Publié par Guy Millière le 11 octobre 2019

Ces derniers jours, les rumeurs les plus insensées ont couru sur internet et dans la presse française. Elles courent toujours. Donald Trump aurait “abandonné les Kurdes” et se conduirait comme un “traitre”, voire comme un “criminel”.

Certains en Israël ont osé la question : se pourrait-il dès lors que Donald Trump abandonne Israël ?

D’une part, il n’y a strictement aucun rapport entre Israël, qui est un pays allié des Etats-Unis, et qui est même l’allié majeur des Etats-Unis au Proche Orient, et les Kurdes de Syrie.

D’autre part, Donald Trump n’abandonne pas “les Kurdes”. Et si je viens d’employer l’expression “Kurdes de Syrie”, c’est parce qu’il y a des Kurdes dans quatre pays : l’Iran, l’Irak, la Turquie, et la Syrie.

La part la plus importante de la population kurde est en Turquie, où elle représente une proportion croissante de la population totale. Les Kurdes d’Iran sont une minorité pour l’heure silencieuse. Les Kurdes d’Irak ont une région autonome, qu’ils gèrent et administrent. Les Kurdes de Syrie sont pour l’heure autonomes au sein du territoire communément appelé Rojava (Rojavayê Kurdistanê).

Ecraser l’Etat Islamique était un objectif des Etats-Unis. C’était un objectif du PKK et des YPG. Cela justifiait un combat commun. Cela ne justifiait rien de plus.

Les Kurdes de Syrie ont été armés par les Etats-Unis et ont combattu l’Etat islamique, qu’ils ont contribué à écraser, encadrés et soutenus par les forces spéciales américaines. Il n’en reste pas moins que la faction dominante chez les Kurdes de Syrie est le PKK, parti des travailleurs du Kurdistan, marxiste-léniniste, et un parti marxiste-léniniste ne peut pas être considéré comme un allié stratégique des Etats-Unis, où il est, comme en Europe, placé sur la liste des organisations terroristes. Les YPG, “unités de protection du peuple”, souvent citées, sont la branche militaire du PKK, et la composante essentielle des “forces démocratiques syriennes” (qui ne sont pas démocratiques et ne représentent pas toute la Syrie). L’allégeance des YPG au PKK ne peut échapper qu’à ceux qui ne veulent pas voir : à chaque cérémonie des YPG, les sigles du PKK sont là et le portrait géant d’Abdullah Ocalan, fondateur et dirigeant du PKK (emprisonné en Turquie) est toujours présent.

Ecraser l’Etat Islamique était un objectif des Etats-Unis. C’était un objectif du PKK et des YPG. Cela justifiait un combat commun. Cela ne justifiait rien de plus.

Une alliance tactique avait été passée sous Obama, qui n’était pas regardant en matière d’alliés (et pensait surtout à l’époque à s’entendre avec l’Iran), entre les Etats-Unis et les YPG, et Obama s’était limité à donner l’impression d’endiguer l’Etat Islamique, sans vraiment le combattre. Trump a utilisé l’alliance tactique pour écraser l’Etat Islamique. Il était évident qu’il n’entendait pas la prolonger au-delà. A juste titre.

Il a dit à plusieurs reprises qu’il entendait retirer les soldats américains présents en Syrie après l’écrasement de l’Etat Islamique. Il considère que les mille soldats américains encore en Syrie n’ont plus aucune mission sur place. Et il a raison.

  • Les soldats américains en Syrie n’ont pas mission de protéger les YPG d’une offensive turque (ils sont d’ailleurs trop peu nombreux pour cela). Ils n’ont pas même à servir de force d’interposition. Comme on le dit ici : the US have no dog in this fight. “Les Etats-Unis n’ont pas de chien dans ce combat”.
  • La Turquie est officiellement alliée des Etats-Unis, mais ne mérite pas leur soutien, et la Turquie n’a pas le soutien des Etats-Unis.
  • Les YPG ne méritent pas non plus le soutien des Etats-Unis dans ce combat, qui ferait entrer les Etats-Unis en guerre avec la Turquie, pour une cause que les Etats-Unis ne défendent pas : celle des YPG et du PKK.
  • Trump a retiré cinquante hommes des zones de combat potentiel aux fins qu’ils ne servent pas de cibles ou de boucliers humains. Et les hommes retirés par Trump n’auraient pu servir à autre chose qu’à être des cibles ou des boucliers humains.
  • Ils n’ont pas été envoyés pour se battre contre l’armée turque, au service des YPG et du PKK.

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La situation géopolitique est claire

  • La Syrie est passée sous la tutelle de la Russie et de l’Iran, qui tient aussi le Liban et l’essentiel de l’Irak. Cela s’est fait sous Obama, qui a voulu qu’il en soit ainsi.
  • Trump n’entend pas entrer en guerre pour renverser le régime Assad, car cela impliquerait une guerre régionale vaste et délétère : avec la Russie et l’Iran.
  • Assad est un criminel. Il reste, hélas, en place. Il n’y a pas d’alternative au régime Assad. La présence iranienne en Syrie est un grave problème, qui se trouve géré par un accord Netanyahou-Poutine-Trump qui permet à Israël de détruire les bases aériennes qui paraissent dangereuses pour Israël avec l’appui implicite des Etats-Unis et l’accord implicite de la Russie.
  • La Turquie a basculé vers l’islam des Frères Musulmans, sous Obama, qui a voulu, là encore, qu’il en soit ainsi et a soutenu Erdogan.
  • Trump maintient la Turquie dans l’OTAN, car cela lui donne à lui, Trump, des moyens de pression financière et militaire sur Erdogan, et évite le basculement de la Turquie vers l’Iran et la Russie. Il n’entend pas expulser la Turquie de l’OTAN et rompre avec Erdogan pour ces raisons. C’est la moins pire des solutions. Trump n’a aucune illusion sur Erdogan : il sait que c’est un islamiste. Il a le choix entre limiter les dégâts que fait Erdogan, et laisser Erdogan glisser totalement vers le camp ennemi sans plus rien pouvoir limiter.
  • Trump, par ses émissaires, est parvenu à un accord entre le gouvernement de la zone autonome kurde d’Irak, le gouvernement de Bagdad et la Turquie d’Erdogan. La zone autonome kurde d’Irak ne cherche pas l’indépendance (ceux qui en elle la cherchaient ont été évincés) et ne menace pas la Turquie, qui elle-même ne menace pas la zone autonome kurde d’Irak.

Trump n’est pas parvenu à ce que les Kurdes de Syrie, en raison du poids prépondérant parmi eux du PKK, renoncent à chercher l’indépendance, se rapprochent du régime Assad et de la Russie, et ne menacent pas la Turquie (car, oui, le PKK menace la Turquie). D’où l’intervention turque.

L’administration Trump ne peut que conseiller aujourd’hui encore un rapprochement entre les dirigeants kurdes de Syrie et le régime Assad, ce qui les placerait sous la protection de l’armée russe. Le PKK semble s’y refuser pour l’heure, les chefs militaires des YPG aussi. Cela rapprocherait PKK et YPG de l’Iran, mais le PKK n’est pas hostile à l’Iran des mollahs, (c’est ce qui a compté quand Obama s’est rapproché des YPG en 2014, puis allié avec elles).

L’administration Trump a aussi conseillé des pourparlers entre les dirigeants kurdes de Syrie et Erdogan aux fins d’arriver à une situation similaire à celle qui existe pour la zone autonome kurde d’Irak. Le PKK est resté sourd, ce qui est logique au vu de ce qu’il est. Un rapprochement entre les dirigeants kurdes de Syrie conservant une zone autonome et le régime Assad, la Russie, l’Iran, ne changerait pas grand-chose à la situation actuelle et ne la rendrait pas plus grave qu’elle n’est : le Rojava sert déjà de point de passage à des armes et à des convois iraniens et russes. Cela jugulerait surtout les actions du PKK en direction de la Turquie, dont ne veulent ni le régime Assad, ni la Russie, ni l’Iran. Les Etats-Unis ne vont pas se battre pour la logique du PKK, et pour que le Rojava reste dominé par le PKK. Le PKK et les YPG ne peuvent prétendre s’abriter derrière les Etats-Unis et se conduire de manière hostile à la Turquie avec laquelle les Etats-Unis ne sont pas en guerre et ne veulent pas être en guerre pour les raisons déjà expliquées. Le PKK et les YPG ne peuvent régir une entité hostile à la Turquie, à la Syrie, à l’Iran, et à la Russie, mener une politique contraire à la ligne stratégique des Etats-Unis, et prétendre être défendus par les Etats-Unis. Les valeurs du PKK et des YPG ont bien davantage en commun, si on les regarde de près, avec celles des régimes que PKK et YPG combattent qu’avec celles des Etats-Unis : elles ne sont pas islamistes, elles ne sont pas celles d’une démocratie libérale. Si le Rojava respectait la ligne stratégique régionale des Etats-Unis, les choses pourraient être différentes, mais ce n’est pas le cas.

La Turquie d’Erdogan entend, au vu des conditions actuelles, repousser les YPG à trente-deux kilomètres de la frontière turque et créer une zone tampon entre sa frontière, les YPG et le PKK. Trump n’a pas l’intention de s’y opposer, et il a raison. Les YPG et le PKK ont fait des choix, qu’ils doivent assumer. Trump pose, cela dit, car il sait qui est Erdogan, des limites strictes à Erdogan en lui disant que tout acte barbare conduirait à la destruction de l’économie turque. Erdogan sait ce que ces mots doivent être pris au sérieux : Trump a asphyxié radicalement l’économie turque il y a quatorze mois pour obtenir la libération immédiate du pasteur Andrew Brunson, et l’a obtenue aussitôt. L’économie turque est au bord de l’effondrement et très fragile, et Erdogan le sait. Trump pose une autre limite à Erdogan : il a refusé à l’armée turque les moyens de communication électroniques indispensables à celle-ci pour toute opération d’envergure. Il parait certain que l’opération turque ne dépassera pas les limites fixées. Si, plutôt que se replier, les YPG se battent avec acharnement et placent des civils en position de boucliers humains, les batailles peuvent être plus dures.  Ce sera la faute des YPG et du PKK. Je répète : the US have no dog in this fight.

Ce qui semble avéré en ce contexte est que l’intervention turque va susciter l’hostilité du régime Assad, qui s’est juré de recouvrer l’intégralité du territoire syrien, et l’hostilité de la Russie qui a promis à Assad qu’il retrouverait l’intégralité du territoire syrien. L’intervention turque va susciter aussi l’hostilité du régime des mollahs, qui voit en Erdogan un rival islamique, et quelqu’un qui peut contrecarrer ses plans régionaux dans un contexte où le régime des mollahs est asphyxié. La conflictualité qui va résulter et résulte déjà et qui oppose Syrie, Russie, Iran et Turquie ne dérange aucunement les Etats-Unis et Trump, qui ne veulent pas voir un rapprochement trop étroit entre ces divers pays.

Reste un point souvent évoqué. Que vont devenir les djihadistes de l’Etat Islamique détenus par les YPG ? Peuvent-ils être relâchés dès lors que les YPG s’estimeraient “trahis” ? C’est possible.  Erdogan peut-il les utiliser pour faire renaitre de ses cendres un Etat Islamique ? C’est très peu probable.

L’essentiel des djihadistes encore détenus viennent d’Europe et, comme l’a dit Trump, veulent y retourner car ils considèrent que c’est chez eux. Trump demande depuis longtemps aux Européens de reprendre leurs djihadistes et de prendre à leur égard les mesures qui s’imposent, et que les dirigeants européens ne prennent pas, par irresponsabilité et par lâcheté. Trump dit aux dirigeants européens que les djihadistes européens voulant retourner en Europe sont leur problème. Il a raison. (Si les peuples d’Europe occidentale ne veulent plus de djihadistes et d’actes de djihad chez eux, ils peuvent voter pour des dirigeants plus fermes que les paillassons façon Macron).

Sachant qu’Erdogan avait soutenu en sous-main l’Etat Islamique, Trump a dit à Erdogan qu’il le tiendrait pour personnellement responsable de toute renaissance du moindre groupe islamique ressemblant à l’Etat Islamique, et lui a dit que ce qui était toléré sous Obama, ne l’était plus du tout sous Trump.

Beaucoup de bruit pour rien dès lors ? Oui, en tout cas pour presque rien. Les Etats-Unis ne perdent aucune influence dans la région. Ils sont alliés d’Israël et de l’Arabie Saoudite. Ils n’ont jamais été stratégiquement alliés du PKK et des YPG. Ils continuent à pouvoir surveiller ce que fait Erdogan et ont placé PKK et YPG face à leurs choix. Ils n’ont pas accordé un surcroit d’influence au régime Assad, à la Russie de Poutine et à l’Iran, et ils les laissent gérer leurs différends avec Erdogan. Les Etats-Unis ne rendent ni plus ni moins facile la renaissance du djihadisme en Syrie : ils placent au contraire une responsabilité sur les épaules d’Erdogan en lui disant en filigrane qu’ils savent qu’il n’est pas fiable. Ils placent les Européens face à leur irresponsabilité.

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Les enjeux régionaux restent identiques

L’Iran est sous un régime abominable qui doit être endigué, et Trump mène l’endiguement, et cherche l’asphyxie des mollahs.   

La Syrie est sous contrôle iranien et russe, et le Liban sous contrôle du Hezbollah.

La Turquie est islamiste et le reste.   

L’Arabie Saoudite est menacée par l’Iran, et la guerre menée par les Houthi au Yémen fait partie de la menace.

Il n’y a pas d’Etat kurde et il n’y en aura pas. C’est un fait. Les régions kurdes ont été divisées lorsque les frontières des Etats actuels au Proche-Orient ont été dessinées par la France et le Royaume Uni. C’est absolument injuste et arbitraire, mais redessiner les frontières régionales aujourd’hui impliquerait une conflagration majeure et impensable. Des territoires kurdes autonomes existent en Irak et en Syrie. Les Kurdes de Syrie devraient prendre exemple sur les Kurdes d’Irak et ne le font pas. Le PKK menace la Turquie depuis longtemps et persiste.

Il y a des islamistes aussi féroces que ceux de l’Etat Islamique et ils vont tôt ou tard se regrouper et frapper. Ce qui se passe dans les régions kurdes de Syrie n’y change pas grand-chose. Comme je l’explique dans mon livre L’ombre du djihad, le danger djihadiste est planétaire et implique une vigilance planétaire et constante.

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Ce qui est crucial dans l’immédiat n’est pas ce qui se passe dans les régions kurdes de Syrie, et la stratégie et la géopolitique impliquent une vision lucide et globale.

Ce qui est crucial est que l’endiguement et l’asphyxie de l’Iran des mollahs se poursuive. Et la stratégie d’endiguement et d’asphyxie est la seule possible. Une guerre ouverte contre l’Iran des mollahs aurait été envisageable avant Obama, ou pendant la présidence Obama, avant juillet 2015. Elle serait aujourd’hui l’ouverture d’un cataclysme immense, et Obama a décidément été un Président abominable. Tout montre que l’Iran peut aujourd’hui bloquer le détroit d’Ormuz, et un tel blocage provoquerait une crise mondiale majeure. Les Européens, qui donnent de la voix pour prétendre défendre les Kurdes de Syrie sans rien expliquer de la situation font tout pour s’opposer à l’endiguement et à l’asphyxie de l’Iran des mollahs. Et quand on leur dit que l’Iran des mollahs est la menace majeure qui pèse sur Israël, ils font comme s’ils ne savaient pas, alors qu’ils savent fort bien.

Ce qui serait crucial serait une avancée vers la résolution de la question “palestinienne” et vers la paix entre Israël et les pays arabes sunnites. Cette avancée était à portée de main avant que les élections israéliennes ne prennent la tournure qu’elles ont pris, et la déstabilisation de Binyamin Netanyahou pour des motifs ineptes a de graves conséquences pour Israël. Les projets Netanyahou-Trump ont été remisés dans un placard et risquent de ne pas en sortir. Le rapprochement entre Israël et les Etats arabes sunnites existe, mais marque le pas dans ce contexte. C’est très regrettable. Trump n’y est strictement pour rien. Les Européens, grands soutiens du terrorisme “palestinien”, et plutôt hostiles (comme leurs amis terroristes “palestiniens”) à la paix entre Israël et les pays arabes sunnites sont devenus très négatifs vis-à-vis de l’Arabie Saoudite depuis qu’elle se rapproche d’Israël, et depuis qu’ils se rapprochent, eux, de l’Iran des mollahs.   

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Pourquoi tant de rumeurs sur le sujet des Kurdes de Syrie ? Parce que les démocrates américains sont prêts à mettre Trump en tort sur n’importe quel sujet, parce qu’ils sont imprégnés de haine totalitaire, et parce qu’ils sont en état de panique face à l’enquête menée par le procureur John Durham et William Barr (j’y reviendrai). Parce que c’est Obama, Président démocrate qui a passé accord avec YPG et PKK. Parce que ce qui se passe déplait à l’Iran dont ils voudraient à nouveau se rapprocher s’ils retrouvaient la présidence. Parce que les démocrates se délectent lorsqu’ils traitent Trump de criminel.

Les NeverTrumpers suivent le discours des démocrates et imaginent encore qu’il serait possible d’apporter la démocratie dans tout le Proche-Orient et de remodeler les frontières : ils n’admettent pas l’échec du néo-conservatisme. Des républicains, tels Mitch McConnell, Lindsey Graham et Nikki Haley se sont laissés emporter par les rumeurs démocrates et ne sont pas pleinement remis eux-mêmes de l’échec du néo-conservatisme. Ils reviendront à la raison, et verront ce que j’écris ici une fois de plus : the US have no dog in this fight.  Ils reviendront à la raison quand ils verront que non, Trump n’abandonne pas “les Kurdes” et ne les livrent pas au massacre, et quand ils verront que mille Américains sur place ne peuvent rien changer à une situation complexe. S’ils ont une autre stratégie et veulent l’envoi de dizaines de milliers d’hommes de troupe pour se battre pour les YPG et le PKK, déclarer la guerre à la Turquie, l’Iran, la Russie pour remodeler la région, qu’ils le disent. Et s’ils prétendent protéger Israël en déclarant une telle guerre, qu’ils le disent aussi. Je doute qu’ils aient une autre stratégie. Et si Trump avait laissé les cinquante hommes déplacés dans la ligne de tir turque, et qu’il y ait eu des morts, je ne sais ce qu’ils auraient dit aux familles : “votre fils est mort pour les YPG et le PKK ?”.

Les grands médias américains sont au service de la propagande démocrate et suivent la ligne tracée. Tout ce qui est anti-Trump leur convient.  

Les médias français répètent ce qu’ils trouvent dans les grands médias américains et sont toujours prêts à accuser Trump du pire. Ils parlent des “Kurdes” en général, comme si les Kurdes de Syrie étaient tous les Kurdes. Ils parlent des YPG comme s’ils ne savaient pas de quoi il s’agit. Ils ont une équation simple jusqu’au simplisme : les YPG et les Kurdes de Syrie sont d’authentiques alliés de l’Occident, Trump est un traitre et une ordure. Les anges d’un côté, le démon de l’autre côté. Et bien sûr, mille Américains devraient combattre l’armée turque au nom des YPG et au nom du PKK que les médias français ne citent jamais. Je lis encore la presse française : pour voir à quel degré les Français sont désinformés.

Je dois dire que le degré de désinformation disséminé par la presse française est plus intense que jamais. Je ne suis pas surpris.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

PS : Jean Patrick Grumberg a publié un excellent article sur le sujet que j’aborde ici, et son article complète le mien.

Il est bien que Dreuz fasse le travail que la presse française ne fait pas.

Il est bien absolument consternant que pas un seul journaliste dans la presse française ne fasse le travail que nous faisons sur Dreuz, qui est un webmagazine américain de langue française.

Un émétique parfum totalitaire monte de la France… Avec un ressentiment évident, la presse française parle du “milliardaire Trump”, pas du Président Trump, et le qualifie sans cesse de crétin imprévisible et incohérent, n’hésitant pas à utiliser des citations tronquées pour cela. Trump n’a pas trouvé sa fortune dans une pochette surprise et c’est un grand entrepreneur, ce que ceux qui lui crachent dessus parce qu’il a fait fortune ne seront jamais, et les crétins sont ceux qui sont aujourd’hui incapables de déchiffrer la doctrine Trump, tant une bile très aigre leur brouille leur regard.

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