Publié par Guy Millière le 15 octobre 2019

J’ai réalisé cette vidéo samedi 12 octobre à 15h, heure de Las Vegas.

Depuis, le Président Trump a décidé de retirer tous les militaires américains présents en Syrie. Cela ne change fondamentalement rien à ce que je dis ici. Je dis ici que Trump entend retirer les militaires américains de Syrie. Il les retire dès maintenant. Les militaires américains présents en Syrie étaient sur le chemin du départ.

Depuis, l’action de l’armée turque s’est intensifiée. Si des massacres ont lieu, et si Erdogan excède ce qu’il a dit vouloir faire, Trump devra, lui, faire ce qui s’impose et agir par des sanctions et une pression économique intense sur la Turquie, sans quoi il sera légitime de le critiquer et de l’accuser de faiblesse et de ne pas tenir parole.

J’ajoute que je n’ignore pas la souffrance de la population kurde de Syrie. Cette population est prise entre le marteau et l’enclume, entre l’islamiste Erdogan, d’un côté, et les YPG et le PKK de l’autre.  

Les Etats-Unis ne pouvaient rentrer en guerre avec la Turquie, Erdogan le sait. Les Etats-Unis ne pouvaient combattre au côté des YPG contre la Turquie, Erdogan le sait.

En ne cherchant pas un accord de non belligérance avec la Turquie, les autorités kurdes de Syrie savaient qu’elles contrevenaient gravement à la ligne stratégique des Etats-Unis, et prenaient le risque d’une confrontation armée avec la Turquie.

Les YPG vont sans doute se rapprocher de la Syrie, de la Russie et de l’Iran, et la conflictualité entre la Turquie, d’une part, et Syrie, Russie et Iran d’autre part, va monter de quelques crans.

Un Etat kurde aurait dû voir le jour après la Première Guerre Mondiale. Cela n’a pas été le cas.

L’autonomie du Kurdistan irakien, qui est en situation de non belligérance avec la Turquie devrait être imitée au Kurdistan syrien. C’est ce que les Etats-Unis voulaient.

Les autorités kurdes syriennes en ont décidé autrement. Elles ont fait un choix très gravement irresponsable que la population kurde de Syrie risque de payer lourdement.  Hélas.

Le danger géopolitique majeur au Proche-Orient reste celui incarné par l’Iran des mollahs.

Les dirigeants européens prétendent protéger, verbalement, la population kurde de Syrie, mais ne font rien concrètement.   Les dirigeants européens s’inquiètent du retour possible de djihadistes de l’Etat Islamique en Europe. Ils n’ont rien fait pour s’occuper de ces djihadistes depuis des mois et les ont laissés à la charge des Kurdes et des Etats-Unis.

Les dirigeants européens prétendent se préoccuper de la population kurde de Syrie. Ils n’ont rien fait pour tenter de négocier un accord de non belligérance entre les dirigeants kurdes de Syrie et Erdogan, et ont laissé ce soin à Donald Trump.

Les dirigeants européens se prétendent humanistes. Ils se comportent en alliés ou en compagnons de route pusillanimes du régime le plus criminel de la région, l’Iran des mollahs, qui menace de rayer Israël de la carte du monde et de perpétrer un génocide.

Et ils osent critiquer Donald Trump. Qu’ils se taisent.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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