criminels qui exploitent, maltraitent et parfois tuent les immigrants clandestins. Et il a souligné ainsi que ceux qui veulent des frontières poreuses se comportent en complices des réseaux de passeurs criminels. (« J’ai un message pour ces militants des frontières ouvertes qui se drapent dans une  rhétorique  de justice sociale : votre politique est cruelle et mauvaise, vous aidez des organisations criminelles qui exploitent des innocents, vous faites passer votre propre sens de la vertu avant les vies et le sort de millions d’innocents »)

Il a insisté, de manière plus large, sur la différence fondamentale qui sépare le globalisme et le patriotisme, souligne que le devoir du dirigeant politique d’un pays est de veiller sur les intérêts de son pays et du peuple qui l’a élu, et que le globalisme n’est pas compatible avec ce devoir, et pas compatible avec la démocratie et la liberté, qui impliquent qu’un peuple choisisse ses dirigeants et attende de ces dirigeants qu’ils s’occupent du peuple du pays qui l’a élu. Il a dit que le patriotisme n’impliquait aucunement le repli sur soi, mais permettait des accords avec d’autres pays, des alliances, des échanges dans le respect mutuel. (« L’avenir appartient aux nations souveraines et indépendantes qui protègent leurs citoyens, respectent leurs voisins et honorent les différences qui rendent chaque pays spécial et unique », « le monde libre doit se baser sur ses fondations nationales. Il ne doit pas essayer de les effacer ou de les remplacer… Si vous voulez la liberté, soyez fier de votre pays. Si vous voulez la démocratie, défendez votre souveraineté. Et si vous voulez la paix, aimez votre nation. Les dirigeants sages font passer les intérêts de leurs propres peuples et de leur pays d’abord »). 

A l’échelle internationale, il a prôné l’isolement, l’exclusion et l’asphyxie des régimes criminels et il les a désignés nommément, disant qu’isolement, exclusion et asphyxie étaient destinés à mettre les régimes en question au pas, et à les pousser à changer ou à tomber. 

Il a parlé de la Chine en soulignant ses projets d’hégémonie mondiale qu’il faut absolument contrer. Il a parlé du Vénézuéla, où il a dit qu’un régime abominable survit en étant devenu une colonie du régime communiste cubain, qui a installé des milices armées protégeant Maduro, et qui puise le pétrole du pays tout en terrorisant une population réduite à la misère. 

Il a dénoncé le régime iranien en utilisant exactement les mots qu’il faut : régime terroriste, antisémite, menaçant de rayer Israël de la carte, menant une guerre atroce au Yémen, menaçant l’équilibre géopolitique et économique du monde en menant des attaques telles que celle qui a frappé l’Arabie Saoudite. Il a clairement laissé entendre que le régime iranien devrait se soumettre ou se démettre. 

Donald Trump a expliqué la doctrine Trump au monde entier. 

Les crétins français déguisés en « spécialistes des Etats-Unis » n’ont rien compris. Il est inutile de leur expliquer : ils n’ont plus assez de neurones dans leur cerveau pour comprendre. 

Le discours du ministre des affaires étrangères israélien Yisrael Katz a été remarquable et est allé dans le même sens que celui de Donald Trump sur l’Iran des mollahs. J’ai néanmoins regretté que Binyamin Netanyahou n’aie pu venir en raison de la situation politique en Israël, qui, je dois le dire, me semble consternante. Binyamin Netanyahou est l’un des très grands hommes d’Etat de ce temps. Le vote de nombre de gens en Israël m’afflige et montre que la diffamation peut faire son effet. Le système de suffrage proportionnel israélien me semble délétère et empêche l’émergence de majorités stables. L’instabilité politique créée par Avigdor Lieberman a des conséquences lourdes pour le pays. Le Premier ministre d’Israël ne peut agir de manière décisive face à la menace iranienne. Il ne peut se rendre à l’ONU et utiliser une occasion unique de s’adresser au monde et de contrebalancer les discours monstrueux tenus par des islamistes antisémites tels Rouhani et Erdogan (car, oui, l’un et l’autre ont tenu des discours islamistes antisémites qui devraient les rendre infréquentables). Le plan Trump pour le Moyen-Orient, qui offrait une opportunité extraordinaire de régler la question « palestinienne » est reporté aux calendes grecques. Il serait temps qu’Israël ait vite un gouvernement fort, stable et solide. Netanyahou n’est pas irremplaçable, mais, pour l’heure, aucun dirigeant politique israélien n’a sa stature, son intelligence et son sens stratégique. C’est un fait. Et la situation du Proche-Orient nécessite stature, intelligence et sens stratégique. 

Qu’on tente d’abattre Netanyahou par des moyens spécieux, comme on tente d’abattre Trump aux Etats-Unis, est lamentable et scandaleux, et je le dis : que ceux qui participent à la chasse contre Netanyahou soient assurés de mon profond mépris. 

Je reviendrai ultérieurement sur le décès de Jacques Chirac. Un décès est toujours triste : qu’on n’attende néanmoins pas de moi le moindre éloge funèbre. 

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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