Publié par Gaia - Dreuz le 7 octobre 2019

Source : Lesalonbeige

Le bidonnage des chiffres de la manifestation d’hier est le dernier scandale qui agite la place Beauvau. Mais celui sur l’identité de Mickaël Harpon, le terroriste infiltré dans la police, agite toutes les rédactions :

Après un hiver et un printemps marqué par les polémiques autour de son incapacité à maintenir un ordre public bousculé par les Gilets Jaunes, puis autour de la violence de la répression policière, y compris à Nantes dans l’affaire Steve Maia Caniço, voici une nouvelle épine dans le pied du gouvernement. Un attentat islamiste vient d’être commis dans les locaux de la Préfecture de police, par un fonctionnaire informaticien affectée à la direction du renseignement… Or, peu de temps après l’attentat, à l’unisson de la communication gouvernementale hasardeuse sur l’affaire Lubrizol, Christophe Castaner expliquait la bouche en coeur que rien ne permettait d’anticiper l’attentat.

Jeudi, peu après les faits, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, affirmait que l’adjoint administratif n’avait « jamais présenté de difficulté comportementale », ni « le moindre signe d’alerte ».

Malheureusement pour lui, la vérité est très différente.

Assez rapidement, les informations ont filtré sur le véritable profil de Mickaël Harpon, très éloigné de l’image rassurante que Castaner en a dressée.

Ainsi, dès le lendemain de l’attentat, le Parisien donnait des détails instructifs sur le mode opératoire du terroriste et surtout sur les signalements dont il avait fait l’objet de la part de ses collègues:

Sur procès-verbal lors des premières investigations, un des collègues de Harpon a indiqué qu’après l’attentat de Charlie Hebdo qui avait fait douze morts en janvier 2015, ce dernier s’était écrié : « C’est bien fait ! ». Le 30 août de la même année, Harpon relayait sur Facebook un article jugeant que « la France est classée en tête des pays les plus islamophobes d’Europe ». Pour autant, il restait inconnu des services de renseignement, ces alertes n’étant apparemment pas remontées.

Certes, on veut bien qu’il n’y ait pas plus mal chaussé qu’un cordonnier. Mais quand même… Que les services de renseignement soient si mal renseignés sur un informaticien dont il est précisé qu’il a « accès à des informations ultrasensibles, entre autres celles en lien avec l’islam radical », ça pose un petit problème.

Dès samedi, le procureur anti-terroriste donnait une conférence de presse précisant le profil du terroriste:

Les premières investigations ont relevé son «approbation de certaines exactions commises au nom de cette religion», «son souhait de ne plus avoir certains contacts avec des femmes», «sa justification» des attentats de Charlie Hebdo en 2015, «son changement d’habitude vestimentaire depuis quelques mois», a déclaré le procureur antiterroriste lors d’une conférence de presse.

Progressivement, on comprend que le discret informaticien était en contact par Telegram avec trois djihadistes dont on ne sait où ils se trouvent. Le ministère prend donc peu à peu conscience de la présence d’une taupe de Daesh dans ses rangs.

Toute la question est de savoir, comme Christophe Castaner et Laurent Nunez l’ont affirmé devant les caméras de télévision, pourquoi les signalements émis par les collègues d’Harpon n’ont pas été « remontés ». Sur ce point, qui risque de s’envenimer dans les jours à venir (Castaner sera auditionné mardi au Parlement, et cette audition vaudra son pesant de cacahuètes), il existe aujourd’hui un grand flou. Selon Laurent Nunez, interviewé ce midi sur BFM TV, la hiérarchie directe des policiers aurait refusé de faire « remonter » leur signalement. Selon Christophe Castaner, les deux collègues de Harpon ont refusé de faire le signalement:

Selon Christophe Castaner, «deux collègues de l’assaillant auraient, en juillet 2015, fait état d’un comportement anormal et d’un problème suite à l’attentat de Charlie Hebdo. Ils auraient décidé de ne pas faire de signalement, après avoir discuté avec leur collègue chargé des radicalisations». Selon le ministre de l’Intérieur, qui a déploré qu’aucun signalement ne soit remonté, «le dysfonctionnement se fait à ce moment-là». (…)

Deux mois plus tard, les mêmes collègues ont maintenu leur volonté de ne pas faire de signalement, arguant «ça va, on va gérer», toujours selon les propos de Christophe Castaner.

On ne sait pas encore tout des circonstances qui ont amené les collègues de Mickaël Harpon à ne pas formaliser leur signalement. De nouvelles péripéties sont sans doute à attendre sur ce sujet. D’ici là, on est bien obligé de mettre bout à bout les relations complexes de la Préfecture de Police avec le pouvoir exécutif.

Tout commence avec l’affaire Benalla. Selon ce qui ressort du dossier, ce sont des policiers gradés de la Préfecture de Police qui proposent à Alexandre Benalla de jouer au CRS, en dehors de toute couverture hiérarchique explicite, selon ce que l’on sait aujourd’hui. Lorsqu’une enquête parlementaire interroge Alain Gibelin, le directeur de l’ordre public et de la circulation (DOPC), on découvre qu’un policier de ce rang peut publiquement fragiliser la version de l’Élysée. Selon le Préfet de police, lui aussi auditionné, des fonctionnaires de la DOPC prennent des décisions sans en référer à leur hiérachie.

Quelques mois plus tard, le préfet de police est poussé à la démission au vu des désordres qui règnent dans Paris chaque samedi. Il prétend alors que les ordres qu’il donne ne sont pas appliqués dans les services. Une fois de plus, la police parisienne apparaît en roue libre.

On comprend progressivement que, avec l’arrivée de Macron au pouvoir, et plus singulièrement avec l’arrivée de Castaner à Beauvau, les policiers parisiens prennent seuls des décisions politiques qui concurrencent directement l’autorité des ministres. Jusqu’à considérer qu’ils n’ont pas à respecter des consignes de prévention du terrorisme sur leurs propres bancs. Ils forment un gouvernement profond qui s’émancipe de l’autorité démocratique. Visiblement, ceux-là ont poussé l’ambition jusqu’à mettre en danger leurs effectifs. La démocratie peut-elle tolérer longtemps ce genre d’écart ? La balle est dans le camp de Macron et de Castaner.

La peur du procès en islamophobie nous coûte des vies : on n’ose plus éloigner les islamistes des professions à risques. Nous sommes en présence d’une cinquième colonne, infiltrée dans nos rangs. C’est la rançon de l’idéologie du “vivre-ensemble”. Quand Eric Zemmour dénonce l’islamisme, l’idiot dénonce Zemmour. Nos 4 policiers ont perdu la vie car les bien-pensants ont perdu la raison.

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