
Source : La-croix
Vendredi 6 septembre, le pape rencontrera le Père Pedro. Ce lazariste installé à Madagascar depuis 47 ans, est une belle figure du clergé local
Pèlerin : Dans votre dernier livre, vous nous invitez à l’insurrection… Pas moins ?
Père Pedro : Exactement ! Je suis en colère parce qu’il y a urgence. Pour les politiciens, la lutte contre la pauvreté devient marginale. Ceux qui dirigent le pays à Madagascar, mais aussi ailleurs en Afrique, au Venezuela, en Colombie, en Argentine, doivent travailler pour le développement, pour la justice sociale. Je ne comprends pas comment un politicien peut mentir à ses propres enfants, à son propre peuple.
N’est-ce pas l’Évangile qui est un appel à l’insurrection ?
Père Pedro : Bien sûr ! Nous nous sommes un peu ankylosés : il faut se désencombrer. Que le pape François revienne vers l’authenticité de l’Évangile, c’est très important. Il ne s’agit pas de garder les traditions : l’amour, la vérité, ce n’est pas la tradition. L’amour, c’est l’énergie qui me fait bouger. L’Évangile vous remet debout : réveillez-vous ! Debout !
Il faudrait davantage de « Père Pedro » ?
Père Pedro : Non, je ne peux pas dire ça. Mais peut-être n’y a-t-il pas assez de gens qui croient à l’Évangile. L’homme Jésus a donné sa vie pour ses frères : tout commence par là.
Quand avez-vous entendu cet appel ?
Père Pedro : Ma mère était attentive aux pauvres : elle s’occupait avec amour de ses huit enfants et nous a appris à partager ce qu’on avait. Quand j’ai commencé à lire l’Évangile à 15 ans et que j’ai découvert Jésus, l’ami des pauvres, j’ai dit : « Cet homme-là, je veux le suivre. » C’est lui qui m’a conduit au milieu des pauvres.
Vos racines sont importantes…
Père Pedro : À Buenos Aires, il y a des gens de tous les pays du monde. J’ai vécu dans deux civilisations : né en Argentine, je suis slovène par mon père et ma mère. Dans la famille, c’est le travail qui prime. Mais quand je sors, c’est la fête ! Si je n’avais gardé que le travail, le sérieux, je serais un homme triste. Si je n’étais qu’argentin, ce serait la fête mais sans le travail : j’ai pris le meilleur de chaque civilisation. À Madagascar, c’est le travail et la fête.
Vous avez rencontré le pape François, votre compatriote, juste après son élection ?
Père Pedro : J’étais par hasard à Rome pendant le conclave. Et voilà qu’un pape argentin est élu ! Dans les jardins du Vatican, j’ai croisé le cardinal Claudio Hummes qui avait visité mon association, Akamasoa, cinq ans avant. Il m’a amené au pape. Je l’ai trouvé pâle : il commençait à réaliser ce qui lui arrivait. Ensuite j’ai demandé sa bénédiction pour le peuple de Madagascar. Nous étions ensemble au Collegio Massimo en 1967-1968. J’étais un petit étudiant et lui, il finissait ses études. Son nom, Bergoglio, résonnait déjà dans les couloirs.
Vous êtes attaché à la figure de saint Vincent de Paul.
Père Pedro : En effet, je suis prêtre lazariste. Saint Vincent de Paul a créé notre congrégation pour s’occuper des pauvres. Il voyait en chacun d’eux l’image du Christ : c’est fort. Je ne fais rien d’extraordinaire, je n’accomplis que mon devoir en tant que baptisé, prêtre et lazariste. Cette année, nous fêtons les 400 ans de l’engagement de saint Vincent de Paul. Malheureusement, on l’a un peu oublié en France.
Au lendemain de votre ordination à Buenos Aires, vous vous dites : je suis donné à ce peuple-là. Finalement, vous avez été envoyé à Madagascar il y a maintenant quarante-sept ans !
Père Pedro : Je suis né en Argentine de parents qui venaient d’ailleurs. Je ne suis pas attaché à un peuple en particulier, mais à une mission qui est amour, service, fraternité. Le peuple est partout : l’Évangile m’a ouvert à l’universel.
Si aujourd’hui on me demandait d’aller dans un pays plus pauvre que Madagascar, j’irais. Les pauvres devraient avoir la priorité. C’est vrai, j’aime le peuple malgache. Mais le peuple de Dieu, ce sont toutes les nations de la Terre. La force de l’Église, c’est l’universalité de Jésus et de son Évangile.
Avec une grande équipe maintenant, vous accueillez de nombreuses familles, vous créez des écoles, des dispensaires, des villages, vous visitez les pauvres : qu’est-ce qui vous fait tenir ?
Père Pedro : C’est l’énergie qui me vient de Dieu. La prière, ce n’est pas rabâcher des paroles stéréotypées. Ma vie est une prière ! Quand je marche dans la rue, quand je regarde les gens, quand j’essaie de faire un geste vis-à-vis d’un vieillard, c’est ma prière ! Combien de fois voyez-vous Jésus s’absenter pour prier ? Pas plus de deux ou trois fois. La prière de Jésus, c’est être de tout son esprit au service de la mission.
Croire en Jésus ne nous sépare pas du monde…
Père Pedro : Jésus de Nazareth est ressuscité, mais il est où ? Dans le ciel ? Le ciel est d’abord dans notre cœur ! Jésus, qu’on ne voit plus jusqu’à ce qu’il revienne, est dans notre amour fraternel, dans nos églises où il y a beaucoup de fraternité, beaucoup d’entraide, de solidarité, de communion. C’est là que Jésus est vivant.
Vous avez un conseil pour la prière ?
Père Pedro : La prière ce n’est pas un lieu, un moment, un récit, ce n’est pas faire parler les lèvres. C’est un état d’esprit et on peut être dans cet état d’esprit toute la journée. Les gens disent : « Dans la prière je ne sens pas grand-chose. » Mais quand je travaille pour les plus pauvres, quand je vais vers les personnes âgées, les paumés, les drogués, les alcooliques, je sens la joie !
Très bonne interview, j’ai découvert le père Pedro au travers d’un reportage il y a quelques temps et de son œuvre à Madagascar. Quel homme de Dieu. On a beaucoup à apprendre de lui, des hommes comme lui vivent l’Évangile, connaissent la Parole et surtout la mette en pratique. Son message est propre, il vit par la foi et par cette vie il transmets cela à ces peuples, qui en ont tellement besoin. Comme partout ailleurs, cette île est pervertie par une énorme corruption, des trafics en tout genre, et en terme religieux beaucoup de sorcellerie, ainsi que de fausses doctrines, de l’anti biblisme très fort. Et je vois déjà les contradicteurs, quand on est chrétien, qu’on soit lazariste, catholique, protestant, évangélique ou autre, Dieu regarde au cœur du croyant, et sais qui veut suivre Jésus, en mourant à soi même et en prenant sa croix. En tout cas beau témoignage de cet homme, et que le Seigneur suscite plus d’hommes comme lui, afin de propager le véritable Évangile, le seul et l’unique qui permet de se rapprocher et de connaître Dieu.
Voilà un “prêtre” qui ne cite pas les Pères de l’Eglise, ni les Docteurs qui ont été canonisés. Je crois que saint Vincent de Paul, qui lui était un vrai “lazariste”, ne reconnaîtrait rien des paroles de cet “illuminé. Illuminé ou ignorant, c’est selon.
Oui, vous avez raison, c’est un illuminé de la lumière de Jésus-Christ
Et par son illumination, des milliers d’enfants qui traînaient hier dans les poubelles
pour trouver de quoi manger, sont aujourd’hui nourris, propres et éduqués.
Soyez illuminé comme lui, vous serez plus heureux !
M. Varese, j’ai eu des entretiens personnels avec le Père Pedro, il est certainement moins ignorant que vous et sans doute plus engagé concrètement dans la foi.
Oui, certainement. Mais je me méfie des gens qui se citent eux-mêmes dans des propos qui manquent – c’est le moins que l’on puisse dire!- de clarté. Et je me base, non sur des discours extérieurs, que je ne connais, mais sur des paroles “bizarres” qui ont été publiées sur le site. Le P. Pedro semble un vrai “gauchiste”, pour faire simple.
C’est la France qui devrait être considérée comme une
terre de mission: à reconquérir sur l’islam, père Pedro!
voilà un prêtre que le pape français n’aura pas invité lors de son passage à madagascar la semaine dernière!!
si vous avez un don à faire, n’hésitez pas, vous pouvez aussi parrainer des enfants sans crainte de voir votre don mal employé par “sos enfants” ( des écoles en français tenues par des religieuses catholique)
Que pense le bon père de l’islamisation de Madagascar?
Madagascar est à la croisée des chemins. Il y a quelques années, alors que j’avais été reçu par le Père Pedro dans les villages magnifiques de sa fondation Akamasoa, et que je lui avais transmis des dons venant de Suisse pour créer un atelier bois pour apprentis, j’ai été surpris d’entendre en plein centre de Tananarive le coran hurlé par hauts parleurs à midi…Ce sont les Comoriens qui islamisent Madagascar avec des fonds venus du Qatar. Il y a maintenant pratiquement autant de musulmans dans l’île que de catholiques, soit 17% de la population. Les protestants, les plus nombreux, sont autour de 28%, et ils font un travail bénéfique, surtout en campagne où les petits villages ont leur temple et la prédication biblique.
Cet hercule encore athlétique, largement septuagénaire a l’air bien anachronique.
Il ferait un bon pape, par ses origines slovènes à condition qu’il prenne bien conscience que le nom Argentine vient du mot argent qui est essentiellement lié à l’oeuvre transgenre.
En voyant ces deux femmes prêtes à lui verser du parfum, pas de la confiture, on se rappelle Jésus disant:
“ne faites pas de peine à cette femme, vous ne m’aurez pas toujours et des pauvres vous en aurez toujours”.
il a plutôt l’allure d’un berger, ce qu’il est en réalité.
il a en tout cas fait reculer une part de la pauvreté dans la grande île, mais il reste tant à faire.
J’espère qu’un de ces jours tous ces bergers se réveilleront en voyant une machoire d’âne à leur disposition avec un mode d’emploi intitulé :”Mes chers petits Samsons au travail, sans peur et sans reproche, protégez les beaux séans, exterminez les zombies malades, débarrassez la terre des hectoplasmes, Dieu reconnaîtra les siens”.