Source : Bfmtv
Sur le plateau de Good Morning Business, Christophe Demerson, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers, revient sur les conséquences du bond de cette taxe depuis 10 ans.
Si la taxe foncière n’a augmenté que de 1,9% entre 2018 et 2019, selon l’Observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), une modération que l’on doit certainement à la proximité des prochaines élections municipales, sur 5 ans, la note est bien plus salée.
Entre 2013 et 2018, la progression de la taxe a été de 10,8% en moyenne, soit près de trois fois plus l’inflation sur la période. On atteint même 34,7% en dix ans et même plus de 80% pour Paris.
De quoi sévèrement pénaliser le pouvoir d’achat des propriétaires occupants et les rendements des propriétaires bailleurs, alerte Christophe Demerson, président de l’UNPI sur le plateau de Good Morning Business.
“On nous étrangle”
“Pour les occupants, on sait qu’il y a beaucoup de gens qui ont du mal à payer la taxe foncière et pour les propriétaires bailleurs c’est encore pire puisque maintenant on assiste à un effondrement des travaux. Ce n’est pas relevé souvent (…) les propriétaires se découragent. Propriétaires et locataires, on est sur le même terrain en réalité: tout le monde va y perdre avec ça. Il n’y a plus de sous donc on entretient plus les appartements”.
Si à Paris, la taxe foncière représente peu ou prou un mois de loyer, en province, la moyenne est de 2 à 3 mois et même 6 mois dans certaines petites villes!
“Les propriétaires bailleurs sont désespérés, c’est entre et deux mois de loyers pour beaucoup de villes de province et à côté de ça il ne faut pas oublier que les propriétaires privés payent 17,2% de prélèvements sociaux sur les loyers. Donc en réalité, vous êtes déjà pratiquement à 35/40% de prélèvements avant même l’impôt sur le revenu. Donc, comment voulez-vous aujourd’hui que les propriétaires fassent les travaux alors que justement c’est le moment, tout le monde le sait aujourd’hui, faut faire des travaux. les locataires doivent être logés confortablement et on doit faire de l’isolation thermique. Tout le monde le sait mais en même temps, à côté de ça, on nous étrangle.”
Une spoliation organisée !
Moi je suis propriétaire bailleur, je paye la taxe foncière mais je la déduis (sauf la taxe ordures ménagères) des revenus locatifs. Il y a une ligne pour cela dans la déclaration 2044.
Vous la déduisez des revenus, mais pas des impôts. Vous n’en récupérez donc qu’une partie.
A l’arrivée vous payez bien plus.
La masse de l’épargne française est constituée pour plus de 50% par la propriété immobilière. La masse de l’épargne française est supérieure à 12 trilliards.
Pour nourrir l’objectif de saisir cette épargne et de limiter l’appropriation foncière (l’accès à la propriété est un moyen de dominance par la dette et par la sédentarité) sans provoquer une révolution, le prélèvement est l’un des moyens arbitraires. Le prélèvement permet aussi de modifier la “rareté” foncière de zones cadastrales donc les rendements.
Le prélèvement dispose d’une subtilité arbitraire, la valeur foncière. Que de gens sont heureux de se gausser de la plus value foncière de leurs guitounes, valeur artificielle destinée à les inviter à placer leurs épargnes dans le foncier … Le foncier est un piège pour la thésaurisation, il est constamment prélevé, facilement instrumentalisable, quasiment illiquide, peu dissimulable, à un rendement réel inférieur à 2% sur 30 ans et plus et, après la seconde génération, par l’action des frais de succession, la thésaurisation entièrement volatilisée. Cette thésaurisation est finalement dolosive et même masochiste (l’épargnant noue une relation affective avec l’immobilier et est prêt à transférer ses autres formes d’épargne pour protéger son épargne immobilière, n’est-ce pas formidable ?)
L’épargnant devrait réfléchir. Les personnes très riches UHNW (hors trafiquants) diversifient leurs portfolio avec plus de 80% d’assets liquides (Port-franc, Trust, Tax planning à 1%, etc) et 20% d’illiquides.
L’épargnant doit être servile mais en aucun cas véritable propriétaire foncier.
Dans quelques temps, vous allez découvrir un moyen très pratique de rendre liquide l’illiquidité. Saurez-vous y résister ?
Il faut revenir a la loi de 1948 . Loyers réglementés ,pas de travaux ,pas de déductions fiscales ,plus de taxes ,plus d impôts nouveaux ,pour la suite ,l état ne manque pas d imagination !
L’État est fauché, l’État cherche des sous. Et pourquoi cela ?
Parce l’État est dirigé par des manches, des incapables, des goinfres qui connaissent le verbe “servir” mais seulement au sens pronominal.
Bande de malfrats !
Et aussi parce que l’Etat est incapable de fermer le robinet des aides et autres subventions données généreusement à des fins électoralistes. Parce que l’Etat est incapable de fermer les frontières afin d’éviter que toute la misère du monde s’abatte sur notre beau pays qui ne peut même plus loger ses propres ressortissants et préfère favoriser la lie étrangère que nos pauvres sdf et autres petits vieux avec de faibles moyens.
Une question me vient à l’esprit : combien ont voté Macron ?
Parce que pour le reste il n’y a rien de nouveau : propriétaire-bailleur en France c’est le Loto (rendement locatif ridicule en regard du risque de locataire indélicat et sans recours) , propriétaire-occupant vache à lait.
Mais à chaque éléction on va voir ce qu’on va voir,500.000 logements par an , loi de défiscalisation et tutti quanti.
à part augmenter les impots tout en affirmant que non, que fait macron?
Nous sommes dans un pays où les valeurs locatives datent de bientôt 50 ans, patchées misérablement chaque année par des coefficients bricolés. Pour une fois, le gouvernement a raison de moderniser et pourtant je ne les aime pas, c’est peu de le dire !…. Une photo exacte du parc foncier n’est pas un luxe en 2020, les propriétaires bailleurs déduisent bien la TF de leurs revenus fonciers comme cela a été judicieusement rappelé plus haut. Une TF plus chère, ils déduisent donc plus et font diminuer leur revenu foncier d’autant et donc aussi la CSG calculée dessus. Larmes de crocodiles des mieux nantis ! En plus, ils n’hésiteront pas pour la plupart une seconde à répercuter massivement la hausse sur les locataires, alors la mauvaise foi catégorielle, hein, ras-le-bol !! Etonnant pour une fois que Dreuz relaye ce type de lobbies qui contribue par sa rapacité et sa cupidité à la précarité et à la désertification des centre-villes.
“En plus, ils n’hésiteront pas pour la plupart une seconde à répercuter massivement la hausse sur les locataires”
Euh non, les hausses de loyer sont très encadrées.
Par contre vous généralisez un peu trop. Tout dépend du lieu, et de la pression foncière. Tous les propriétaires bailleurs ne sont pas des marchands de sommeil parisiens.
Dans des petits bleds comme chez nous, il y a un risque que les propriétaires bailleurs en aient marre et vendent. Ce qui entraînerait un point positif, la baisse du prix du m2 qui permettrait de nouveaux primo accédants, et un point négatif, la rareté dans le parc locatif donc explosion des loyers, garanties demandées en augmentation… Encore une fois les plus modestes vont trinquer.
De même seuls les propriétaires bailleurs avec de larges épaules pourront tenir le coup, donc concentration du parc locatif entre peu de propriétaires, avec tous les abus que peut engendrer une trop forte concentration.
Je ne généralise pas. En zone touristique, urbaine dense etc etc les données ne sont pas les mêmes.
Surprise désagréable pour les primo-accédants à leur propriété et harassement pour les propriétaires plus anciens….injuste taxe foncière puisque le terrain a déjà été payé en même temps que la maison/l’appartement.
C EST UN IMPOT INJUSTE, QUI HELAS, SERA TRANSMIS EN MEME TEMPS QUE LA SUCCESSION A NOS ENFANTS !!!!
Pourquoi parlez-vous de l’Etat comme d’une entité ? L’Etat, c’est vous, les électeurs et citoyens. L’état de l’Etat, c’est vous !!! et un peu moi mais vous auriez pu avoir pire, bien pire …
L’Etat, c’est votre choix ! Si vous envoyez blackbouler les candidats présentés et que vous prépariez des candidats représentatifs, l’Etat serait vous ; bien sûr, à la condition de tenir en laisse vos candidats …