Publié par Jean-Patrick Grumberg le 8 octobre 2019

Trump est constamment accusé de mensonge par une presse qui se dit moralement outrée qu’un président puisse mentir.

Comment expliquer alors que les médias soient totalement indifférents à l’idée de faire élire une menteuse éhontée au poste de président des Etats-Unis ?

Elisabeth Warren vient d’être attrapée en train de mentir de façon éhontée à la face du public qui envisage de voter pour elle. C’est la troisième fois. Il fut un temps où la noble mission des journalistes était d’exercer un contre-pouvoir d’information du public sur les vices des puissants de ce monde…

Si vous n’avez pas encore entendu son nom, retenez-le – elle prend la tête des primaires Démocrates et sauf accident de parcours, surtout avec les malheurs que rencontre Joe Biden, sera la candidate contre Trump en novembre 2020. Les 18 autres candidats Démocrates sont tous dans les choux, ils n’ont plus aucune chance. Y compris le socialiste Bernie Sanders – les Américains n’ont pas perdu la tête, ils savent que le socialisme, c’est la peste.

Les mensonges d’Elisabeth Warren ne sont pas repris dans la grande presse, seuls ceux reprochés à Trump font les gros titres. Allez savoir pourquoi…

Renvoyée de son poste parce qu’elle était enceinte

“Ca se voyait que j’étais enceinte, alors le directeur m’a montré la porte”

Depuis quelques semaines, Elisabeth Warren – surnommée Pocahontas par Trump parce qu’elle s’était fait passer pour indienne afin d’obtenir un statut privilégié à Harvard – répète partout lors de ses meetings de campagne une douloureuse histoire personnelle qui la place en position de victime des hommes, et en championne de la cause féminine.

  • En 1970, Warren a été embauché par le Riverdale Board of Education du New Jersey comme orthophoniste pour l’année scolaire 1970-1971.
  • Depuis le début de sa campagne présidentielle, elle répète constamment que l’école lui a “montré la porte” au bout d’un an à cause de sa grossesse.

“À la fin de la première année, ça se voyait que j’étais enceinte.

Le directeur a fait ce que les directeurs d’écoles de l’époque faisaient : il m’a souhaité bonne chance, m’a montré la porte et a embauché quelqu’un d’autre pour le poste”, a-t-elle dit lors de presque toutes ses réunions publiques.

Une sale histoire de sexisme…

Toute l’histoire est un mensonge

“La démission de Mme Elizabeth Warren, orthophoniste, à compter du 30 juin 1971, a été acceptée avec regret”, dit le procès-verbal du 16 juin 1971

1 – Des médias indisciplinés comme Dreuz ont déterré une interview de la même Warren datant de 2007 :

“J’ai travaillé dans un système scolaire public avec des enfants handicapés. J’ai fait cela pendant un an, puis cet été-là, je n’ai pas suivi de cours de formation, alors j’étais inscrite comme “certificat d’urgence”, comme on appelait ça.

Je suis ensuite retournée aux études supérieures et j’ai suivi quelques cours en éducation et je me suis dit : ‘Je ne pense pas que ça va marcher pour moi’.

J’étais enceinte de mon premier bébé, alors j’ai eu un bébé et je suis restée à la maison pendant quelques années.”

Ce qu’elle disait en 2007 contredit le bobard qu’elle fait circuler en 2019.

2 – Puis le Washington Free Beacon a enfoncé le clou en citant les officiels de l’école où Warren travaillait. Et ce qu’ils rapportent contredit toute son histoire.

Le Washington Free Beacon a retrouvé une transcription des réunions des conseils scolaires locaux, qui déclaraient que Warren avait été réembauché ce printemps-là, et que le conseil avait “accepté avec regret” sa démission l’été suivant.

Le procès-verbal de la commission scolaire montre que la commission a voté à l’unanimité en faveur de la prorogation d’un “certificat provisoire” en orthophonie pour Warren.

Warren n’a jamais été licenciée par le directeur de l’école.

3 – Des articles parus dans des journaux locaux en 1971 expliquent aussi les raisons pour lesquelles elle a quitté l’école, et ce n’est pas parce qu’elle a été expulsée. Le Paterson News, un journal local, a rapporté cet été-là que Warren “partait pour élever une famille”.

4 – En fouillant comme tout journaliste devrait le faire, ce que s’interdisent CNN ou le Washington Popst, un article du Herald-News du 8 juillet 1971 parle de l’embauche d’un remplaçant de Warren par le conseil scolaire, et explique que Warren avait “démissionné pour des raisons personnelles”, et que le conseil avait voté pour “nommer” Warren au même poste en orthophonie qu’en avril, selon un article publié dans The News le 22 juin 1971.

5 – Deux enseignants à la retraite qui ont travaillé à l’école primaire Riverdale pendant plus de 30 ans, y compris l’année où Warren était présente, ont déclaré à CBS News qu’ils ne se souvenaient pas que quelqu’un ait été congédié pour cause de grossesse pendant qu’ils travaillaient à l’école.

Le New York Times a plusieurs fois répété le mensonge d’Elisabeth Warren, qu’il a pris pour argent comptant sans vérifier, parce qu’elle est Démocrate, et que les Démocrates rêvent qu’elle puisse battre Trump, et sont prêts à toutes les bassesses.

Pire encore, Associated Press a déterré un article du Herald News du 21 juin 1972 qui explique que “les enseignantes enceintes ne peuvent plus être automatiquement forcées de quitter les salles de classe du New Jersey”, et l’apporte comme preuve que Warren dit vrai.

Petit problème, oh pas grand-chose : Warren n’est nulle part citée dans l’article comme ayant été victime de cette détestable forme de discrimination. L’article n’a strictement rien à voir avec le récit de la candidate Démocrate.

Pocahontas

Pendant des années, Warren a prétendu être d’origine indienne, un groupe protégé. Il est apparu qu’elle s’est servie de ce mensonge pour obtenir des avantages pour se faire embaucher à Harvard.

Dénoncée par Trump, qui l’a surnommée Pocahontas, Warren a fait une tentative bâclée de régler la question sur ses prétentions à l’héritage amérindien. Elle a fait un test ADN, et a publié les résultats.

Et ces résultats ont montré que j’ai plus d’ascendance Cherokee qu’elle ! Les test ADN n’ont pas fait grand-chose pour apaiser la controverse.

Finalement, elle a renoncé à son mensonge, après l’avoir défendu bec et ongle pendant un temps – comme elle le fait maintenant pour sa grossesse – et a ensuite présenté des excuses publiques pour avoir menti.

Trump a déclaré qu’il regrettait d’avoir dénoncé si tôt le mensonge de Warren. Il a dit qu’il aurait dû attendre.

Conclusion

L’importance de tout ça ? Si les médias avaient fait leur travail, et avaient fouillé le passé de Barack Obama, il n’aurait jamais été élu. Ils refont la même chose aujourd’hui avec Elisabeth Warren et Joe Biden.

La démocratie ne fonctionne plus bien lorsque les médias servent la soupe du candidat qu’ils veulent faire élire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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