Publié par Rosaly le 23 septembre 2019

Lors d’une interview exclusive accordée au quotidien «Il Giornale.it», le député espagnol Santiago Abascal, leader du parti souverainiste Vox explique comment il entend défendre la souveraineté de son pays.

Invité à participer à la fête des jeunes militants organisée par Giorgia Meloni, Présidente du parti «Fratelli d’Italia» (Fdi) à Atreju, à laquelle se joignirent plusieurs leaders de partis souverainistes étrangers, Santiago Abascal s’est exprimé sur l’état de santé de l’idéologie souverainiste, destinée selon lui à progresser dans le temps.

Matteo Salvini et Giorgia Meloni à Atreju

Viktor Orban faisait partie des invités d’honneur de cette fête intitulée cette année : «Sfida alle stelle» «Défi aux étoiles. Il a déclaré :

«En Italie, le gouvernement s’est séparé du peuple. La gauche ne fait qu’importer de nouveaux électeurs, quand elle ouvre ses frontières, ses ports aux migrants. Elle finira par céder la citoyenneté, mais eux n’accepteront jamais notre base chrétienne. Si leur nombre augmente, il sera quasiment impossible de maintenir la majorité chrétienne en Europe. La seule chose juste à faire est d’apporter de l’aide chez eux et non d’importer leurs problèmes et les ennuis chez nous.

Vous devez savoir que nous sommes une minorité dans l’élite politique européenne… mais nous de devons pas commettre l’erreur de tomber dans l’auto-commisération. Rappelons-nous de nous confier à Dieu et de garder au sec la poudre d’arme» a déclaré le PM hongrois, citant un aphorisme attribué à Oliver Cromwell.»

Viktor Orban et Giorgia Meloni

Que pensez-vous de ce qui est en train de se passer en Italie en relation avec les phénomènes migratoires ?

«Je ne parlerais pas de problèmes internes à la politique italienne, si nous ne faisions pas référence à un sujet, qui nous est commun. Italiens et Espagnols partagent une préoccupation identique, celle de protéger leurs propres frontières des invasions migratoires orchestrées par les oligarchies européennes pour inonder nos pays de main d’œuvre à faible coût.

Il est clair que le ministre Salvini a été victime de ce qu’il avait dénoncé pendant 18 mois, que les Italiens sont de moins en moins maîtres de leur destin, et qu’une fois encore tout a été décidé entre Bruxelles et Strasbourg.

Je pense que Bruxelles a fait pression pour éloigner Salvini du gouvernement, nuisant ainsi à nouveau à la souveraineté d’un état membre de l’UE. Je trouve particulièrement honteux que pour réaliser cette opération contre la souveraineté italienne, on ait utilisé un navire battant pavillon espagnol, l’Open Arms. J’ai d’ailleurs présenté mes excuses à l’Italie au nom de tous les Espagnols de la Chambre des députés.»

Quelle est la position de Vox au sujet des prochaines élections parlementaires en Espagne ? Pensez-vous que le centre droit puisse se présenter uni ?

«Je suis convaincu que lors des élections générales du 10 novembre prochain, Vox consolidera sa présence au parlement espagnol, où nous avons prouvé être la seule alternative aux politiques progressistes imposées par la gauche et approuvées par la droite (en Espagne, comme ailleurs en Europe, la gauche impose les idées, le centre les adopte et la droite les approuve.) Vox est un projet politique solide, avec un programme de défense de la souveraineté nationale, de l’Etat de droit et de l’unité territoriale espagnole. Vox compte plus de 50 000 membres, qui payent leur cotisation mensuelle et défendent le bon sens contre le consensus des progressistes : il Partido popular, Ciudadanos et le PSOE (Partido Socialista Obrero Espanol)

comme il est de plus en plus difficile de les différencier, il serait donc normal qu’ils s’unissent pour les élections.»

Quelle est votre opinion sur l’avenir du souverainisme, aussi bien en Europe qu’en Espagne ?

«Les nations sont de plus en plus conscientes de l’urgence d’élire des gouvernements, qui placent les intérêts des citoyens avant les accords obscurs décidés dans les bureaux de Bruxelles ou de Marrakech par des bureaucrates élus par personne.

Sans aucun doute, ce qui est en train de se passer en Italie, en Autriche, en Hongrie, en Pologne ou en Slovaquie se passera également en Espagne (Abascal se réfère aux excellentes performances des soi-disant partis populistes des pays cités).

Les agriculteurs espagnols ne supportent plus de voir leurs oranges pourrir sur le sol, tandis que les politiques commerciales de l’UE facilitent l’importation d’oranges sud-africaines de qualité nettement inférieure, qui inondent nos supermarchés à des prix ridicules.

Il est inadmissible que nos industriels doivent obtenir une licence dans le domaine de la durabilité environnementale– docteurs en écologie, universitaires du recyclage– alors qu’ils doivent lutter pour concurrencer les millions de tonnes de produits en plastique en provenance du Sud-est asiatique, qui arrivent chaque jour par bateau dans les ports espagnols. Pays, à propos, qui ne respectent aucun des protocoles environnementaux, aux connotations totalitaires évidentes, et qui étouffent nos entreprises. Même l’ONU reconnaît que ces pays sont majoritairement responsables de la pollution dans le monde.»

Craignez-vous qu’un gouvernement Sanchez puisse ouvrir les ports espagnols à tous les migrants clandestins secourus par les ONG ?

«Sanchez n’est qu’un pion de l’axe Paris-Berlin et ses décisions en matière migratoire et en d’autres domaines dépendent de ce que Macron et Merkel lui imposent à tour de rôle. Actuellement, le nouveau gouvernement italien a déjà ouvert ses ports aux mafias de l’immigration, qui opèrent via les ONG, authentiques négriers, qui devraient être jugés pour complicité dans le trafic d’êtres humains.

Nous sommes préoccupés par la dérive de l’actuelle UE et son éloignement du projet initial élaboré par les pères fondateurs : un ensemble de nations souveraines, qui coopèrent librement. Aujourd’hui, les élites de Bruxelles font chanter ceux qui décident de quitter l’UE (Brexit) ou sanctionnent les pays comme la Hongrie ou la Pologne, coupables de vouloir fixer leur propre politique migratoire.»

Voilà un excellent résumé de la démocratie avariée made in EU.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

Source : «Il leader di VOX : «Pressioni da Bruxelles per allontanare Salvini» (Il Giornale. i)

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