Le retrait de 50 soldats américains de Syrie, annoncé par le président Trump, a déclenché les foudres des Démocrates, mais aussi d’une partie des Républicains, et plus généralement, de l’establishment de Washington et des médias.
Il se trouve que Trump, à mes yeux, fait un certain nombre de bourdes au quotidien : il s’engage dans des petits conflits mesquins avec des personnes qui n’en valent pas la peine, au lieu de mettre l’accent sur ses extraordinaires accomplissements.
Et il se trouve que parmi ses extraordinaires accomplissements, il y a bien entendu le chômage au plus bas depuis 50 ans et l’économie en plein boom, mais surtout sa politique étrangère. Digne des plus grands stratèges et des plus grands dirigeants du monde contemporain.
Sur les quelque 1 000 soldats américains encore présents en Syrie, le président a déclaré qu’environ 50 à 100 opérateurs spéciaux seront transférés vers d’autres bases du pays.
Voici les explications du colonel (en retraite) Douglas McGregor, auteur du livre Margin of Victory* (les cinq batailles qui ont changé la face des conflits contemporains), sur la formidable décision de Trump de se retirer de Syrie.
” Le marécage est manifestement très perturbé parce que, le président a fait quelque chose dont je n’ai pas été témoin au cours des 30 dernières années. Il a injecté de la stratégie dans la politique étrangère et de défense américaine”, explique McGregor.
Trump a dressé les acteurs régionaux les uns contre les autres
Le conflit en Syrie a créé des unions contre nature de groupes aux intérêts divergents.
- Le président Trump s’est engagé à éradiquer ISIS et il l’a fait.
- Il ne s’est jamais engagé, de quelque façon que ce soit, auprès des Kurdes, qui ont pleinement profité de l’aide américaine contre ISIS.
- Il ne s’est jamais engagé à éliminer ou soutenir Assad.
- Il est parfaitement conscient que si les troupes américaines étaient attaquées soit par l’Iran, soit par la Russie, soit par la Syrie, un conflit de grande envergure en découlerait.
- Les Américains n’ont aucun intérêt en Syrie, et n’ont rien à gagner de leur présence, au-delà de l’éradication d’ISIS, qui représentait un danger terroriste majeur sur le sol américain– et la doctrine américaine est de mener le combat sur leur terrain plutôt que sur le nôtre.
- L’Iran et les Etats-Unis étaient “alliés” à la Syrie pour combattre ISIS. L’alliance était contre-nature.
- ISIS était dans un premier temps aidé par la Turquie, membre de l’OTAN.
- Les Etats-Unis d’Obama, qui combattent le terrorisme, armaient des terroristes contre d’autres terroristes.
- Assad, pour conserver l’indépendance de son pays, a invité deux puissances étrangères à y prendre racine, précisément en contradiction avec son objectif de souveraineté nationale.
- La Turquie, ennemie des Kurdes syriens, s’est appuyée sur eux pour bloquer l’avancée d’ISIS au Nord-Est.
- Dans notre combat contre ISIS, nous avons également fait alliance avec les maoïstes kurdes.
Enfin, comble du bourbier dans lequel nous étions fourrés, dans notre course pour trouver des “rebelles modérés”, nous avons fini par armer Al Nusra, le réseau d’Al-Qaïda en Syrie. Vous imaginez, les Etats-Unis qui arment Al-Qaïda !
Jouer l’imbroglio, et contraindre les acteurs sur le terrain à exacerber leurs intérêts opposés, voilà le trait de génie de Trump.
Dans le Chigaco Tribune, Steve Chapman, membre du comité de rédaction, rappelle cette réalité pourtant oubliée :
C’était une erreur pour les États-Unis de s’aventurer en Syrie, mais nous avons eu la chance d’éviter des conséquences catastrophiques– contrairement, disons, à l’Irak ou la Libye.
C’était un pari raisonnablement réussi. Mais un joueur intelligent sait quand prendre ses gains et rentrer chez lui.
chicagotribune.com
Trump a renvoyé dos à dos la Turquie et ISIS
- Trump s’est tourné vers M. Erdogan, qui tente depuis très longtemps d’arracher une partie de la Syrie.
- Erdogan veut réinstaller des réfugiés arabes sunnites dans le nord-ouest de la Syrie, et créer une sorte de zone de sécurité pour les intérêts turcs.
- Trump a dit à Erdogan : “Vous pouvez faire ce que vous voulez, mais maintenant vous êtes responsable d’ISIS”. Si ISIS relève la tête, si ISIS revient, c’est votre problème et vous devez le régler”.
C’est un point très important, explique McGregor. Le président a transféré le fardeau de la responsabilité de quelque chose qui est clairement régional, et l’a clairement mis sur le dos de la Turquie.
N’oublions pas, ajoute McGregor, que M. Erdogan est aussi en partie responsable de la mise sur pied d’ISIS. Puis ISIS s’est avéré être un monstre comme Frankenstein, et Erdogan a décidé qu’il fallait le mettre sous contrôle.”
La Russie face à la Turquie
” Dans le même temps, la Russie a promis à Assad de maintenir l’intégrité territoriale de la Syrie, rappelle McGregor. Comment la Russie va-t-elle traiter avec M. Erdogan, qui a décidé de découper une partie de la Syrie à ses propres fins”
Et puis il y a l’Iran
- L’Iran veut maintenir sa connectivité avec le Liban et son alliance chiite dans ce pays.
- Mais comme les Turcs dominent le nord de la Syrie, l’Iran ne pourra plus, ou du moins aura beaucoup plus de difficultés, à se connecter avec le Liban.
” Le fait est que le président Trump a fait échec et mat tous les acteurs clés de la région en Syrie” conclut le colonel McGregor. “Maintenant, ils doivent s’affronter pour garder le contrôle.”
Et les Kurdes dans tout ça ?
Toute la journée à la télévision, partout dans les commentaires, on entend dire que les Kurdes sont vraiment les seuls alliés dans la région et que Trump les a lâchement abandonnés. En gros, tout le monde rend hommage aux Kurdes syriens et dit que Trump les a poignardés dans le dos.
N’oubliez pas une chose : les médias sont tellement anti-Trump, que s’il marchait sur l’eau, ils se moqueraient de lui et diraient qu’il ne sait pas nager. Et si demain il découvre un médicament qui soigne le cancer, ils diront qu’il a mis les médecins au chômage et les hôpitaux en faillite.
Aussi dois-je rappeler quelques faits pour lesquels les médias font un tel écran de fumée, qu’on finit par totalement les oublier.
- Que veulent les Kurdes ? Une seule chose : établir leur Etat, le Kurdistan.
- Trump ne s’est jamais engagé à les y aider.
- Les Américains ne le veulent pas– ce n’est pas leur combat.
- Trump a fait campagne sur la promesse de se retirer de Syrie, pas d’y rester– il tient promesse, ça dérange.
- Où se situent les Kurdes, géographiquement ? A cheval sur quatre territoires.
- Créer leur Etat, leur objectif ultime, implique le quadruple territoire de la Syrie, de l’Iran, de la Turquie et de l’Irak.
- Si Trump était sommé de ne pas “abandonner” les Kurdes, alors il devrait intervenir massivement et directement : contre la Turquie sur le sol irakien, en Syrie contre les Russes et l’Iran, en Iran et en Turquie. Parlez-moi d’une guerre mondiale…
- Combien et où vivent les Kurdes, au Moyen-Orient ?
- Turquie : 15 à 20 millions
- Iran : 10 à 12 millions
- Irak : 8 à 8,5 millions
- Syrie : 3 à 3,6 millions
- Total : 36 à 44 millions.
- Soyons raisonnables. L’armée américaine– il restait 2000 soldats en décembre 2018, plus qu’une poignée aujourd’hui– a beau être puissante, je ne crois pas qu’une seule personne puisse prétendre qu’elle peut protéger 36 à 44 millions de Kurdes répartis sur 4 pays…
Et je demande à voir combien, parmi ceux qui aujourd’hui hurlent que Trump abandonne les amis de l’Amérique qui l’ont aidé à combattre ISIS, approuveraient une quadruple intervention militaire…
Souvenons-nous encore que la décision de la Turquie d’occuper un territoire incontestablement kurde près d’Afrin, en Syrie, a failli conduire à une crise majeure lorsqu’Ankara et Washington se sont menacés mutuellement. La Turquie s’apprêtant à créer sa propre zone tampon, les forces américaines pourraient se trouver au milieu d’une guerre plus vaste– et personne ne le souhaite.
Dans un tweet, le président Trump a également rappelé pourquoi la mission américaine devait se terminer.
” Les Kurdes se sont battus avec nous, mais ils ont reçu des sommes d’argent et de l’équipement considérables pour le faire.
Ils combattent la Turquie depuis des décennies. La Turquie, l’Europe, la Syrie, l’Iran, l’Irak, la Russie et les Kurdes vont devoir régler la situation.”
” Le départ de l’armée américaine livre les Kurdes aux Turcs”
15 à 20 millions de Kurdes vivent en Turquie. De quoi parle-t-on exactement, j’ai du mal à comprendre, lorsque Trump est accusé d’abandonner les Kurdes ?
Et s’il s’agit du petit contingent de forces américaines basées dans la région kurde du nord de la Syrie, ils sont totalement en sous-nombre dans le cas d’une avancée turque pour conquérir le nord de la Turquie.
Enfin, les États-Unis ne peuvent et ne doivent pas rester en Syrie pour protéger la zone kurde non officielle et semi-autonome connue sous le nom de Rojava : les Kurdes avaient leurs propres raisons de combattre ISIS et n’ont donc pas pour autant mérité, obtenu, gagné des Etats-Unis une protection permanente, en particulier contre la Turquie.
Les Kurdes doivent choisir leur alliance
Colonel McGregor :
” Avant notre arrivée, les Kurdes communistes maoïstes du nord de la Syrie, qui ont une longue histoire et des relations étroites avec Moscou, étaient toujours intéressés à s’allier à toute personne susceptible de faire avancer leur cause, c’est à dire l’indépendance pour eux-mêmes en Syrie et des attaques contre les Turcs, qu’ils considèrent comme leurs ennemis.
En notre absence, les Kurdes doivent maintenant prendre une décision.
• Faire la paix avec Damas, ce que les Russes leur ont dit de faire, ce que nous leur avons dit en privé de faire, ce que le gouvernement syrien voudrait qu’ils fassent,
• Ou les Kurdes décideront-ils d’affronter les Turcs, seuls ?
Je pense que les Kurdes syriens décideront qu’il est probablement dans leur intérêt d’être du côté de Damas.
Donc, une fois qu’on se retirera, je pense que c’est ce qu’on verra arriver.
Et en effet, les Kurdes et le régime d’Assad sont parvenus à un modus vivendi dès le début du conflit : ils ne se sont pas affrontés, et se sont concentrés sur l’ennemi commun. Depuis lors, ils ont négocié un rapprochement informel.
La Turquie menaçant d’envahir la ville d’Afrin, comme elle l’avait fait précédemment, les Kurdes n’ont d’autre choix que de se concentrer sur cet ennemi bien plus dangereux, et de s’allier à Assad.
Trump fait passer les Américains avant l’establishment
En 2013, le Congrès américain a refusé d’autoriser une intervention en Syrie, lorsque le président Obama leur a posé la question. Ils ont refusé de le faire parce que les sondages montraient que les Américains s’opposaient massivement à l’intervention, à peu près 70-30.
Le président Trump a mis le feu au marécage puant de Washington avec son tweet, tôt lundi matin, annonçant sa décision de retirer enfin nos troupes du nord de la Syrie.
Trump a fait preuve d’une grande bravoure avec cette décision, étant donné les inévitables réactions politiques vitrioliques qu’il s’attendait à recevoir, surtout au beau milieu de la procédure d’impeachment promise par les Démocrates.
Rappelons que le président a fait campagne pour faire passer l’Amérique en premier, et il tient cette promesse, quelle que soit la colère de l’establishment. Il a fait campagne en disant qu’il ne voulait plus des “guerres sans fin”, et il tient promesse.
Sa décision mettra fin à risquer des vies américaines pour un combat qui n’est pas le leur, et à gaspiller l’argent des contribuables pour “maintenir l’ordre” dans la politique au Moyen-Orient.
Cela aurait dû être fait depuis longtemps, étant donné que nos objectifs en matière de sécurité en Syrie, l’anéantissement de l’Etat islamique naissant, ont été atteints.
Israël grand gagnant
- Israël profite largement du retrait américain, car si la Turquie avance sur le Nord-est syrien, il devra affronter l’Iran, qui ne peut pas laisser Erdogan s’installer.
- L’Iran est intéressé à maintenir ses liens avec le Hezbollah, et ils passent géographiquement par cette région que vise Erdogan.
- Les Russes n’ont aucun intérêt à faire de la Syrie une plate-forme d’attaque contre Israël, c’est pourquoi ils laissent l’aviation israélienne bombarder les bases militaires et détruire les dépôts d’armement iraniens.
McGregor:
Les Russes et les Iraniens ont été faits mat par les Turcs, et maintenant les Turcs, et les trois autres acteurs avec la Syrie, doivent faire face à la réalité qu’Israël et les États-Unis bénéficient de notre retrait.”
Que disent les critiques
- Une école de critiques prédit qu’en l’absence de présence militaire américaine, ISIS fera un retour en force.
Il s’agit là d’une préoccupation sérieuse, qui mérite d’être examinée, puisque quelque chose de semblable s’est produit lorsque l’ancien président Obama a retiré ses troupes d’Irak en 2011.
Mais cela ne se produira pas en Syrie.
Comme je l’explique plus haut, et que l’a rappelé à juste titre Trump, une Turquie impliquée aura de fortes raisons sécuritaires de ne pas permettre à ISIS de réapparaître.
Il en sera de même pour les voisins régionaux tels que la Russie.
Et si jamais une menace terroriste devait réapparaître, les États-Unis n’auraient pas besoin de troupes sur le terrain pour intervenir et la combattre par des frappes à distance– ce qu’Obama s’était interdit de faire parce que cela nuisait à l’environnement.
- L’autre grande préoccupation est qu’en nous retirant, nous condamnerons nos alliés kurdes à mort en les laissant aux mains des forces turques.
Il faut bien comprendre que la Syrie continuera d’être une zone sanglante avec des morts de toutes parts pendant encore longtemps, et il est peut-être vrai que le départ met les Kurdes en danger. Mais seulement s’ils ne se décident pas à faire alliance avec Assad.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Merci pour la clarté de cet article. Cela change des émissions françaises avec ses soi-disants spécialistes de l’Amérique comme Nocole Bacharan. Elle n’a qu’un propos, salir Trump.
Bacharan, Durepaire, Moïsi, la triplette infernale des « consciences de gôche » Obamalâtres, « éclaireurs » rances dûment appointés par France 5 du Trump-bashing institutionnel français…
” il s’engage dans des petits conflits mesquins avec des personnes qui n’en valent pas la peine” : au-delà de son tempérament d’entrepreneur (et pas de politicard) je me dis qu’il fait aussi du harcèlement et de la provocation délibérés , il les rend dingues 🙂
ISIS en anglais Etat islamique en français
merci d’en prendre note car vous faites encore la faute
Superbe analyse géopolitique, en gros, il laisse les 4 protagonistes face à face avec des intérêts divergents. Iran,Syrie,Russie et Turquie sont dans la m…… Et la présence des kurdes, redoutables combattants connaissant à fond leur terrain pimente un peu plus le tableau. Erdogan mat en 3 coups, …..c’est le plus con des 4….Hé, hé….!
HER DOGAN QUEL CON ….
Et dire qu’il n’attends que le moment d’envahir la France et l’Europe afin d’en
devenir le grand SULTAN
Je ne comprends pas comment on peut être aussi aveugle à l’énorme faute politique que Trump vient de commettre. Il a utilisé les Kurdes de Syrie (c’est eux qui ont éliminé DAECH pas les Américains, au prix de dizaines de milliers de morts dans leurs rangs, pour moins de 5 Américains tués). Ils ont sauvegardé les intérêts stratégiques américains à leurs propres dépens.
Lisez l’article que vient de publier sur la MENA l’un des journalistes kurdes de cette agence israélienne, qui n’a jamais été anti-Trump. Je pleure devant les centaines de milliers de morts que ce fou d’Erdogan va faire, un vrai génocide avec la bénédiction de Trump. Et qui en profite ? L’Iran pas les US et Israël ferait bien de se poser la question de qui sont ses alliés fiables ?
Correction : La Mena est violemment anti-Trump et anti-netanyahu.
Relisez bien, vous n’avez rien compris à l’article. L’avancée des turcs est inacceptable par Téhéran….
Apprenez à lire un article en entier et ne vous contentez pas des réseaux sociaux et autres me(r)dias qui démolissent Trump à chacune de ses décisions…
ISIS = l’état islamique , n’est pas complétement éradiqué et va remonter avec l’aide la Turquie . Quand à la Turquie , elle a toujours était et est un faux allié. Il faut etre aveugle pour l’ignorer . Elle se sert de la Russie pour obtenir plus des occidentaux , et elle se sert des occidentaux pour contrer la Russie .Selon moi cette décision , renforce la Turquie ce qui est une grave erreur ! L’analyse oublie , qu’entre musulmans ils se soutiennent , l’occident est l’ennemi . Quand au fait que Trump n’a jamais rien promis aux Kurdes, c’est faire fi d’un minimum de moralité.
Mais c’est vraie que la moralité n’a rien à faire en politique ,tous usent de tromperie .Mais Dieu n’est pas du coté de la tromperie !
Véritable bête de guerre et penseur militaire, le colonel Douglas McGregor est un sacré type.
Aucune hésitation chez lui quand il faut dire que le roi est nu – ce qui lui a évidemment coûté ses étoiles.
Il me fait penser au général Billy Mitchell, qui fut condamné en conseil de guerre pour avoir prouvé la fin des croiseurs au profit des porte-avions.
Douglas McGregor doit plaire à Donald Trump…
Merci, les alliances sont le point vital pour les Kurdes. L’assemblage du conflit de M. Grumberg est impressionant. Le retrait des soldats américains est d’abord un signe visible pacifiste, la porte ouverte pour les rencontres dans les salles de négotiation. Pour les opposants au Président l’attitude pratiquante pacifiste n’a pas de valeur ou plutôt est un constituant oubliée?
ou simplement Trump fait des mamours à Erdogan pour garder sa principale base militaire en Turquie qui s’est équipée de missiles …russes et dont un rapprochement encore plus étroit remettrait en cause toute la stratégie militaire en Méditerranée
C’est la question number one qu’il faut se poser: quelle est l’utilité de maintenir la Turquie dans l’OTAN, sachant que herr Dogan est “en même temps” l’allié des russes, qu’il s’équipe militairement en Russie de systèmes destinés à parer les technologies US.
Subsidiairement, quelle est l’utilité de l’OTAN dès lors que l’ex URSS a implosé, que les anciens partenaires du pacte de Varsovie, pendant de l’OTAN des pays de l’est, s’est logiquement désintégré, ce qu’aurait du faire l’OTAN, à l’époque où la Turquie n’était pas dirigée par l’islamiste retors que l’on subit aujourd’hui.
Je ne prétends évidemment pas que toute menace a disparu, mais que celle ci est d’ordre islamisme de conquête, et qu’il me paraît évident et logique que les USA ne peuvent frayer avec des ennemis irrédentistes d’Israël et des démocraties.
De plus je suis surpris que les USA aient conservé en Turquie leur plus grande base militaire, hors territoire national, et que cette base stocke encore un nombre considérable d’armes atomiques. Ne peut on pas craindre un hold up nucléaire de la part de ce taré d’Herr Dogan?
Un grand stratège tant aux plans économique que politico-militaire……….Et nous on attend encore un grand Homme………..
Trump a bien raison de ne pas rester s’enliser dans le merdier moyen-oriental. Il avait un objectif précis : détruire le territoire de Daech. Mission accomplie, l’armée américaine s’en va. Pas question de jouer les gendarmes de la planète, pas question non plus de jouer les baby-sitters pour les Kurdes (jusqu’à quand ?). Tout ça, c’est fini.
Malheureusement, les Kurdes ont été les grands oubliés d’un traité dont le nom m’échappe, signé dans les années 20. Les Kurdes de Syrie-Irak ont réussi à créer une région autonome, c’est déjà bien.
Ce qu’on oublie aussi, trop souvent, c’est que les Kurdes ne forment pas un front uni, ce qui complique la sauce. Rien n’est simple au Moyen-Orient.
Californienne, je crois qu’il s’agit du traité de Sèvres, mais comme ce traité éponyme avait aussi établi que le territoire d’Israel comprenait également la Judée Samarie.
On a vu ce qu’il en était des traités lorsqu’ils contredisent les intérêts de certaines grandes puissances, notamment l’UK.
Aujourd’hui, le mantra récurrent est: les “frontières” de 1967, alors qu’il ne s’agit que de simples lignes d’armistice, mais à force de marteler une contre vérité, celle ci devient vérité, donnant raison au théorème de Goebbels: “un mensonge mille fois répété devient vérité”
Quant aux kurdes, qui s’en soucie, les pauvres…
Effectivement tout est compliqué au Moyen orient (le grand Charles l’avait déjà découvert!…)
Merci à JPG qui nous a démêlé les fils de cet écheveau : la solution finale pour les Kurdes serait selon tout bon sens d’épouser la position de DAMAS.
bravo pour l’éclairage apporté par l’analyse du spécialiste Mac GREGOR.
Les Israëliens ne peuvent que se réjouir d’avoir un allié lucide et courageux en la personne de Trump.
Hors sujet, il s’agit de la FRANCE : ENFIN, la manifestation “EN FAVEUR DE LA FAMILLE DU POLICIER TERRORISTE” ( !!!! )a été INTERDITE…il est à peine croyable que la Préfecture alertée à ce sujet…ait dû attendre un ordre ministériel de ce jour pour se prononcer !!!
En gros, il est en train d’éviter une guerre mondiale
“et il est peut-être vrai que le départ met les Kurdes en danger. Mais seulement s’ils ne se décident pas à faire alliance avec Assad” – Faire alliance, Erdogan ne leur en laisse pas le temps, puisque son attaque est en cours ce soir-même. Je n’ai guère de sympathie pour personne dans ce coin-là (hormis Israël, bien-sûr), mais le peu que j’en avais allait aux Kurdes, et ça me fait mal de voir cette ordure d’Erdogan pouvoir mettre ses menaces à exécution et remporter une victoire.
Un systeme de defense anti aerien integre manque aux Kurdes pour abattre F16s et helicopteres de combat de fabrication US …..: c ést leur talon dÁchille conjugue aux partitions territoriales et politiques stupides qui leurs ont deja coute la perte de la ville cle de Kirkuk l ánee passee…..
c’est triste pour les Kurdes mais tôt ou tard la merde va prendre entre la turquie et l’iran car les 2 veulent contrôler la région donc Trump fait bien de sauver ses soldats …. bref nous devons laisser les muzz s’entre tuer entre eux car ils sont uniquement bon dans ce domaine
Et la morale dans tout ça ? Ce lâche lachage des Kurdes me fait penser à la conférence d’Évian qui a abandonné les juifs d’Europe au Moloch nazi, avec le même genre d’arguments. Trump pouvait laisser quelques GI sur place en tant que bouclier. Je crains qu’il vient de perdre sa future élection.
Grumberg habituellement est bien
Mais cette analyse ainsi que les commentaires laudateurs de cette analyse sont tragiques .
Tout est faux et et idiot là dedans.
Et beaucoup de gens excellents partagent cette opinion.
La première étant Niky Halley.
Et le malheureux John Bolton n’en parlons pas.
A la Mena l’analyse Est diamétralement opposée .
Le massacre des kurdes a commencé dès hier et toutes ces personnes chez DREUZ en sont très satisfaites.
Jamais l’isolationnisme américain n’a donné de bon résultat.JAMAIS.
Le résultat de tout cela :les USA disparaissent de la région au profit des Turcs , des Russes et de l’Iran qui sont tous les trois des ennemis (meme le russe malgré ses amabilités apparentes pour Israël qui ne lui coûtent rien )
le seul allié objectif fidèle hypercourageux et efficace des Usa dans la région , sur le terrain est abandonné et livré au massacre .
Obama était un traitre hyper intelligent et efficace dans le mal.
Et Trump abandonne les bons.
Et c’est Soi disant hyperfuté et intelligent !
Comme l’absence de réaction face à la destruction du drone américain
L’absence de réaction face aux attaques de l’Iran sur les pétroliers dans le golfe
L’absence de réaction face à l’attaque Contre les installations pétrolières en Arabie .
L’absence de réaction américaine contre l’implantation massive de l’Iran en Syrie et en Irak(seul Israël agit)
L’absence de résultat stratégique tangible sur le terrain contre l’Iran(le blocus économique sur des dictatures comme cela ça ne suffit pas )
Le résultat de tout ça c’est l’effondrement De la crédibilité des USA dans la région .
Et ça serait bon pour Israël ?
C’est à pleurer de bêtise !
Obama et sa bande doivent se frotter les mains
Baccara, votre haine sous-jacente du « personnage Trump » semble aveugler votre perception de la situation. Je suis de ceux qui pensent que l’analyse de Mr Grumberg, orientée par celle du colonel McGregor, est la bonne. Trump n’a fait qu’hériter de la catastrophique et insoluble situation créée et entretenue au Moyen-Orient par les présidents Va-t-en-guerre Bush père et fils, relayés par Obama, vous savez, ce simili-dieu Démocrate, Prix Nobel de la Paix qui a passé ses deux mandats à faire la guerre en reniant ses promesses et en validant tous les jours par sa signature les attentats « ciblés » par drones aux multiples victimes civiles collatérales.
Trump avait promis de sortir ses GIs de ce bourbier où l’allier du jour est l’ennemi du lendemain. Il le fait. Les critiques fusent de toutes parts sur « l’abandon de l’allié kurde ». Il n’y a pas « les » kurdes mais « des » kurdes. Ces derniers s’entredéchirent entre factions politiques rivales qui ne s’entendront jamais. Un État kurde homogène assis sur 4 nations (même 5 avec l’Arménie) n’est qu’une vue de l’esprit qui distrait les diplomates dans les couloirs du siège de l’ONU.
Les intérêts stratégiques prioritaires des USA aujourd’hui se trouvent en mer de Chine, pas dans l’inextricable imbroglio syrio-turco-irano-russo-irako-kurde. Trump le sait. Et il a la stature pour imposer ses vues aux donneurs de leçons jusqu’à ses plus proches conseillers. Ça s’appelle le courage, et ça désole les Démocrates dont les seules armes aujourd’hui restent la tentative d’impeachment et les pôvres tweets de cette pôvre Hillary qui noie son chagrin dans le brandy.
Trump est non-interventionniste « clinique » (sauf dans ses tweets stratégiques), clairvoyant et courageux. Il réserve les milliards de milliards de dollars balançés dans l’entretien de conflits inutiles et d’alliés de circonstances à l’amélioration du bien-être du peuple et de l’économie américains. Ce en quoi il réussit parfaitement mais que très peu soulignent, sinon Dreuz.info.
Bonne journée à tous…
Bien triste ce calcul politico-militaire. Pas sûr que l’Europe , Israël et les USA soient gagnant au final. Les Kurdes nous ont libéré de l’état islamique (ISIS) , curieux remerciement.
Les S400 et F35 turques se rapprochent d’Israël.
La Turquie trafiquait avec l’état islamique en revendant le pétrole volé par ISIS.
Elle rêve d’un grand état islamique ottoman !
« Ceux qui pensent qu’aujourd’hui ils possèdent Jérusalem, demain ils ne trouveront pas d’arbre, derrière lequel vous pouvez vous cacher », avait déclaré le président turc.
Et je viens de lire dans les commentaires que la MENA est contre Trump et contre Netanyahou !
Or si je ne me trompe Guy millière est un contributeur régulier de la MENA
Guy milliere est contre Trump ?
On se fiche du monde .
La MENA est contre Netanyahou pour des raisons très valables :sa gestion de la situation à Gaza est tragique.sa gestion de nombreux points en politique sociale et economique et avec les hyperorthodoxes est très mauvaise.
La mena n’est pas contre TRUMP elle l’appuie totalement pour ses décisions concernant Israël proprement dit comme nous tous.
Mais concernant sa politique en Syrie Irak et actuellement sur le terrain face à l’Iran la Russie et la Turquie il la MENA critique Trump et je l’appuie totalement.
Il faut arrêter de dire n’importe quoi .
Il faut que Dreuz se ressaisisse.des articles comme celui de GRUMBERG sur l’abandon Des kurdes peuvent nuire gravement à la survie du site .
sauf que les turcs vont bien utiliser l’EI contre les Kurdes et les laisser mettre le feu au Rojava. La Turquie n’en a que faire de relever l’EI. C’est pas un problème, c’est un allié. Et le calife s’appelle Erdogan. Qui a pris Afrin ? Les Turcs ? non, l’EI. Et il en a expulsé les chrétiens. Ceux qui n’ont pu s’enfuir ont été emprisonnés, torturés, forcés à revenir à l’islam. Qui partira en guerre contre les Kurdes ? L’EI, financé et armé par la Turquie…
Il faut que Dreuz se ressaisisse.des articles comme celui de GRUMBERG sur l’abandon Des kurdes peuvent nuire gravement à la survie du site