Source : Leparisien
Les cours non assurés se multiplient depuis la rentrée en Ile-de-France et dans l’Oise. Un problème déjà récurrent l’an dernier, qui pousse des parents d’un collège de Seine-Saint-Denis à poursuivre l’Etat pour «rupture d’égalité».
Cinq semaines seulement après la rentrée, et en prévision des absences liées aux traditionnelles épidémies de grippe et autres virus hivernaux, la question du remplacement des professeurs se pose déjà avec force dans de nombreux établissements d’Ile-de-France, à l’école élémentaire, au collège et au lycée.
En Seine-Saint-Denis, 19 familles de neuf classes différentes veulent attaquer l’Etat pour « rupture d’égalité du service public ». « Nous allons porter plainte collectivement avec l’appui de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) pour le préjudice que subissent nos enfants faute de remplacements de professeurs », indique Catherine Denis, mère de famille, également représentante FCPE du collège Fabien à Saint-Denis.
Dans la classe de son fils, 161 heures de cours non assurées en 2018-2019
C’est dans cet établissement de 700 élèves, en classe de 5e, qu’est scolarisé son fils. Depuis la rentrée, « il a déjà raté 22 heures de leçon, principalement en sport et en français, s’insurge-t-elle. Je suis très préoccupée, l’année commence beaucoup plus mal que la précédente. »
Son recours contre l’Education nationale, comme celui des autres parents d’élèves porte sur l’année scolaire 2018-2019. Pourquoi cette procédure ? « J’étais alertée par d’autres parents sur la situation. Un soir, à table, mon gamin s’est mis à pleurer parce que le lendemain il avait encore des heures de permanence pour remplacer des cours non assurés. Il n’en pouvait plus. »
Catherine Denis, mère de trois enfants, se demande alors ce qu’elle peut faire au-delà des habituels courriers de protestation envoyés à la direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN). Elle décide donc de faire un décompte à partir du logiciel intranet Pronote, qui fait le lien entre la communauté éducative et les parents.
« J’ai ainsi réalisé que mon garçon, qui était en 6e l’an dernier, a raté 161 heures de cours ! 21 heures en français, 14 heures en maths, 27 heures en anglais… En moyenne, sur les 19 dossiers montés par les parents, c’est 178 heures de perdues par collégien, soit l’équivalent d’un mois et trois semaines de cours. C’est affligeant ! »
Ces familles demandent 12 euros par heure manquée et par élève, soit en moyenne 2000 euros. « C’est symbolique, réagit Catherine Denis. Même si on perçoit cette somme, ça ne compensera jamais les manquements subis par nos enfants. »
Deux pétitions lancées dans un collège du 77
En Seine-et-Marne ou encore à Paris, des parents envisagent aussi de s’engager dans cette voie juridique. Il faut dire que là encore plusieurs heures de cours sont perdues par des collégiens et lycéens depuis la rentrée.
Dans un établissement du XIVe arrondissement, une classe de 3e a raté « 10 heures d’espagnol en septembre. En octobre, du fait d’un congé paternité, toutes les classes n’auront pas cours de physique pendant deux semaines. Pour l’heure, il n’y a pas de remplaçant alors que c’est une absence prévisible », regrette un père de famille.
En Seine-et-Marne, d’après un relevé réalisé par la FCPE départementale, au moins 14 établissements du secondaire ont été touchés par l’absentéisme des profs depuis septembre. A Pontault-Combault, deux pétitions sont lancées dans un collège où des élèves sont privés de technologie et de SVT, soit environ 5 heures de perdues par classe concernée.
Dans plusieurs lycées, la situation est tout aussi complexe : « On a plusieurs matières où les professeurs ne sont pas nommés, déplore Stéphanie Durel de la FCPE 77. A Chelles par exemple, des classes de seconde et deux de première ayant pris l’option SVT, dont certains passeront le bac cette année, n’ont pas eu cours dans cette matière. »
L’Etat condamné à verser 96 euros à un collégien
« Il y a un très grand désarroi des familles. Elles nous consultent pour un recours mais finissent par abandonner devant la lourdeur administrative », constate Delphine Krust, avocate spécialiste en droit public.
En juillet 2017, elle avait fait condamner l’Etat pour des heures de cours non remplacées au collège Lakanal de Colombes (Hauts-de-Seine). Les parents du collégien à l’origine de cette démarche ont reçu 96 euros, soit un euro par heure de cours non assurée. Qu’importe le montant, par cette action, les parents montrent « que l’école n’a pas rempli son devoir », insiste Delphine Krust.
Si cette année, la situation semble très tendue, c’est parce que « contrairement à l’an dernier, nous avons eu des difficultés d’affectation d’enseignants, mais cela s’améliore, insiste Radouane M’Hamdi, principal à Sevran (Seine-Saint-Denis) et secrétaire départemental du syndicat des chefs d’établissements. Sans pour autant « sous estimer l’impact sur les élèves ».
«C’est notre avenir scolaire qui est en jeu»
Lilou*, lycéenne en 1re en Seine-et-Marne, craint pour son bac. « Je n’ai pas eu cours d’anglais depuis la rentrée. On nous dit de travailler de notre côté, mais ce n’est pas une solution », s’agace l’adolescente. « C’est notre avenir scolaire qui est en jeu », peste Marguerite, 17 ans, lycéenne de Seine-Saint-Denis, privée d’une partie de ses cours d’histoire de l’art.
Si certaines disciplines sont particulièrement sinistrées comme « les mathématiques, la physique-chimie et l’anglais », constate un conseiller principal d’éducation (CPE) du Val-d’Oise, aucune discipline n’est épargnée.
« L’an dernier, dans un collège du XIXe arrondissement de Paris, un prof de musique en arrêt entre avril et juin n’a pas été remplacé, indique une collègue en poste depuis une vingtaine d’années. Je ne pense pas qu’il y ait plus d’absences qu’avant mais les remplacements, eux, ne se font plus comme il faut. »
Comment expliquer ces situations ? Si, en théorie, un professeur absent doit être suppléé rapidement, dans la mesure du possible, en pratique, il existe un « délai d’usage de 15 jours, c’est énorme, réagit le CPE.
Une situation que semble vivre cette mère de famille dont la fille, en seconde dans un lycée de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), n’a actuellement plus de cours de français. « Il semble que le rectorat ne se décide pas à nommer quelqu’un car son professeur prolonge ses arrêts maladie chaque semaine », croit-elle savoir.
Les établissements dits difficiles, premiers touchés ?
Il existe pourtant des titulaires de zone de remplacement (TZR dans le jargon de l’administration). « Mais dans le second degré ils sont nommés sur des postes vides. Résultat, quand il y a besoin de remplaçants, ce n’est plus possible de faire appel à eux », assure le syndicat d’enseignants FSU Ile-de-France.
C’est là que les contractuels entrent en scène. « Pour eux, ça peut être très compliqué, ils se retrouvent face à des classes sans véritable formation et certains abandonnent », constate un professeur des Yvelines.
Pour les enseignants et parents d’élèves rencontrés, ce sont les secteurs déjà fragilisés qui souffrent le plus. « Les établissements dits difficiles sont particulièrement concernés », confirme la FSU. « Il existe une forme de clientélisme, ose un prof du Val-d’Oise. Les secteurs huppés auront toujours des remplaçants, contrairement à des structures situées en REP ou REP + (Réseau d’éducation prioritaire). Et ce n’est pas seulement lié à la mobilisation. Dans le 93, il y a des actions, mais elles restent vaines… »
Tous les postes de titulaires ne sont pas pourvus
Pour beaucoup, la réponse à cette crise tient au recrutement. « Ça fait des années qu’il manque à chaque rentrée un certain nombre de titulaires », explique la FSU Ile-de-France, et cela malgré la mise en place de plusieurs concours sur les académies de Créteil et Versailles. « Il faut se demander pourquoi ce métier n’attire plus malgré un contexte de chômage ? » souligne un CPE.
L’Éducation nationale a bien conscience de la problématique et reconnaît qu’il s’agit d’une « préoccupation majeure, il en va de la qualité du service public ». Si « la rentrée n’est pas représentative car c’est un mois de stabilisation et d’affectation des enseignants, cela reste un sujet très suivi. »
A la fin septembre, l’institution enregistrait encore des postes non pourvus dans les collèges et lycées d’Ile-de-France.
L’envahisseur ne devrait pas avoir trop de mal pour démolir la France.
Ceux aux manettes l’ont déjà mise en lambeaux.
“Il faut se demander pourquoi ce métier n’attire plus malgré un contexte de chômage ?
C’est pas le métier qui n’attire plus, ce sont les lieux de travail, comme ici la Seine St Denis.
A la FSU, même les questions sont “politiquent correctes…
de là à comprendre pourquoi les jeunes français deviennent à la traine dans le classement international… enfin pas ceux des beaux quartiers où sont scolarisés les enfants de nos zélites
Il est à … exploser de rire, cet article!
Merci, Gaïa Dreuz!
Voici 51 ans (mai 68) que le secteur de l’enseignement est la proie des gauchistes qui se sont ingéniés à le détricoter année après année (avec un sacré coup d’accélérateur en 1981…).
Avec la démission irresponsable depuis de deux générations de “parents” qui, au lieu de marcher main dans la main avec le corps enseignant comme c’était le cas avant 68, ne trouve rien de mieux que d’agresser verbalement ou physiquement les enseignants à la moindre contrariété manifestée par leurs chères petites “têtes blondes”, sans parler… des “brunes” (et là, bonjour les vélos) !
Une jeune amie de ma mère, enseignante, témoignait récemment qu’elle passait plus de la moitié de son temps à tenter de “gérer” les chahuts quasi permanents dans ses classes !!! Que reste-t-il alors de la transmission du savoir ? Quasiment rien.
C’est ainsi qu’on se retrouve au 34ème ou 37ème rang dans le classement mondial en terme de qualité d’enseignement alors qu’avant 68, on figurait dans le top 5 ! Que valent les diplômes (brevet, bac) dans de pareilles conditions ? QUE DALE ! Des chiffons de papier qui ne servent que de laisser-passer pour la fac. Et avec les fraudes aux examens qui se multiplient ces dernières années, la boucle est bouclée.
L’état de l’enseignement aujourd’hui est le révélateur de la société hyper permissive et hyper tolérante jusqu’à la nausée. Seulement voilà, les apprentis sorciers gauchistes qui ont patiemment infiltré le secteur depuis un demi siècle sont eux-mêmes pris au piège. Ils n’ont d’autre alternative désormais que de sortir du bourbier qu’ils ont contribué à instaurer, en se faisant porter pâle ou en claquant la porte ! Echec patent sur toute la ligne…
Il n’y a donc rien d’étonnant à la désertification du secteur. Face à un pareil merdier, les rats s’enfuient de toutes parts. Et encore une fois, c’est le reflet d’une société devenue grabataire, au bout du rouleau, prête à être dévorée d’un coup de mâchoires par les loups ravisseurs et destructeurs qui s’emparent désormais du pays…
En Seine Saint-Denis, particulièrement, il n’y a plus besoin de cours
de français, SVT, éducation physique, histoire, anglais, histoire de
l’art: l’enseignement du coran, et de la charia fait office de vade
mecum, en quelque sorte: c’est ce qu’oublie de dire Redouane, le
principal d’un collège de Sevran où les élus extrême-gauchistes
comme Clémentine Autain ont fait le nécessaire: alliance islam/
gauchistes=chaos.
Ils ont du culot, les parents, de demander des indemnités!
Professeur de mathématiques depuis 1964, avant 68, alors que l’examen d’entrée en 6° existait encore, nous permettant d’avoir des élèves sachant lire, écrire et compter… Je vois la décadence de “notre école”. Les professeurs absents, non remplacés ou pas nommés après la rentrée, c’est une chose, mais la loi des petits truands qui empêchent les autres de travailler et qui sont soutenus par la FCPE…. Les cours qui durent 30 minutes (de calme)…
Un bon professeur de collège est celui qui met de bonnes notes sans embêter les élèves à travailler, à apprendre des leçons ou faire des devoirs….
Pauvres choux guyannesques progressistes qui aiment les murmures sataniques aux oreilles des enfants et qui appartiennent à la grande déchéance, avec les initiés aux différentes drogues, tout ça sous l’œil bienveillant des élites LGBT et autres obsédés des muscles ronds des bébés.
Ils ont voulu la sélection humaniste à la mode des gens de gauche pour l’islam, ils l’ont.
Rupture d égalité
mais le slogan libérté égalité fraternité
c est une fake news
Sinon l école est gratuite a la base
alors je rigole quand des parents crient
remboursé , indemnisez nous pour un
service gratuit . Et ce gouvernement lavette
commence a céder.
Le 93 c est vraiment le département des
escrocs social .