
On ne peut pas approfondir les conditions objectives du passage à l’acte criminel à l’occasion des attentats islamistes sans considérer la conduite délinquante habituelle des auteurs et leur inscription dans la marginalité. Le passage à l’acte criminel à l’occasion des attentats islamistes doit tenir compte du point de vue dynamique : la conduite criminelle tend à la réalisation d’un certain but choisi et elle subit un double système de contraintes qui tient à l’auteur lui-même, passionnément engagé dans sa quête d’un résultat, et au monde environnant susceptible d’entraver ou de contrecarrer cette mission en lui imposant ses propres limites.
Passion et réalisation criminelles, et conflit avec l’extérieur, sont les notions de base indispensables à connaître du point de vue de l’examen du passage à l’acte criminel et des attentats islamistes. On s’étonne qu’il ait fallu attendre la criminologie critique pour en prendre conscience. Ces conditions objectives éclairent le comportement criminel et guident les actions de la justice auprès de l’auteur des faits. C’est cette banalité qui a suscité le désintérêt des psychiatres. Il leur paraissait choquant, et peu vraisemblable, que les principes et les motivations qui guident le comportement normal puissent expliquer aussi le comportement criminel.
Les psychiatres préfèrent le parti pris de la référence au “catéchisme pathologique” à propos de ce qui leur semble l’illogisme délirant supposé du comportement criminel. Les psychiatres-experts croient pouvoir expliquer l’inexplicable et réduire arbitrairement l’écart entre le comportement criminel, présumé absurde ou même irrationnel, et le comportement soi-disant pathologique. Si le suspect fait directement référence à la religion lors de son acte en disant “Ils ne lisent pas le Coran“, onparle alors “d’un acte délirant, animé d’un mysticisme confus” pour qualifier l’attaque du suspect transformé en déséquilibré. Le passage à l’acte criminel est transformé artificiellement en “symptôme psychiatrique” dont le sens délirant expliquerait la finalité !
Nombreux sont les psychiatres qui, renonçant à l’étude de la réalité des circonstances des attentats criminels et de la réalité de la motivation passionnelle, imaginent que seul le délire pourrait expliquer le sens caché du comportement criminel. Ils attendent de la psychiatrie qu’elle interprète la signification délirante des attentats islamistes, en faveur d’une soi-disant “maladie mentale” qui justifierait l’irresponsabilité du suspect.
S’ils imaginent pouvoir atteindre, grâce à un “pouvoir divinatoire“, une explication pathologique des attentats criminels, ils ne savent pas expliquer l’origine et l’évolution de cette sorte de “maladie criminelle” qui se répète à l’occasion des attentats islamistes et qui reste bien étrange aux yeux de tous.
Si la psychiatrie fascine certains juges, c’est parce qu’elle crée l’illusion de pouvoir justifier a priori le passage à l’acte criminel, mieux que ne le ferait le sens commun des magistrats. Les psychiatres ont donc un droit magique d’interpréter et de deviner. Et ils l’appliquent à n’importe quel passage à l’acte criminel. Ils oublient que l’interprétation ne se justifie que par ses effets dans la thérapie et qu’il est risqué de vouloir en étendre l’usage, hors du domaine de compétence de la psychanalyse. L’erreur de méthode vient de ce qu’ils négligent toujours de préciser le “système de validation” auquel leur raisonnement a choisi de se référer.
La criminologie critique ne coïncide pas avec cet usage abusif de l’interprétation ou de la divination de nature psychiatrique. Une somme d’interprétations psychiatriques courantes réalisées par un psychiatre à propos d’un attentat criminel ne constitue pas un “bilan criminologique“, mais seulement des “hypothèses psychopathologiques” non vérifiées et généralement invérifiables. C’est pourquoi il ne suffit pas d’accumuler des hypothèses sur des “symptômes psychiatriques présumés” à propos des attentats islamistes pour toucher la vérité des comportements criminels. Les psychiatres ont tendance à transformer le comportement criminel en une sorte de pathologie mentale qui ne dit pas son nom. Les mobiles des auteurs des attentats islamistes ne se fondent pas au hasard : les mobiles criminels s’organisent en systèmes reliés à l’Islam. La clandestinité des comportements criminels exprime l’incompatibilité entre les mobiles criminels propres à la personnalité et les conflits plus ou moins prévisibles avec la réalité socio-judiciaire externe, en fonction du principe d’impunité.
Ces conflits sont tout naturellement modulés, selon les règles de la légalité et de l’action policière, et par l’habitude de l’impunité. L’organisation de l’activité criminelle dans le sens de la récidive n’est pas donnée d’emblée, elle naît et se développe au cours de la vie du sujet, en fonction des constats de l’impuissance de l’action policière et judiciaire qui marquent nécessairement les étapes de l’impunité de cette histoire criminelle.
L’activité criminelle évolue en conséquence, habituellement sans limite d’autorité, depuis l’enfance et l’adolescence. Les perspectives de l’impunité pénale sont structurales de la délinquance des mineurs. Elles sont fondamentales pour comprendre la manière de procéder et les diverses formes d’organisations qui sont celles de l’impunité des multirécidivistes. Ce que la psychiatrie qualifie arbitrairement de “pathologique“, en matière de comportement criminel, n’offre pas seulement un modèle théorique, cela permet d’inventer toutes sortes d’explications nouvelles du passage à l’acte criminel, absolument distinctes des réalités concrètes.
Si la connaissance des “maladies mentales” est indispensable au clinicien, son application à propos des attentats islamistes hors du champ de la clinique est beaucoup plus illégitime. Il serait absurde d’appliquer sans réserve le “modèle psychiatrique” aux attentats criminels. Ainsi trop souvent, dans le cadre de l’expertise psychiatrique, les références criminologiques disparaissent pour laisser le champ libre à des “représentations pathologiques” usurpées. C’est pourquoi ces notions psychiatriques illusoires, concernant les “comportements pathologiques” et les maladies mentales, n’éclairent pas d’un jour nouveau les attentats islamistes.
Elles tendent à créer la confusion dans les esprits et à obscurcir l’étude du passage à l’acte criminel. La criminologie a toutes qualités requises pour initier et réaliser l’observation méthodique des comportements criminels. Elle peut expliquer certaines variantes du passage à l’acte criminel, grâce à l’étude de la situation objective qui résulte des seuls faits constatés, sans devoir se référer aux théories des psychiatres. La plupart des praticiens, qui font depuis longtemps des expertises criminelles et qui opposent généralement le “rideau de fumée” de la psychopathologie ordinaire à la réalité, font obstacle à la compréhension des motivations très réelles des attentats islamistes et des comportementscriminels. D’où la nécessité de la criminologie critique dont le mérite est d’expliquer la réalité banale des motivations criminelles concrètes des attentats islamistes.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.
Monsieur, le criminologue: Xavier Raufer, ne cesse d’expliquer
à qui veut l’entendre, dans ses conférences et articles, que les
auteurs d’attentats terroristes ont quasiment tous un lourd
passé de délinquants.
Le passage à l’acte terroriste djihadiste est l’aboutissement
logique d’une multitude d’actes non sanctionnés par la
justice de gauche — ou si légèrement, que c’est perçu, par
les délinquants, comme un réel encouragement à continuer.
la “justice” française devrait mettre en examen cet allah qui donne son absolution a priori à tout “déséquilibré” qui tue un juif ou un chrétien comme dit le coran:
8: 18 aussi ça n’est pas vous qui les avez tué mais Allah
8: 40 combattez les jusqu’à ce que la religion ne soit que pour Allah
9:14 combattez les afin que par vos mains Allah puisse les châtier
47:5 et lorsque vous rencontrez des mécréants, frappez les tous, si allah avait voulu, il aurait pu les châtier, mais il éprouve certains d’entre vous pour le moyen des autres
Docteur Thierry Ferjeux Michaud-Nérard votre article est particulièrement intéressant dans ce monde en déviance où pour une identité-heureuse il vaut mieux être dealer avec un kalash que G.J. avec un spray défensif .
Un monde cynique dans une mise en violence de la Société où un Duhamel et autre Serge July peuvent papoter tranquillement, crachant leur indifférence sur le linceul ensanglanté du jeune Occidental Thimothé qui rayonnait de vie tout en épiloguant sur le pourcentage dérisoire du déséquilibré meurtrier pour se permettre, en passant, une flagornerie envers le monde coranique en valorisant un chevalier-blanc-mahométan, un nommé abdelkader.
Ainsi donc, après le national-socialisme et l’international-socialisme même pièce perverse de l-homme-nouveau à purifier et assujettir, voici venu l’islamo-gauchisme ou la revanche du salopard rouge et de l’égorgeur vert opportunément associés dans une connivence de credo mortifère pour un mondialisme oppresseur, totalitariste.
Cher docteur quel classement psychiatrique particulier peut être réservé à ces malades de l’âge d’or du “bien” politico-sadique au catéchisme obsessionnel de la domestication de l’Être Humain avec mise en violence de sa Société.
Peut-être est-il trop tard pour ne pouvoir en protéger la Société que dans un sale affrontement direct.
« Ils ne lisent pas le Coran« Qu’en sait-il ?
Depuis que je l’ai lu, je suis convaincu que Muhammad était un imposteur et/ou un fou, et que l’islam provoque une psychopathologie.
Lire le livre de Wafa Sultan, psychiatre née et ayant vécu l’islamisme de Syrie, “l’islam, fabrique de dégénérés”
Et pourtant, il voyait l’archange Gabriel.
BRAVO la France , TERRE d’Asile psychiatrique !!!
Continuez comme ça et, demain vous direz que : être terroriste djihadiste est une maladie psychologique ou encore psychiatrique, qui sera bientôt remboursé par la sécurité sociale, vous ne pensez pas que ça suffit!!!: Eux viennent pour nous assassiner, et ce Gouverne Ment dit : il faut les protéger, il faut les nourrir, il faut les loger, voyez ce qu’il ont fait de pays comme la Turquie, et il y’en a bien d’autres, et ils veulent faire la même chose en France. Il faut savoir aussi que l’état Français reçois des milliards par les emirats, et bien d’autres encore, pour les faire venir en France, et tous ça avec l’argent de vos impôts,mais qui en parle ???
Je n’ai pas le temps aujourd’hui de développer, j’espère pouvoir le faire plus tard.
Mais en vérité l’erreur de raisonnement est très simple si on l’examine avec les outils de la logique (je parle de la discipline, aussi appelée logique formelle) et de l’épistémologie (ici dans son sens de la définition du raisonnement scientifique).
L’erreur est de poser a priori l’acte criminel comme absurde, dénué de sens, irrationnel.
Lorsque des personnes – juge, médecin, journaliste, simple quidam, peu importe le statut – prenant connaissance de l’acte en question disent qu’il est “incompréhensible”, ils ne se rendent pas compte qu’il ne l’est que selon leurs critères internes personnels : parce qu’eux-mêmes seraient incapables de le commettre.
Ce faisant ils commettent une série d’erreurs de raisonnement, en intégrant un empilement de présupposés prélogiques (prénotions). Par exemple
– croire que tous les humains ont la même psychologie, donc la même que soi-même
– croyance en une imaginaire psychologie “compréhensive” : je peux me mettre à la place de l’autre, et comprendre facilement ses actes et ses motivations simplement en imaginant les raisons qui me pousseraient à faire de même – ce seront nécessairement les siennes. Si je ne les trouve pas, c’est “incompréhensible”, donc “fou”, absurde.
– croyance que l’humain est naturellement bon et bienveillant et ne tue que s’il est poussé à la folie, parce qu’il a été perverti par de terribles souffrances. Parce qu’il serait doté d’une extraordinaire inhibition naturelle à faire du mal à autrui.
etc.
Et pourtant n’importe quel quidam comprend intuitivement ce qu’il en est : le djihadiste tue simplement parce qu’il est persuadé qu’il doit le faire pour assurer la suprématie de l’islam et qu’il doit l’imposer à tous.
L’islam fournit toutes les justifications, cela fait partie de ses directives, de ses commandements qu’il inculque à ses adeptes.
Dans la tête du djihadiste, et plus généralement du musulman (tout musulman sait ce qu’il en est et comprend parfaitement ce que fait le bras armé de l’islam qu’est le djihadiste), c’est donc un acte parfaitement compréhensible, rationnel et sensé. Nulle folie à invoquer.
De la même manière que pour un nazi convaincu, envoyer les juifs dans les camps d’extermination était parfaitement rationnel et logique selon ses convictions et croyances.
Que je sache, à Nuremberg, personne n’a invoqué la folie de leur acte pour excuser les nazis… Et pourtant, tuer des millions de personnes (pas seulement juifs) c’est dans notre perception d’homme ordinaire encore plus “fou” et absurde que le djihad.
Mais cela n’est “fou” que de notre point de vue, selon nos valeurs, nos convictions. Or pour juger de la rationalité d’un acte ce ne sont pas NOS raisons personnelles qu’il faut considérer, mais bien celles de la personne qui commet l’acte.
Ce n’est pas parce ses raisons nous sont étrangères ou inadmissibles par rapport à notre système de pensée, de valeurs, qu’elles sont en soi absurdes et incohérentes.
Mais là cela pose un grave problème, une méga dissonance cognitive : car si les actes de ces faux “déséquilibrés” sont rationnels, il faut en chercher la raison. Et cette raison c’est l’islam. Autrement dit il faut remettre en cause l’islam, et le statut des musulmans : croyants d’une religion cultuelle, ou adeptes d’une doctrine suprématiste totalitaire? Et peut-on alors accepter l’islam dans notre société?
Poser la question, c’est y répondre.
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