Publié par Guy Millière le 3 octobre 2019

L’enquête en vue d’une procédure d’impeachment lancée par les Démocrates contre Donald Trump aux Etats-Unis est grotesque, sans fondement, et destinée à échouer. Je l’ai déjà écrit, et j’ai déjà expliqué pourquoi. 

Elle servira tout juste pour les Démocrates à pouvoir continuer à insulter Trump et à le traîner sans la boue de manière haineuse, mensongère et diffamatoire, en associant les mots “Trump” et “impeachment”, en satisfaisant ainsi les plus excités au sein de leur base électorale et en espérant que d’autres Américains fléchissent et se disent que finalement non, ils ne peuvent pas voter pour Trump.

Elle servira aussi aux médias de gauche américains à associer eux aussi les mots “Trump” et “impeachment” (ils ne s’en privent pas) et à espérer retrouver ainsi une audience nettement fléchissante, à coups de falsifications et de fausse indignation.

Cela dit, il est loin, très loin d’être certain que des Américains vont se tourner en plus grand nombre vers les Démocrates, et c’est même le contraire qui va sans doute se produire. Et des stratèges traditionnels du parti Démocrate regardent ce qui se passe avec inquiétude, car ils savent que nombre d’Américains n’apprécient pas ce cirque permanent et totalement vicié pendant lequel le Congrès ne fait rien d’autre que mener un spectacle sordide. Des élus Démocrates siégeant à la Chambre des représentants ont peur de ne pas retrouver leur siège s’ils appuient l’enquête et ne le feront qu’en trainant des pieds.

Il est vraisemblable que lorsque l‘enquête sera dans l’impasse, les stratèges traditionnels du parti Démocrate seront plus inquiets encore, et diront que le cirque permanent et le spectacle sordide ont accru considérablement les chances de réélection de Trump. Et il est vraisemblable que les élus Démocrates siégeant à la Chambre des représentants qui avaient peur de ne pas retrouver leur siège se trouvent bientôt en situation électorale très difficile.

Nancy Pelosi sachant cela était initialement très réticente à s’engager dans cette voie. Elle l’a fait quand même.

Pourquoi ? La première partie de la réponse tient dans le résultat des enquêtes menées à l’initiative de William Barr, ministre de la justice sur les crimes commis contre le candidat Trump à la fin de la présidence Obama et sur la tentative de coup d’Etat menée contre le Président Trump pendant les deux premières années de sa présidence par les gens de l’Etat profond mis en place par Obama. Des mises en examen vont avoir lieu (si l’inspecteur général Michael Horowitz ne peut mettre en examen, le procureur John Durham, lui, le peut), et ce sera très mauvais pour les Démocrates. Je l’ai déjà dit, et je dois le répéter. L’enquête est destinée à servir d’écran de fumée et à jeter la confusion.  

La deuxième partie de la réponse est que les Démocrates savent qu’ils ne vont sans doute pas gagner en 2020.  Faire que tous les débats tournent autour de l’ impeachment est un moyen qu’on ne parle pas d’autre chose, et que non seulement on ne parle pas des crimes commis contre le candidat Trump et de la tentative de coup d’Etat menée contre le Président Trump, mais qu’on ne parle pas non plus des remarquables résultats obtenus par le Président Trump dans tous les domaines (si, en supplément, il était très peu question des propositions gauchistes délirantes énoncées par les candidats à la candidature Démocrate, les Démocrates en seraient très satisfaits).

La troisième partie de la réponse est plus essentielle. Comme je l’ai déjà dit aussi, le parti Démocrate est aujourd’hui pris en main par des gauchistes révolutionnaires. Les Démocrates traditionnels pourraient encore vouloir gagner les élections, mais ils sont désormais en minorité. Les gauchistes révolutionnaires ne veulent pas gagner les élections. Ils veulent détruire les institutions.

Ils savent que Trump n’est coupable de rien. Ils veulent juste sa mort politique, voire (si on écoute leurs propos) sa mort tout court : parce qu’il leur fait obstacle, leur résiste et les combat. Ils sont prêts à utiliser tous les moyens pour arriver à leurs fins. Il est très important de le comprendre. Mensonges, falsifications, désinformation font partie de leurs méthodes. Ils se placent déjà, dans la perspective d’une probable réélection de Trump, en position de pouvoir dire que c’est une réélection plus illégitime encore que l’élection de 2016.  Ils seront à ce moment prêts aux émeutes. Ils ont une candidate à la présidence, la marxiste Elisabeth Warren, et ils accepteraient à la rigueur qu’elle soit élue, mais ils pensent qu’elle ne le sera pas.

Il deviendra de plus en plus apparent à mesure que l’enquête Démocrate se déroulera que Donald Trump ne sera pas le seul incriminé par les gauchistes révolutionnaires. William Barr, ministre de la justice, et Mike Pompeo, Secrétaire d’Etat, le sont déjà, Steven Mnuchin, Secrétaire au Trésor commence à l’être.  Il ne serait pas étonnant que le vice-président Mike Pence suive. La Cour Suprême sera remise en cause. Elle l’est déjà aussi. Les gauchistes révolutionnaires ont récemment demandé la destitution du juge Brett Kavanaugh qu’ils ont trainé dans la fange l’an dernier. Ils n’avaient pas hésité à l’époque à utiliser un faux témoignage, celui de Christine Blasey Ford.  

Ils sont prêts à utiliser à nouveau des faux témoignages, contre Trump : le pseudo “lanceur d’alerte” devait témoigner, il vient de dire qu’il craignait pour sa vie et que Trump pouvait l’éliminer physiquement, ce qui l’obligeait à garder l’anonymat. S’il vient, il sera aussi “préparé” par des avocats gauchistes que Christine Blasey Ford (qui avait répété son “témoignage” avec des conseillers en communication et un professeur de théâtre dans les jours précédant le “témoignage”, les avocats gauchistes s’étant chargés du contenu du “témoignage”).

Les gauchistes révolutionnaires ont intimidé Nancy Pelosi qui a cédé. Ils appliquent les règles édictées par leur maitre à penser, Saul Alinsky, l’auteur de Rules for Radicals. Barack Obama est un disciple de Saul Alinsky. Hillary Clinton est aussi un disciple de Saul Alinsky. Et Saul Alinsky disait clairement qu’il voulait la destruction de l’ordre établi.  

Depuis les années 1950, les Etats-Unis n’ont jamais été confrontés à semblable menace, et à l’époque, la presse américaine était encore pluraliste, en tout cas bien plus qu’aujourd’hui. Les NeverTrumpers (Républicains résolument hostiles à Trump) ne savent pas ce qu’ils font, tout au moins j’ose le penser, et ils appuient les menées des gauchistes révolutionnaires parce qu’ils veulent se débarrasser de Trump et mettre à sa place un jour un “vrai conservateur” : les NeverTrumpers sont des traîtres débiles et dangereux. Trump est le rempart essentiel face à une tentative de coup d’Etat qui se poursuit et qui vise, au-delà de Trump, à renverser et broyer les institutions américaines.   

S’ils parvenaient à leurs fins, les conséquences seraient dramatiques pour les Etats-Unis : ils tenteraient en effet de changer les institutions (ils veulent en finir avec le collège électoral) et de poursuivre le changement de peuple qu’ils ont enclenché, en favorisant l’immigration latino, et ils tenteraient de faire de tous les Etats-Unis ce qu’ils ont fait de la Californie.

Les conséquences seraient aussi dramatiques pour le monde. Ceux qui rêvent d’un monde dominé par des dictatures adoreraient vraisemblablement et, puisqu’ils apprécient la Chine totalitaire, la criminelle République islamique d’Iran et d’autres pays à régime similaire, ils seraient satisfaits. Je ne rêve pas, moi, de ce monde-là.

Quand je lis la presse française (ou quand j’allume la télévision française), je me dis qu’il y a décidément beaucoup de gens en France au sein de la gent journalistique qui rêvent de ce monde-là. Et quand je vois et entends les mensonges débités sans que quiconque puisse répondre, je comprends un peu davantage que la France a totalement cessé d’être une démocratie.

Quand la désinformation remplace l’information, on s’approche du Meilleur des mondes décrit par Aldous Huxley ou du 1984 de George Orwell, en version plus soft. Que pas un seul commentateur dans les diverses émissions de “débat” existant en France ne dise même de manière minimale un fragment de vérité sur ce qui se passe aux Etats-Unis est répugnant. 

Aux Etats-Unis, les gens qui rêvent du monde horrible que j’évoque représentent quatre-vingt pour cent des commentateurs. En France, le chiffre doit être 99,9 pour cent.  Répugnant, oui. Et sinistre.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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