Publié par Guy Millière le 10 octobre 2019

“La Chine prend un tournant autoritaire”, a dit l’un. C’est vraiment une litote.

“Pékin au garde à vous pour les 70 ans de la Chine communiste”, a titré Le Figaro, qui est désormais le journal de la gauche Neuilly-Auteuil-Passy. “Le silence des Chinois”, a écrit Guy Sorman dans Le Point, et il a ajouté “étaler la puissance de ses armées n’est pas en principe le signe du succès”. On est là bien au-delà de la litote. Le Nouvel Observateur a parlé de la “grande fracture planétaire” censée séparer la Chine des Etats-Unis et montré que, pour les rédacteurs du Nouvel Observateur, la différence entre démocratie et dictature n’a plus la moindre importance. Le Monde a évoqué la “propagande chinoise”, noté que les films chinois d’aujourd’hui escamotent” les périodes noires du maoïsme” et font “la part belle à la nouvelle ère de Xi Jinping, et ajouté dans un autre article qu’“une rivalité systémique”, “oppose le socialisme à caractéristiques chinoises de Xi Jinping à un modèle démocratique, lui aussi à la chinoise”. L’article ajoutait :  “Malgré les vicissitudes de son histoire, le Parti communiste chinois maintient sa domination sur la société”. Qu’en termes aseptisés ces choses-là sont dites !

On sentait derrière cet écoulement d’eau tiède une peur de froisser l’abject régime communiste chinois et ses défenseurs, une crainte, peut-être, de fâcher des investisseurs chinois.

On trouve, d’ailleurs, souvent dans la presse française des articles porteurs d’une fascination aveugle pour la Chine, voire d’un désir à peine caché de voir la Chine devenir la première puissance du monde et supplanter les Etats-Unis tant détestés en France, tout particulièrement depuis que Donald Trump est Président.

Ce qui est souligné dans les pays où existe encore une grande presse digne de ce nom est que le régime chinois n’a pas cessé une seule seconde depuis soixante-dix ans d’être un régime totalitaire coupable de crimes contre l’humanité monstrueux. Il y a eu des moments de totalitarisme criminel intense, ainsi ce que le grand criminel contre l’humanité Mao a appelé “le grand bond en avant”, ou ce que le même immonde personnage a appelé la “grande révolution culturelle prolétarienne”. La Chine n’est jamais passée vraiment, même en phase d’accalmie relative, du totalitarisme à l’autoritarisme.

Ce qui est souligné dans les pays susdits est que Pékin n’est pas “au garde à vous”, mais sous la botte d’une armée qui n’hésite pas à massacrer, comme l’a montré l’écrasement des insurgés de la place Tien An Men en 1989 et que c’est cette armée qui explique le silence des Chinois, qui est d’ailleurs un silence très relatif, car des soulèvements ont apparemment eu lieu en divers endroits et ont été réprimés férocement.

Ce qui est souligné dans les pays susdits est qu’il n’y a pas une “fracture” entre la Chine et les Etats-Unis, mais une confrontation entre un régime totalitaire qui a des visées hégémoniques et la principale puissance du monde libre, qui s’efforce d’endiguer ces visées.

Ce qui est dit dans les pays susdits est que les années du maoïsme n’ont pas été des années “noires” mais des années jonchées de soixante-dix millions de cadavres de Chinois assassinés, que le cinéma chinois a toujours été un cinéma de propagande, qu’il n’y a pas un “socialisme à caractéristiques chinoises”, mais un totalitarisme léniniste que Xi Jinping se charge de maintenir (et parler de “vicissitudes” est infect), et des aspirations démocratiques écrasées par ce totalitarisme: partout jusqu’à présent, sauf à Hong Kong où des Chinois courageux bravent la mort pour tenter désespérément de vivre libres.

Le totalitarisme chinois n’écrase pas les insurgés de Hong Kong comme ceux de la place Tien An Men en 1989 parce qu’il y a des caméras à Hong Kong, et que trop de sang serait difficile à cacher, et parce que soumettre Hong Kong, où il existe de la liberté économique et financière utile au régime totalitaire chinois pourrait ruiner Hong Kong.

Les insurgés de Hong Kong mériteraient davantage de soutien occidental.

Le visage monstrueux de la Chine totalitaire devrait être pleinement mis au jour avant qu’il ne soit trop tard pour Hong Kong. Il sera hélas sans doute bientôt trop tard. Le totalitarisme chinois utilise à Hong Kong la stratégie de l’épuisement et de l’écrasement. 

Seuls les Etats-Unis de Donald Trump s’efforcent de réagir et de faire pression sur la Chine totalitaire.  

Seuls les Etats-Unis de Donald Trump s’efforcent d’endiguer la Chine totalitaire, qui menace le monde. Hélas, l’Europe et la France se couchent de manière complice.

Guy Millière    

 Adapté d’un article publié sur les4verites.com

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